Bonsoir chers lecteurs !
Voici le premier chapitre de cette semaine pluvieuse pour vous réconforter !
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Bonne lecture à tous !
Chapitre 878
Mais au fait, comment je purifie l’épée ?
Grid s’interrogeait, l’épée sacrée en main, mais il ne semblait pas plus inquiet que ça. Il pensait naturellement trouver la réponse à sa question en progressant dans la quête.
Je devrais probablement y arriver en utilisant les Larmes de la Déesse.
Ces larmes correspondaient à l’Essence de Yatan de l’église éponyme. Si l’Essence de Yatan était un poison universel, alors les Larmes de la Déesse étaient un puissant remède. Comme il s’en était déjà servi, il était certain de pouvoir les utiliser correctement. Cette quête n’allait pas être trop difficile.
Ce n’est pas de l’arrogance.
Les quêtes de classe du Descendant de Pagma avaient toute quelque chose en commun : elles étaient très difficiles à obtenir, mais en elles-mêmes elles n’avaient rien de très compliqué. Le jeune homme se remémora les quêtes précédentes avec un grand sourire.
« Très bien, je vais m’y mettre dès à présent. »
Il allait certainement purifier l’épée sacrée, et l’idée d’obtenir une nouvelle danse du sabre et une nouvelle bénédiction apaisa le regret d’avoir raté l’occasion de devenir un demi-dieu. Cela dit, Damien refroidit son ardeur ou plutôt, il le calma : « Pas maintenant. »
« Pourquoi ? »
« Les familles royales des différents pays sont toujours au Vatican. Elles partiront demain ; tu pourras alors commencer ta tâche. »
« Hrmm. »
C’était une bonne suggestion. Comme tout bon forgeron, il allait naturellement purifier l’épée à la forge, mais… Si quelqu’un entendait des martèlements résonner depuis la forge, tout le monde comprendrait que le Roi Surstuffé travaillait sur quelque chose.
Je ne peux pas montrer à de futurs ennemis sur quoi je travaille.
D’autant plus que lorsqu’il travaillait, il se concentrait en ignorant tout le reste. N’importe qui pourrait venir fureter et dévoiler quelque chose, ce qui causerait des problèmes sur bien des points.
« Tu as raison. » Le jeune roi opina du chef et vérifia depuis combien de temps il était connecté. Une notification l’avertit que ça faisait 14h qu’il était en ligne.
Je ferais mieux de me reposer.
C’était le bon moment pour faire passer sa limite de connexion quotidienne et de s’occuper de ses divers besoins physiologiques. Il décida de se déconnecter jusqu’à ce qu’Irène et Lord se réveiller et tourna le regard sur le côté pour contempler la lumière de la lune. Il remarqua alors que quelqu’un était dans un endroit que la lune n’éclaira pas. C’était Mercedes, qui avait accouru dès que la barrière était tombée et le gardait depuis quelques heures déjà.
« Je vais faire une pause. Veille sur la reine et le prince pendant mon absence. »
« À vos ordres. » Répondit concisément la jeune femme.
« … »
Damien fut fasciné par l’image de Mercedes baignée par la lune. Ses cheveux blancs et sa peau blanche sous la lumière sélène lui donnait une beauté translucide, qui lui rappelait celle des ‘yukionna’ des légendes japonaises. (NdT un ‘esprit du folklore japonais sous l’image d’une femme, associé au froid et aux phénomènes météorologiques liés à la neige). Mercedes avait ce genre de beauté glaciale et irréaliste.
« Elle est bien humaine, hein ? » Demanda l’otaku d’un air décontenancé.
« Ne te laisse pas distraire. N’as-tu pas Isabelle ? » Le gronda Grid.
Le japonais secoua la tête. « Évidemment, je suis purement impressionné par sa beauté, sans arrière-pensée. C’est juste que… »
« Que quoi ? »
« … J’ai peur que tu gagnes davantage de détracteurs. »
« Pourquoi donc ? »
« Bah vu toutes les femmes autour de toi… »
Il y avait Yura et Jishuka dans la vie réelle, sa femme Irène et maintenant Mercedes. Pourquoi n’était-il entouré que de belles femmes ? Damien avait beau être un admirateur ardent du coréen, il ne pouvait s’empêcher d’en être un peu jaloux. Ceux qui ne l’aimaient pas ou le trouvaient antipathique allaient être consumé de rage.
Grid soupira. Pourquoi me jalouseraient-ils ?
