OG Chapitre 109 [Bonus]

Et hop, voilà le chapitre bonus de ce soir, afin de remercier Mafiamax22 et Corentin pour leur générosité ! Et bonnes fêtes à vous deux aussi les gars ^^

Bonne lecture et à demain pour du bonus en folie ! Merci encore, Mafiamax22 et Corentin !

Chapitre 109

La plupart des gens participant à la réunion avaient l’intention de se payer ma tête mais à présent que j’avais remboursé mes dettes et avais réussi, personne ne pouvait se moquer de moi. Du coup, la réunion perdit son objectif principal et l’ambiance devint très inconfortable.

Lee Junho, en particulier, ne put dire quoi que ce soit et s’en alla après avoir fini son verre d’alcool. Son départ marqua le début d’un lent changement d’ambiance, puisqu’ils me bombardèrent ensuite de questions.

« Comment se fait-il que tu conduises une série 13 ? Tu as gagné au loto ou quoi ? N’étais-tu pas endetté jusqu’au cou la dernière fois qu’on s’est vu ? »

« Es-tu devenu un joueur classé dans Satisfy, Youngwoo ? As-tu reçu beaucoup d’argent en streamant aux chaînes câblées ? Est-ce qu’on te verra à la télé tôt ou tard ? »

« Quelle relation as-tu avec Yura ? Sortez-vous vraiment ensemble ? »

« Tu dois te sentir tellement supérieur à sortir avec la femme dont tous les hommes rêvent… »

La curiosité, l’envie et la jalousie brillaient dans les regards des anciens élèves, et tandis que je jouissais de la situation, ceux que j’avais considérés comme des amis au bahut me parlèrent.

« Hé~ Youngwoo, te souviens-tu à quel point nous étions proches au lycée ? On s’amusait bien à l’époque… Ça ne te manque pas des fois ? On devrait traîner ensemble un de ces quatre ! » (NdT le mec sans aucune face :p)

« Oh ! C’est une bonne idée ! On s’est tous perdu de vue avec l’armée et la fac, alors ce serait cool ! »

« Hé hé, tu devrais venir avec Yura lors de nos sorties ! C’est normal de présenter sa copine à ses potes, non ? Huhuhu. »

« Hé, dis… Je peux conduire ta voiture ? J’ai toujours voulu piloter la série 13… Hein ? Cinq minutes me suffiraient ! S’il te plaît. » (NdT ah bah y’en a pas un pour rattraper l’autre en fait…)

Ces types qui m’avaient tourné le dos et m’avaient tourmenté comme les autres quand j’avais besoin d’aide, voulaient à présent être à nouveau mes amis. Je les humiliai aussitôt.

« Vous voulez faire comme si vous étiez mes amis, maintenant ? Fermez-la. Vous êtes jaloux, comme tous les autres. Je suis juste venu me moquer de vous. »

« De quoi ? »

« Hein ? C’est quoi ce ton que tu emploies avec nous, connard ? C’est comme ça que tu te comportes maintenant que tu as réussi ? »

Je les frappai de mes mots là où ça faisait mal, et ils en prirent la mouche. Je les raillai davantage : « C’est marrant que tu dises la même chose que Lee Junho. Pourquoi vous foutiez-vous de moi et m’ignoriez jusqu’à ce que je commence à bien m’en sortir ? Pour commencer, n’étiez-vous pas les connards qui harcelaient les autres ? Hein ? Regardez-vous, à présent ! Pensez-vous pouvoir encore me mépriser ? »

« Espèce de… ! »

Les anciens élèves bouillaient de rage, mais ils ne pouvaient cependant rien me répondre.

« Vous êtes les connards qui se sentent supérieurs en rabaissant les plus faibles que vous. »

J’avais froid. Il ne faisait aucun doute qu’après cette réunion, je n’aurais plus aucun rapport avec eux. Je pris mon manteau et m’en allai.

Vrouuuuuum !

Je retournai dans 23 et la démarrai. J’entrai les coordonnées de la maison et m’apprêtai à partir en conduite automatique quand quelqu’un frappa à la fenêtre. C’était Ahyoung. Je baissai la fenêtre et elle me regarda anxieusement.

