EER : Chapitre 140
EER : Chapitre 142

Chapitre 141 – Pas moi mais mon fils ?! 9/

 

— La porte s’ouvre ?! s’écria Yu Ilhan.

— Il y a des signes avant-coureurs ! confirma Liera. Il faut se dépêcher, il faut y aller tout de suite !

Yu Ilhan venait à peine de terminer les ailes, mais il avait déjà effectué maintes simulations dans son esprit depuis qu’il en avait dessiné le schéma. Les ailes tranchantes, Appel de la Ruine, amélioraient naturellement son Bond, mais le cœur de son utilité se trouvait bel et bien dans l’onde de choc.

La décharge qu’il pouvait provoquer dans la direction de son choix ; s’il le désirait, il pouvait l’envoyer vers l’avant pour attaquer ses ennemis, bien sûr, mais son vrai point fort était tout autre.

— Ok, c’est parti !

— W… WOOOaaaa ! C’est quoi ce turbo ?! peina à exprimer Liera.

Il venait de bondir haut dans les cieux grâce à un Bond et des Rebonds, et pour ce faire, il avait dépensé une certaine quantité de mana afin de créer une onde de choc capable de le propulser. Elle avait explosé vers l’arrière et l’avait par opposition fait jaillir vers l’avant à une vitesse qui aurait fait succomber tous les pilotes de formule 1. Il venait de parcourir cent mètre en une fraction de seconde !

S’il calculait bien le vecteur de la force de réception, il pourrait accélérer encore grâce à la répulsion, et le point le plus impressionnant ne résidait ni dans l’accélération soudaine, ni même dans le fait qu’il pouvait se servir de l’onde pour ça.

Il pouvait bel et bien employer l’onde de choc comme un support en lieu et place du sol, afin de réutiliser Bond et rebondir encore et encore ! C’était chose impossible pour quiconque possédant un minimum de sens logique… À moins de pouvoir se servir du mana !

— QUOI ? MAIS C… C’est trop OP ! hurla Liera lorsqu’elle se rendit compte de ce qu’il venait de faire.

— Tu peux m’appeler OP Premier ! ironisa Yu Ilhan.

Il avait conscience de ce fait et accéléra une fois de plus en libérant une onde de choc, dans les cieux. Liera, qui était sur le point d’être laissée pour compte derrière un simple humain équipé d’ailes étranges, battit de ses propres attributs angéliques et le rattrapa.

— Waaa… C’est trop bien, s’extasia Yu Ilhan.

Il pouvait altérer la direction de ses sauts en déplaçant ses ailes avec précision, et même sans tendre ses muscles à la perfection, il pouvait toujours se déplacer librement.

Bon, bien que ce ne fût pas dérangeant d’utiliser Aegis pour continuer à bondir à l’infini, il était nettement plus pratique et facile, et beaucoup plus rapide de simplement créer une onde de choc.

Le changement le plus décisif fut son champ de vision. Il avait toujours dû observer les obstacles potentiels devant lui. Désormais, il était possible de rester dans les cieux et de voir le sol de tout en haut. Il n’y avait pas grande différence au final, mais il trouvait ça très agréable.

— Hahahaha. Les humains sont si petits…

— Je me demandais quand tu allais sortir une phrase de ce genre, soupira Liera. On dirait que ça te plaît.

— C’est parce que je n’ai plus besoin de m’inquiéter de rien. Plus d’obstacles, plus de bouclier à rentrer et sortir… lui répondit-il avec un grand sourire.

Alors même que la porte montrait des signes d’ouverture imminente, ses subordonnés étaient toujours connectés à lui. En fait, sans même préciser qu’ils étaient intacts, ils avaient progressé si rapidement pendant ces dix jours que sa compétence Commandement était de niveau 50 !

Aussi, leur retour sain et sauf était plus moins gravé dans le marbre. Yu ilhan était certain que la porte s’ouvrait parce que Herta l’ouvrait.  Comment ne pouvait-il pas être heureux, en songeant qu’ils allaient à nouveau tous être réunis ?

