DNC Chapitre 146
DNC Chapitre 148

Et voici votre DNC dominical ! On se retrouve tard dans la soirée pour un BTTH.

 

 

Chapitre 147 – Boum ! Boum ! Boum ! 

 

 

Même dans l’hypothèse où il aurait été un maître de niveau Empereur, Du Shiqing connaîtrait probablement une triste fin face aux forces massives du Nuage de Fer et du Hall des Cavaliers Dorés. Il n’avait pas, de toute façon, une culture aussi élevée.

« Senior Du, ce n’est qu’en partant d’ici que vous aurez une chance de survivre ! » dit lentement Chu Yang.

« Même dans ce cas, le monde est vaste… Où devrais-je m’enfuir ? » marmonna le médecin.

« Vous avez oublié que je vous dois encore une faveur, Senior Du ! » Son jeune interlocuteur sourit et lui répondit : « Il y a bien peu d’anciens qui méritent mon respect dans ce monde, et vous en faites partie ! »

Le vieillard secoua répétitivement la tête : « Tu ne dois pas m’aider ! Tu occupes actuellement une position prestigieuse dans le pays, et tu as un futur radieux devant toi ! De plus, je t’ai remis le travail de toute ma vie ! Je ne peux pas te causer des soucis, même si je dois en mourir ! »

Son ton était résolu, et le jeune homme savait qu’il avait placé en lui de grands espoirs. À ses yeux, rien ne devait lui arriver.

« Ça ne peut pas me causer le moindre problème ! » L’adolescent était un peu impatient, mais continua de répondre doucement : « De plus, je suis le seul au monde capable de vous aider, Senior Du ! »

« Un docteur aussi bon que vous ne devrait pas mourir ainsi ! » dit-il le coeur lourd. « Accordons-nous au moins là-dessus, Senior Du ! C’est juste que je n’ai pas encore pu trouver si certaines personnes travaillaient ou non pour Diwu Qingrou ; si ça reste peu clair, alors je vous emmènerai loin de là le moment venu ! »

Il se référait, en parlant de « certaines personnes », au garde du corps du docteur, Gao Weicheng, le Grand-Maître du Sabre de Feu.

Ce type était la seule personne à propos de laquelle il n’avait aucune impression et même après toutes leurs péripéties, il ne savait absolument pas s’il était l’ami du docteur ou l’espion de Diwu Qingrou.

Le jeune homme sentait que la capacité du grand-maître à contrôler son pouvoir était un peu étrange.

Du Shiqing poussa un long soupir, et ouvrit la bouche comme pour dire quelque chose mais s’arrêta. Un long moment plus tard, il marmonna dans sa barbe : « J’ai fait tellement d’erreurs dans ma vie… Il faudra bien que je les paie, tôt ou tard… »

Il sourit tout à coup et dit : « Je n’ai pas réellement sauvé la vie de ton père, pas vrai ? Tu ne me dois rien ! »

Le Ministre sourit et dit d’un ton lourd de sens : « Je vous dois une conscience….  » (NdT en gros, il se sent coupable de lui avoir menti)

Le mot « conscience » fit apparaître un air solennel sur le visage du médecin, qui soupira ensuite et murmura : « Conscience… conscience…”

Il n’ajouta rien davantage.

Le docteur resta encore un peu avant de retourner au palais. L’état critique de Tie Shicheng l’empêchait de rester trop longtemps.

Une fois qu’il fut parti, le Fourbe s’assit aussitôt.

« Esprit de l’Épée, tu es là ? »

« Quoi ? »

« J’ai besoin d’un peu de la médecine de l’autre jour ! J’en ai besoin pour soigner mes blessures ! »

Il était décidé à utiliser cette aide. D’ordinaire, avec de telles blessures, il devrait passer au moins quinze jours à récupérer mais là, il se trouvait dans un moment critique. Comment pourrait-il rester alité sur un lit pendant tout ce temps.

Il s’était évidemment souvenu que ses méridiens contenaient une quantité extraordinaire de médecine, et qu’il n’aurait que peu d’efforts à faire pour se soigner en s’en servant. Il devait juste laisser la médecine circuler en lui et récupérer ainsi presque naturellement.

« Ta culture va au moins augmenter d’un rang si je laisse la puissance médicinale te remettre sur pied. Cependant, tu viens juste d’atteindre le niveau d’Artiste Martial, et tu n’as pas encore fortifié ta fondation. Tu n’as pas de grande compréhension de cet état pour le moment, aussi j’ai peur que ça te fasse plus de mal que de bien. » répondit l’esprit de l’épée avec hésitation.

