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Chapitre 171 – Pic-Nic en Enfer, 1/4

 

Phituroa était un monde envers lequel 794 Terriens avaient une dette. Comme d’autres mondes ayant déjà vécu leur troisième Grand Cataclysme, ils possédaient de nombreux individus de troisième classe, et même quelques-uns de quatrième classe. De fait, ils étaient capables de faire face, dans une certaine mesure, à des monstres de quatrième classe.

— Cela dit, il ne suffit en général que d’un seul instant pour qu’un monde s’effondre, expliqua Liera en soupirant. Il y a eu un problème avec un donjon, un seul. Et d’un seul coup, tu te retrouves avec une vague de donjons incontrôlable. S’il y a des monstres de quatrième classe, alors la vaste majorité des gens ne pourraient pas les affronter, et… tous les donjons libres s’activeraient, et une Surcharge ne serait plus loin. Ainsi, le nombre de monstres de quatrième classe augmenterait… et ce serait la fin du monde si personne ne pouvait les arrêter.

— C’est un vrai cercle vicieux, ton truc.

— Mais ce n’est pas comme si on ne pouvait pas l’endiguer, intervint Herta. Et ce n’est pas comme si nous pouvions cesser d’installer des donjons, alors oui, c’est vraiment embêtant.

— C’est le processus habituel d’un monde vers sa destruction, continua Spiera. De cette façon, les monstres mutants deviennent la forme de vie la plus répandue, et les portes du monde se referment. On l’abandonne.

— Et l’Armée du Démon de la Destruction approche ces mondes, termina Liera.

Les Anges étaient parfaitement synchronisées, ce jour-là. Peut-être par le sentiment d’avoir vu tant de mondes sombrer. Yu Ilhan arbora un sourire incertain.

— Si tu le sais, alors il faut faire quelque chose pour ça, dit-il.

— N’importe qui le voudrait, répliqua Liera, mais les forces des Cieux ne sont pas infinies. Nous ne pouvons pas interférer plus que nécessaire, et au bout du compte, les habitants des mondes doivent gagner par leurs propres moyens face à tout ce qui peut constituer la crise. C’est la loi absolue.

— Non, cracha Yu Ilhan tout en fermant la notification sur son téléphone, celle qui affichait la demande d’aide de Phituroa. C’était un jour une loi absolue, ouais. Mais maintenant, les choses ont changé.

Et si d’autres personnes, venues d’autres mondes, pouvaient leur apporter le support nécessaire dans une situation d’urgence ?

Le monde en question y gagnerait l’opportunité de surmonter le malheur et se relever face à l’adversité. Ceux qui leurs seraient venus en aide les verraient leur en être redevables. À leur tour, ils pourraient alors leur demander de l’aide en temps de crise.

Tout ceci était désormais devenu possible grâce à la Terre. Les experts disséminés de par les mondes pouvaient maintenant tous se tourner vers un seul endroit : notre bonne vieille planète.

Si une alliance puissante se formait entre les mondes grâce à ça, alors il deviendrait possible de s’entraider et se développer à l’infini !

— Si un cycle positif tel que celui-là pouvait s’enclencher, alors ce serait pour le mieux, accepta Liera.

— Ce sera sans doute impossible, les réveilla Spiera. Nous parlons de gens qui ne sont ni famille, ni amis, ni même connaissances banales. Un pays différent, un monde différent. Comment pourrait-on se faire confiance les uns les autres au milieu de telles disparités ? Voilà ce que les gens vont penser. Tout ça n’est qu’un doux rêve.

— Ne sois pas si négative, la sermonna Yu Ilhan. Peut-être que c’est une opportunité pour les races intelligentes de surmonter le mur entre les mondes, afin de devenir une communauté unique pour de vrai.

— Et en tant que membre de l’une de ces races intelligentes, qu’es-tu en train de faire, actuellement ? renchérit-elle.

Yu Ilhan garda le silence. Non parce qu’il n’avait plus rien à dire, mais parce qu’il était en train de jeter de minuscules morceaux de Keshna dans son four, qui contenait la Flamme Éternelle.

Avoir démantelé le Golem était une bonne chose, mais comme la performance de ses outils était trop impressionnante, le métal s’était fait réduire en poudre et ne pouvait être utilité ainsi. Il en résultait la scène actuelle, un processus de raffinage nécessaire.

— Je m’atèle à mon propre travail, finit-il par répondre.

— En effet. Tandis que tout le monde s’atèle à son propre travail, Phituora va tomber, soupira Herta. Bien sûr, je ne dis pas que ce que tu fais est mal.

Ce n’était pas le cas du tout, de se considérer insuffisant pour une tâche et de ne pas s’y essayer. Ce n’était pas un mal non plus de ne pas inviter le danger sur le pas de sa porte en se rendant dans un autre monde, alors qu’on pourrait se concentrer à la protection des siens. En fait, ce que faisait Yu Ilhan était réaliste et pragmatique.