— Ouais, c’est vraiment un évènement heureux, confirma Liera. Vraiment.

Elle se mit à sourire en approchant de Yu Ilhan. Maintenant qu’il pouvait utiliser l’Appel de la Ruine pour voler rapidement dans les cieux, elle pourrait à nouveau rétrécir et se loger dans le creux de son torse, ou s’accrocher à ses cheveux, mais cela la rendait heureux de voler à ses côtés.

— Ilhan, tu as vraiment grandi, dit-elle.

— Ne parle pas trop vite, rétorqua-t-il. Tu parles comme si quelqu’un allait mourir à la fin d’un film.

— Hé, ça fait longtemps que tu n’as pas fait de prédictions sinistres…

— J’ai un peu peur, parce que les choses évidentes ont tendance à arriver de façon évidente.

Il lui rendit son sourire, finalement. Puis, il se tourna à nouveau pour savourer le vent sur son visage. Liera, seule à ses côtés, souriait toujours.

La Terre avait vécu son premier Grand Cataclysme moins d’un an auparavant, et il était déjà de niveau 144. La Terre ne faisait qu’approcher son deuxième Cataclysme, et les niveaux des Terriens approchaient des nombres fous pour une telle période.

Des connexions en nombre vers d’autres mondes, pour des raisons inconnues… L’Armée du Démon de la Destruction, l’Armée de la Lumière Brillante, les traîtres qui complotaient sur cette planète… Qu’avait-elle de si spécial ?

Yu Ilhan avait été happé dans l’incident le plus chaotique que Liera eût jamais vécu. Est-ce qu’il allait être capable d’endurer les changements et de grandir en un homme fort ? Pourrait-il ne pas abandonner sa planète ? Elle était inquiète, pour ce genre de raisons.

Mais à un moment, il brisa le silence.

— Liera, dit-il soudain, il faut que je confirme quelque chose avec toi, maintenant que j’y pense, parce que c’est peut-être la dernière fois que l’on va pouvoir être seuls, tous les deux.

— Huh… ? D…D…DDD.DDD……Dis-moi !

Non mais c’était quoi cette introduction suspecte ?! Ne pas parler trop vite, disait-il ?! Mais n’allait-il pas lui faire une confession, là ?!

Mais heh. Je l’accepterai avec joie.

Tandis qu’elle commençait à se monter un film là-haut, Yu Ilhan finit par lâcher la bombe.

— Est-ce que Dieu existe vraiment ?

— …Huh ?

Le cœur battant de l’Ange se mit à tambouriner dans un sens légèrement différent. Cependant, Yu Ilhan répéta sa question tout en exerçant des mouvements de précision à l’aide de ses muscles dorsaux, tout en souriant, tout en continuant à déguster le délicieux vent sur son visage.

— Eh bien… balbutia-t-elle… Oui. Ne te l’ai-je pas dit lors de notre première rencontre ? Je suis venu pour te voir sur les ordres de Dieu. Grâce à ça, nous sommes toujours…

— Et tu as rencontré Dieu, et tu as directement reçu tes ordres de lui ?

Liera perdit ses mots. Elle, qui était en train de songer à un futur rose et bleu et jaune et arc-en-ciel il n’y avait pas vingt secondes, ne pouvait pus comprendre le fil des pensées de son humain. Elle sentit le dégoût monter en elle.

— Ce n’est pas ça, lâcha-t-elle froidement. Seigneur Dieu est quelqu’un de trop sacré, un Ange comme moi ne peut pas le rencontrer en personne. C’est pourquoi l’Armée des Cieux existe. Nous répandons sa volonté parmi les mondes, nous protégeons les territoires inférieurs, nous installons des Pièges…

— Ah, vraiment.

Liera se sentit pressée par son comportement inquisiteur. Elle était inquiète. Il ne songeait pas du tout à se confesser, et elle avait peur de le voir filer quelque part. Quelque part où elle ne pourrait pas le rattraper, si elle ne s’accrochait pas désespérément à lui. Naturellement, elle avait l’air de vouloir le convaincre au lieu de ça.