« Tu t’en vas, Youngwoo ? »

Kim Ahyoung…

J’étais amoureux d’elle il y a quelques jours encore. Je l’aimais tellement que j’avais rêvé plus d’une centaine de fois de sortir avec elle et de l’épouser. Il était intéressant de noter qu’à présent, je ne ressentais plus rien pour elle…

Une fois que j’avais réalisé qu’elle n’était pas celle que je croyais, je ne ressentis plus rien à son égard, pas même de la déception.

« Les enfants qui avaient l’habitude de me mépriser m’envient maintenant. Ceux qui m’avaient abandonné s’accrochent dorénavant à moi. Je m’en vais, car j’ai fini de me venger, et des coups voleront si je reste davantage. C’est une perte de temps. »

Je n’osais pas la regarder dans les yeux lorsque je l’aimais. Mon coeur s’emballait et je n’arrivais pas à dire autre chose que des fadaises. C’était différent à présent ; je n’éprouvais plus rien, donc je pouvais la regarder droit dans les yeux et lui parler clairement.

« Prends soin de toi, Ahyoung. Je t’aimais. »

Elle me saisit par le bras alors que je partais. « T-t’aimais ? Pourquoi parles-tu au passé ? Tu veux dire que tu ne m’aimes plus ? Je… Je t’aime ! »

Rien ne changera le fait qu’elle ait été mon premier amour, même après qu’elle m’ait brisé le coeur. Je voulais partir en lui laissant un bon souvenir, sans détruire ses illusions. J’avais été aveuglé par l’amour durant 13 ans, aussi ne voulais-je pas lui laisser le moindre espoir.

« Ne vois-tu pas que je suis avec Yura maintenant ? Tu ne lui arrives même pas à la cheville. Il serait stupide de ma part de la quitter, d’autant que je n’éprouve plus rien pour toi. »

« Youngwoo, tu… ! »

Après cette réplique aussi cynique que possible, je laissai Ahyoung blessée et triste.

« C’est fini entre nous. »

Le lien qui nous unissait, ce lien pourri du passé, était à présent proprement tranché. Je prenais à ce moment un nouveau départ.

Je me souvins de la conversation que j’avais eue avec Yura sur le chemin du retour.

« Les forces de l’Église de Yatan se sont rapidement affaiblies après que la guilde Tzedakah ait vaincu Malacus, et c’est pourquoi elle est à présent sa principale ennemie. L’Église va sûrement chercher à se venger des guildeux de Tzedakah et comme tout le monde le suppose, je suis la Huitième Servante de Yatan. Un conflit entre nous est inévitable. »

« Alors es-tu venue me trouver pour me déclarer la guerre ? A-as-tu l’intention de me tuer sur-le-champ ? Je ne sais pas à quel point j’ai pu t’énerver dans le jeu, mais c’est un peu exagéré que de tuer des gens la réalité, non ? »

« … Ne me fais pas passer pour une meurtrière. Je veux juste te rembourser la dette que j’ai envers toi depuis notre dernier combat. »

« Ta dette ? »

« Durant la quête au Temple de Yatan… Ne t’es-tu pas déconnecté bien que tu m’aies vaincu, afin de m’aider à réussi la quête ? Grâce à toi, j’ai pu consolider ma position au sein de l’Église et devenir la Huitième Servante. Tu es mon bienfaiteur, alors il m’est difficile de pointer mon arme sur toi. »

« Je me suis délibérément déconnecté pour t’aider dans ta quête ? Mais ça veut dire quoi, au juste ? »

Yura s’était résolument fourvoyée.

« Je n’avais pas l’intention de t’aider le moins du monde à l’époque. Tu ne me dois rien. »

J’ignorai comment elle en était venue à une telle conclusion, mais je voulais résoudre ce malentendu, car je ne voulais pas avoir le moindre lien avec elle. Cependant, elle était déjà profondément immergée dans ses fausses illusions.

« Je ne sais pas pourquoi tu le nies. Même si tu n’avais aucune intention de m’aider, comme tu le prétends, ça ne change rien au fait que tu m’aies aidé, alors je réglerai cette dette que j’ai envers toi. »

Elle était d’une nature très égoïste, aussi ne pus-je qu’acquiescer au final.

« Je suppose qu’il est inutile de discuter davantage. Soit, je comprends ; fais ce que tu veux. Je pourrais mettre plus rapidement fin à cette mauvaise relation que nous avons, comme ça. Comment comptes-tu régler ta dette ? »

« Mauvaise relation… ? » La demoiselle fronça les sourcils comme si ce terme lui déplaisait. Elle était si belle que même sa moue m’émerveilla.

