Et voici le deuxième chapitre de Défier les Neuf Cieux ! Bonne lecture et j’espère que ça vous plaira !
Si je pouvais tout recommencer depuis le début, je chérirai tous ces instants
“Qing Wu!” Chu Yang se réveilla abruptement. Il n’avait pas encore ouvert les yeux qu’il éprouvait déjà une grande détresse. Il sentit son cœur tressaillir de peine. Sa voix était si faible qu’on aurait dit qu’il grognait et il ne pouvait pas l’entendre lui-même…
Quand cette phrase sortit de sa bouche, Chu Yang était perplexe !
Je…… J’ai clairement vu Qing Wu venir m’accueillir. Ce sourire familier et cristallin, cet amour si fort qu’il pénètre la moelle…
Cependant… Que se passe-t’il ici ?
Sous ses yeux se trouvaient des rocs à perte de vue et le soleil couchant, à l’horizon, semblait fait de sang. Des bambous se balançaient et bruissaient dans toutes les directions, comme s’ils faisaient tournoyer le rougeoiement pourpre du crépuscule à l’horizon, ondulant sous la brise, créant une vague à la fois…
Il y avait toujours une tâche de sang à côté de sa jambe.
Une douleur intense lui parvint du sommet de son crâne. Il le toucha de la main qui fut couverte de sang noir.
Cette montagne, ces rochers, ce paysage, cette blessure, tout était en fait familier !
Mais où suis-je ?
Une voix qui d’après son ton, semblait prête à pleurer, parvint à son oreille : “Hé… s’il te plaît… s’te plaît ne me fais pas peur, je, je… Je suis si beau et fringuant, ah, je ne supporte pas les frayeurs…”
Chu Yang était alors secrètement et momentanément confus. Il pensa : Ne me dites pas que je ne suis pas vraiment mort et suis revenu dans ma jeunesse ? Cependant, qui est ce mec qui hurle à mon oreille ? C’est vraiment un sacré numéro. Il est manifestement presque mort de trouille mais étonnamment, il n’a pas oublié d’être narcissique…
Comme il lui sembla ne pas avoir eu de réponses, la personne pleura à nouveau : “Il ne respire plus… Pour de vrai ? Ouiiiiinn…” Son pleur était similaire au sifflet d’un train (NdT OUIN OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIN TCH TCH TCH TCH). Si une personne l’entendait de loin, il ou elle penserait sans aucun doute qu’il y a un loup affamé hurlant : *Awoooooh~~~*.
Ce son dura longtemps et se propagea mélodieusement. Il y avait un léger écho mais ce dernier était devenu juste Ao~~~* …
Vraiment doué, pensa secrètement Chu Yang. Il pouvait aussi dire en entendant ce son qu’il était parfaitement empli de frayeur et de tristesse et ne pouvait être imité. Cependant, ce son… n’était pas vraiment quelque chose dont on puisse se vanter.
C’était comme si les Cieux avaient fait l’erreur de le créer et avaient utiliser la gorge d’un canard pour son corps. Qui plus est d’un canard mâle.
Il est probable qu’une fois terminé, les Cieux ont senti que quelque chose n’allait pas et par conséquent, lui offrir une indemnité — En empruntant également la moitié d’une gorge de loup…
Ah, ce son semblait bien familier… Ce genre de son était vraiment trop unique ! Chu Yang sentit son cœur trembler momentanément et des souvenirs d’il y a bien longtemps se précipitèrent dans sa conscience…
“On ne faisait que s’entraîner aux techniques de bâton, tu n’avais pas besoin de mourir sous le choc avec un seul de mes coups comme ça, hein ?” La voix tremblait et était manifestement terrifiée. “… Tout le monde t’a frappé du bâton de nombreuses fois sans aucun problème. Pourquoi quand moi je te frappe une fois avec le bâton, tu t’affaisses en avant et t’appuie sur moi… C’est, c’est… c’est injuste, bordel de merde ! À moins que ce soit parce que tu ais vu que j’ai grandi et suis devenu beau et fringuant et que tu sois devenu jaloux et ais décidé de me brimer intentionnellement ?”