Simplement, si un individu en avait les moyens, si cet individu croyait que le monde qu’il allait aider lui renverrait l’ascenseur à l’avenir, ce ne serait pas une mauvaise chose que de l’aider, non plus. Ce qu’il y avait au cœur de cette décision, c’était la confiance. Si les gens savaient de source sûre qu’ils pouvaient se faire confiance les uns les autres, alors ils seraient capables de créer des miracles.

— Mais tu sais quoi ? lâcha-t-il en se tournant. Les miracles sont appelés ainsi parce qu’ils ne se produisent pas.

— Tu n’avais vraiment pas l’intention de créer cette communauté de races intelligentes, hein ? s’étonna Liera.

— Tu aurais dû le remarquer quand j’en ai fait mention. Mon champ de force anti-relations est invincible. Je vais simplement refuser de m’acoquiner avec d’autres personnes.

— Vraiment… ?

Yu Ilhan ne prit pas la peine de répondre au choc de Liera. Il jugeait honnêtement que le cercle de ses connaissances proches était déjà assez large tel qu’il était. Ses subordonnés, Yumir, Kang Mirae, même Na Yuna.

Si ces deux dernières se retrouvaient en danger, par exemple, ne ferait-il pas ce qu’il fallait pour les sauver ? Non parce que quelqu’un le lui aurait demandé, mais parce que son cœur ne serait plus jamais en paix dans le cas contraire.

Oui. S’attacher à autrui augmentait les responsabilités d’une personne. Voilà pourquoi il détestait ça. Il n’en voulait vraiment pas plus.

Mais si c’était juste un tout petit peu, alors de telles connections ne se formeraient pas.

— S’il semble que l’aide qui leur est apportée est insuffisante, alors appelez-moi, décida-t-il. Je considèrerai simplement ça comme une chasse.

— Qu’est-il arrivé à ton champ de force anti-relations… ? se moqua Liera.

— Je te l’ai dit : ce sera une simple chasse.

Yu Ilhan se mit à bouder de concentration en continuant à déverser du Keshna dans le four. Durant le combat contre le Golem, la Flamme Éternelle avait acquis une quantité considérable d’archives, et avait une fois de plus progressé. Désormais, lorsqu’elle se donnait à fond, elle pouvait offrir à son maître la scène qu’il observait en ce moment-même : les petits fragments de Keshna fondre en une flaque unique.

— Au bout du compte, combien de Keshna as-tu récupéré ? demanda Herta.

— Un peu plus de 50% a été totalement perdu pendant la bataille, expliqua Yu Ilhan. De plus, le corps du Golem était également composé d’autres métaux, utilisés pour améliorer sa puissance physique. Si on compte le Keshna pur, pas grand-chose. À peu près trois tonnes ?

— Alors trois tonnes, ce n’est pas grand-chose… ? s’offusqua Herta sans en dire plus.

Eh bien oui. Pour Yu Ilhan qui s’imaginait raffiner ce métal pour créer un autre Golem, c’était trop peu. Bien qu’il lui fût impossible pour l’heure de construire de tels créatures artificielles, car il n’avait toujours pas maîtrisé totalement l’Ingénierie Magique !

Lorsqu’il eu passé quelque temps à travailler, il entendit la voix de Liera.

— …Ilhan.

— Maintenant, il me faut juste une pierre magique d’une existence sup… Oui ?

— Je ne pense pas que tu sois indispensable.

Yu Ilhan pencha la tête, ne comprenant pas. Liera lui montra une photo – de nombreuses personnes en face d’un portail. Yu Ilhan remarqua sans difficulté que c’était celui menant à Phituroa.

— Pas moyen.

— J’étais moi aussi incrédule, mais on dirait que c’est vrai.

Les Portes entre la Terre et les autres mondes se comptaient de plus en plus nombreuses, bien qu’apparaissant lentement. Actuellement, on en dénombrait 26. Mais comme la photo sous ses yeux montrait plus de 5000 individus, il semblait que de chaque monde étaient venues plus ou moins 200 personnes.

— On dirait que les récompenses sont tentantes, fit remarquer Herta. Bon, même moi, je serais désespérée, si mon monde était sur le point d’être détruit.

— Les choses deviennent intéressantes, s’excita Liera. Que va-t-il se passer, maintenant ? J’ai hâte !

— Eh bien, je n’en connais pas la raison exacte, mais… hésita Yu Ilhan.

Il était malgré tout satisfait de ne pas avoir besoin de s’y rendre lui-même. Il sourit en versant encore un peu de Keshna dans le feu.

