Bonsoir tout le monde !
Voici le premier chap’ bonus de la soirée, en l’honneur d’Adrien, Sébastien et Gauthier, nos donateurs du soir !
Un grand merci à eux pour leur soutien !
Bonne lecture à tous !
Chapitre 653
Le Pont Cristallin était un pont traversant un fleuve, qui appartenait au Royaume de Belto et qui était un des axes routiers les plus importants du pays. On le surnommait le ‘pont immortel’ car il ne s’était jamais effondré.
Dudududududu !
300 cavaliers galopaient sur le pont. C’était les troupes d’élite du 4e Bataillon.
« Plus vite ! »
La spécialité du 4e Bataillon était les attaques surprises et rapides, afin de compenser leur faible nombre.
« Occupez rapidement la tour de garde au bout du pont ! » Dit Bocard, le chef du bataillon, qui était convaincu que la situation deviendrait problématique si la vigie de la tour devait sonner l’alarme.
Ses hommes répondirent à ses attentes en utilisant des techniques avancées. Ils traversèrent immédiatement le pont, approchèrent à 3 mètres de la tour de garde et bondirent de leurs selles avec une adresse redoutable !
Chwaruruk !
Ils lancèrent des chaines qui s’enroulèrent autour des piliers de la tour.
« L’ennemi… ! Eek ! »
Les soldats d’Arès occupant la tour de garde moururent au moment même où ils détectèrent leur intrusion. Le 4e Bataillon était aussi furtif que rapide.
« L’ennemi est là ! »
Les autres gardes ne réalisèrent la présence de l’ennemi que lorsque leur nombre fut réduit de moitié, et il était alors déjà trop tard. Les troupes d’élite en armure avaient déjà grimpé les chaines et se déchainaient.
« Allumez un feu ! Nous devons prévenir les autres de l’attaque ennemie ! »
Le Pont Cristallin était un endroit dégagé facile à surveiller, et c’est pourquoi les hommes qui y étaient assignés avaient trop pris la confiance : ils n’avaient pas imaginé un seul instant que les troupes d’élite en armure pourraient percer leurs défenses. Le chef des défenseurs tenta d’allumer un feu pour signaler l’incursion, mais les assaillants n’allaient pas le laisser faire. Il fut rapidement maitrisé, et le feu éteint. Le chef des défenseurs, à terre, remarqua Bocard.
« Vous vous servez des techniques du Duc Arès ! Sans lui, vous ne seriez rien, alors comment osez-vous répandre du sang sur ses terres ?! »
« Nous nous sommes entrainés sous la direction du Duc Arès pour la famille royale. Le Duc est un grand général et un bon professeur, mais c’est un traitre envers la couronne.
[Échec de la quête !]
[Vous avez échoué à convaincre Bocard, le capitaine du 4e Bataillon !]
[Abandonnez le Pont Cristallin ! Assurez-vous que le Duc Arès soit au courant de l’intrusion ennemie !]
Et merde !
L’officier chargé de la défense du Pont Cristallin était un joueur de l’Armée d’Arès, Baphrang. Il avait été déçu, jusque-là, de son rôle dans cette guerre. On lui avait demandé de défendre un pont que l’ennemi n’attaquerait jamais, aussi avait-il eu l’impression d’avoir été relégué aux oubliettes. Il trouvait ça injuste car ça le privait de toute chance de se distinguer, mais il réalisait à présent l’importance de son rôle.
Qu’ils parviennent à percer nos lignes et tout est foutu !
Le Pont Cristallin était le chemin le plus rapide menant à la ville d’Arès. S’ils devaient laisser les ennemis passer, la ville serait assaillie sans la moindre chance de se défendre.
C’est la merde ! Je dois prévenir Arès d’une manière ou d’une autre.
S’il pouvait utiliser le chat de la guilde ou le système de messages privés, il pourrait facilement le faire, mais l’invasion du 4e Bataillon avait déclenché une quête et du coup, toutes les communications à longue distance étaient bloquées. Il devait donc se rendre directement au château.
