OG Chapitre 862

Bonsoiiiiiiir !

J’espère que vous avez passé un bon week-end de Toussaint et que vous êtes tous en forme !

Voici le premier OG de la semaine !

Bonne lecture à tous !

 

 

Chapitre 863

 

« Un rat semble se cacher parmi nous. Ne devrions-nous pas le trouver pour votre sécurité et celle de cette noble assemblée ? »

Blablabla !

Le cri de Dulandal emplit la salle de réception et créa la stupéfaction parmi les invités. Un rat ? Les familles royales des autres nations n’avaient pas détecté l’intention meurtrière lancée par Kasim depuis les ombres, et elles ne comprirent pas ce que voulait dire le prince impérial. Elles crurent donc qu’il faisait toute une scène pour rien, qu’il agissait égoïstement comme n’importe quelle personne capricieuse qui s’ennuyait.

Ça craint !

Les Chevaliers Surstuffés, par contre, sentaient les problèmes arriver. Les Chevaliers Rouges avaient détecté l’intention meurtrière de Kasim, alors que pouvaient-ils faire pour le défendre lui et Lord ? La tension monta, et Kasim de son côté se lamenta. Le Prince Lord est dans une position difficile par ma faute… !

Des souvenirs remontèrent à l’esprit de l’assassin qui fixa les impériaux avec des yeux injectés de sang.

Il était une fois un petit village ancré profondément dans les montagnes. C’était le village où vivait le Clan Néro, un clan de personnes gentilles qui ne faisait de mal à personne. Les villageois passaient chaque jour calme et précieux auprès de leur famille.

Cependant, leur bonheur ne dura pas : l’armée de l’empire vint y mettre un terme.

Le Prince Dulandal débarqua avec des douzaines de Chevaliers Rouges et des centaines de soldats. « Avec votre peau plus noire que la nuit et vos longs bras, vous êtes difficiles à regarder… L’empire ne vous permettra pas d’avoir un territoire ou une religion. Vous n’avez pas non plus le droit d’avoir un toit ou des vêtements : vous êtes des bêtes aussi si vous voulez vivre, ce doit être comme du bétail. Si vous ne voulez pas être du bétail, laissez votre peau derrière vous. Et ne protestez pas : les bêtes ne devraient pas parler comme des humains. »

Kasim ne pouvait pas oublier ces déclarations brutales. C’était la première fois qu’on le traitait de la sorte, et il en fut choqué. Des bêtes ! On les traitait de bêtes ! D’êtres humains décents, ils étaient devenus du bétail !

C’était la première fois qu’il se sentit aussi furieux de toute sa vie. Les Néros et lui furent tellement indignés par l’empire qui niait leur existence qu’ils éprouvèrent une colère incroyable, à des kilomètres du tempérament naturel de leur race. Ils se battirent contre les troupes impériales, mais sans réel effet. Ils avaient beau avoir d’excellents physiques, il n’était que des bébés face aux soldats et chevaliers bien entrainés. Les Néros furent massacrés et Kasim devint le seul survivant.

« … »

Il vécut ainsi avec le syndrome du survivant, ne désirant rien d’autre que la chute de l’empire. Cependant, entre l’enfant assoiffé de vengeance qu’il était et l’homme au service de Lord, il ne savait pas comment agir.

Le Prince Dulandal sembla le provoquer. « Un rat n’est pas différent d’un chien errant. Je ne tiendrai personne pour responsable d’avoir caché ce rat. »

Ce qu’il voulait dire en fait était : Je ne sais pas qui tu es, mais tu as terriblement envie de me tuer, non ? Sors de ta cachette. Si tu te montres devant moi, ton petit prince sera sain et sauf.

Il voulait aussi éviter de briser l’accord de paix signé par l’empereur lui-même avec le Royaume Surstuffé, par conséquent il allait se satisfaire de tuer le rat. Les Chevaliers Surstuffés comprirent son intention.

« … » Chucksley jeta un regard à l’ombre de Lord, comme pour lui dire d’assumer la responsabilité de son geste. L’idée de perdre une personne aussi talentueuse que Kasim l’attristait, mais les gens talentueux existaient pour leur royaume et ils ne pouvaient pas le mettre en danger… Ce que l’assassin comprit pleinement.

