DNC Chapitre 268 [Bonus]
DNC Chapitre 270

Pfiou, voilà un long chapitre pour vous, chers lecteurs ! Mais il se termine de façon horriblement frustrante… 😛

Bonne lecture !

 

 

Chapitre 269 – Les descendants des Trois Cieux Intermédiaires

L’homme à gauche était légèrement plus vieux que son compagnon, et était enveloppé d’une aura plus acérée. Il portait une épée à la ceinture, mais elle ne semblait pas le gêner le moins du monde ; au contraire, elle accompagnait si naturellement ses mouvements qu’on aurait dit qu’elle était une extension de son corps !

L’homme à droite était plus jeune, mais il semblait totalement indifférent. Son regard désinvolte balayait le monde sans le remarquer, et sa contenance ne cessait d’impression quiconque le regardait.

Un fourreau d’épée ancien pendait diagonalement dans son dos, et on ne voyait de son épée que la poignée dépasser de son épaule. Étonnamment, même le pompon de son arme était blanc !

Ainsi, les deux figures élégantes arrivèrent sur le tapis et se mirent à le piétiner de leurs bottes boueuses tranquillement. Ils laissèrent deux traînées de pas marron derrière eux qui firent contraste avec la blancheur immaculée.

Après avoir marché une douzaine de mètres, ils s’arrêtèrent soudainement et levèrent légèrement la tête pour jeter un regard distant aux Appartements Célestes.

Du Facai courut alors immédiatement vers eux, toute bedaine dehors. Il s’inclina respectueusement devant eux à 90°, les mains rivées sur ses cuisses. Au vu de son bide grassouillet, ça devait lui être terriblement difficile ! Mais aussi incroyable que ça puisse paraître, il y parvint parfaitement.

« Soyez les bienvenus, jeunes maîtres Chu ! Soyez les bienvenus… » Dit-il avec sourire flatteur. S’il avait eu une queue attachée au cul, il l’aurait probablement remué aussi vite qu’un ventilateur…

Le plus jeune des deux sourit doucement en regardant le tapis blanc sous leurs pieds d’un air admiratif : « Ils se sont bien préparés aux Appartements Dorés dis donc, grand-frère. »

« C’est acceptable. » Le plus vieux hocha froidement la tête et dit : « Je dois dire que je suis plutôt satisfait de la sensation qu’il offre sous mes pas. »

Le coin des yeux de Du Facai tressaillit légèrement. Il ricana avec mépris en son for intérieur : Je leur ai déroulé un tapis de toison des neiges inestimable pour les accueillir et tout ce que je tire d’eux, c’est ‘je suis plutôt satisfait’.

« Messires, cette auberge a préparé la meilleure chambre à votre attention ! De plus, elle n’est meublée que de neuf. Entrez et reposez-vous, je vous prie ; il fait si froid dehors… » Les joues et le menton graisseux de Du Facai ne cessèrent de trembloter tandis qu’il souriait jovialement.

« Hmm, soit, montrez-nous le chemin. » Le plus vieux jeune maître glissa ses mains dans son dos et reprit sa marche. Sa robe blanche battant au vent semblait ne même pas toucher le sol.

Lorsqu’ils atteignirent la porte, deux rangs d’hommes costaux bien habillés s’inclinèrent simultanément. « Soyez les bienvenus, jeunes maîtres ! »

Les deux jeunes maîtres en question opinèrent joyeusement du chef en souriant. Leur attitude face à ces humbles servants était bien plus chaleureuse que celles des autres aristocrates.

Tout à coup, tous ces hommes solides des deux rangs sentirent quelque chose se glisser dans leurs mains. Ils baissèrent la tête et y trouvèrent tous deux billets de banque. Chacun de ces billets représentait… cinq cents taels.

Pas un… Mais deux billets…

Ce simple petit geste suffit à ce qu’ils aimèrent les deux jeunes maîtres du fond du coeur.

Un seul billet aurait été une récompense quelconque, mais deux billets étaient signe de respect. Donnés par paire, ils transmettaient les bons voeux du donateur. Que chacun d’entre eux ait eu droit à deux billets prouvait que ces jeunes maîtres, depuis le début, n’avaient pas oublié les petites gens comme eux. C’était aussi un témoignage de leurs habitudes.

Et de telles habitudes faisaient que les gens venaient à les aimer et à les respecter de tout leur coeur aisément.

Ces deux-là étaient naturellement nobles !