— Ilhan, je ne sais pas ce que tu penses, dit-elle rapidement, mais il existe trop de preuves affirmant l’existence de notre Seigneur Dieu ! Regarde-moi ! Le fait que j’ai pu devenir un Ange, acquérir ces ailes, c’est grâce à Lui ! Un vrai dieu, pas une fausse déité comme celui de la forge, de l’amour ou de la beauté !

— Ok.

— Bon, ce n’est pas comme si je ne comprenais pas tes doutes, ajouta-t-elle, la Terre étant devenue ce qu’elle est devenue… Mais en premier lieu, le fait qu’elle existe toujours est aussi une preuve formelle de l’œuvre de Dieu !

Elle tentait, de son mieux, de persuader Yu Ilhan. Bien entendu, son objectif final restait de faire de lui un Ange et l’épouser au Paradis ! Yu Ilhan se contenta d’acquiescer sans montrer aucun signe de connaissance de cause, ou d’ignorance béate.

— J’ai compris, c’est bon, la stoppa-t-il. Je voulais simplement te le demander, ne te mets pas en colère. Je n’ai aucunement l’intention de rejeter ta foi.

Il continua à regarder droit devant lui. Liera, quant à elle, ne pouvait toujours pas le comprendre. Pourquoi les choses étaient-elles devenues ainsi, alors qu’ils étaient si heureux quelques instants auparavant ?

— Tu… Tu me comprends vraiment, hein… ? osa-t-elle.

Bien sûr, Yu Ilhan ne répondit rien à cela. Il battit des ailes et produisit une onde de choc qui le propulsa loin en avant.

— Héééé, attends ! cria Liera en l’imitant afin de le rattraper.

Sa question soudaine, l’ondulation qu’elle avait provoquée à la surface de son cœur, tout ça disparut en même temps que l’onde de choc qui s’amenuisa et se volatilisa.

Il pouvait fort bien avoir demandé parce qu’il était curieux, comme il l’avait dit. Elle décida de ne plus y penser.

Tous deux atteignirent les ruines près de New-York en exactement dix-sept minutes. Même Spiera, qui les attendait lance à la main en face des Loups, se montra surprise.

— Mais comment ?

— Ilhan a fabriqué un équipement OP, comme d’habitude, expliqua Liera en soupirant faussement ; ses yeux racontaient l’excitation et non la lassitude. Tu sais, ce schéma qu’il a fait la dernière fois ?

— …Oh, je vois.

Bien qu’elle ne fût pas un Ange de Yu Ilhan depuis fort longtemps, elle avait déjà totalement accepté le fait que commencer à lui répondre serait sans fin. Aussi, elle ne s’y essaya pas, même après qu’il eût battu des ailes pour lui montrer.

— La porte va s’ouvrir très bientôt, dit-elle au lieu de ça. Je peux sentir une formation de grande envergure de l’autre côté.

— Cette formation… nota Liera.

— Oui, c’est l’œuvre de Herta, confirma sa supérieure. Il faut que je lui demande comment elle a fait, alors qu’elle n’est supposée ne pouvoir exercer aucun pouvoir d’Ange.

Liera soupira de soulagement, Spiera se mit à sourire. Il semblait finalement que toutes deux fussent réellement inquiètes pour l’Ange exilée.

— C’est connecté, affirma Spiera.

— Cette aura, c’est… !

Peu après, un très, très beau garçon de onze ans, aux cheveux noirs et aux yeux dorés fit son apparition. Bien qu’il eût l’air plus âgé que la dernière fois qu’il l’avait vu, Yu Ilhan le reconnut instantanément.

— Mir !

— Papa !

Le jeune Dragon accourut droit vers l’étreinte de son père, sans la moindre hésitation. Celui-ci se déséquipa immédiatement de son armure grâce à sa technique si perfectionnée d’échange, et souleva son fils.

