[BONUS] OG Chapitre 556
OG Chapitre 558

Bonsoir tout le monde !

Premier jour torride de cette semaine, et premier OG avec !

Nous sommes dans un arc exceptionnel, vous allez vous régaler !

Bonne lecture à tous !

 

 

Chapitre 557

 

Il s’appelle Duc Lucilliv, c’est ça ? Le commandant de cette armée est prétentieux.

Les armures des soldats dorés menant la procession de 100,000 soldats d’Éternel, brillaient sous le soleil tandis que le martèlement incessant des tambours secouait le ciel. Cette grande armée était lancée sur un élan irrésistible, subjuguant n’importe qui par sa grandeur… Du moins en apparence.

La plupart des soldats portaient de vieilles armures de cuir, et leur progression inégale était masquée par le bruit des tambours. Pourquoi ce manque de professionnalisme ? Simple : la moitié de cette armée était composée de pécores qui n’avaient même pas fini l’entrainement de base.

« Quelle merde… Pourquoi doit-on être mêlés à une guerre entre nobles ? »

« Quel genre de noble attaquerait le roi ? Les gens sont censés lui obéir inconditionnellement, non ? »

« Qu’est-ce qu’on se fout de savoir si le roi a été trahi, si c’est pour qu’on crève tous de faim ? »

Ceux faisant partie des classes les plus populaires étaient toujours pauvres et affamés. Ils n’avaient reçu aucune éducation, et ils n’étaient pas vraiment patriotiques. Leur but dans la vie était juste de survivre.

« Aah… Qui va s’occuper de ma famille à ma mort ? Ma femme enceinte s’occupe seule de nos enfants… »

« Bon sang, c’est vraiment difficile de porter une armure et une lance à mon âge… »

Les gens ordinaires travaillaient dur pour leurs familles toutes leurs vies.

« Snif snif… Je veux voir ma maman. J’ai peur. »

« Mes jambes me font si mal… Je ne peux plus avancer. »

Des adolescents qui n’avaient pas encore l’âge adulte composaient plus de la moitié des 100,000 troupes. Le rôle de ces enfants fatigués qui galéraient était de mourir. Ils composaient l’avant-garde, qui allait remplacer les soldats en armure dorée au front lorsqu’ils arriveraient à Bairan dans deux jours.

Mais à ce rythme, ils ne pourront pas se servir d’eux.

Ars était du même rang que l’avant-garde. Il avait des cheveux blancs étrangement brillant et faisait preuve de cynisme.

Les armures d’or brillant au soleil fatiguent les yeux, et les tambours sont juste un bruit qui attise la peur. Le moral des troupes va atteindre ses limites avant même d’arriver à Bairan.

Mais le Duc Lucilliv l’ignorait.

La position des soldats ne pouvait pas être comprise par les nobles. Un noble ne pourrait pas s’imaginer qu’une marche aussi merveilleuse puisse mettre la pression aux soldats. Et pour commencer, ces mêmes nobles s’imaginaient que le peuple allait les remercier juste pour leur avoir donné à manger.

On ne pouvait pas les traiter d’incompétents ; c’était une vision très aristocratique de la chose.

Étais-je pareil par le passé ? Se demanda Ars en parvenant de juste à macher le pain d’orge dur.

En tout cas, il va y avoir une désertion massive au prochain campement.

Sa première chance viendrait alors.

***

Quand on parlait des géants d’Éternel, on faisait référence au Marquis Steim et au Duc Lucilliv.

Le Marquis Steim était un pionnier qui avait ravivé le nord aride, tandis que le Duc Lucilliv savait utiliser la puissance de sa lignée ducale. C’est d’ailleurs ainsi qu’il était parvenu à rassembler les puissantes armées du Baron Duca, du Comte Rouge, du Comte Carrion et du Marquis Bera sous sa bannière.

Qui étaient ces nobles ? De bons épéistes maîtres de grands territoires dans Éternel, qui menaient de grandes armées. Même le prince Aslan, qui occupait le trône à la place de feu son frère, ne pouvait les mobiliser.

« Le duc mène effectivement lui-même l’armée. »

Tente du Duc Lucilliv.

Le Comte Rouge admira les 2,000 soldats en armure dorée et la cavalerie de 5,000 hommes que le duc avait amené. C’était de l’admiration, pas de la basse flatterie : il trouvait vraiment la procession de troupes suivant les soldats dorés merveilleuse. Le Marquis Bera, par contre, fit part de son inquiétude.

« Vous devez avoir dépensé des sommes considérables pour plaquer les armures des soldats… N’est-ce pas du gâchis ? Nous pourrions prendre aisément Bairan et Patrian si nous pouvions avancer normalement. »

Le Duc Lucilliv, qui sirotait son vin, haussa les épaules.