Quoi qu’il en soit, il était célibataire dans la vie réelle, et il n’avait pas envie d’en parler. Il avait honte de n’avoir jamais eu de copine bien qu’il ait quasi 30 ans.
***
La nuit passa et à midi, le Pape Damien prépara un repas pour tous ses invités de marque, que la veille devait avoir épuisés.
Mercedes accompagna la Reine Irène et le Prince Lord à la salle à manger.
Le 2nd prince Dulandal apparut et leur bloqua le passage. Il était très intéressé par Mercedes. « J’ai entendu dire que Sa Majesté l’Empereur t’avait démise de ton titre de chevalière, mais je ne m’attendais pas à ce que nous nous retrouvions ainsi. »
« Il est bon de vous revoir, Votre Altesse. » Dit Irène.
« Vous êtes plus belle qu’hier. » Lui répondit Dulandal avant de revenir sur Mercedes. « La force que tu cultivais pour défendre la famille impériale… La force que tu as obtenu en étant loyale envers la famille impériale est maintenant utilisée par une autre famille royale ? C’est absurde. »
« … » Mercedes ne réfuta pas ses sarcasmes car elle comprenait sa colère. Si elle était aussi puissante, c’était grâce au soutien de la famille impériale et non pas grâce à ses seuls talents. Elle avait beau avoir repayé leur grâce avec ses exploits, elle n’en restait pas moins une traitresse aux yeux du prince impérial. Le chien qu’ils avaient dressé avec attention gardait à présent une autre maison.
« Sa Majesté a eu la clémence de te donner la liberté. Si tu avais la moindre loyauté ou une espèce de conscience, tu aurais dû vivre en ermite dans les montagnes. Une femme qui remue immédiatement la queue devant un nouveau maître n’a aucun principe. »
L’ambiance tournait au vinaigre. Dulandal avait clairement l’intention de faire un exemple du Royaume Surstuffé en humiliant Mercedes devant la Reine Irène et le Prince Lord. Chucksley finit par ne plus pouvoir en supporter davantage. Il s’apprêtait à intervenir quand une chevalière rouge lui coupa l’herbe sous le pied. « C’est trop de bonté que d’accorder la moindre intention à une ingrate qui a oublié les vertus de la famille impériale. »
Susanne, la 9e Chevalière, avait été adoubé récemment par l’empereur qui avait perdu les préjudices qu’il portait à leur égard après la mort de tant de chevaliers et le départ de Mercedes. Celle-ci fut surprise de la voir car Susanne n’était autre que sa cousine. Elle était certes qualifiée de génie, mais elle avait à peine atteint l’âge adulte alors comment s’était-elle retrouvée à protéger le prince impérial ?
Qu’est-il arrivé en l’espace de ces quelques mois ?
Dulandal sembla lire dans son regard et il sourit froidement. « Sa Majesté, qui ne pouvait plus croire en les Chevaliers Rouges après la trahison de Piaro, a recommencé à les utiliser. »
« … »
… Visiblement, l’empereur n’a pas assez confiance en le Prince Dulandal. Il ne lui a rien dit.
Il était inférieur en tout point comparé à son ainé et son benjamin, et la rumeur courait même que l’empereur ne mâchait pas ses mots quand il parlait de lui… Et pourtant, Dulandal continuait de fanfaronner fièrement : « Sa Majesté a décidé de réorganiser les Chevaliers Rouges pour en faire la plus puissante division de chevaliers du continent, et le Grand-Maître participe activement à cette réorganisation. Ces chevaliers seront complètement différents des précédentes générations, dont la tienne. Ils seront plus forts et plus loyaux. »
Mercedes écarquilla les yeux. Le Grand-Maître… !
Le Grand-Maître était un des plus étranges personnages de l’histoire impériale de ces cent dernières années. C’était un homme mystérieux qui maîtrisait le maniement de l’épée, la magie et l’invocation. On disait même que Juander le craignait parce qu’il ne pouvait pas le contrôler.
Il s’occupe directement de l’entrainement des Chevaliers Rouges ? Mercedes frémit en repensant au regard de Zikfrector, qui semblait constamment la disséquer.