« Hat ! »
Baphrang sauta du haut de la tour. Un homme en armure lourde sautant du haut d’une tour de six mètres allait certain se blesser ! Mais non, car il était un joueur de niveau 300+ et avait un bon contrôle. Il parvint à contrer la gravité en utilisant une charge juste avant de poser les pieds au sol.
Il ne parvint cependant pas à s’échapper, car Bocard avait prédit son point de chute et lancé sa lance.
Puok !
« Kuock ! »
Bocard était un maître de la lance, aussi son arme pénétra le cœur du joueur et infligea un coup critique. Baphrang perdit un tiers de sa vie en un coup, et ce n’était pas fini.
Kwajijijik !
Un éclair jaillit de la lance de Bocard, et il sonna le joueur en plus de lui infliger des dégâts.
Maudits bâtards !
Baphrang ne pouvait pas bouger à cause du choc électrique, ce qui l’empêchait de se soigner. Il ne put que regarder les troupes d’élite lui foncer dessus.
C’est la fin !
Baphrang ferma les yeux et attendit sa mort, extrêmement frustré. Il allait certainement devoir porter la responsabilité de la perte de la tour de garde et être expulsé de l’Armée d’Arès… Son futur splendide garanti par son appartenance à la guilde allait disparaître également.
Bordel ! Si seulement j’avais fait plus attention !
Il aurait découvert l’ennemi plsu rapidement et aurait été capable d’allumer un feu de détresse. Plein de regrets, il écouta les bruits de sabots approcher, prêt à mourir. Il abandonna son brillant avenir, et dans cet instant infernal…
Kururung !
Un éclair tomba du ciel dégagé. C’était un éclair énorme et intensément destructeur, incomparable à celui de la lance de Bocard.
Kuwaaaaaang !
Le tonnerre lui perça les tympans.
« … ?! »
Les cavaliers d’élite, choqués par l’éclair tombé quasi sous leur nez, se dispersèrent dans toutes les direction, poussés par leur instinct de survie.
Gulp !
Le silence régna un instant, où l’on entendit juste des hommes déglutir. Les troupes en armure restèrent incrédule devant la lumière luisant devant eux. Eh oui, l’éclair tombé du ciel n’avait pas disparu ; la présence intense existait encore au sol, mais le plus surprenant encore était que…
Pajik !
Pajijijik !
L’éclair jusque-là immobile se mit à bouger.
Qu’est-ce que… ?
L’éclair, non content de ne pas disparaître, bougeait en plus de lui-même ? Les cavaliers plongèrent dans la confusion devant…
L’Asura. Le seul capable, parmi les centaines de milliers d’artistes martiaux, capable d’exploiter toute la puissance d’une classe normale !
« Regas ! » S’exclama Baphrang.
« Ascension du Dragon de Foudre ! »
Supak !
Regas maximisa sa vitesse de déplacement et son agilité et contourna les troupes d’élite.
Peeng !
En haut !
Kwajak !
Jusqu’au sommet.
Kwa kwa kwa kwang !
Il assaillait ses proies chaque fois qu’il apparaissait instantanément quelque part, à une vitesse qu’on ne pouvait suivre à l’œil nu. Les troupes en armure ne purent réagir à ses coups et les encaissèrent.
Je ne peux pas…
… réagir !
Kwajajajak !
Les coups de pieds et de poing de l’Asura frappèrent les cavaliers, et chacun de ses coups contre leurs armures provoquait un bruit tonitruant en plus de les électrocuter. C’est alors que Pon apparut.
« Je ne voulais pas intervenir, mais… »
L’Armée d’Arès allait être un ennemi à l’avenir, aussi l’espagnol avait l’intention d’agir après la mort de Baphrang, mais Regas était un homme honorant l’esprit du Taekwondo depuis son enfance. Il ne pouvait pas rester les bras croisés devant un allié en danger.
« Je l’ai suivi, du coup. C’est une chance pour vous autre. »
Pon, riant, jeta une lance noire de toutes ses forces, et alors…
Peeeeeong !
Elle perça simultanément de nombreux cavaliers encore sonnés par l’attaque de l’Asura. C’était la puissance de la Lance Mach, manifestée grâce à sa ‘Lance de Bélial’. Baphrang en resta bouche-bée
Pon et Regas étaient aussi forts ?