Du Facai les accompagna prudemment tout en redoutant le moindre problème. Il resta courbé tout le long, sans jamais relever la tête, un grand sourire lumineux sur les lèvres.

Les deux jeunes maîtres entrèrent dans les Appartements Célestes en sa compagnie.

Mo Tianyun les regarda entrer depuis sa fenêtre en fronçant les sourcils. Il marmonna entre ses dents : « Qui sont ces types ? »

Les deux hôtes de marque arrivèrent peu à peu au cinquième étage tandis que leurs pas résonnèrent dans le vestibule. On entendit la voix du plus jeune résonner dans les escaliers : « Vous vous êtes vraiment foulés pour nous, monsieur Du ! Vous avez tout préparé si soigneusement ! »

Du Facai répondit d’une vois si mielleuse qu’on pouvait imaginer son expression souriante : « Oh non, pensez-vous ! Tant que vous êtes satisfaits, jeunes maîtres, le petit hôtelier que je suis est rassuré. Ha ha… »

Mo Tianyun sentit le coin de ses yeux tressaillir. Jeunes maîtres, petit hôtelier… Avec la position qu’il occupe, Du Facai s’est désigné ainsi devant ces deux hommes ?!

Mo Tianyun sortit de sa chambre et se dirigea lentement vers la salle commune du quatrième étage, où il savait qu’ils trouveraient les autres jeunes maîtres des Trois Cieux Intermédiaires à ce moment.

Il arriva à ladite salle et effectivement, ils étaient tous là.

Qu’ils soient amis ou ennemis, les groupes de jeunes maîtres occupaient des tables respectives en bavardant.

Les deux frères Gu, Gu Yanyang et Gu Yanyue (NdT respectivement, soleil et lune :p Ce sont donc des pokémons) occupaient une table, Luo Kewu et Liu Suifeng en occupaient une autre. Dong Wulei tenait une table à lui seul, et un jeune homme était vautré sur une autre : le jeune maître Ji Zhu.

À chaque fois qu’il regardait ce dernier, Mo Tianyun avait l’impression d’avoir avalé une mouche. Ce mec était son cousin, juste de trois mois plus jeune que lui. Mais seuls les dieux savaient à quel point ce type était une feignasse.

Ji Zhu avait créé un record. Lorsque tout le monde était au champ de bataille de Cang Lang, les partisans de Ji Zhu furent blessés et ils durent se reposer trois mois durant. Comme ce jeune maître n’avait plus personne pour s’occuper de lui et qu’il n’avait pas amené de bonnes, il ne lava pas ses vêtements une seule fois en trois mois.

Il changeait de vêtements chaque jour et les jetait ensuite sur la tête du lit. Du coup, lorsque Mo Tianyun alla le trouver un jour, il le trouva nu comme un ver à jeter ses fringues partout sur son lit. Il cherchait quelque chose à se mettre.

Il avait une méthode vraiment unique pour trouver de quoi se vêtir. Comme tous ses vêtements avaient déjà été portés et n’étaient pas lavés, ce jeune maître attrapait un habit et le glissait sous son nez pour le renifler. Ensuite, il en attrapait un autre et faisait de même… Il les comparait pour déterminer lequel puait le moins.

Mo Tianyun faillit s’effondrer sur-le-champ devant un tel spectacle et depuis ce jour-là, il n’alla plus jamais à la recherche de son cousin. Il prêta même serment de ne plus jamais voyager en sa compagnie.

Il y avait plus d’une dizaine de grandes tables dans la salle commune, mais toutes étaient occupées. Mo Tianyun entra et deux experts du clan Mo se levèrent pour lui laisser la place, après avoir réservé une table entière.

Luo Kewu hurla : « Qui osera parier avec moi sur l’identité de ces deux jeunes hommes ? Je suis prêt à miser dix mille taels ! »

Gu Yanyang ricana : « Dix mille taels ? Espèce de clochard. »

Ji Zhu s’assit paresseusement, la tête pendant vers la table. Il ne leva qu’un bras. « J’en suis ! Si je perds, je ne me laverai pas pendant un mois. »

Luo Kewu répondit dédaigneusement : « C’est pas ton rêve, ça ? À mon avis, tu ne te laveras pas quel que soit le résultat ! N’as-tu donc pas honte ? » Puis il éclata de rire.

