BTTH Chapitre 174
BTTH Chapitre 176

Et voici votre chapitre bonus du soir, pour lequel on remercie notre James national ! 〈3

Bonne lecture !

 

 

Chapitre 175 – Arrivée

 

Xiao Yan poussa un soupir de soulagement en entendant la vieille voix parvenir de la chambre.

Le vieil alchimiste qui s’y était précipité recula lentement. A un moment, les autres purent voir une main appartenant visiblement à une personne âgée autour de son cou, l’enserrant fermement comme des serres d’aigle.

Ha Lang avait une expression relativement horrifiée en fixant le vieil homme indifférent devant lui. Il s’était fait attraper en partie parce qu’il avait été pris par surprise mais lorsque la paume de son adversaire enserra sa gorge, il réalisa avec terreur que le Dou QI qui circulait rapidement en lui avait apparemment été restreint et circulait à présent à la vitesse d’une tortue. Même avec tous les efforts qu’il fit pour l’accélérer, son Dou Qi resta sans forces.

A ce moment là, malgré toute sa stupidité, il comprit que le vieille homme en face de lui n’était pas quelqu’un de juste un peu plus fort que lui comme il le pensait…

D’après la main terrifiante de cette personne, il devait avoir une force le dépassant d’au moins deux classes.

« Mon dieu, la force de ce vieil homme a évidemment atteint le niveau où il peut transformer son Dou Qi en ailes alors pourquoi vole-t-il encore sur ce genre de bête volante qui a une vitesse de croisière bien plus lente ?! » gémit Ha Lang en lui-même. Avec beaucoup de difficultés, il tenta de bougea sa gorge et dit d’une voix rauque : « Monsieur… nous ne voulions pas vous offenser ? Nous voulions juste nous assurer de notre sécurité… »

Yao Lao lui jeta un regard indifférent. Il fit un geste de la main droite et une bouteille de jade rouge y apparut. On pouvait voir à travers le verre translucide une pilule médicinale rouge sang de la taille d’un oeil de dragon y rouler librement.

Agitant la bouteille dans sa main le vieux maître sourit et dit d’un ton morne : « Tu la veux, pas vrai ? »

Les trois trentenaires, voyant que Ha Lang avait été facilement maitrisé et qu’il ne pouvait pas se débattre, devinrent visiblement effrayés. Ce n’est qu’une fois que la cupidité disparut de leur esprits qu’ils comprirent à quel point ils avaient été idiots.

Ha Lang rit sèchement en roulant des yeux et en déglutissant : « Ke… ke ke, vous devez plaisanter monsieur. Nous n’oserions pas prendre quoi que ce soit vous appartenant. Si nous n’avions pas craint tout à l’heure que l’onde de choc énergétique n’affecte notre vol,  nous ne vous aurions certainement pas dérangé. »

Xiao Yan vint à côté de la porte de la chambre et s’appuya dos au mur. Il jeta un regard intense au vieil homme et se moqua de lui : « Ce n’est pas ce que tu as dit, pourtant… »

Le vieillard rit sèchement : « Ke ke… Je-je plaisantais alors. » Il baissa légèrement la tête et une lueur pernicieuse traversa son regard ; il fit un peu glisser ses manches sur ses mains et un petit paquet noir tomba dans sa paume.

Au moment où Ha Lang allait répandre la poudre dans sa main, Yao Lao secoua la tête et soupira. Le coin de ses lèvres se retroussa en un sourire glacial. « Je ne voulais tuer personne au départ mais puisque vous voulez mourir, alors je vais changer d’avis… »  Une flamme blanche dense apparut tout d’un coup dans la paume qui enserrait le cou du vieillard.

« Aaaaaaaaaahhh… »

Au moment où la flamme toucha la peau du vieillard, une terrible douleur le fit écarquiller les yeux et son corps se tendit comme un ressort. Il poussa un cri à glacer le sang et son corps fut entièrement englouti par la flamme blanche en quelques secondes.

« Hiss… »

Tout le monde présent, y compris le jeune disciple, ne put s’empêcher d’avaler une grande goulée d’air frais en voyant He Lang devenir une pile de cendres noires en un clin d’oeil.

