TDG Chapitre 489
TDG Chapitre 491

Et voilà le second TDG du jour o/

Bonne lecture !

 

 

 

Chapitre 490

 

Ye Zong joignit les mains à l’attention de son père en souriant amèrement : “Père, c’est moi, Ye Zong.”

Ye…Ye Zong ?” Ye Mo, abasourdi, se retourna vers Nie Li avec une expression sombre : « Tu n’essaierais pas de te payer ma tête en m’amenant un gamin quelconque, Nie Li ? »

« Comment serait-ce possible ? Et comment oserais-je vous mentir ? » demanda Nie Li en souriant avec amertume. « C’est bel et bien Beau-Père ! »

Le vieillard regarda son fils d’un air absent un long moment. Il ne comprenait alors pas comment Ye Zong avait pu devenir un enfant.

Il n’était pas le seul à être stupéfait ; Ye Ziyun l’était tout autant. Allait-elle devoir appeler ce môme ‘Père’ ? N’était-ce pas complètement incroyable ?

Face à leurs réactions, l’adolescent sourit maladroitement : « Je ne peux rien y faire. Le corps de Beau-Père a été créé à partir de la Source de Vie, dont je n’avais qu’une quantité limitée ; je n’ai pu donc que lui donner un corps d’enfant. Cela étant, il pourra changer d’apparence autant qu’il voudra une fois qu’il aura atteint le niveau d’Ancêtre Martial, donc il pourra retrouver son corps passé. »

« Voilà la situation, en gros. » dit Ye Zong avec un sourire mal à l’aise.

« En résumé, Beau-Père s’est servi de la Source de Vie pour se créer un corps, de la même façon que le Seigneur Démon a pu voler le corps d’autres personnes grâce à la technique de la constellation spirituelle. C’est plus facile à comprendre, comme ça ? » expliqua le jeune prodige.

« C’est logique, mais… » Ye Mo se tut brièvement avant de reprendre : « Je ne peux toujours pas croire que cet enfant soit Ye Zong. »

Ce dernier fut déprimé par la réaction de son père, mais sous son apparence actuelle, il avait l’air assez… adorable. L’adolescent ne put s’empêcher d’éclater de rire en y pensant.

Il fut aussitôt fusillé du regard par Ye Zong.

« Mon malheur t’amuse, gamin ? » rugit-il furieusement.

Le petit génie se retint de rire et répondit : « Je suis désolé, Beau-Père, je n’ai pas pu m’en empêcher. »

« Je ne pense pas que Nie Li plaisanterait à ce sujet, Papi. Pourquoi ne testerions-nous pas cet enfant pour voir s’il s’agit réellement de Père ? »  Ye Ziyun réfléchit brièvement, puis elle tourna la tête vers l’enfant : « Mère m’a fait un cadeau lorsque j’étais jeune ; savez-vous ce que c’est ? »

« Une fleur de papillon spirituel ! » répondit Ye Zong sans hésiter.

La jeune femme se tourna alors vers son grand-père, qui dit : « Bien des gens ont eu vent de cette histoire. Laisse-moi te demander quelque chose que personne ne sait. Si tu parviens à y répondre, alors je serai convaincu que tu es Ye Zong ! »

Ye Zong joignit ses mains à son attention : « Posez votre question s’il vous plaît, Père. »

« Je t’ai battu une fois lorsque tu avais treize ans ; pour quelle raison ? » demanda le vieillard en le fixant.

Le garçon rougit comme une pivoine et répondit : « Pourquoi a-t-il fallu que vous posiez cette question, Père ? »

Cette réaction provoqua aussitôt la curiosité de Nie Li et de Ye Ziyun, qui tendirent l’oreille.

« Parce que c’est quelque chose que seul Ye Zong et moi savons ! » répondit fermement Ye Mo, les yeux rivés sur l’enfant.

« Et comment voulez-vous que je réponde quand les gamins sont là ? Pouvez-vous poser une autre question, Père ? » demanda Ye Zong, abattu.