— …mais c’est parfait tant que ça ne me concerne pas.

 

***

 

L’humanité était vraiment inquiète à propos de la Terre après le deuxième Grand Cataclysme, mais les nombreuses variables avaient fini par stabiliser la situation.

Augmentation de la puissance générale grâce à l’Avant-Garde, l’attention des autres mondes tournée vers cette planète centrale, et même d’autres éléments plus complexes qui avaient fini par en faire l’un des mondes, au final, les plus stables.

— Maintenant, nous serions dans la misère si la Terre disparaissait.

— Bien que nous appréciions les échanges avec les autres mondes, si l’Avant-Garde disparaissait…

— Mais quand est-ce que la deuxième vente aux enchères va être lancée ?

Et les changements ne s’arrêtaient pas à la Terre. Les mondes qui y étaient connectés s’étaient retrouvés capables de recruter des mercenaires puissants en provenance de nombreux mondes, et il en résulta une stabilité accrue un peu partout.

Celui qui avait lancé l’idée, Phituroa, avait surmonté la crise grâce à ces mercenaires. Comme il s’était agi d’une force prodigieuse, le nombre de dégâts collatéraux s’était avéré minime. Les Anges et Yu Ilhan s’étaient trouvés idiots d’avoir un jour douté de la possibilité de l’union interraciale entre les mondes.

Bien entendu, ce n’était pas comme si cette nouvelle alliance s’était formée parce qu’il l’avait désirée. Les humains étaient trop pourris pour se reposer sur de simples souhaits puérils, et le prix d’un tel apprentissage à la dure n’était égalé que par celui de la destruction.

Oui. Ce que Phituroa avait mis sur le tapis, c’était des pierres magiques. Des pierres magiques de troisième et de quatrième classes, fouinées de par le mode ! Les gens avaient naturellement été attirés par la récompense plus que par l’idée d’aider un monde en détresse.

Il y avait une limite à la bonne impression que Yu Ilhan pouvait avoir de la pureté de l’espèce humaine, et elle était bien là !

— S’ils veulent tous des pierres magiques, c’est naturellement pour l’Avant-Garde et La Larme de l’Ange, n’est-ce pas ? supposa Liera.

— Et dire qu’il en est arrivé à un point où il envoie les gens sauver des mondes, juste parce qu’ils veulent obtenir des équipements qu’il a créés… s’émerveilla Herta.

— Bien que cela s’applique aux pierres de troisième classe également, il est compliqué pour des gens ordinaires de dégoter des pierres de quatrième classe dans la nature, fit remarquer Yu Ilhan. Alors c’est comme ça. Les pierres magiques vont se retrouver sur le marché, et puis dans ma poche.

Et plus les gens en récupèreraient, plus actifs ils seraient dans leurs échanges avec l’Avant-Garde. Pour Yu Ilhan, c’était une très bonne chose.

— Uuu… grommela Liera. J’ai l’impression que la situation échappe à notre contrôle.

— Tout va bien, la rassura Yu Ilhan. Ce n’est pas comme si tu en avais eu le contrôle à un moment où à un autre.

— J’espère que tout va bien se passer… murmura Herta.

— Ah, donc vous en ne le niez pas.

Peut-être à cause de l’efficacité avec laquelle la situation sur Phituroa s’était résolue, de plus en plus de notices urgentes, parlant de situations de crise, apparurent. Et comme les récompenses minimales étaient toujours des pierres de troisième classe, on aurait pu se dire qu’elles ne pouvaient pas être si fréquentes que ça… Pourtant, elles ne l’étaient pas, et à cause des récompenses, il n’y avait jamais un manque de main d’œuvre.

À peu près deux mois après la première requête, il existait encore deux jobs de grande envergure, et Kang Mirae remarqua qu’il fallait mettre en place une gestion spécialisée.

Alors elle joua une carte, qui n’était autre que le duo Chevaliers de Métal / Magia.

Ces deux clans possédaient une puissance rivalisant avec celle du Dieu du Tonnerre, si on l’excluait elle bien entendu. Ils possédaient les qualifications nécessaires pour représenter la Terre, et par-dessus tout, ils avaient coopéré à la création du Centre d’Échange de Gangnam. Il était temps de leur retourner une faveur.

— Une guilde de Mercenaires ? Et qui est-ce ? Le Dieu du Tonnerre ? Ou encore une fois, Yu Ilhan lui-même ?

— Non, mais ce sont basiquement les mêmes personnes. C’est le Clan Magia et les Chevaliers de Métal. Les deux qui sont de cohorte avec ceux du Tonnerre… C’est frustrant de ne jamais pouvoir faire partie de ce groupe.

— Merde ! Ils prévoient encore de tout récupérer pour eux !