Elle est vraiment d’une beauté irréelle…

Elle m’expliqua son plan pendant que je l’admirai : « Je t’épargnerai lorsque la guerre éclatera entre l’Église de Yatan et la guilde Tzedakah. Je ne peux pas tuer mon bienfaiteur, après tout. Cependant, il est possible qu’on se retrouve dans une situation où le combat est inévitable. »

« … Tu m’épargneras ? Wouah, je suis si reconnaissant que j’en ai les larmes aux yeux. »

Je jouais le rôle de forgeron et non de soldat au sein de la guilde. Je n’avais pas l’intention de participer aux activités communes à moins d’en être directement affecté, comme lors du récent incident avec la Guilde Géante. Il m’était 100 fois plus profitable de faire des objets plutôt que de me battre, alors je préférais être le forgeron de la guilde. Yura et moi n’avions aucune chance de nous croiser durant la guerre.

Je me sentis rassuré et opinai du chef.

« Soit, je comprends comment tu comptes la régler. As-tu fini ce que tu avais à me dire ? Nous sommes arrivés à destination, alors séparons-nous. Ne réapparais plus jamais devant moi ; ce n’est pas bon pour mon coeur. »

Yuta était une femme qui avait détruit le Temple de Yatan en tentant de me tuer. Avoir un lien avec elle n’était rien d’autre que de la torture. Je voulais rapidement me séparer d’elle, mais elle avait d’autres plans.

« J’ai terminé oui. Je veux régler ma dette de façon différente. »

« Comment ça ? »

« Excuse-moi, mais je me suis renseigné sur ton passé. Tu as été humilié au fil des ans par les anciens élèves de ta promo de lycée. »

« Quoi ?! »

Non, pourquoi parlait-elle de mon passé honteux ? Ignorait-elle ce qu’était la vie privée ?

C’est une stalkeuse ou quoi ?

Je voulais m’énerver un grand coup, mais j’avais tellement peur que je ne pus dire quoi que ce soit. Elle me suggéra : « Ne te rends-tu pas à la réunion des anciens élèves, là ? Je peux t’accompagner. Laisse-moi prétendre être ta copine devant eux. »

Quelles inepties me sortait-elle ?

« Pourquoi ferais-tu ça ? »

Yura m’expliqua gentiment : « Une fois qu’ils découvriront qu’une femme belle, intelligente et célèbre comme moi sort avec toi, ils ne se moqueront plus de toi. Tu pourras faire taire tous les anciens élèves. Qu’en dis-tu ? Faisons semblant d’être amants. N’est-ce pas une belle façon de régler ma dette envers toi ? »

« … »

J’étais quasi-sûr qu’elle était atteinte du syndrome de la princesse. (NdT phénomène asiatique désignant les filles nées avec une cuillère en argent dans la bouche, qui ont été pourries gâtées par leurs parents et qui ignorent comment les gens normaux se comportent) Qu’une fille aussi belle, célèbre et intelligente qu’elle me fasse une telle suggestion n’avait aucun sens.

« N’est-ce pas une scène commune dans les dramas et les films ? Bon, les genres ont été inversés, mais… »

Je mis mon veto à sa proposition.

« Ça va aller, je te remercie. Je suis capable de me renverser l’image qu’ils ont de moi par mes propres moyens. »

En effet, je refusai sa suggestion.

Mais du coup, les anciens virent Yura descendre de ma voiture et s’imaginèrent qu’elle était ma copine, ce qui fit qu’ils m’envièrent terriblement. Je n’aurais pas pu provoquer une telle réponse chez eux avec ma série 13 seulement.

« … Plus j’y pense et plus elle est étrange. Quel genre de personne se fourvoie à ce point, fouille le passé de quelqu’un et essaie de régler sa dette envers lui de cette manière ? C’est ridicule. Elle est dingue à vouloir régler une dette unilatérale… »

Si je devais me fier au bon sens, j’avais l’impression qu’elle avait une idée plus limitée que moi encore des relations humaines.

On dirait qu’elle est devenue bizarre après avoir rencontré le succès à un si jeune âge, et après avoir vécu séparément des autres.

J’arrivai à la maison en un rien de temps, et je me rendis directement à ma capsule pour me connecter à Satisfy.

