OG Chapitre 19
OG Chapitre 21

Damn ! Voilà le premier OG bonus dites-donc 😀 On le doit à la générosité de Sayanel et d’Antoine !

Un grand merci à eux deux pour leur soutien 〈3

Bonne lectuuuuuure~

 

 

Chapitre 20

 

Une onde de choc secoua Satisfy.

Des guildes célèbres déployèrent des hommes pour trouver le mystérieux alchimiste et, dans les divers médias et sur internet, les flèches de rang épique étaient devenues un sujet brûlant. Qui était cet artisan de grand talent et avec du potentiel, mais qui manquait d’expérience et de renommée ?

Nombre de gens tentèrent de le localiser.

J’ai suivi une voie plus complexe que celles des autres ; j’ai toujours travaillé en faisant de mon mieux et malgré tout, il existe un forgeron meilleur que moi ?

Panmir n’avait produit des objets de rang épique que deux fois dans sa carrière, et il détenait le titre de premier producteur d’objets de rang épique. Cela étant, les objets épiques qu’il avait faits n’utilisaient aucunement le terme ‘artisan’ dans leurs descriptions. Qui était donc le type qui avait reçu ce titre d’artisan, titre que même lui, le n°1 au classement des forgerons n’avait pas reçu ?

Clang ! Clang !

Panmir sentit sa compétitivité s’embraser envers ce forgeron inconnu.

Pendant ce temps, l’homme qui attirait l’attention de tous, Shin Youngwoo, mangeait une coupe de nouilles dans une supérette avant d’aller travailler.

« Quel enfoiré à me faire payer 1000 wons (NdT 77 centimes d’euro…) pour une coupe de nouilles ! Il veut m’affamer ou quoi ? Ahlala, les gens ne peuvent vraiment pas vivre sans profiter des autres. » Marmonnais-je en mangeant.

* * *

Le matin, à 5h30

On avait beau être un dimanche, l’agence d’intérim des ouvriers était toujours animée. Par le passé ; les étudiants y venaient quotidiennement pour trouver du travail mais à présent, les jeunes gens ne voulaient plus servir de main d’oeuvre. Les travailleurs étrangers avaient pris leur place depuis longtemps, et l’avenir de la Corée du Sud semblait bien morne.

J’ai mal au crâne.

Je ne m’étais toujours pas habitué à l’odeur des cigarettes et de l’alcool si tôt le matin.

« Je veux terminer le plus vite possible et rentrer me reposer à la maison… »

Alors que je m’asseyais, un jeune homme en tenue d’ouvrier cria : « Je cherche quatre ouvriers pour le chantier des appartements Shinwoo ! »

Les ouvriers de chantier s’occupaient du nettoyage, du déplacement des briques et du bois, ou encore du pelletage du sable. Le travail manuel était dur et je me retrouvais souvent couvert de terre, mais je l’avais déjà fait plusieurs alors je n’hésitai pas à lever la main.

« Moi ! Par ici… *tousse* »

Un poivrot ou un gros fumeur, allez savoir, me frappa au bide ! Je fus poussé dans un coin et ratai l’occasion de me faire embaucher sur le chantier.

« Ces types n’ont pas de coeur ! Vous pourriez laisser les pauvres jeunes gens passer en premier ! »

Alors que je me plaignais, tout agacé, un homme d’être moyen avec une chemise à manches courtes dit : « J’ai besoin de trois carreleurs avec des muscles et de l’expérience. »

Un assistant-carreleur devait suivre le carreleur principal et l’assister en lui amenant les matériaux comme les carreaux, le ciment et le sable. C’était pénible de porter les carreaux et si je devais tomber sur un mauvais carreleur, je devrais en plus faire attention à ne pas en casser une seule. Cela dit, c’était un boulot correct.

Je levai la main. « Par ici ! J’ai porté des carreaux une dizaine de fois déjà… Argh ! »

Une fois de plus, je fus repoussé dans un coin par des adultes et ratai l’occasion d’être embauché parce qu’il y avait trois types avec plus d’expérience que moi.