« Non, j’insiste ! Réponds ! »

Ye Zong se retrouva dans une position délicate, et il eut du mal à répondre en se souvenant de cet incident. « Eh… Eh bien… »

Les yeux de Ye Mo scintillèrent de déception. « On dirait que tu n’es pas Ye Zong… Et pourtant, j’aimerais tant que tu le sois ! »

Le vieillard se tourna juste après vers Nie Li. « Nie Li, je sais que tu veux me réconforter et j’apprécie tes efforts, mais il est impossible de ramener les morts à la vie. Il est regrettable que mon fils ait dû mourir avant moi… ! »

« C’est que… » Nie Li fut envahi par une bouffée d’anxiété en regardant son beau-père. « Pourquoi ne répondez-vous pas, Beau-Père ? Si vous ne dites rien, comment le Seigneur Ye Mo peut savoir si vous êtes bien son fils ou non ? Vous connaissez clairement la réponse ! »

Même Ye Ziyun sembla déçue.

« Lorsque j’avais treize ans… » Ye Zong hésita. « Comment veux-tu que je dise quelque chose d’aussi embarrassant ? »

« Votre fierté est plus importante que la joie de votre père ? » répondit le jeune homme, indigné.

Ye Mo, de son côté, semblait bouleversé de voir les autres être chagrinés pour lui.

« D’accord, d’accord ! C’était parce que j’avais pissé dans mon pantalon, c’est ça ? »

« Pardon ? » Nie Li eut l’impression d’avoir entendu quelque chose d’incroyable. « Vous avez uriné dans votre pantalon à l’âge de treize ans ? »

L’ancien gouverneur rougit aussitôt comme une pivoine.

Même Ye Ziyun regardait son père les yeux écarquillés.

« Continue ! » L’empressa Ye Mo, les yeux brillants.

« Ne soyez pas embarrassé, Beau-Père ; nous avons tous mouillé notre pantalon. C’est juste que le faire à treize ans est un peu… Mais c’est encore compréhensible ! » dit le petit génie en riant.

Ye Zong était terriblement déprimé, mais il leva vers son père des yeux pleins d’attente. « J’avais accidentellement vu la mère de Ziyun sous la douche et j’ai failli être découvert. Au final, j’ai dû me cacher au même endroit trois heures durant, et c’est pour ça que… »

Ziyun regarda son père, abasourdie. « Père, vous… » Elle n’aurait jamais imaginé qu’il ait pu faire une chose pareille.

Nie Li gloussa en lui jetant un regard : « Vous étiez déjà un peu en avance, Beau-Père. »

« C-C’était un accident ! » répondit Ye Zong d’un air déprimé.

Le jeune homme le regarda avec intérêt : « Un accident ? Vous vous êtes accidentellement caché dans une armoire durant trois heures ? Tsk tsk. »

Même Ye Ziyun finit par glousser en rougissant avant de jeter un coup d’œil à son aimé.

« Je… » balbutia Ye Zong en baissant la tête.

Ye Mo devint aussitôt fou de joie, et des larmes coulèrent le long de ses joues. Il se jeta sur son fils et le leva dans les airs : « Tu es vraiment Ye Zong ? »

« Père, faites-moi descendre ! » cria tristement l’ancien gouverneur, mais il ne put se débattre.

« Père ! » cria également Ziyun de joie.

Ye Zong soupira en voyant leurs expressions.

Nie Li ne put alors s’empêcher de lui demander avec un petit sourire aux lèvres : « Ça fait combien de temps que Seigneur Ye Mo ne vous a pas soulevé ainsi, Beau-Père ? C’est bien que vous puissiez revivre ce moment aujourd’hui. »

Ye Zong se figea aussitôt.

« Nie Li, je n’en ai pas fini avec toi ! » rugit-il, presque berserk. C’était de la faute ce foutu gamin s’il était aussi embarrassé avec un corps pareil !

« Calmez-vous, Beau-Père, je m’excuse. » gloussa l’adolescent.

Ye Zong sentit alors soudainement une barbe lui piquer les joues ; c’était son père qui lui bisouillait les joues.

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