Bien sûr, il y eut beaucoup de plaintes. L’Alliance de la Ligne de Front était devenue réputée sur Terre, et certains Clans à sa tête sortaient du lot.

Alors ça se plaignait. Gna gna gna une conspiration administrative, ouin ouin ouin des préférences envers toujours les mêmes personnes, mais au final, Kang Mirae les ignora comme à son habitude.

Si elle avait choisi ces deux-là, c’était uniquement pour réduire les implications annexe. Si n’importe qui d’autre s’était montré capable d’endosser cette responsabilité, ça ne lui aurait posé aucun problème. En réalité, ceux qui se plaignaient avaient très probablement de mauvaises intentions quoi qu’il advînt.

Et les deux qu’elle avait choisis agirent comme elle l’entendait. Les deux têtes de clan, Michael Smithson et Carina Malatesta, vinrent à Gangnam en personne et créèrent la guilde de mercenaires tout en préparant l’infrastructure nécessaire au management efficace et rapide des personnes, avant de mettre en place un système officiel de récompenses.

La guilde des mercenaires permit à tous ceux qui participaient à une requête de recevoir des récompenses en fonction de leur contribution, et d’autres à ceux qui parvenaient à assurer une route de retour sécurisée.

Alors, qui pouvait détester cette guide ? Avec ça, la Terre avait lancé un signal officiel aux autres mondes. À partir de là, la deuxième vente aux enchères des équipements avancés put avoir lieu, et des experts de nombreux horizons firent leur apparition.

Bien que Yu Ilhan eût monté la garde la première fois, il ne se montra pas la deuxième, jugeant qu’il avait déjà suffisamment donné d’avertissements à quiconque serait armé de mauvaises intentions. Aussi se contenta-t-il de préparer les articles de la vente avant de laisser le problème de la sécurité entre les mains de Flemir et des Loups de Kiroa.

La vente se termina dans le calme. Parmi ceux qui repartirent se trouvaient les immensément heureux acquéreurs de tous nouveaux équipements, les soupirs de ceux qui n’avaient pas réussi, et Kan Mirae observait tout ça d’un air absent.

— Mais où est-il allé…

— N’a-t-il pas dit qu’il s’était rendu sur le monde auquel il est connecté ?

— Mais ça fait déjà deux mois.

Deux mois, c’était le temps qui s’était écoulé depuis que Yu Ilhan avait laissé les objets à vendre, ainsi que Yumir, à leurs bons soins. Bon, ce n’était pas comme si Kang Mirae ne pouvait pas comprendre les activités dans un monde auquel on était connecté, mais comme cela faisait trop longtemps, elle ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter.

Non, elle ne voulait pas l’admettre, mais plutôt que de l’inquiétude, c’était un problème au plus profond de son cœur.

Un premier amour, c’était comme une drogue. Elle s’était impatientée après ne pas l’avoir vu pendant trois jours, et puis une semaine s’était écoulée, et son cœur avait commencé à coincer. Après un mois, elle avait déjà perdu la majeure partie de son appétit. Maintenant que la cloche des deux mois avait sonnée, même les nuages dans le ciel ressemblaient à Yu Ilhan.

— Ce n’est pas comme s’il allait mourir quelque part, alors de quoi as-tu peur ?

— Mais il n’a jamais mis autant de temps pour faire quoi que ce soit…

— Il nous a laissé un appareil de communication, non ? Alors on peut le contacter.

— S’il fait quelque chose d’important, je ne ferai que l’importuner en l’appelant pour rien…

Plus elle s’inventait d’excuses, plus elle avait l’air d’entendre les réactions d’une étrangère, une personne qui n’était pas elle. Alors elle se tut. Na Yuna ne comprenait pas ce qu’elle ressentait, et continua à piailler à ses côtés.

— Peut-être qu’il est en plein milieu d’une quête géante. Il a pu devenir tellement fort après la délétion des archives, alors le monde auquel il est connecté doit être extraordinaire, non ? J’aurais aimé qu’il nous y…

— C’est vrai, la coupa Kang Mirae. Peut-être qu’il nous en parlera un jour.

— Allons rendre visite à Mir. Allons visiter des donjons !

— Ok… Mais avant ça, tu as du travail.

— Uwaaaaaah !

Elle ne pouvait pas se laisser hanter par Yu Ilhan en permanence, même si c’était compliqué. Kang Mirae soupira tout bas tout en tirant sur la manche de son amie – il fallait terminer le travail qui leur avait été confié.

Pendant ce temps, la personne dont il était question était en train…

— Kuwoooooooooooh !!!

— Uooooooh ! Attaque Tunnel !!!

— Tu vas te faire poursuivre en justice ! hurla Liera.

…de massacrer à tour de bras dans un monde rempli de monstres que personne d’autre ne pouvait possiblement massacrer.

Raka
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