« Quelqu’un d’autre ? »

« Moi ! Je… Aouch ! »

Plusieurs compagnies cherchèrent de la main d’oeuvre, mais je ne fus jamais embauché à cause de ces interférences continues.

 » Ah ! Vous regretterez de ne pas avoir réalisé ma valeur ! »

Les types entre deux âges parmi la main-d’oeuvre firent à chaque fois obstacle. A priori, ils ne voulaient pas que je leur pique leurs places.

« Vous croyez que je viens ici parce que j’aime ça ? Ne pensez-vous pas que je veux bosser à mi-temps comme les autres jeunes ? Je viens ici gagner ma vie comme vous autres ! Laissez-moi trouver un boulot ! »

Rien que de les voir suffisait à m’énerver, comme lorsqu’il m’arrivait de voir un caniche aboyer. Cependant, mes adversaires étaient des adultes ; je ne pouvais donc rien dire de désagréable. Je me rassis.

Le chef de l’agence, qui lisait jusque là le journal sur son bureau, me jeta un regard. « Kukuk. »

Il devait avoir quoi ? Une petite trentaine d’années ? Il semblait avoir hérité l’agence de son père. Lorsque je venais ici, j’avais 3 chances sur 10 de rentrer chez moi bredouille… Le chef m’observa tandis qu’une autre personne arriva.

« Qui peut tirer des câbles électriques ?  Pas besoin d’expérience ! Je paie 110000 wons par jour, alors dépêchez-vous. » (NdT soit 85€ :p)

C’était 20000 wons de plus que la paie habituelle, mais je ne fis pas le moindre mouvement pour autant. Il avait bien sûr une bonne raison de proposer plus d’argent.

Je me souviendrais toujours à quel point c’était horrible.

J’avais essayé de tirer des câbles, une fois.

Le boulot consistait à tirer un énorme câble, donc ça n’avait rien de difficile. Par contre, ça demandait énormément d’endurance, d’autant qu’on ne pouvait pas l’enrouler autour du bras puisque les câbles étaient toujours très épais et lourds.

Il fallait juste tirer dessus, mais… Je finissais toujours par avoir des cloques sur les mains, même avec des gants, et mes muscles me lançaient pendant deux jours de suite après…

Je me souvenais encore du cauchemar de l’hiver dernier. Autour de moi, les ouvriers présents regardèrent ailleurs, sifflèrent ou sortirent pour aller fumer.

« Personne ? » Demanda l’homme avec une expression maladroite.

Ensuite, un de ces types entre deux âges me pointa du doigt.

« Ce jeune homme le fait très bien. »

« C’est vrai. Il est très actif et a une endurance incroyable. »

« Il a souvent tiré des câbles électriques non ? C’est un expert. Un expert ! »

Quelle bande de cinglés !

Je leur jetai un regard noir pour les faire taire, mais ils continuèrent néanmoins de me recommander. Le recruteur me désigna alors du doigt : « Excusez-moi jeune homme, on y va ? Vous avez l’air parfait pour le boulot. »

Si je décidais de suivre le cours des évènements, je passerais une journée en enfer. Je jetai un regard au chef, mais il se contenta de sourire. Je fis semblant de recevoir un appel et levai mon téléphone à mon oreille.

« Allo, oui ici Shin Youngwoo. Ah, vous avez une place ? Oui, tout de suite… »

Ddiririring ~ ddiririring~

……”

Le téléphone à mon oreille joua la sonnerie de base. Au final, les autres ouvriers rirent jusqu’à en pleurer, et le recruteur fit de même : « Dans ce cas, allons-y. »

Qui pouvait m’appeler si tôt le matin ? En plus, on ne m’appelait que très rarement, alors je me demandai comment j’avais pu recevoir un appel avec un tel timing ? Ensuite, je vis enfin le nom de mon correspondant et décrochais précipitamment. C’était une voix inoubliable.

