PdC : T1 Chapitre 4
PdC : T1 Chapitre 6

Pichoul ! Premier chapitre de la semaine. Pas vraiment de changements décisifs, mais une foule d’informations nouvelles au programme pour celui-ci.
En outre, un petit sondage qui détermina le nom final de la série au travers du site. Votez, soyez pas timides !


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Chapitre 0005 – Terres centrales de Yi Xing

« Ca ne va pas ? » demanda Ning Cheng après avoir aidé Ji Luo Fei qui chancelait. Une douce odeur émanait d’elle, mais il y avait aussi quelque chose de plus ferreux. Du sang, pensa-t-il. Elle ne lui laissa pas plus de temps, le repoussant en répondant directement à sa première requête : « Ca va. Je vais aller me reposer un peu, puis on reparlera » et elle entra rapidement dans une des chambres. Ning Cheng fut choqué de voir du sang sur sa main, et comprit tout de suite qu’elle était sérieusement blessée.

Il regarda alors en direction de sa chambre puis hésita un peu. Finalement, il décida de ne pas y entrer : Ji Luo Fei était au troisième stade de récupération du chi, et elle pouvait donc s’en remettre bien plus vite que lui. Il lui sembla toutefois que l’Académie Deux Etoiles de Cang Qin n’était pas si sûre que ça.

……

Ji Luo Fei fut attirée par l’odeur de la nourriture. Vêtue de vêtements propres, on pouvait voir qu’elle n’était plus aussi pâle.
« C’est toi qui as fait ça ? », lui demanda-t-elle, surprise, en voyant la table dressée de quatre plats et d’une soupe. Quand Ning Cheng avait-il jamais cuisiné ? Pire, ça avait l’air rudement bon. « Evidemment que c’est moi, allez, viens manger ».

Il était évident qu’elle n’était pas du genre bavard. Malgré sa surprise, elle ne demanda aucune explication à son fiancé. Sans trop savoir si son appétit était dû à la faim ou à la qualité des plats servis, il lui fallut se resservir plusieurs fois avant d’être tout à fait satisfaite. A la fin du repas, Ning Cheng saisit la vaisselle pour aller la nettoyer. « Attends, ce n’est pas à toi de faire ça. Je vais m’en occuper », dit-elle pour l’interrompre. Elle était de plus en plus perplexe.

« D’abord, tu veux bien t’asseoir ? Il y a quelque chose dont j’aimerais te parler », puis, celui-ci installé, elle lui remit deux livres à le reliure de cuir. « Ton grand-père m’a chargé de te les remettre quand tu serais prêt. Maintenant que tu sais agréger du chi, je pense que c’est le bon moment. »

Il regarda les deux livres en silence. Son grand-père passé, aussi aimant soit-il, savait parfaitement quel genre de personnage c’était. Ce devait être l’héritage de la famille Ning, une explication en détails de la méthode de cultivation chi Ning. A la vérité, Ji Luo Fei lui remit moins en raison de son récent succès que des changements qui s’étaient opérés en lui.Ceci résolu, elle eut un soupir de soulagement, satisfaite d’avoir réglé cette histoire. Puis elle sortit une petite boîte de bois et lui tendit en disant « A l’intérieur, il y a une pierre de collecte de chi. Tu peux t’en servir pour t’aider un peu ».

Mais Ning Cheng, conscient de sa valeur et n’étant plus tout à fait débutant, refusa immédiatement. On les disait équivalentes à cent pièces d’or, mais il se doutait bien que dans les faits, elles devaient se négocier à bien plus. Son Clan, même dans ses grandes heures, n’en avaient que très peu. Comment pouvait-il accepter ? « Luo Fei, je peux déjà récoler du chi. Toi, tu en es au stade 3, tu en auras bien plus besoin que moi. », dit-il.

Mais elle lui força la main. « Prends-la. Je vais bientôt quitter l’académie de Cang Qin, et tu vas te retrouver livré à toi-même… ».
Il finit par accepter., soupira, puis dit : « Luo Fei, par le passé, j’étais naïf et ai manqué de discernement. Pardonne-moi de t’avoir tellement troublée. Comme tu le sais, mes capacités sont encore assez limitées, et je doute qu’on puisse se revoir après ton départ. Aussi, même si nous nous sommes fiancés jeunes, nous ne sommes toujours pas mariés. Nous n’allons pas tarder à appartenir l’un et l’autre à deux mondes totalement différents, et je pense qu’il est temps, dès maintenant, de renoncer à nos vœux. Tu as souffert pendant trop longtemps à cause du Clan Ning… ».

Le clan annihilé, il voulait aussi annuler leur engagement mutuel. Elle le regarda attentivement, ne s’attendant absolument pas à de telles paroles, et encore moins de sa part. Elle ne restait pas moins certaine de la justesse de son propos, les chances qu’ils se revoient à l’avenir étaient effectivement très minces.

« Grand-père Ning m’a sauvé la vie, sans lui, il n’y aurait jamais eu de Ji Luo Fei. Tu as raison, on ne se verra sûrement jamais plus. Sans parler du fait qu’avec mon visage défiguré, je doute qu’on se serait jamais mariés. Sache néanmoins que je te serai fidèle jusqu’à la fin des temps. Cette union a été scellée selon la volonté de nos deux grands-pères, et je ne la trahirai pas sans leur accord. Mais tu vas devoir te prendre en charge, il ne te sera pas possible de me suivre pour le restant de tes jours ».