« Je suis un artiste martial de premier rang, et après ? N’oublie pas que ce premier rang est le résultat d’une percée obtenue sous la pression d’un maître de niveau roi ! » Le Roi des Enfers Chu poursuivit : « De plus, je viens de me battre avec un Roi Martial, alors comment mon rang pourrait ne pas avoir de fondations assez solides ? »

Il continua sa réplique : « Je vais probablement rapidement percer à nouveau ! »

 

L’esprit de l’épée resta silencieux un moment, comme pour vérifier son état mental. Un long moment plus tard, Chu Yang sentit un déferlement de puissance médicinale pure se répandre à travers tout son corps, accompagné d’un sentiment d’euphorie qui monta rapidement.

Il sentit, à ce moment, une vague de chaleur monter depuis son dantian. L’Épée des Neuf Calamités avait également relâché une froideur, qu’elle mêla à la chaleur.

Le chaud et le froid unirent leurs efforts, et il y eut une explosion soudaine dans son dantian.

*Boum !*

Wu Qianqian entrait alors dans la pièce avec un bol de médecine en main. Derrière elle se trouvait Tie Butian, qui était vêtu d’une tenue dorée lumineuse…. Au moment où ils mirent tous deux les pieds dans la chambre, ils entendirent ce « bruit naturel » s’échapper du jeune homme. Ils eurent alors une expression bizarre et voulurent se couvrir le nez, mais trouvèrent que ça ne serait pas très poli de leur part…

Le ministre Chu avait vraiment du caractère… Même ses pets étaient puissants….

En quelques instants, les deux arrivants sentirent la pièce se saturer de cet arôme spécial..

Ils ne dirent pas un mot et jetèrent au jeune homme un étrange regard, comme s’ils mijotaient.

Ce dernier ouvrit grand les yeux, mais ne sembla pas comprendre pourquoi ses visiteurs avaient des expressions étranges. Il fit un geste de la main : « Que se passe-t-il ? »

« Tu peux déjà bouger ? » demanda sa secrétaire avec beaucoup de difficulté, car il était évidemment difficile de retenir sa respiration tout en parlant. De plus, il y avait ce son extraordinaire…

Il dévisagea les deux intrus qui devenaient violets à force de retenir leur souffle et demanda, agacé : « Oui, mais… qu’est-ce qui vous arrive, vous deux ? »

À ce moment précis, une autre vague de chaleur naquit depuis son dantian, et l’Épée des Neuf Calamités libéra une autre froideur.

*Boum…*

Cette fois-ci, le son était deux fois plus fort qu’auparavant.

Quel effronté ! La première fois pouvait être accidentelle, mais ce coup-ci était définitivement intentionnel, car on ne pouvait pas créer un bruit aussi puissant sans le vouloir…

Le pet fut donc aussi retenu avant d’être libéré à pleine puissance en créant un effet impressionnant.

Wu Qianqian et Tie Butian s’échangèrent un regard, furieux en leur for intérieur. Ce salopard se jouait d’eux…

La jeune femme contint sa colère, et plaça le bol à la tête du lit. « Bois ça toi-même… » Elle se couvrit ensuite le nez des mains et courut hors de la chambre. Le prince, lui, ne pipa mot. Il jeta un regard noir au jeune homme et s’en alla à sa suite, le visage sombre. On aurait dit qu’ils essayaient tous deux de fuir.

L’adolescent comprit enfin pourquoi ils s’en allaient à toute hâte. C’était à cause de l’odeur… « C’est… non… Argh, c’est… »

« Je suis innocent… »

Il roula des yeux et pensa qu’ils étaient tous les deux bizarres. Tout le monde faisait des bruits pareils, même en déféquant.

Je peux au moins guérir si vous n’êtes pas alentour…

Son altesse glissa ses mains dans son dos et se tint derrière le pas de la porte. La jeune femme se tint à côté de lui, le visage cramoisi. Il lui fallut quasiment une demie-journée avant qu’elle ne puisse dire : « Je suis vraiment désolée, votre Majesté. Chu Yang a probablement accumulé autant de gaz à cause de sa blessure… »

« J’ai la nausée… » Le jeune souverain eut un haut-le-coeur, et fit un geste de la main dédaigneux. « N’essaie pas de lui trouver des excuses, je ne lui reproche rien. Plus tu essaies d’expliquer sa situation, plus j’ai envie de vomir… »

Mais que disait cette fille intelligente ?

On ne peut pas contrôler une accumulation de gaz ? 

Wu Qianqian ignorait ce qui s’était passé, et venait juste de remuer le couteau dans la plaie. C’était son inquiétude qui avait rendu le fil de ses pensées chaotique, et l’avait poussé à dire des idioties.

Alors qu’ils discutaient ainsi tous les deux, ils entendirent tout à coup une ‘explosion assourdissante’.

