Bonsoiiiiiiiiiir~
Nous sommes déjà au milieu de la semaine, et voilà votre OG du mercredi !
Bonne lecture à tous !
Chapitre 656
« Vous m’avez bien dessiné ? Je suis un homme très sympa et beau, avec une certaine beauté sauvage, non ? Kelkelkel ! »
Le Dieu de la Guerre Arès était une grosse pointure qui avait presque obtenu le titre de premier roi, qu’il aurait eu si Lauel n’avait pas été à ses côtés.
« C’est la première fois que j’entends quelqu’un se qualifier lui-même de beau. Vous exagérez un peu. »
Arès était capable de mettre les autres à l’aise et d’obtenir leur sympathie grâce à sa personnalité joviale et son apparence ordinaire.
« Vous n’avez jamais entendu dire que vous étiez beau ? C’est étrange… Ahah, mon ami. »
Arès sourit et donna un léger coup de coude au ventre du forgeron.
« Vous jouez les modestes devant votre petite amie ? »
Petite amie ?
Une petite amie ? Ou ça ? Le jeune roi suivit le regard de son rival et tomba sur Jishuka, dont la beauté était impressionnante, qui avait la peau bronzée et des membres aussi longs que ceux d’un mannequin. Elle se démarquait même au milieu d’une foule de plusieurs centaines de personnes.
« … Elle n’est pas ma petite amie. »
« La rumeur dit pourtant que vous avez conquis Jishuka et Yura. »
« Je ne les ai pas conquises… »
« Vous avez obtenu la plus belle fleur sud-américaine et la plus belle fleur orientale… Comme je vous envie. J’aurais eu une chance si j’avais eu dix ans de moins. Bah. »
« Non, elles ne sont pas mes petites amies. Soyez réaliste : à moins que je sois un type enviable qui a sauvé l’univers dans sa vie passée… Non, dans l’absolu, ne serais-je pas une sous-merde si j’avais deux copines en même temps ? »
« Oh, donc vous ne sortez qu’avec Yura ? Votre relation avec Jishuka n’était qu’une passade ? »
« Rah, taisez-vous. »
Grid trouva que Doran et Arès étaient similaires, et qu’il était inutile de tenter d’argumenter avec lui. Il grommela et tourna la tête ailleurs, sous le regard calme de son senior.
Il est du genre pur et honnête.
Il était difficile de croire qu’il possédait un royaume, vu qu’il exprimait ouvertement ses émotions sans fausseté. Arès, du haut de ses 49 ans, savait que les gens comme lui ne trahissaient normalement pas les autres.
Je ne peux évidemment pas tirer des conclusions trop vite.
Cela dit, il était indéniable que sa première impression était bonne. La Guilde Surstuffé avait peut-être forcé cette alliance avec un sale coup, mais c’était déjà oublié vu qu’ils avaient pu aisément gérer les troupes d’élite grâce à leurs nouveaux alliés. Ce n’était pas une mauvaise idée qu’entretenir dorénavant de bonnes relations avec le forgeron et sa guilde.
« Je plaisantais ! Tu es étroit d’esprit pour un héros. Un homme devrait avoir grand-cœur, non ? Tout comme moi ! Kelkelkel ! »
En le voyant taquiner silencieusement le jeune roi silencieux, on était en droit de se demander s’il était bel et bien le chef de la célèbre Armée d’Arès.
Nous devons rester vigilants.
Fait-il semblant… ?
Jishuka et Euphémina commencèrent à surveiller Arès avec circonspection.
« Hah… »
Scott poussa alors un gros soupir, comme ceux que poussaient Lauel avec Grid. Les deux jeunes femmes comprirent alors grossièrement quel genre d’homme Arès était et se grattèrent la joue d’embarras.
***
Ares appréciait vraiment la nature de Grid et après avoir jaugé la force de la Guilde Surstuffé, il détermina qu’ils auraient besoin du Royaume Surstuffé sur le long terme. Ils leur avaient forcé la main pour signer l’alliance, mais à présent il espérait qu’elle durerait longtemps.
C’est pourquoi il se comportait sincèrement avec le jeune roi.
Château d’Arès, terrain d’entrainement central
Arès dévoila les 10,000 nouvelles troupes qu’il entrainait.
« Ma compétence ‘Développer de Puissants Soldats’ n’est encore que niveau 2, du coup je ne peux donner que 20 types d’attributs, et mes soldats commencent au niveau 200 seulement. Bon, c’est bien mieux que le point de départ des troupes d’élite en armure, ahahah ! »
« … »
Les surstuffés et les guildeux d’Arès étaient allés voir les soldats et, assez absurdement, Arès révéla ses compétences et sa nouvelle armée.
« M-mais vous avez perdu la tête ou quoi ? » Cria Scott, bien que trop tard.