« … » Elle tourna son regard tremblant vers Susanne, sa cousine. Avait-elle pu devenir une Chevalière Rouge à son âge grâce à un lien avec le grand-maître. Cette perspective l’inquiéta. Susanne lui adressa alors un sourire : « Le Grand-Maître m’a dit quelque chose. »
« … ? »
« Dès que la trêve avec le Royaume Surstuffée touchera à sa fin, je recevrai pour mission de récupérer le butin du raid d’Astaroth que tu as obtenu. J’ai hâte d’affronter la fameuse chevalière de génie. »
« … !! » Mercedes et les membres du Royaume Surstuffé furent choqués par cette déclaration. Cette histoire de butin d’Astaroth n’était pas claire, mais le reste l’était : c’était une déclaration d’hostilité. Ils s’y étaient évidemment préparés, mais…
D’où osent-ils dire ça devant la reine et le prince !
Chucksley et les jeunes chevaliers surstuffés ne purent supporter davantage le comportement des impériaux. Coke était particulièrement furieux qu’on insulte le royaume fondé et bâti par Grid. Susan lut son intention meurtrière et gloussa : « Oh, un minable. »
Coke devint rouge comme une pivoine.
« Stop, on s’arrête là. » Un homme aux cheveux noirs et au regard féroce apparut. C’était Grid, qui rejoignit le groupe et déposa un baiser sur les joues de sa femme et de son fils, sans adresser le moindre regard au Prince Dulandal. Ce dernier et ses chevaliers froncèrent les sourcils. Le forgeron cracha alors du bout des dents : « J’ai hâte de voir quelles expressions vous tirerez une fois la trêve finie. »
« Quelle grossièreté ! »
« Qui es-tu pour oser parler ainsi à une des plus grandes lignées régnant depuis des siècles ! »
Les Chevaliers Rouges s’exclamèrent immédiatement de rage mais leur maitre garda le silence. Il était curieux de voir à quel point le fameux Roi Héros s’estimait.
Je ne peux pas nier qu’il était impressionnant face aux Serviteurs de Yatan. Il est au moins aussi beau que Mercedes. Je n’en attendais pas moins de celui qui a fondé un royaume par sa seule force.
Cependant, que pouvait-il faire tout seul ? S’il devait comparer les deux pays, le Royaume Surstuffé n’avait qu’une poignée de personnes capables de leur résister. L’empire les dominait sur tous les plans. Que pouvait faire le Roi Surstuffé contre eux, avec sa seule puissance ?
Ce n’est qu’un idiot incapable de comprendre la puissance de son ennemi. Contrairement aux craintes de Sa Majesté, il n’y a aucune raison de se méfier du Roi Surstuffé.
Ce n’était qu’un adversaire sans importance qui pouvait aisément être piétiné.
Grid lui adressa alors une pique : « Les nouveaux Chevaliers Rouges ? Ce jeune chevalier les massacrera à lui seul. »
« … ? » Le forgeron désignait du doigt Coke, à la grande stupéfaction du prince et des Chevaliers Rouges.
« Hah ? » Susan fut tout naturellement abasourdie par cette déclaration absurde. Après tout, Coke avait le plus bas niveau de l’assemblée, plus bas même que le jeune prince lors de la bataille contre les fidèles de Yatan. Et ce type allait vaincre tous les Chevaliers Rouges ?
Qu’est-ce qu’il raconte ?
Dulandal et ses chevaliers étaient pour le moins dubitatifs.
« J’ai hâte d’y être. Vous verrez que le jour où la trêve prendra fin et l’empire pointera son épée vers nous, ma prédiction deviendra réalité. »
Rendre les faibles puissants — c’était ça le pouvoir des objets. Grid, qui avait l’intention d’utiliser la bénédiction de la déesse pour améliorer son métier de forgeron, murmura à l’oreille de Coke : « N’ai pas peur, nous avons encore tout le temps du monde. Je vais te montrer ce que veut réellement dire ‘être surstuffé’. »
L’Empire Saharien était une nation immense, dont la population d’une ville équivalait à celle totale du Royaume Surstuffé. La famille impériale seule ne pouvait pas tous les contrôler. Grid s’était déjà préparé à cette situation, persuadé que l’empire les menacerait à la fin de la trêve voire même avant, quelle que soit la volonté de l’empereur. Et il avait besoin d’entrainer des gens talentueux d’ici là.
Une fois cette quête terminée, je leur montrerai ce qu’est vraiment une armée surstuffée.
Et tandis que Dulandal et Grid se fixaient l’un l’autre, Coke était tendu comme un fil.
Sa Majesté commet une grave erreur, il place la barre bien trop haut.
Un p’tit café pour cette belle lecture ? C’est beaucoup de boulot, et j’apprécie toujours votre soutien =)
- OG Chapitre 878 - 24 novembre 2025
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Merci pour le chapitre.
Ça laisse présager du bon pour la suite 🙂