*Boum…*

Ils se couvrirent la bouche et s’enfuir jusqu’au porche extérieur. L’air frais les aida un petit peu. Ils s’échangèrent un regard et tentèrent de retenir leurs rires. « C’était une sacrée force… »

Cheng Ziang, qui voulait rendre visite à son supérieur, courut hâtivement vers eux, mais il s’arrêta aussitôt qu’il vit le prince pour le saluer. Il demanda alors avec surprise : « Comment va le Ministre Chu ? Pourquoi êtes-vous… *tousse*… là dehors, Mademoiselle Wu ? »

Tien Butian sourit et répondit : « Entre donc, et tu le sauras… »

« Oui… Oui… » Le vieillard s’inclina cérémonieusement, et entra à toute vitesse. La jeune femme derrière lui se couvrit la bouche, et gloussa jusqu’à en trembler de la tête aux pieds.

Au moment où il entra dans la chambre, il cria : « Ministre, vous. »

*Boum…*

Notre Chef de Palais bondit soudainement en arrière et s’enfuit en courant. Son pouvoir martial était vraiment impressionnant : il courrait comme un lapin poursuivi par une flèche. (NdT Ca fait très Tex Avery :p)

« Ha ha ha ha ha ha… » Son altesse et la jeune femme se tinrent l’estomac, pliés de rire.

Cheng Ziang, l’air honteux et le nez couvert de sa main, se gratta la tête et dit : « Ministre Chu est vraiment digne d’être un ministre… Même ses pets sont terribles… !! »

Tie Butian toussa un peu ; sa gorge était un peu irritée tant il avait ri. « Ministre Chu n’est plus en danger, aussi vais-je rentrer à présent. Mademoiselle Wu, prenez bien soin de lui s’il vous plaît… Et si quoi que ce soit vous incommode, vous pouvez demander au Chef de Palais Cheng de venir vous aider…

Il s’était mis à s’en aller très vite en parlant.

Cheng Ziang avait l’air nauséeux, et l’air de vouloir dire quelque chose sans oser. Ce ministre a laissé… A laissé un pet si puissant s’échapper… Et je vais devoir prendre soin de lui ???

À ce moment, les bruits monstrueux provenant de la chambre devinrent de plus en plus bruyants, et l’intervalle les séparant plus courts…

*Boum… Boum… Boum…*

Wu Qianqian ne put en supporter davantage : « Chef de Palais Cheng, je vais devoir vous laisser vous en occuper en ce cas ! »

Elle se couvrit aussitôt le nez et fila à toute vitesse.

Le vieillard la regarda disparaître d’un air stupéfait. Les bruits de pets se succédaient sans cesse dans ses oreilles. Il sentit abruptement qu’il devenait de plus en plus difficile de respirer, il se pencha et…

Bleeeuaaaaaarrrggghh…”

Notre malheureux Chef de Palais vomit sur-le-champ.

Chu Yang avait enfin terminé de « se vider de son gaz ». Même notre Ministre Chu au cuir épais eut si honte, qu’il eut l’impression qu’il avait pété pendant une éternité…

C’était trop humiliant ! C’était la première fois dans ses deux vies qu’il souffrait d’un malentendu aussi embarrassant…

Pendant tout ce temps, il s’était disputé avec l’esprit de l’épée à ce sujet. Il croyait fermement que ses flatulences pouvaient être contrôlées, mais l’esprit l’avait simplement ignoré.

Un long moment plus tard, le jeune homme sentit son corps déborder de force. Il revêtit immédiatement son masque diabolique, et sortit d’un air nonchalant. C’était la première fois qu’il appréciait de pouvoir se cacher derrière ce masque.

Cheng Ziang était assis sur une chaise, plié en deux et vidé de ses forces. Il était pâle et hagard.

L’adolescent toussa quelques fois. « *Tousse*… *Tousse*… »

Son vieux subordonné le regarda d’un air vidé et épuisé : « Ah… Ministre… Vous allez mieux ? »

Il détourna la conversation : « Oui, tu as un rapport à me faire ? »

« Toutes ces personnes sont complètement sous notre garde, comme vous l’avez demandé. Quand voulez-vous que nous agissions ? »

Parler du travail aida le vieil homme à se reprendre un peu.

Le Ministre hocha la tête, l’air satisfait : « Vraiment ? Vous n’avez pas été repéré ? »

Le chef de palais sourit et répondit : « Absolument pas… »

« Ces endroits sont sous la juridiction de l’armée, et de nombreux vétérans infirmes y résident. Nous avons pu facilement les convaincre de nous laisser les remplacer par nos agents, ils se sont montrés très coopératifs. Ce sont des gens biens, Ministre Chu. »

« Des vétérans infirmes… » Le Fourbe réfléchit longuement. Il réalisa qu’une nation en guerre permanente devait avoir de nombreux vétérans infirmes, des gens qui s’étaient battus sur-le-champ de bataille sur le dos de leurs montures… À présent, ils pouvaient à peine se déplacer seuls, et étaient forcés de vivre dans des habitations à la qualité douteuse…

Il réfléchit un peu plus et ajouta : « Une fois que ce sera fini, je rendrais visite à ces vétérans avec sa Majesté. »

Une flamme brûla dans le coeur de Cheng Ziang, qui répondit immédiatement : « En ! »

Wazouille
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