« Alors c’est ça la force d’une Flamme Exceptionnelle ? »

Un peu choqué par cette scène, Xiao Yan se sentit bouleversé ; Yao Lao s’était servi de sa flamme pour tuer quelqu’un à Wutan, mais Liu Xi à l’époque n’était qu’un Dou Zhe et du coup, il n’avait pas pu sentir l’extrême complexité de cette flamme. Cependant, le type qui devant lui, n’avait tenu que quelques secondes avant d’être carbonisé était un vrai Da Dou Shi !

« Pas étonnant qu’autant de monde soit prêt à risquer sa vie pour obtenir une de ces Flammes Exceptionnelles… Ce genre de puissance… tsk tsk, est bien trop attirant. » Il soupira et secoua la tête. Il lui fallait bien admettre qu’après avoir vu la force extraordinaire de cette flamme, il espérait en obtenir une bien plus encore.

Le vieux maître jeta un regard aux cendres puis il agita sa manche, et un doux vent souffla les dispersa entièrement. Il lança la bouteille à son disciple et tapota délicatement ses mains l’une contre l’autre.

Le jeune homme attrapa la bouteille de jade contenant la Pilule du Lotus de Sang et la rangea dans son anneau de stockage. Il soupira de soulagement et leva la tête. Il jeta un regard mauvais aux trois trentenaires pales comme un linge, sourit et demanda : « Maître, que va-t-on faire d’eux ? »

« Puisqu’ils avaient la détermination nécessaire pour voler une médecine et tuer des gens, il est tout naturel qu’ils connaissent le prix à payer en cas d’échec. » répondit Yao Lao d’un ton morne. Il leva les yeux et les regarda tous les trois. Il tourna sa paume vers le ciel et la flamme dense et blanche y apparut. « Voulez-vous sauter par vous même ? »

Les trois hommes se figèrent à ces mots. Ils étaient complètement terrifié en baissant leurs mains et ils jetèrent un regard au sol qui étaient à des milliers de mètres plus bas. Leurs talons ne cessaient de trembler.

Xiao Yan croisa les bras et regarda froidement ces trois types descendre dans le désespoir et la terreur. Il n’avait aucune pitié pour eux ; il savait que si les rôles étaient inversés, ces gens là n’auraient absolument aucune pitié et les tueraient tous les deux. Puisqu’ils n’avaient pas l’intention d’être cléments, le jeune homme ne put qu’étouffer ses sentiments et leur faire face.

Le vieux maître ne leva même pas la tête pour voir leur air terrifié et fit un léger mouvement du doigt. De nombreux fils de flamme blanche s’élevèrent continuellement de sa paume et se dispersèrent.

L’atmosphère déprimante perdura ainsi un moment, jusqu’à ce que l’alchimiste de premier rang ne parvienne finalement plus à la supporter. Il poussa un rugissement oppressant et couvrit son corps de Dou Qi, puis chargea vers Xiao Yan avec férocité dans l’intention de le tuer. Apparemment, il n’avait pas complètement perdu la raison puisqu’il sut quand-même choisir la cible la plus facile à abattre.

Après que le premier rang ait décidé de contre-attaquer, un des deux alchimistes de second rang sortit tout d’un coup une épée de son anneau de stockage. Il poussa ensuite un cri plein de force et chargea également le jeune homme avec férocité. Il savait en son for intérieur que tant qu’il pouvait le capturer vivant et le prendre en otage, il avait une chance de rester en vie.

Yao Lao ignora les deux hommes qui se jetaient en avant, resta momentanément silencieux puis remua son doigt. Un fil de flamme blanche sortit de sa paume comme une flèche et traversa l’alchimiste de premier rang à la vitesse de l’éclair. Celui-ci fut instantanément réduit en cendres.

Après avoir tué ce type comme on tue un poulet, il remua à nouveau le doigt vers le trentenaire qui chargeait ; cependant, un son étouffé stoppa son doigt tout d’un coup. Son vieux sourcil tressaillit et il leva la tête avec intérêt.

« Puff… »

A ce moment, l’alchimiste de second rang qui bondissait vers Xiao Yan se figea sur place et vomit violemment du sang frais brillant. Il baissa lentement la tête et vit une lame couverte de sang frais traverser sa poitrine.