« Marquis Bera, vous pensez trop petit. Du plaquage ? Les armures que portent mes soldats sont faites d’or pur. L’armée menée par le Duc Lucilliv ne peut pas être ordinaire, n’est-ce pas ? »

« Certes… ? »

Tous les nobles présents, dont le Marquis Bera, furent abasourdis. Les soldats dorés, qui étaient au moins 10,000, portaient tous des armures d’or pur ? Combien d’argent avait-il dépensé ? Le Duc, au centre de tous les regards, haussa à nouveau les épaules.

« Bah, ces armures ne sont que des décorations aux défenses minables. Elles ne sont pas bien épaisses car je n’ai pas assez d’or. »

« … Duc, est-ce que vos soldats seront saufs sous les attaques ennemies ? »

Lucilliv fit la leçon au marquis prudent. « Pourquoi mes soldats seraient en danger ? Ne peut-on pas finir la guerre en un instant avec les milliers d’autres soldats ? Mes soldats auront-ils même besoin d’agir ? »

Il avait raison. Les autres nobles opinèrent du chef devant sa logique. Leurs buts étaient d’obtenir de grands mérites durant cette guerre. Il aurait été honteux de leur part de ne pas participer, aussi avaient-ils prévu d’occuper les bases rebelles en un instant en dirigeant les troupes.

« C’est vrai, c’est vrai, on peut piétiner et massacrer les rebelles avec nos troupes. Celles du Duc Lucilliv augmenteront le moral de nos soldats. »

« Haha ! C’est exactement mon intention ! J’essaie de faire tourner la guerre à notre avantage en augmentant le moral de mes alliés ! N’est-ce pas ? »

« Le duc est bel et bien fantastique. »

De leurs points de vue, les intentions du Duc étaient recommandables. Plus de la moitié des 100,000 soldats étaient des pécores, mais ça ne diminuait pas leur valeur : ils pouvaient être sacrifiés à l’avant-garde. Ils allaient suffire à épuiser le mana du Comte Ashur, qui était considéré comme le plus gros problème. Il était important d’augmenter le moral des soldats qui allaient être attaqués par un déluge de flèches.

Ils avaient cependant oublié une chose : le Duc Lucilliv avait pu payer pour les armures dorées de ses 10,000 hommes parce qu’il avait siphonné l’argent destiné au ravitaillement, et c’est pour ça que les 100,000 soldats n’avaient à manger que pour 14 jours. Et la plupart de cette nourriture était vieille de trois mois.

Cet élément fut crucial dans l’impression d’insécurité qu’éprouvaient les soldats, qui avaient marché toute la journée. Ils étaient physiquement épuisés au-delà de leurs limites et lorsqu’ils reçurent leurs repas ridicules, leurs plaintes gonflèrent jusqu’au ciel. Ils avaient été conscrits de force et ils ne pouvaient même pas manger des repas corrects ?

Un chevalier entra dans la tente : « Duc ! Des troupes ont déserté ! »

« Non, pourquoi ? » Demanda le Duc Lucilliv, qui ne comprenait pas.

C’était une chance glorieuse de se battre pour leur royaume, alors pourquoi déserter ?

« Attrapez-les tous et exécutez-les ! Montrez au soldat ô combien il est terrible de déserter ! » Ordonna le Marquis Bera au chevalier, au nom du duc.

« À vos ordres ! »

Les chevaliers partirent immédiatement accomplir leurs ordres et capturèrent 1,831 soldats tentant de fuir, tous de classe populaire. Ils furent tous exécutés, même si certains tentèrent de supplier d’être épargnés. Les soldats vétérans de Partu approchèrent un soldat observant silencieusement la scène.

« Ne pense pas à t’échapper. Au moins, notre Partu traite les soldats raisonnablement. Sois-en toujours reconnaissant. »

« J’ai peur que tu ne finisses comme eux si tu t’enfuis. Reste jusqu’au bout si tu veux vivre. »

« N’es-tu pas bien plus heureux de pouvoir manger du pain sec, au lieu de vivre dans la rue ? »

« Je comprends. » Dit Ars, dont le regard était rivé sur la tente du Duc Lucivilliv.

Le duc n’a pas bougé, du coup il n’y a aucune faille dans la garde montée par les soldats.

Les gardes du Duc Lucilliv étaient plusieurs crans inférieurs aux Chevaliers Noirs de l’Empire, mais ils étaient nombreux et surtout, le plus gros problème était les nobles l’entourant. Ils pouvaient exercer un pouvoir considérable, aussi ne pouvait-il se jeter aveuglément sur lui.

Je vais attendre la prochaine occasion.

L’incident du jour avait suffisamment implanté la peur et l’insécurité dans le cœur des soldats, dont le moral avait sévèrement chuté. Le lendemain, davantage d’hommes allaient tenter de déserter.

***

Bairan était en grand danger.

L’avancée des forces ennemies était visible depuis toutes les portes. Les membres de Surstuffé ne tiraient plus leurs flèches aussi vivement qu’au départ.

« Vos parents souffre de mauvaise circulation ! Rentrez chez vous et soufflez sur leurs mains et leurs pieds ! »

Les insultes de Huroi n’arrivaient plus à déranger l’ennemi. Maintenant que les ennemis n’étaient plus que 10,000, Éternel ne pouvait plus fuir et ils avaient réussi à endommager les portes et murailles de Bairan.