***

Winston avait perdu de nombreuses troupes lors de la bataille contre l’Église de Yatan, durant laquelle le capitaine des chevaliers fut blessé et la Demoiselle enlevée. La ville devenait l’une des meilleures cités du Nord et sa population croissait rapidement, mais il ne pouvait lever qu’un nombre de troupes limité.

Le Comte Steim fut mis au courant de la situation et marcha sur Winston avec des troupes en renfort.

« Père ! »

« Oooh ! Mon adorable fille ! Tu es devenue plus belle encore depuis la dernière fois que je t’ai vu ! »

Le Comte Steim était un des nobles les plus influents du Royaume Éternel et le souverain du Nord. Cependant, il n’était qu’un papa gâteau devant sa fille, Irène. Il l’embrassa et pleura, bien que nombre de chevaliers et de soldats l’observent.

« Tu dois avoir souffert ! Je suis désolé de t’avoir tant accablée ! Merci d’être saine et sauve ! Merci ! »

Irène était sa seule enfant. Il l’avait nommée à la tête d’un territoire, ce qui lui avait valu d’être enlevée à nouveau, aussi ne pouvait-il se le pardonner.

La jeune femme lui fit une suggestion : « Père, vous n’avez rien fait de mal, je suis la seule responsable. C’est pourquoi, Père… J’aurais aimé avoir un homme fort qui puisse prendre soin de moi. »

Le Comte fusilla Phoenix du regard.

« C’est vrai… Tu as besoin d’un homme fort… De quelqu’un de bien meilleur que cet incompétent de Capitaine Phoenix… »

« Tuez-moi, par pitié ! »

Le capitaine éprouvait une culpabilité inimaginable pour avoir perdu la bataille et laissé sa maîtresse être enlevée. Le Comte Steim l’ignora et dit à sa fille : « Mais ma chérie, Doran est mort et malheureusement, il n’y a personne de plus fort que Phoenix dans le Nord. Laisse-le s’occuper de Winston et rentre avec moi. »

« Non, il y a quelqu’un ici sur qui je peux compter. Il est plus fort et plus courageux que quiconque. »

“Hoh ?”

Irène était la fille d’un guerrier et bien qu’elle n’ait pas été entraînée au combat, elle savait très bien jauger la force d’une personne. Dès lors, qu’elle encense à ce point quelqu’un emplit le vieux comte d’attentes.

« Qui est cette personne, dans ce cas ? »

« C’est un forgeron. »

« Hein ? »

La réponse provenant de sa fille souriante était si inattendue que le Comte Steim crut un moment avoir mal entendu. Il reprit ses esprits et demanda : « Ma chérie, cette personne brave et forte sur qui tu peux compter est un forgeron ? Ai-je bien entendu ? »

Irène acquiesça, nullement déconcertée.

« C’est bien ça. C’est le grand forgeron qui a produit l’épée qui est devenue un trésor familial il y a peu, et celui qui m’a sauvé des griffes de Malacus. Et ce n’est pas tout : c’est le héros qui a sauvé Winston de la Compagnie Mero. »

« Ah ! Ce fameux personnage… »

Il était clairement quelqu’un de formidable au vu de ses exploits, mais le comte se mit dans tous ses états en voyant le visage de sa fille.

Ma fille a le visage d’une femme amoureuse… !

Il avait entendu parler de cet homme qui avait aidé à sauver Winston de la Compagne Mero, dont on disait qu’il avait la puissance d’un forgeron légendaire. Mais un forgeron assez puissant pour tuer un des Serviteurs de Yatan… ?

Le comte n’arrivait pas à y croire.

« Ma chérie, j’ai beau tourner la question dans tous les sens, je ne pense pas qu’une personne aussi parfaite puisse exister… Est-il beau ? On dirait que tu as été dupée par un escroc… »

Irène déclara : « Je n’ai pas été dupée ! Me prends-tu pour une femme pathétique assez stupide pour être séduite par un joli minois ? Et il n’est pas vraiment beau, pour commencer ! »

Phoenix et les chevaliers acquiescèrent à l’unisson.

« C’est exact. C’est un homme bien, mais son physique… »

Ça ne plut pas non plus au comte.

« Un laideron ose attirer ma fille ? Quelle ignominie ! Je veux voir quel genre de personne il est ! Traînez-le jusqu’à moi sur-le-champ ! »

« Monsieur le Comte, il est le héros de Winston et le sauveur de Demoiselle Irène. Ne devrions-nous l’inviter respectueusement ? »

« … C’est ça, faites-le venir respectueusement. »

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