Chu Yang en resta bouche-bée.
Qui est cette personne ? Dire qu’il va même jusqu’à se plaindre davantage… Faut dire qu’il a le droit de se plaindre, après tout personne n’a envie de se retrouver dans ce genre d’incident. C’est juste qu’alors qu’il se plaint, il réussit de façon inattendue à se lancer des fleurs en quelques mots…
Être narcissique à ce point était suffisant pour choquer la terre et les cieux tout en faisant pleurer les fantômes et les dieux !
Chu Yang se força finalement à ouvrir les yeux en gémissant. Il ne pouvait plus rester allongé. Même si Chu Yang avait été l’Artiste Martial Révéré à l’Épée Empoisonnée de toute une génération, il ne pouvait pas non plus supporter cette voix.
Cette voix qu’on aurait cru être un mélange entre le hurlement d’un loup affamé depuis longtemps et le son enroué et guttural d’un canard… Même un tigre se serait effondré en l’écoutant pendant un long moment, alors une personne…
“Tu t’es réveillé, tu t’es réveillé, mwahahah je le savais ! Tu étais en fait choqué et stupéfié par ma beauté, tu ne t’es pas effondré et évanoui…” Cette voix continua de ravager les oreilles de Chu Yang : “C’est comme ça que ça c’est passé, uh. C’est pour ça que tu t’es mis à fixer mon visage sans détourner le regard alors qu’on passait un bon moment à s’entraîner !”
Chu Yang fronça les sourcils. Son crâne était toujours un océan agité de douleur. Il cria à voix basse : “La ferme !” Il ne pouvait plus tolérer cette voix une seconde de plus. Si tu dis un mot de plus, je préfère encore me poignarder deux fois de plus et en finir. Je suis déjà mort une fois et pourtant, je dois souffrir la torture de ta voix abominable. Y’a une justice là-dedans ? Même dans la mort, j’ai pas le droit d’avoir la paix…
Est-ce ainsi que ça se passe dans ce monde……
Bien qu’il parla à voix basse, celle-ci était pleine de dignité et la présence écrasante de l’Artiste Martial Révéré à l’Épée Empoisonnée se répandit imperceptiblement. Intimidé par la sévérité contenue dans ces deux petits mots, le guguss au babillage incessant en fut tellement surpris qu’il en resta sans voix.
Chu Yang se força violemment à ouvrir les yeux mais il se retrouva ébloui par le soleil et un flot chaotique d’étoiles dorées brouilla momentanément sa vision. Il ne put que refermer ses yeux et ensuite les ouvrir lentement…
Il vit devant lui un visage humain. C’était bien la personne qui se vantait constamment de sa beauté et de sa fière allure. À l’exception de cette personne et de Chu Yang, il n’y avait personne.
Cependant, quand Chu Yang vit cet auguste visage, son cœur s’emplit de suite de familiarité et en même temps, il ne savait pas s’il devait rire ou pleurer. Dire que cet homme était « beau et fringant » était un sacré gâchis de mots !
Ce visage n’était absolument pas hideux !
Ses yeux étaient larges tandis que son nez était droit et proéminent. Il avait une petite bouche et une paire de sourcils bien droits(剑眉 sourcils en épée à double tranchant :p). De plus, la peau de son visage était belle et blanche, et il n’était ni gros ni mince.
Cependant, le plus bizarre était que bien que ses yeux soient larges et emplis de vigueurs, la distance les séparant était bien trop grande. Un œil semblait être près de l’oreille gauche tandis que l’autre… était le voisin de l’oreille droite.
Ses sourcils ressemblaient naturellement à deux épées bien droites et légèrement oblique sur l’extérieur mais le truc, c’est que bien que ces sourcils soient deux épées, l’une d’elle perçait les cieux tandis que l’autre se plantait en enfer – Ils allaient dans des directions totalement opposées !