« Tu… » Tournant la tête avec difficulté, le trentenaire de second rang fixa intensément son compagnon qui venait de l’attaquer subitement. Il le maudit d’une voix rauque : « Tu… vas également mourir ici… t’enfuiras pas en vie… Je ne te laisserai pas t’en sortir comme ça. »

A ces mots, l’autre alchimiste qui semblait être devenu un peu fou, plongea à nouveau sa lame plus profondément encore et la retira tout d’un coup après ça. Du sang frais jaillit partout et le couvrit entièrement.

Voyant son compagnon tomber peu à peu à terre, l’alchimiste de second rang prit férocement une longue inspiration puis se retourna subitement et cria à Yao Lao : « Monsieur, je suis prêt à vous suivre ! Tout ce que je demande c’est que vous me laissiez vivre ! »

Xiao Yan regarda silencieusement cette scène de tuerie assez brutal entre partenaires. Un long moment plus tard, il poussa un léger soupir.

Ignorant l’air servile du trentenaire qui tentait de se faire bien voir, le vieux maître pencha la tête, fixa son disciple et lui dit d’un ton anodin : « Voilà jusqu’où un être humain peut aller. Si tu dois te retrouver dans une situation désespérée un jour, ne tourne jamais le dos à quelqu’un en qui tu n’as pas confiance, parce que tu ne sais jamais quand une lame pourrait te transpercer la poitrine… »

Le jeune homme serra les poings et hocha la tête. La scène qui s’était déroulé sous ses yeux l’avait décidé à être plus prudent encore.

« Fais ce que tu veux de ce type, je n’ai pas besoin de ce genre de disciple ? » Yao Lao se retourna lentement et rentra dans la chambre en lui laissant ces mots vagues.

L’adolescent hocha la tête et inspira un grand coup. Un sourire quelque peu glacial apparut sur son visage.

Un peu après être rentré dans la pièce, le vieil homme entendit un gros bruit sourd provenir du couloir. Il hocha la tête et bougea légèrement son doigt. La flamme blanche et pale sur le bout de son doigt disparut petit à petit.

« Crack ».

Xiao Yan ouvrit la porte en la poussant et entra. Une légère odeur de sang se dégageait alors de son corps. Il haussa les épaules en voyant Yao Lao et sourit : « Si je gardais un type pareil avec moi, je ne pourrais jamais savoir quand il retournerait sa veste alors je l’ai passé par dessus bord. »

« Ah. » Le Maître hocha mollement la tête et regarda par la fenêtre, regardant le sol distant qui était couvert d’une lueur dorée. Il sourit et dit : « Nous atteignons le Désert Tager. Allons-y… Nous allons voler nous-même sur le reste du trajet, autrement notre arrivée va être retardée par la disparition des quatre alchimistes à notre descente de la bête volante. »

Une fois qu’il eut dit cela, le corps de l’alchimiste vibra et se changea en un amas de lumière qui se déversa dans l’anneau au doigt du jeune homme. En même temps, les Ailes de Nuage Pourpre fermement fixés à son dos s’étendirent dans un « swish ».

Il battit légèrement ses ailes, ouvrit la fenêtre et plongea.

Le vent siffla intensément à ses oreilles tandis que l’adolescent battit ses ailes, et un Dou Qi violet enveloppa son corps. Il leva la tête et regarda la Bête Magique Volante près de lui battre ses énormes ailes de plumes, souriant légèrement. Il resta en vol stationnaire un moment puis accéléra au point de devenir une lueur violette et dépassa rapidement la créature volante…

Un rayon violet traversa l’horizon dans le ciel distant, comme s’il pourchassait les étoiles et la lune. Il fit face à la ville au sol jaune qui se tenait dans le désert doré et vola rapidement dans sa direction.

La ville figée se rapprochait de plus en plus et de nombreux relents de chaleur volèrent vers le jeune homme. Il fronça les yeux et fixa la région dorée s’étendant à l’infini, puis poussa un léger soupir. « Le dernier terrain d’entraînement, le Désert Tager… J’y suis enfin arrivé ! »

 

 

 

Wazouille
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