« On est dans la merde. »

Kuuong ! Kung !

La durabilité des portes diminuait rapidement sous les coups répétés des engins de siège. Yura, anxieuse, se connecta dès la fin de son temps limite de connexion.

« Tout sera foutu le moment où nous permettons à l’ennemi d’entrer. »

Yura et les Surstuffés devaient gérer des milliers d’ennemis d’un coup ? Ils allaient massacrer les soldats surstuffés et ravager la ville.

« Bordel… Je veux faire une sortie et réduire leur élan, mais à présent ils vont juste entrer si j’ouvre les portes.

Pon serra les dents. Son endurance était sur le point d’être épuisé, au point qu’il ne pourrait utiliser aucune technique s’il faisait sa sortie. C’est dans cette situation désespérée que Yura et le lancier reçurent un message privé de Lauel.

-Rassemblez les troupes restantes et battez en retraite jusqu’à Patrian.

Cet ordre ne passa pas auprès de Pon.

-Et on fait quoi des habitants ?

-Au final, les habitants de Bairan sont toujours les sujets d’Éternel. Pourquoi l’armée perdrait son temps à tuer des gens qui n’ont rien fait. Battez en retraite avec sérénité.

-Ce sont des gens qui ont servi le rebelle Grid. Tu es vraiment sûr qu’ils ne vont pas être tués ?

-Les soldats vont piller et violenter sous l’excitation de la victoire, mais nous n’y pouvons rien. Nous ne pouvons pas perdre les soldats dans lequel nous avons autant investi.

-Espèce de… ! Comment peux-tu abandonner si facilement les gens qui ont cru en Grid et l’ont servi ?

Bairan était au départ le territoire de la guilde Tzedakah. Pon et ses collègues avaient passé le plus de temps avec le peuple de Bairan, aussi ne pouvaient-ils les abandonner aussi facilement. Lauel en était conscient, mais ils étaient en pleine guerre. Il ne pouvait pas prendre de décisions humanitaires.

-Veux-tu vraiment perdre les dizaines de milliers d’habitants de Reidan juste parce que tu veux protéger des milliers de gens ? Ne devrais-tu pas être plus calme ?

-Kuack !

Pon serra les dents. Il comprenait la logique de Lauel, mais ça n’en était pas moins désagréable. Au final, il lui balança des vérités qu’il aurait dû taire.

-Si on en est là, c’est parce que tu es incompétent ! Alors quoi ? On va pouvoir endurer l’offensive ennemie jusqu’au bout ? Ils ne vont pas pouvoir mettre sur pied une armée de 100,000 hommes avant longtemps ? Ce n’était que des conneries ! Tu as eu tort de A à Z ! Sale incompétent de… !

La voix agitée du lancier se tut. Il réalisa tardivement son erreur. Qui était Lauel ?

Quelqu’un qui travaillait plus dur que quiconque pour Surstuffé. Il portait seul de lourdes responsabilités. C’était la charge qu’ils lui avaient faite porter. Ils ne l’avaient pas assez aidé, et à présent, il tentait de coller la responsabilité de cette situation sur lui ?

-… Je suis désolé.

Pon s’excusa sincèrement.

-Non, c’est moi qui s’est désolé. En fait, je vous ai dupé.

-… ?

-Je devais duper mes alliés pour duper mes ennemis. Je ne vous ai pas parlé d’un plan secret dans l’espoir que vous vous battiez férocement.

Que voulait-il dire ? Pon ne comprenait rien à ce qu’il disait.

-Je me dirige actuellement vers Reinhardt.

-Quoi… !

Reinhardt, la capitale du Royaume Éternel. À présent qu’elle était vidée la plupart de ses troupes, l’américain y menait son armée.

-La guerre va bientôt prendre fin.

Au même moment dans un endroit mystérieux, un Sticks livide crachait du sang sous le regard inquiet de Grid.

Il a fallu qu’il ait une attaque à ce timing.

Quelques douzaines de minutes plus tôt, l’elfe avait activé Téléportation de Masse à Patrian, mais il fut assailli par la malédiction de Raiders le dragon gourmet, et il n’était pas parvenu à gérer son mana. C’est à cause de ça que les deux hommes avaient atterri dans un endroit inconnu.

On ne peut pas envoyer de messages privés d’ici.

Ils étaient tombés dans un endroit étrange, un donjon instantané où rien n’était visible. Que se passait-il à Bairan ? À Yura et ses collègues ? Malgré sa nervosité, il ne pouvait pas manifester son mécontentement auprès Sticks. Il attendit silencieusement qu’il prenne ses médicaments et récupère.

Est-ce le retour de bâton de la chance que j’ai eu avec l’arc de rang mythe ?

Grid voulait frapper violemment le dragon gourmet à l’estomac.

 

 

Un p’tit café pour cette belle lecture ? C’est beaucoup de boulot, et j’apprécie toujours votre soutien =) 

Wazouille
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