Son nez était également bien droit et proéminent. C’est juste que… Ce n’est était aussi un peu trop droit et proéminent. Le pont de son nez était si grand qu’on aurait dit une chaîne de montagne séparant les deux yeux !
C’était comme la Voie Lactée séparant Véga et Altaïr, les forçant à se regarder l’un l’autre de loin. Ah, il serait bien difficile de faire loucher ce genre d’yeux pour qu’ils se voient l’un l’autre…
Sa bouche était également très petite et elle était même très rosée. Cependant, avoir une bouche aussi petite et des lèvres si roses sur le visage d’un homme… Et en particulier sur le visage de ce genre d’homme…
On aurait dit un plat — Un morceau de tofu blanc comme neige avec une cerise toute rouge placée dessus…
Dire de ce genre de physique qu’il avait du caractère… ce n’était déjà plus utilisable pour le décrire ! Cette apparence avait trop de caractère, tant et si bien qu’il n’y en avait pas d’autre similaire sur terre !
Ah… Chu Yang sentit que si quelqu’un trouvait un jour une personne similaire, il vénérerait ce type. C’était vraiment trop difficile à trouver.
“Tan Tan?” Le corps entier de Chu Yang était douloureux et engourdi. Il eut également l’impression qu’on labourait violemment sa conscience avec plusieurs couteaux et que sa tête allait exploser. Cependant, il se contrôla fermement et dévoila un gentil sourire : “Tan Tan, tu es toujours aussi bavard et narcissique ! C’est vraiment anormal !”
Cette personne était un bon ami d’enfance de Chu Yang, son Jeune Frère Martial Tan Tan. ‘Tan’ pour un des symboles chinois dans ‘Parler’ (NdT : 谈话 tánhuà) et ‘Tan’ pour un des symboles de ‘fleur éphémère’ (NdT 昙花 tánhuā), un nom agréable aux oreilles de bien des gens.
Tan Tan était l’ami de Chu Yang et ils étaient tous deux orphelins, ou plutôt disons, abandonnés. Leur Maître les avait trouvés et élevés. Quand Chu Yang eut dix-neuf ans, Tan Tan partit en voyage et la nouvelle de sa mort leur parvint soudainement… Jusqu’à ce jour, Chu Yang n’a jamais su comment Tan Tan mourut. Qui était son ennemi ? Il avait longuement enquêté mais n’avait pas trouvé le moindre indice.
La mort de Tan Tan à l’époque eut une énorme influence sur Chu Yang. Lui qui avait déjà une personnalité assez discrète devint plus renfermé sur lui-même et silencieux…
Quand il entendit la voix de Tan Tan plus tôt les yeux fermés, Chu Yang était déjà sûr de savoir où il se trouvait à cet instant et quand il balaya les alentours du regard après avoir ouvert les yeux, il en eut l’immédiate confirmation.
Je ne connais que trop bien cet endroit !
Secte Au-Delà des Cieux, derrière la montagne, Forêt des Bambous Violets. Cette scène se déroulait à l’époque de ses seize ans : Tan Tan et lui s’entraînaient au combat en utilisant des techniques de bâton quand il se sentit soudainement étourdi et fut assommé par le coup de Tan Tan qui n’était pas arrivé à s’arrêter à temps.
Était-il possible qu’il soit réellement retourné à l’époque de ses seize ans ? Comment… cela pouvait-il être possible ?
Chu Yang balaya les environs du regard et après avoir fait un tour complet, il en fut finalement certain : il s’était bel et bien réincarné à l’époque de ses seize ans ! Ce genre d’accident parfaitement impossible lui était réellement arrivé. Bien que Chu Yang soit un dur à cuire, il était aussi étourdi de stupéfaction et de bonheur !
Si je peux tout recommencer à nouveau, combien de choses ne laisserai-je pas s’échapper de mes mains ?!
Suis-je réellement retourné dans le passé en ce jour ?!