— C’est toi, pour de vrai, papa ! C’est… !

— Oui, oui. C’est bien moi.

Yumir finit par pleurer, maintenant qu’il était en sécurité dans les bras de son père, son héros.

Bon, même si cela n’avait fait que dix jours, ils avaient vécu bien plus longtemps que ça de l’autre côté, et traversé des épreuves coriaces afin de devenir ce qu’ils étaient désormais. Des difficultés, d la tristesse, de l’abandon, des doutes, de la colère, de la fatigue… Yu Ilhan entendit tout ça dans son cœur et l’embrassa en silence, sur le sommet du crâne.

Sa posture était naturelle, parce qu’il avait plusieurs fois vécu ça avec Liera, lors de son millénaire perdu.

Il n’était pas exagéré de dire que s’il était devenu si bon en câlins, c’était grâce à elle !

— C’était dur, hein ? demanda-t-il.

— Ouais, *snif*, c’était si dur… Je voulais tellement te voir.

— Moi aussi, je voulais te voir, Mir.

— Vraiment ?

— Et comment !

Tandis qu’il se faisait consoler par Yu Ilhan, les autres sortirent également de la porte, l’un après l’autre.

— Maître !

— Il est bon de vous revoir.

Ericia, qui avait tant gagné en si peu de temps, Flemir qui possédait une aura plus acérée et subtile, et les deux Loups qui les flanquaient.

— Votre Majesté !

— Sa Majesté est venue pour nous, quel honneur… !

— Aah, Sa Majesté a toujours une apparence si majestueuse !

— Votre Majesté, nous avons protégé le Prince Impérial selon vos ordres ! …Bien qu’il semble surtout qu’il nous ait protégés nous, plutôt… Mais ce n’est pas la question !

Les quatre Elfes firent naître le doute en lui. Comment avaient-ils fait pour devenir si forts en à peine dix jours ? Et puis vint Herta.

— Yu Ilhan ! s’écria-t-elle.

Ce n’était pas la mini-Herta de laquelle il avait l’habitude, mais celle de taille humaine, qui venait de sortir de là et qui se ruait dans ses bras. Comme Yumir, s’abandonnant totalement !

Il la reçut instinctivement à l’aide d’un bras, mais Yu ilhan se montra perplexe.

— Hé, ton caractère n’a pas un peu trop changé ? demanda-t-il.

— N… Ne te méprends pas ! Je t’ai simplement approché afin de reformer la relation proche qui doit exister entre un Ange et son contracteur !

— Comme appelle-t-on ça, encore ? Une Tsund…

— LA FERME ! FERME-LA ET ECARTE CES BRAS UN PEU PLUS !

Yumir dans un bras, Herta dans l’autre ; maintenant que Yu Ilhan ne pouvait plus broncher, Liera sortit sa lance et la dirigea vers sa collègue.

— Est-ce qu’elle veut vraiment mourir ? demanda-t-elle, une veine battant sur le front.

— Elle se trouvait dans un Monde Abandonné jusqu’à maintenant, intervint Spiera. En tenant compte de l’inquiétude et de la pression, tu ne crois pas qu’il soit acceptable de lui laisser un moment ?

— …Hmpf !

Bien, mais juste pour cette fois, alors ! Comme Liera raffermissait son cœur sur cette idée, la porte cracha deux dernières personnes : Kang Mirae et Na Yuna.

— Ah.

— Mr. Ilhan.

— C’est vraiment lui ! Il est toujours aussi b… Non, attends, il est devenu encore plus beau ?

Bien qu’elles eussent progressé aussi rapidement que les autres, d’une certaine façon, ces deux-là semblaient avoir gagné en maturité. Mais par quelles épreuves étaient-ils tous passés ?

Même si elles n’en avaient pas eu l’intention, Yu Ilhan comptait ne pas les lâcher de sitôt, pas après qu’elles eussent tiré Mir dans un Monde Abandonné. Mais pour l’instant, il ne fit que ressentit de la pitié.