(Bonjour~ Ici les Services Financiers ‘Mère-Nature est heureuse’. Vous vous souvenez que l’échéance est fixée à demain, n’est-ce pas cher client ?)

« … Déjà ? »

(Je suppose que vous n’avez pas l’argent, vu que vous avez oublié ?)

« B-bien sûr que je l’ai. Oui, je comprends, la somme sera prête pour  demain. »

« Merci, débit-… cher client. Passez une bonne journée, ‘Mère Nature est heureuse’ espère que vous sourirez aujourd’hui~)

L’appel se termina.

« Cette foutue… »

J’avais ignoré la réalité en jouant à des jeux, et oublié que j’étais endetté jusqu’au cou. Je devais travailler dur pour payer les intérêts. Je n’allais pas m’en sortir facilement, seul un dur labeur pourrait me tirer de là.

« Excusez-moi… Vous allez vraiment payer 110000 wons ? »

« Oui ! »

« C’est vrai ça ? »

« Bien sûr ! Vous n’aurez jamais faim en travaillant pour moi ! »

Je me rendis éventuellement en enfer. Ce soir-là…

Sehee bégaya en me voyant rentrer complètement épuisé : « O-oppa ? » Je m’effondrai à terre avant même de pouvoir retirer mes chaussures.

« Merde… Il n’a pas menti, mais… Tout ce boulot pour n’avoir que du pain à la crème et même pas de lait… ?! Quel genre de type ne donne que du pain à la crème et pas de laiiiiiiiiiiit ?! A-arghh… Je dois jouer à Satisfy… Flèches… vendues… »

Je ne me souvins de rien de plus après ça, car je m’étais endormi sur place.

* * *

Lorsque je me réveillai, j’eus l’impression d’avoir été écrasé par une poutre d’acier. J’avais mal partout et je parvins à peine à regarder l’heure. Il était alors 4h20.

Argh !”

C’était la merde. En considérant la distance séparant la maison de l’agence, j’étais complètement à la bourre. J’enfilai précipitamment mes vêtements de travail en m’inquiétant du boulot que j’allais avoir. Si j’arrivais en retard, je pourrais me retrouver dans la même situation qu’hier.

« Aouch~ ! J’y vais ! »

Après avoir payé les intérêts de la dette, il ne me resterait que 9220 wons en poche. J’avais besoin de gagner assez pour payer l’abonnement hebdomadaire du jeu. Tandis que j’enfilais mes chaussures sans me débarbouiller, ma mère m’approcha et me tapota l’épaule. « Viens prendre ton petit-déjeuner. »

« Je ne peux pas, je suis déjà en retard. » Lui répondis-je précipitamment.

« Youngwoo. » Dit soudainement ma mère d’un ton sérieux. Je me recroquevillai par réflexe, car j’étais sûr qu’elle allait me faire la morale. Elle était au courant pour mes dettes, se demandait pourquoi j’étais accro aux eux et était triste que j’aie abandonné les cours. Elle pleurait de me voir endetté et vivre ainsi.

Cependant, lorsque je me retournai, je vis ma mère me couver d’un regard calme et chaleureux.

« Viens manger. » Dit-elle.

« P-pourquoi ? Je dois rapidement aller à l’agence. »

À ce moment, la porte s’ouvrit et dévoila mon père. Il était assis à table et lisait calmement le journal. Il dit doucement : « Repose-toi aujourd’hui. »

« Me reposer ? Mais pourquoi me dis-tu ça ? »

*Tousse tousse* Mon père toussa sans répondre et retourna à son journal.

Ma mère me murmura à l’oreille : « Tu es rentré vraiment épuisé hier, alors ton père s’inquiétait à ton égard puisqu’il a dû te porter jusqu’à ta chambre~ »

« Hein ? »

« Nous sommes tes parents, nous ne voulons pas voir notre fils souffrir. Tu as souffert hier, non ? Tu devrais te reposer aujourd’hui. »

« M-maman… » J’étais touché que mes parents s’inquiètent encore pour moi, en dépit de toutes les fois où j’avais pu les décevoir l’année passée.