De fait… Le regard tremblant du Néro se calma peu à peu et il reprit le contrôle de ses pensées après une grande inspiration. Une fois que le Royaume Surstuffé aurait fini de se développer et que Lord, ce génie, finisse de grandir, alors l’empire disparaitra de leurs mains.

Si je ne peux pas me venger de mes propres mains, alors je peux laisser les autres s’en charger. Bien, allons mourir à présent. Kasim allait laisser la destruction de l’empire au Roi Surstuffé et à son fils ; de son côté, il allait assumer les conséquences de ses actes. Je suis celui qui a commis une erreur, il est normal que j’en assume la responsabilité. Pensa-t’il alors qu’il allait sortir des ombres.

Et juste à ce moment, quelqu’un lui dit alors : « Ne bougez pas. »

Lord ? Non. Avant même que Lord puisse abord le sujet, quelqu’un d’autre s’avança : la Reine Irène.

« Hoh… ? »

La femme qui occupait un coin de la salle de réception et ne semblait rien avoir à faire avec la politique sortait du rang à ce moment critique ? Dulandal se montra moins hostile, très intéressé qu’il était de voir quel courage et quelle sagesse allait démontrer la femme qui avait attiré son attention.

Ça devient sérieux.

Au milieu de cette situation critique où quelqu’un s’inquiétait pour sa nation et un autre était prêt à se sacrifier, Dulandal, avec la nonchalance des puissants, fut satisfait de voir Irène le fixer droit dans les yeux. « Votre Altesse, cette personne n’est ni un rat ni un chien errant. C’est l’escorte légitime du Prince Lord, et un précieux talent de notre Royaume Surstuffé. »

C’était une réponse complètement différente de ce à quoi il s’attendait. « Hah ? »

Cette imbécile.

Le prince impérial fronça les sourcils et plissa les yeux. « En d’autres termes, Votre Majesté insinue que l’escorte du Prince Lord a tenté de me blesser ? Ce qui revient à dire que le Royaume Surstuffé a tenté de porter atteinte au 2nd prince de l’empire et ignore l’accord de trêve signé entre nos deux pays. »

« Non. Demandez-vous pourquoi vos escortes ont dégainé leurs épées. N’était-ce pas pour défendre Votre Altesse ? »

« … Hrmm ? En effet. »

« Il en est de même pour l’escorte du Prince Lord. En tant que chevalier qui accompagne le petit prince depuis sa naissance, il a agi en tant qu’escorte lorsque vos chevaliers ont approché. »

« Et émettre une intention meurtrière fait partie du rôle d’une escorte ? »

« Une intention meurtrière est moins dangereuse qu’une épée dégainée, non ? »

« Hah… ? » Dulandal fut pris par surprise. En admettant que les Chevaliers Rouges avaient dégainé leurs armes pour le protéger, il avait légitimé les actions du rat qui avait osé émettre de l’intention meurtrière vers lui. C’était absurde, embarrassant et enrageant, mais il étouffa rapidement sa colère. Son expression se tordit et il éclata de rire avant de s’adresser poliment à Irène. « J’admire votre intelligence, Votre Majesté. Puis-je baiser votre main pour m’excuser ? »

« C’est un honneur. »

Qui au monde pouvait refuser le geste formel d’un prince impérial ? D’autant plus quand il n’y avait pas de raison de le refuser. Irène tendit volontiers sa main, et Dulandal y déposa un baiser.

« … » Les yeux clairs du petit Lord devinrent féroces, avec une intensité similaire à celle de son père. Il avait remarqué le désir emplissant le regard du prince impérial envers sa mère.

Quoi ? Les Chevaliers Rouges protégeant le prince impérial furent choqués par la pression intense que dégageait ce jeune prince d’environ six ans, au point qu’ils en viennent à se demander s’ils rêvaient. Damien commença à s’inquiéter en voyant la situation progresser.

La tension a été désamorcée grâce à la Reine Irène, mais…

Se pouvait-il que ça puisse s’envenimer à nouveau ? Jugeant que Lord pouvait empirer les choses, Damien s’apprêta à intervenir quand tout à coup…

Flash !

La salle de réception fut emplie d’une lumière aveuglante et mauvaise, complètement différente de la lumière chaleureuse symbolisant la Déesse Rebecca. Damien reconnut immédiatement et sa nature et bien que temporairement aveuglé, il cria : « De la magie noire ! Paladins, escortez immédiatement le prince impérial et la royauté !! Kuk… ! »

Il ne put terminer sa phrase car il avait marché sur un pentagramme rouge dessiné au sol. Il était à présent maudit.