Il ne comprenait pas pourquoi son chef dévoilait son jeu à Grid et ses collègues.
Arès haussa les épaules. « Ils ont déjà compris certaines de mes capacités, alors pourquoi s’embêter à cacher ce qui finira par être dévoilé au grand jour ? Autant être malin et leur dire de suite ! Kelkelkel ! »
« Aah… Soupir… » Scott haleta grossièrement et poussa un long soupir. Son air détaché habituel avait disparu pour laisser place à un air exténué. Dans cette ambiance gauche, Grid posa une question.
« Des attributs distincts ? Et quelles compétences peuvent-ils apprendre ? »
« Alors voyons… Je peux leur apprendre des trucs du genre ‘Technique d’Équitation Avancée’, ‘Maîtrise de l’Armure Lourde Avancée’, ‘Maîtrise des Armes Intermédiaire,’ et ‘Bouclier Anti-Magique Débutant’. Oh, et il y a aussi ‘Charge Débutant’. Et j’en ai encore quelques autres ? Je ne peux pas tout mettre puisque je mets toujours deux compétences avancées. »
« … Vous êtes sérieux ? »
Dans Satisfy, il y avait deux manières pour un joueur d’entraîner une armée.
La première était de construire une caserne dans un territoire dont ils étaient le seigneur, puis il fallait investir des capitaux et des hommes pour entrainer des soldats. Le niveau et les compétences desdits soldats variaient en fonction du niveau de la caserne, comme dans ce jeu célèbre d’il y a un siècle, XtarXraft. C’était pratique de produire des soldats avec des ressources, mais le désavantage était qu’ils avaient un faible niveau et un niveau de compétence bas.
La seconde méthode était d’entrainer directement les soldats, ou d’ordonner à un PNJ de les recruter et les entrainer. Ça demandait beaucoup plus d’efforts puisque ces PNJs devaient s’occuper de tout ; ça prenait du temps et de l’argent, mais les soldats pouvaient choisir les compétences qu’ils pouvaient apprendre, et leur niveau augmentait régulièrement durant leurs entrainements.
Grid utilisait les deux méthodes pour entrainer ses soldats. Les soldats produits par la première méthode étaient utilisés comme forces de l’ordre, tandis que ceux produits par la seconde méthode étaient entrainés pour devenir des troupes d’élite. Les soldats entrainés par Asmophel et Piaro, en particulier, étaient garantis d’atteindre un haut niveau et d’avoir diverses compétences.
Cependant, il était difficile de leur donner artificiellement des caractéristiques. Les soldats en obtenaient souvent naturellement durant leurs entrainements ; par exemple, les soldats de Piaro recevaient l’attribut ‘augmentation de 120% de leur taux d’adaptation dans les rizières’ (NdT Piaro le vietnamien °°).
Même les soldats directement entrainés par Piaro et Asmophel ne peuvent pas obtenir des douzaines d’attributs différents, et il leur est quasiment impossible d’obtenir des compétences avancées.
Un soldat apprenait des compétences de niveau débutant et les développait peu à peu, mais ceux d’Arès obtenaient dès le départ des compétences avancées.
Les compétences d’Arès étaient formidables.
C’est complètement pété… Vous êtes vraiment incroyable ; cela étant, de telles compétences doivent des restrictions, non ? »
« Je ne ferai aucun commentaire pour ne pas me plonger moi-même dans une situation désavantageuse, ahah ! »
« … Non, vous devriez me le dire. Je pensais que vous étiez ouvert d’esprit. »
« Je suis ouvert d’esprit et minutieux. »
« … »
En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, Grid fut à l’aise avec Arès, comme s’ils étaient de vieux amis. Jishuka, Euphemina, Pon et Regas écoutèrent l’homme entre deux âges avec intérêt, tandis que ses guildeux devinrent confus.
À quoi pense-t’il ?
Ils pouvaient se fier aux Surstuffés, mais ils ne pouvaient pas se fier à eux éternellement. Ils s’affronteraient un jour ; c’étaient des ennemis potentiels… Alors pourquoi leur donner si facilement des informations ?
Grid est également l’ami de Kraugel !
Kraugel allait probablement finir par obtenir ces informations, et ça allait les désavantager de bien des manières. Après avoir observé les visages soucieux de ses guildeux, Arès demanda au jeune roi :
« Qu’en pensez-vous ? Mon armée ne sera-t’elle pas redoutable si vous les équipez de vos objets ? »
« Hoh… »
Et si la plus puissante armée, entraînée par Arès, utilisait les plus puissantes armures qu’il produisait ? »
« L’empire ? Nous les dévorerions. Bon, ce n’est pas évidemment pas possible immédiatement, ahah ! »
Arès voulait sincèrement obtenir le soutien de Grid, le forgeron légendaire. Il croyait que son armée deviendrait inarrêtable avec lui.