À ce moment, Sehee sortit de sa chambre en bâillant et me remit un patch analgésique transdermique.

« Mets-le où tu as le plus mal. Tu as beaucoup galéré hier, non ? »

« S-Sehee… »

Aaaah ! Quelle famille merveilleuse !

J’enlaçai ma mère et Sehee et pleurai.

Je pensais être seul dans ce monde difficile, mais j’avais une famille aussi chaleureuse près de moi. Ils étaient comme des anges envers leur frère-fils décevant. J’étais vraiment reconnaissant de les avoir.

« Q-quoi ? Mais pourquoi tu me câlines ? Ton câlin est agréable, O-oppa… Ah non, c’est mal… » Maugréa doucement Sehee en me serrant dans ses bras en retour, tandis que ma mère me caressait doucement la tête. J’allai ensuite changer de vêtements et vins m’asseoir à table. Pour la première fois depuis des mois, je retrouvai le goût du galbitang. (NdT Soupe de boeuf et de radis blanc, recette ici !)

« Papa, tu peux régler ma dette du coup ? »

Mon père, qui mangeait tranquillement, me jeta un regard et me lança sa cuillère. Aïeuh ! Je criai de douleur lorsqu’elle me frappa le front, tandis que ma mère fit claquer sa langue en tendant une nouvelle cuillère à mon père.

« Ne te l’ai-je pas déjà dit ? Nous voulons que tu deviennes indépendant. Tu as déjà 26 ans, alors tu devrais assumer tes propres choix. »

L’ambiance était tellement au beau fixe que je ne m’attendais pas du tout à voir voler la cuillère. Alors que je me frottai le front, mon père me remit une enveloppe.

« Je vais te donner de l’argent de poche pour la journée. Tu te reposes parce qu’on t’a dit de le faire, alors je ne peux pas te faire perdre des sous. »

Papa… » J’étais touché. Mon père, habituellement franc du collier, prenait aujourd’hui soin de moi. J’acceptai l’argent de poche avec joie.

Alors…

Je calculai le nombre de billets en passant le bout de l’ongle dessus, mais il n’y avait pas l’air d’en avoir beaucoup . Je jetai un oeil dans l’enveloppe et vis 7 billets. Je dis alors prudemment, un peu déçu : « Papa, la paie minimum sur les chantiers est au moins de 9 ces temps-ci… »

Mon père me regarda avec regret : « Ah, vraiment ? Je suis désolé, mais c’est tout ce que j’ai sur moi. Contente-t’en. »

Il me disait de ne pas demander le reste plus tard. J’avais oublié que mon père était assez près de ses sous. Lorsqu’il achetait un poulet, il voulait qu’on le fasse durer sur trois repas.

Je fus forcé d’accepter ces 70000 wons d’argent de poche et pas plus.

Au moins m’a-t-il donné quelque chose.

Wazouille
Les derniers articles par Wazouille (tout voir)
OG Chapitre 19
OG Chapitre 21

Related Posts

14 thoughts on “OG Chapitre 20 [Bonus]

  1. Merci pour le chapitre
    PS : « Des guildes célèbres déployèrent leurs hommes pour trouver le mystérieux alchimiste » Alors comme ça Grid est-un alchimiste depuis le début ? C’est le Père Yan qui va pas être content X)

  2. C’est bizarre je trouve qu’on passe à côté de pas mal de choses ces derniers chapitres déjà la nana qui s’est enfuie avec un objet du Temple et maintenant cette vente aux enchères juste voilà j’ai vendu mes flèches sans se référer au prix le prix devrait avoir grimpé pas mal mais rien là-dessus on zappe ça en deux secondes même pas

    1. on va avoir la réponse après^^ comme tu as pus le constater dans ce chapitre il n’a pas eu le temps de jouer 🙂 il va être surpris au prochain chapitre (je pense je ne l’ai pas lu)

Répondre à tang san Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Social Media Auto Publish Powered By : XYZScripts.com