Chu Yang resta sidéré un long moment avant de se reprendre. Il prit une grande inspiration et contint les émotions qui montaient en lui, prêtes à déborder de son cœur. Il avait le visage cramoisi et sentait son cœur battre la chamade, comme s’il allait lui sortir de la bouche à tout moment.
Il tourna la tête vers son Frère jadis perdu et maintenant retrouvé Un flot d’émotions intenses et irrésistibles se voyait dans son regard. D’une voix un peu rauque et faiblarde, il taquina Tan Tan en lui disant : “Tan Tan, je comprends enfin pourquoi tu as été abandonné à l’époque…” Ah, s’ils ne s’en étaient pas immédiatement débarrassé après avoir donné la vie à un type pareil, sa famille devait avoir un moral d’acier.
Tan Tan se gratta la tête d’un air embarrassé. Il dit avec un peu de honte, ce qui était surprenant : “La raison doit être que j’étais trop beau… tandis que la raison pour laquelle tu as été abandonné, selon mes estimations, doit être parce que tu étais trop laid…”
Chu Yang fit rouler ses yeux et eut l’envie soudaine de tabasser quelqu’un ainsi que de rire…
……
Dans ses souvenirs, ses blessures devaient le laisser alité pendant quinze jours.
Ce n’était que plus tard qu’il avait réalisé qu’il n’avait pas commis d’erreurs pendant leur combat d’entraînement. Au lieu de ça, quelqu’un l’avait empoisonné ! Ce poison, après un certain temps, pourrait paralyser le corps entier !
Il était loin d’être la seule cible. L’intention originelle de l’empoisonneur était de, après avoir calculé et ciblé un certain moment, laisser Tan Tan le tuer en un coup. De cette manière, Tan Tan aurait également été fichu…
Dans la Secte, il était commun de voir les disciples s’entraîner au combat ensemble. Cependant, si quelqu’un devait être tué pendant ces entraînements, ce deviendrait un énorme scandale ! Tan Tan aurait sans aucun doute été banni de la Secte en conséquent !
Cependant, l’empoisonneur n’avait pas pensé que bien que Tan Tan semble être un adversaire adapté à Chu Yang, sa puissance martiale dépassait largement celle de ce dernier et que quand il s’entraînait au combat avec lui, il retenait toujours ses coups.
Dans ce moment des plus cruciaux, bien qu’il ne soit pas arrivé à retenir son coup à temps, Tan Tan était parvenu à réduire de moitié la force de son attaque au bâton ce qui permis à Chu Yang de ne souffrir que de blessures mineures !
Ils étaient trois disciples au total sous la charge de leur Maître, Tan Tan et lui compris ! L’empoisonneur n’était autre que leur Frère Aîné Martial ! Shi Qian Shan !
Une lueur glaciale et perçante traversa un instant le regard de Chu Yang. Il récita silencieusement dans son esprit ces trois mots — Shi, Qian, Shan !
Son expression faciale changea soudainement et devint similaire au froid hivernal qui devient de plus en plus froid. Une légère intention de tuer commença à l’envelopper et à dériver autour de lui. À ses côtés et sans savoir pourquoi, Tan Tan sentit subitement une froid perçant lui glacer les os. Malgré la chaleur de l’été, il ne put s’empêcher de frissonner et d’avoir la chair de poule à cause de ce froid.
- OG Chapitre 752 - 20 novembre 2024
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Merci pour le chapitre, en effet ce <ln ressemble en certain point a TDG maintenant j’attends la suite pour voir s'il vaut Nie li 🙂
« aveclui, il retenait toujours ses coups. »
Pas besoin de dire le pk 😉 merci pour le chapitre vivement la suite 🙂
merci pour le chapitre
Normal cette tournure de phrase « L’intention originelle de l’empoisonneur était de, après avoir calculé » ?
Merci vivement la suite
Merci pour le chapitre !
dans le 5eme paragraphe en partant de la fin, on a un « aveclui »
J’kiffe, merci