Mo Tianyou sourit doucement en observant ce petit monde. Il voyait nombre d’entre eux pour la première fois, et ne pouvait donc déterminer s’ils seraient ses amis ou ses ennemis. Ces jeunes maîtres de grands clans n’avaient jamais été réunis dans une pièce ainsi. Et pour une fois, ils ne se livraient pas bataille.

C’était un phénomène rare dans les Trois Cieux Intermédiaires.

Tout le monde se sentait un peu étrange, excepté Dong Wulei et Ji Zhu, qui restèrent égaux à eux-mêmes. Les autres se montraient plus ou moins réservés.

Mo Tianyun pencha la tête de côté et regarda Luo Kewu. « Que paries-tu ? »

« Je parie que ces deux mecs viennent d’un clan des Trois Cieux Supérieurs ! Et qu’ils ne font pas partie d’un des neuf grands clans, alors ils font partie des gros clans ! » Répondit bruyamment le jeune maître Luo.

« Tu ne vaux pas plus qu’un pet ! » Répondit Mo Tianyun avec mépris. « Tout le monde a pu le voir, on n’est pas aveugle. Pourquoi voudrait-on parier avec toi ? Tu n’es pas juste en train d’essayer de nous entuber pour te faire quelques pièces ? »

Luo Kewu rougit, puis son embarras se changea en colère et il dit : « Qu’est-ce que ça peut te foutre ? »

« Tu me fatigues ! » Répondit Mo Tianyun d’un ton glacial.

Tout à coup, une puanteur âcre envahit la pièce. Tous les jeunes maîtres firent la grimace, et certains arrêtèrent de respirer.

Aussitôt, Gu Yanyang beugla rageusement : « Remets tes chaussures, enfoiré ! »

Tout le monde suivit son regard et devint aussi amusé qu’énervé. Il s’avérait que cette odeur venait des pieds de Ji Zhu, qui avait enlevé ses chaussures et se les grattaient avec une baguette sur la table.

Ses deux pieds puaient autant car ils n’avaient pas été lavés depuis les dieux savent combien de jours…

Les frères Gu occupaient la table voisine, donc ils souffraient le plus.

« Je me gratte le pied, qu’est-ce que ça peut te foutre ? » Ji Zhu ne prêta attention à personne et continua à se gratter le pied. Il ne ressemblait plus tant à un jeune maître de grand clan, mais plutôt à un voyou quelconque.

Au bout d’un moment, il approcha la baguette de son nez et la renifla un peu, puis il soupira et dit : « Le bouquet est plus fort encore… »

Tout le monde dans la pièce suffoqua, l’estomac bouillonnant, prêts à vomir.

Dong Wulei se leva silencieusement et dit qu’il bougea, il attrapa le vaurien par le coup et le frappa en plein visage.

Ji Zhu hurla de douleur et rendit les coups.

Les autres jeunes maîtres les entourèrent alors et poussèrent des cris d’encouragement sous l’odeur du sang. L’ambiance était électrique.

« Assez ! » Mo Tianyun fronça les sourcils et dit, agacé : « Ji Zhu, n’as-tu pas honte de te comporter comme ça devant tout le monde ? »

« Tu crois que je serais venu avec vous autres si mon second frère n’avait pas soudainement disparu ? » Ji Zhu se releva, l’air bougon. Il renfila sa chaussure en roulant des yeux : « C’est pas comme si je voulais me gratter le pied devant vous autres, c’est juste que… Ça me démangeait trop, voilà. Que voulais-tu que je fasse ? »

« Soit ! Parlons des deux types de tout à l’heure. » Mo Tianyun fronça les sourcils et dit : « Certains d’entre nous ne se connaissent pas, d’autres se haïssent et d’autres ne se sont pas vus depuis longtemps… Mais laissez-moi vous rappeler une chose : nous sommes venus dans les Trois Cieux Inférieurs pour nous entraîner ! Et le but de cet entraînement est de trouver le maître de l’Épée des Neuf Calamités ! »

À ce nom, tout le monde se tut à nouveau.

« Ces deux types ont une attitude arrogante ; ils viennent clairement de grands clans. De plus, leurs auras nous permettent d’affirmer que ce sont deux épéistes ! Et même si je ne peux pas dire quel est leur niveau de culture… Devenir épéiste aussi jeune est impossible dans nos grands clans, dans les Trois Cieux Intermédiaires ! »

« Ces deux personnes sont arrivées à un moment aussi crucial… » À ce moment, Mo Tianyun avait réussi à guider les pensées des autres. « Je ne peux pas croire que leur venue n’ait rien à voir avec l’apparition de l’Épée des Neuf Calamités. »

« Cependant, si c’est bien le cas, alors ils sont nos adversaires. Et de puissants adversaires, qui plus est. » Personne dans la salle n’objecta, pas même ses ennemis.