Bien sûr, Baphrang savait que les Surstuffés étaient des joueurs de tout premier ordre, mais à part Grid, Yura, Jishuka et Katz… Il les prenait tous de haut. Et il avait tort.
La rapidité de Regas et les dégâts de Pon ne sont pas de premier plan juste dans la Guilde Surstuffé, mais…
Également au niveau mondial.
Tremble.
Baphrang eut la chair de poule à cette conclusion. Regas approcha de lui et lui tendit la main.
« Vous pouvez vous lever ? »
« … »
Pourquoi l’Asura souriait-il si joyeusement ? Son regard limpide l’embarrassa.
Je vais être ton ennemi un jour, mais tu me traites néanmoins comme un véritable collègue ?
Baphrang devint convaincu que Regas n’était pas apparu par hasard alors qu’il allait mourir. Il était venu à son secours.
Comment les Surstuffés peuvent avoir aussi bon cœur ?
Et lui, de son côté ? Il avait trop honte pour se revendiquer de l’Armée d’Arès. Il était mécontent de son affectation au Pont Cristallin, et en plus il n’avait pas rempli sa mission. Il n’avait pensé qu’à se faire bien voir au lieu de prendre soin de ses collègues.
« J’ai honte… »
Il allait suivre l’exemple des Surstuffés. Il saisit la main tendue par Regas et se releva, le regard rempli d’affection et de respect.
« Je ne peux même pas deviner à quel point Grid doit être formidable pour que des gens comme vous soient à son service… »
« … ? »
L’asura en resta perplexe, tandis que Pon eut mal au ventre à force de rire.
***
@ Le 4e Bataillon est tombé face à la coopération de Pon et Regas.
« … ? »
L’Armée d’Arès reçut le rapport de Baphrang. Le 4e Bataillon était un petit groupe d’élite, dont les tactiques de guérilla étaient très menaçantes, et… Ce n’était ni Grid, ni Jishuka mais Pon et Regas qui les avaient détruits ?
Quelqu’un présenta une hypothèse. « Ce n’est possible que si Baphrang a efficacement commandé les défenses du Pont Cristallin. »
Tout le monde opina du chef, mais Scott et Luck avaient une autre opinion.
« Non, la Guilde Surstuffé est plus puissante que nous l’avions estimé. »
« Je pense que les objets qu’ils ont obtenu lors du raid de la grande démone étaient bien meilleures que prévu. Ils sont bien plus puissants que lors de ce dit raid. »
« Plus puissants que lors du raid contre Bélial ? Quel genre de monstre est devenue Jishuka alors ? »
« Elle est extraordinaire d’une certaine manière… On peut raisonnablement la comparer à Arès quand il commande 30,000 hommes. »
« … »
« Mais c’est là le problème. Il va avoir confiance en elle et lui demander de s’occuper du 1er Bataillon. »
« Jishuka va échouer et mourir. »
Contrairement aux autres bataillons, le 1er Bataillon était composé de plusieurs types de soldats, et leur défense était excellente. Le phénix rouge de la brésilienne ne parviendrait pas à la surpasser.
« Mais ce ne sera pas en vain. Son rôle est de réduire l’endurance de l’ennemi. »
« Oui, c’est ce que je pense aussi. Le 1er Bataillon va s’épuiser en affrontant Jishuka, et il nous sera facile de les achever après. »
L’expérience donnée par le 1er Bataillon allait leur appartenir. Alors qu’ils en étaient persuadé, les guildeux d’Arès virent un nouveau message apparaître dans leur chat de guilde.
@ Le 1er Bataillon a rencontré un Surstuffé, mais…
@ Mais quoi ?
@ C’est une fille du nom d’Euphémina et non pas Jishuka… ?
@ Euphémina ?
@ C’est qui, ça ?
« … ? »
Pourquoi tous ces développements étaient aussi étranges ?
Un p’tit café pour cette belle lecture ? C’est beaucoup de boulot, et j’apprécie toujours votre soutien =)
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Merci pour le chapitre