« Soyons amis. »
Arès rit et lui tendit la main. Il rayonnait alors d’une dignité comparable à celle du forgeron ; non, peut-être le surpassait-il. L’oncle sympa du voisinage disparut pour laisser place à un ours menaçant.
Il est naturel qu’il ait une stat de dignité élevée en tant que commandant d’une armée et spécialiste de l’entrainement.
Grid se demanda qu’elle classe il pouvait avoir, et lui sera la main.
« Okay, soyons bons amis. »
***
Palais royal de Belto
« Ces petites merdes sont trop lentes. »
Un homme se tenait sur le trône, mais ce n’était pas le roi. C’était Agnus, un homme à la peau pâle et aux cheveux vert.
Il faisait tournoyer sur son doigt un objet circulaire incrusté de gemmes. La couronne symbolisant le Royaume de Belto n’était plus qu’un jouet entre ses mains.
Le roi Belto l’observa faire sans se mettre en colère et lui demanda : « J’ai convoqué toutes les troupes déployées dans toutes nos forteresses, aussi l’ennemi peut à présent avancer jusqu’ici sans encombre… N’est-ce pas dangereux ? »
Les forteresses avaient été construites dans des lieux stratégiques et avaient une grande valeur en temps de guerre. C’étaient les points défensifs les plus adaptés à repousser l’ennemi, et pourtant Agnus les avait toutes vidées. L’ennemi allait pouvoir marcher sans problèmes, aussi le roi et ses hommes ne comprenaient pas son plan.
« Vous voulez savoir pourquoi j’ai rassemblé toutes les troupes du royaume ici ? » Leur répondit Agnus.
« E-en effet. »
L’emblème de rose que ce fou portait à la poitrine captivait le regard des officiels. Il représentait la seconde plus grande puissance de l’empire, les Chevaliers Rouges, qui étaient aux ordres de l’Impératrice Marie. Le roi Belto et ses hommes étaient convaincus qu’il était un proche conseiller de l’impératrice, et il était honnêtement surprenant qu’il soit venu les aider. Cela étant, il valait mieux à leurs yeux survivre sous le joug d’un pouvoir qu’ils méprisaient plutôt que d’être tués par un traitre.
Malheureusement, Arès n’était pas quelqu’un en qui ils pouvaient avoir confiance.
« Je veux qu’ils viennent ici aussi vite que possible. »
« … ? »
« N’est-ce pas chiant d’attendre ? C’est pour ça que je leur ai créé un boulevard. Venez vite, kukuk~ plus il y a de cadavres, et plus ça m’arrange. »
« Ahh… »
C’était pour cette raison qu’ils avaient abandonné toutes les forteresses sur le chemin de la capitale ? Les officiels du royaume tremblèrent, rouges de colère qu’ils contenaient.
Agnus leur dit alors : « Ouvrez les portes sans résistance dès que l’ennemi arrive, et jetez les soldats et le peuple face à eux. D’accord ? Kik ! Kilkik ! Puhahahat ! »
« C-c’est absolument ridicule… ! »
Au final, certains nobles ne purent en supporter davantage et se levèrent de leurs sièges. »
« Vous êtes cinglé ! Je n’arrive pas à croire que vous agissez selon la volonté de l’Impératrice Marie ! »
« Il a raison ! Il faudrait ouvrir les portes à l’ennemi sans résistance ? Envoyer la populace et les soldats à leur mort ? C’est du délire… ! Heeok ? »
Les nobles se turent car Agnus invoqua une liche.
Clack. Claack. Clack clack clack clack.
La liche, enveloppée dans une cape, émit une puissance magique terrifiante. Les nobles ne surent pas pourquoi, mais leur instinct leur dit de fuir sur le champ.
« Tue-les. » Ordonna Agnus.
Kuaaaaang !
La liche lança des sorts de feu sur les nobles.
[Vous avez tué tous les nobles du Royaume de Belto.]
[Le Pactisant de Baal est celui qui provoque une peur viscérale chez les humains.]
[La famille royale de Belto et les nobles restants n’éprouvent aucune animosité à votre égard, car ils sont plus terrifiés encore.]
[Certains ont surmonté leur peur et veulent s’opposer à vous.]
« Kik ? Tues-en davantage. »
Kwarururung !
Le nom de la liche continuant le massacre selon la volonté de son maître était Mumud. Bien qu’il n’ait pas de visage, n’étant qu’un squelette, il semblait pourtant pleurer.
Un p’tit café pour cette belle lecture ? C’est beaucoup de boulot, et j’apprécie toujours votre soutien =)
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Merci pour le chapitre