« Par conséquent… Vous ne devriez pas les prendre à la légère. » Conclut-il gravement. « Je voulais juste vous le rappeler. »

Mo Tianyun ne comprenait pas pourquoi il s’était senti en grand danger au moment où ces deux jeunes hommes étaient apparus. C’était comme si ils étaient ses ennemis mortels !

C’était un sentiment absolument irrationnel, mais il était néanmoins très réel !

De plus, il avait l’impression qu’ils représentaient pour lui un plus grand danger encore que son petit frère, Mo Tianji ! Et il suivait toujours son instinct !

Par conséquent, il s’était hâté de se servir de l’Épée des Neuf Calamités pour former une alliance avec tous ces jeunes maîtres le plus vite possible.

Ainsi, ils auraient tous un ennemi commun au cas où !

Même s’il y avait des conflits entre eux, ils restaient tout de même les descendants des grands clans. Même sans rien faire, ils pouvaient créer une force de dissuasion puissante tant qu’ils faisaient front commun !

Tout le monde avait compris ce dernier point en particulier, même si Mo Tianyun n’en avait pas parlé ouvertement. Ils étaient tous des membres d’élite des grands clans et même si certains jouaient les idiots ou les playboys, aucun d’entre eux n’était réellement stupide.

Personne, y compris Mo Tianyun, ne prenait Ji Zhu et son caractère obscène de haut.

« Mo Tianyun… Quelle dent as-tu contre ces deux hommes ? » Demanda doucement quelqu’un. La question sous-entendait clairement : Ça n’arrivera pas. Nous avons voulu devenir les alliés de ces deux hommes au moment où nous les avons vus. Un tempérament comme le leur ne peut être feint. Nous les connaîtrions forcément s’ils venaient des Trois Cieux Intermédiaires, et les Trois Cieux Inférieurs ne peuvent avoir de personne d’un tel calibre… Ils ne peuvent donc venir que des Trois Cieux Supérieurs… Mais si c’est le cas, pourquoi te rendent-ils anxieux, Mo Tianyun ?

Le jeune homme qui avait posé la question occupait la table centrale. Il était vêtu de blanc, avaient des sourcils en épée et son regard indifférent semblait briller d’une lueur fantomatique…

C’était comme s’il pouvait changer d’humeur à tout moment. Ténébreux à un moment, silencieux à un autre, ou encore cruel…

En gros, n’importe qui le regardant penserait qu’il était un peu maléfique !

Mo Tianyun se sentait sous pression, mais son expression ne changea pas pour autant. Il sourit et dit : « Frère Ao, il n’y a aucune rancune entre nous, alors pourquoi es-tu aussi haineux à mon égard ? Je ne comprends pas tout à fait ce que tu sous-entends. Je voulais juste rappeler à tout le monde la situation ! Pourquoi accordes-tu à un gentleman comme moi des intentions détestables ? »

Cette personne était celle que Mo Tianyun voulait éviter le plus parmi tous les jeunes gens des grands clans ! Même Mo Tianji et Dong Wulei ne représentaient pas une aussi grande menace que lui à ses yeux.

C’était le jeune maître maléfique, Ao Xieyun !

Ce jeune maître Ao était le meilleur meneur d’hommes parmi tous les jeunes maîtres des Trois Cieux Intermédiaires ! Parmi ces derniers, on en trouvait qui le haïssait, d’autres qui voulaient le tuer rapidement, d’autres encore étaient jaloux de lui. Certains l’enviaient, d’autres détestaient de ne pouvoir le remplacer, et certains maintenaient une distance respectable dès qu’ils le voyaient. Cependant, personne ne remettait son statut en cause.

Cet homme était vraiment doué.

Même les deux frères Mo étaient, à ce moment, écrasés par Ao Xieyun !

« Pourquoi j’accorde à un gentleman comme toi des intentions détestables… Ha ha, un gentleman… » Ao Xieyun rit doucement : « Tu veux tuer ton petit frère et tu as même blessé ta petite soeur… Mo Tianyun, es-tu vraiment un gentleman ? » (Ndt OOOOOOOH CE BURN

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