Et puis quelque chose d’inimaginable se produisit.

— Uh.

Kang Mirae se mit à pleurer après l’avoir vu ! Elle se mit à pleurer et se jeta corps et âme dans sa direction, dans des bras déjà pleins de Yumir et Herta !

— Huh ? Huuuuuuuuuuuh ?

— Uaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaannn !

Et elle se mit à sangloter et à hurler ses larmes en enroulant ses bras autour du cou du pauvre type qui n’était apparemment qu’un mannequin à câliner, s’il en jugeait par ce qu’il se passait depuis son arrivée.

— Mais que ? Est-ce qu’ils sont tous frappés d’une malédiction étrange ? marmonna-t-il.

Yu Ilhan, qui n’était pas habitué au contact avec d’autres femmes que celles de sa famille, se mit à paniquer sans savoir que faire. Mais alors, Na Yuna, qui trouva la situation intéressante, imita Jang Mirae et finit dans les bras de monsieur câlin elle aussi. Toutes ces senteurs féminines autour de lui ne firent qu’intensifier une panique déjà presque incontrôlable.

— Comme c’est bon !

— MAIS QUE ! Lâchez-moi ! Toi, d’abord ! Je ne t’aime vraiment pas alors lâche-moi !

— Ne sois pas comme çaaaa !

Bien qu’il eût la confiance de dire qu’il savait rester calme en toute situation, il ne pouvait vraiment rien faire contre celle-ci !

— Mais il se passe quoi, à la fin, avec vous ?! s’acharna-t-il. Pourquoi est-ce que vous êtes comme ça ?!

— Ouais, c’est marrant ! Venez, tout le monde !

— Alors excusez-moi, Votre Majesté !

— Yahoo !

Mordant immédiatement à l’hameçon tendu par Na Yuna, les Elfes se jetèrent également sur Yu Ilhan et Yumir, qui furent sur le point de suffoquer. Et personne n’avait l’intention de le laisser partir, semblait-il.

Au bout du compte, même Ericia s’y joignit, quoi que prudemment, et Yu Ilhan fut perdu sous la montagne de câlins, invisible de l’extérieur. Peut-être était-ce une consolation que Flemir et les deux Loups eussent décidé de ne pas se mêler au paquet de câlins.

— Mais c’est quoi, ça ! s’écria Liera.

— J’ai entendu qu’il y a trois fois durant la vie d’un être humain… Trois fois durant lesquelles sa popularité grimpe à son apogée… commenta Spiera.

— Non, pas ça… Bon, oui, ça aussi, mais pas ça, quand même !

— Cet Ange désespérant…

Liera était si confuse qu’elle n’arrivait même plus à se mettre en colère. Yu Ilhan lui envoya des signaux de SOS, sa limite brisée depuis bien longtemps, mais elle était si perdue qu’elle n’en remarqua rien.

— Ah, meeeeeeerde !

Yu Ilhan explosa et hurla en repoussant Na Yuna de toute ses forces.

— Peu importe ce qu’il s’est passé ! cria-t-il, pourquoi est-ce que vous êtes tous comme ça après seulement dix jours ?!

À ce moment, la montagne de câlin s’amenuisa, et tout le monde s’immobilisa.

— Huh ?

— Huuh ?

— Pardon ?

— …Dix jours ?

— Votre Majesté ?

— Dix jours ?!

— …Huh ?

Quand Yu Ilhan montra sa perplexité face à leurs réactions, Yumir, toujours dans ses bras, leva la tête.

— Papa, on a passé mille jours là-dedans.

— Quoi ?

Leurs regards se croisèrent.

— Mille jours ?!

— Ouaip, mille jours !

Yu Ilhan releva la tête. Son regard croisa alors celui de Liera. Ses yeux à elle tremblaient sans s’arrêter. Yu Ilhan devait sans doute avoir la même expression qu’elle.

Dix jours, et mille jours.

D’une certaine façon, le ratio était plus que familier.

Raka
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