[Une partie de la volonté du Dieu Yatan vous a coupé du monde.]
[Vous ne pouvez pas agir à l’intérieur de la barrière ténébreuse.]
[La barrière ne peut être détruite que de l’extérieur.]

La volonté de Yatan ? L’otaku leva les yeux en retrouvant la vue et vit un démon tomber du plafond. L’être enveloppé de ténèbres était Silvenas, une des Servantes de Yatan.

« Silva a réussi ! J’ai neutralisé le pape ! » Son cri fut un signal. Toutes sortes de bruits éclatèrent à l’extérieur de la salle de réception, et une explosion en fit voler la porte. La salle fut emplie de poussière, plongeant les invités surmontant leur aveuglement dans la confusion. Des magiciens noirs entrèrent et crièrent :

« Punissez les chiens de la déesse maudite ! »

« La malédiction du Dieu Yatan vous attend ! »

Les chevaliers des diverses nations dégainèrent leurs épées pour défendre leurs maîtres, et les doyens de l’Église de Rebecca comme les paladins se préparèrent au combat. Pendant ce temps, les Chevaliers Surstuffés fuirent avec Lord et Irène dans un coin. Cinq personnes entrèrent à la suite des magiciens noirs : trois d’entre eux étaient des PNJs et les deux autres des joueurs.

Les grosses pointures s’étaient rassemblées :

Le Troisième Serviteur de Yatan, Aliburn…

La Sixième Servante de Yatan, Cardiora…

Le Septième Serviteur de Yatan, Hill…

La magicienne noire 1ère de son classement la Huitième Servante de Yatan, Rose…

Et enfin…

« Agnus… !! »

Le Pactisant de Baal. Les joueurs participants au banquet, comme Coke, furent choqués. Ils ignoraient qui étaient les Serviteurs de Yatan, mais la présence d’Agnus les écrasait.

Quatre d’entre eux sont là, dont Silvenas ? Damien, coincé dans sa barrière, se méfia des Serviteurs de Yatan. Les Filles de Rebecca sortirent leurs artéfacts divins et accoururent à ses côtés.

« … !!! » Le pape cria mais sa voix ne traversa pas la barrière. Isabelle décida que sa première priorité était de détruire ladite barrière.

« Kuk… ! » Elle frappa la barrière de la Lance de Lifael, mais sans résultat. La barrière, loin d’être détruite, ne bougea pas d’un poil. Il semblait que la force physique et le pouvoir divin ne pouvaient pas l’égratigner. Les doyens intervinrent.

« Laissez-nous la barrière et allez protéger les invités ! »

« Protégez tout particulièrement le Prince Lord ! »

Leurs interventions rassurèrent Damien, qui sentit une grande affection pour ces vieux machins puants. Cependant, la situation était loin d’être rassurante.

« Kyaaaak ! »

« Kuaack ! »

Les cris des invités commencèrent à emplir la salle de réception. Les chevaliers et paladins qui étaient sortis pour gérer le problème semblaient coincés à l’extérieur par les morts-vivants d’Agnus. Isabelle remarqua ce problème et accourut auprès de Lord. Une fois qu’elle se soit assurée de sa sécurité, elle se tourna vers le nécromancien.

« Kik ! Kikikik ! »

Les cris des diverses royautés et le rire épouvantable du fou résonnèrent dans la salle, où la confusion atteignit des sommets.

« Tout va bien se passer. Tout va bien se passer. »

Irène, qui avait été capturée des années plus tôt et presque sacrifiée à Yatan, fut terrifiée à la vue des forces de Yatan mais elle tenta de ne rien en laisser paraître, afin de rassurer son fils. Elle le tenait dans ses bras et lui souriait.

« … Mère. » Lord sentit l’amour de sa mère mais aussi sa peur, et il tourna son regard vers le champ de bataille. Il brûlait du désir de se battre.

« Non, mon Prince. Vous n’êtes pas à leur hauteur à l’heure qu’il est. »

« Il a raison, Votre Altesse. Restez-là s’il vous plait. »  Kasim, Chucksley et les jeunes chevaliers se préparèrent au combat.

 

Un p’tit café pour cette belle lecture ? C’est beaucoup de boulot, et j’apprécie toujours votre soutien =)

Wazouille
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