A la fin de son discours, elle se leva, rassembla la vaisselle et l’amena dans la cuisine. Ning Cheng ne pouvait sous aucun prétexte se permettre de la suivre sans s’assurer une mort rapide. Mais elle était rassurée à l’idée qu’enfin, il commençait à progresser sur le plan spirituel.

Au sujet de leur union, Ning Cheng ne proposa pas seulement de rompre leur union par principe, puisqu’elle était destinée à l’échec. En fait, c’est davantage car il estimait qu’elle n’avait sans doute que bien peu de souvenirs agréables auxquels se raccrocher. Après tout, Ji Luo Fei lui avait sauvé la vie, c’était bien la moindre des choses qu’il put faire pour elle. Mais son vœu étant autre, il le respecta.

Il retourna dans sa chambre, seul. Il désirait regarder cette fameuse pierre, car malgré quelques réminiscences, il n’en avait jamais vraiment vu une. Qu’est-ce qui la rendait si intéressante, et chère ? Il la sortit de sa boîte, chose que Ji Luo Fei perçut. Elle accourut à la porte pour l’observer. Malgré le caractère très mature du nouveau Ning Cheng, il ne put s’empêcher d’avoir un sourire juvénile. Il entrouvrit ensuite la bouche, ne laissant plus aucun doute sur l’éventualité qu’il eut déjà été confronté à un tel objet.

Toutefois, malgré sa surprise, il était un peu désorienté. Outre l’aspect somme toute assez quelconque, s’agissant d’une pierre d’un jaune sombre, il sentit bien que malgré la présence de chi plus puissant que celui naturellement présent dans les environs, celui-ci n’était toujours pas à même de rivaliser avec celui présent en lui. Il décida de la mettre de côté pour le moment, et entreprit de jeter un œil aux deux livres remis plus tôt par celle qu’il allait bientôt perdre. L’un était porté sur l’histoire du Clan Ning, l’autre détaillait la méthode de cultivation du chi du clan. Une fois finie la lecture du premier, il en apprit un peu plus sur le monde dont il faisait désormais partie. En fait, la province de Cang Qin, située au coin droit des terres de Yi Xing, n’était qu’une petite partie du continent Ping. En tout, il y avait pas moins de neuf continents sur les terres centrales. Le chi présent sur son continent était peu abondant, et en outre, il en apprit aussi que Cang Qin était considéré comme un coupe-gorge, étant principalement habité par des hommes ordinaires issus des plus basses classes sociales.

En fait, à Yi Xing, la distribution du pouvoir était assez complexe. Dans le Clan Ning, il n’y avait jamais eu qu’une seule personne capable d’atteindre le Royaume de la Création d’Essence, ce qui expliquait bien le manque de connaissances sur le reste du monde, et n’en détaillait donc que les principales familles, universités et les principaux états, ainsi que l’histoire de quelques sectes sans grand intérêt.

La province de Cang Qin ne constituait qu’un état vassal de rang 1, et ce n’était que grâce à son académie qu’elle n’avait pas sombré au chaos le plus total. En outre, sur les continents de faible rang, les académies ne pouvaient jamais prétendre qu’à Cinq Etoiles. Toutefois, une académie Trois Etoiles était équivalente en pouvoir et en influence à un état de rang 3. C’est donc pourquoi si une académie parvenait au rang Cinq Etoiles, elle serait en charge du pouvoir et de la politique dans son état vassal d’origine.

Par ailleurs, dans le livre, il avait été rajouté, après la conception de ce dernier, qu’il existait une académie Neuf Etoiles au sein des terres de Yi Xing, mais le Clan Ning n’avait pas la possibilité d’en vérifier l’authenticité de cette affirmation. Ning Cheng ferma le livre, et soupira. Il lui était difficile de se représenter tout à fait la vastitude des terres centrales de Yi Xing, mais il pouvait vaguement deviner à quel point sa taille était sans commune mesure avec ce qu’il avait connu jusqu’à présent. Même la province où il se trouvait n’y représentait rien qu’un grain de sable.

Par ailleurs, le Clan Ning n’ayant jamais eu qu’un seul cultivateur dans le Royaume de Création de l’Essence, il n’y avait rien de très surprenant à ce qu’aucun ne fut capable de visiter un autre continent que celui sur lequel il se trouvait, Ping. Ning Cheng commençait à réaliser à quel point son espoir de retourner sur terre en parvenant au Royaume de Création de l’Essence était vain. D’ailleurs, il ne pourrait pas escompter de soutiens externes, la famille royale de Cang Qin n’ayant même pas daigné bouger le petit doigt lors de la destruction du clan, lequel l’avait pourtant servi durant plusieurs générations. Il semblait bien qu’exit le fait qu’il n’était pas d’ici, cette famille royale ne représentait pas une cause à laquelle il aurait pu se sacrifier.

Il reposa le livre et commença à lire l’introduction du second. La déception le frappa bientôt, apprenant dès les premières lignes que cet héritage familial n’était en fait qu’une méthode appartenant au rang inférieur, quoiqu’elle y fut haut placée. Les 9 niveaux de culture du chi y étaient particulièrement détaillées, avec quelques commentaires ajoutés et des illustrations.

Puis, parvenu au vif du sujet, il s’aperçut que la première méthode correspondait plus ou moins à ce qu’il avait fait de lui-même plus tôt en faisant circuler le chi à travers ses méridiens. En revanche, il y avait une différence notable. Pendant sa tentative, parvenu au Dan Tian, le chi ouvrit un nouveau méridien et commença à circuler à travers lui. Aucun modèle ne semblait correspondre à ce qui s’était opéré en lui. Il était donc capable de beaucoup plus qu’un simple niveau 1.

Nostra
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