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Et voici le DNC du vendredi !

Bonne lecture et à demain 🙂

 

 

Chapitre 146 – Pars rapidement si tu le dois !

 

Moins de deux minutes après le départ des membres du Hall des Cavaliers Dorés, deux hommes en noir aux visages masqués arrivèrent et ne trouvèrent qu’une salle vide. De rage, ils mirent le feu à l’auberge tout entière.

Les Heimo étaient à ce moment en train de devenir berserk.

Deux de leurs frères martiaux avaient été tués pour rien, et quatre autres étaient alités avec des blessures graves. Même leur maître de niveau Roi était à deux doigts de mourir… Un revers aussi dur avait donné aux Révérends des Heimo l’impression d’être en feu, et il leur était impossible de rester assis sans rien faire. Cette situation était le résultat de leurs agissements risqués.

À ce moment, le Pavillon Butian était plongé dans le chaos.

Le subordonné à qui on avait demandé de trouver Chu Yang ne le trouva pas même après avoir cherché longtemps, et dut rapidement aller faire son rapport.

Wu Qianqian eut l’impression d’être frappée par la foudre en apprenant la disparition soudaine de son supérieur, au point qu’elle manqua de s’évanouir sur-le-champ. Le pauvre subalterne fut directement jeté dans une cellule.

Ensuite, tous les membres du Pavillon furent envoyés à sa recherche. Aucun d’entre eux ne savait qui était ce jeune homme en noir, mais ils savaient que la situation ne prêtait pas à rire.

Tie Butian apprit la nouvelle et se rendit aussitôt au Pavillon pour superviser les recherches. Les informations remontèrent directement à lui, et il donna aux membres leurs missions.

Les deux groupes célèbres du Pavillon furent entièrement mobilisés et envoyés à travers toute la Citadelle à la recherche du Fourbe.

Ils eurent ensuite vent d’une grande bataille entre maîtres de niveau Roi sur le boulevard principal de la ville.

Le Prince se douta tout à coup que cet incident devait avoir un rapport avec la disparition de son ministre, et envoya aussitôt deux personnes enquêter sur place. Elles n’étaient autres que ses deux gardes du corps de l’ombre.

Il s’agissait d’une bataille entre deux Rois, aussi envoyer des gens ordinaires là-bas équivaudrait à les envoyer mourir, ce qui était parfaitement inutile.

Une fois qu’il eut fini de donner ses ordres, il se mit à faire les cent pas dans le bureau. Il était aussi désemparé qu’inquiet. « Rien ne t’es arrivé, hein Ministre Chu ? »

Les informations qu’il avait reçues ces derniers jours indiquaient que le pavillon Butian et le Ministre Chu étaient probablement ses prochaines cibles, et ça le rendrait doublement plus inquiet encore.

Wu Qianqian était assise sur la chaise que son jeune frère martial occupait quotidiennement, atone. Elle avait l’air d’un corps sans âme tant elle ne savait que faire. Plus elle essayait de faire abstraction de tout, plus elle l’imaginait dans une situation plus catastrophique encore qu’avant. Un pressentiment funeste grossit de plus en plus en elle et, au final, elle finit par perdre tout espoir. Elle était assise comme si elle s’attendait à recevoir d’horribles nouvelles d’un moment à l’autre.

Le jeune homme déboula dans le Pavillon au milieu de ce désordre indescriptible.

Tout le Pavillon cria de joie en voyant ce masque diabolique apparaître à la porte.

Bien qu’ils ne sachent pas exactement ce qui s’était passé, ils étaient comme un poulet sans tête sans lui pour les guider. Leur chef leur était enfin revenu, et ça avait enlevé un énorme poids de leur poitrine.

Le souverain et la jeune secrétaire du Ministre furent plaisamment surpris et allèrent l’accueillirent ensemble. Le premier, d’habitude toujours serein, devint si excité qu’il en eut les joues rouges.

Wu Qianqian se précipita vers l’adolescent avec les larmes aux yeux. Elle le toucha pour s’assurer qu’il aille bien et une fois satisfaite, elle s’accroupit à terre et pleura à chaudes larmes.

Seules son altesse et elle étaient au courant de sa disparition, et ils étaient extrêmement pessimistes à son sujet. Il était la cible à abattre de leurs ennemis ; s’il venait à être capturé, comment pourrait-il leur revenir en vie ?

C’est pourquoi ils n’avaient pas d’espoir de le revoir.

Ils ne s’attendaient pas du tout à avoir autant de chance.

« Pourquoi pleures-tu ? Je ne suis pas encore mort. » Chu Yang toussa sèchement deux fois, et dit doucement dans un état de grande faiblesse : « Aide-moi vite, je suis blessé… »

Sa secrétaire fut surprise, et prit prudemment son bras pour l’aider à entrer dans son bureau. Le jeune homme ne parvint qu’à dire quelques mots avant de sombrer dans l’inconscience : « Dis au Prince que les Heimo sont devenus dingues, et que nous n’avons plus besoin de nous inquiéter à leur sujet pour l’instant. Envoie des gens leur apporter quelques doses de médicaments… »

« Je suis rentré… Enfin… Il n’y a plus de dangers… » murmura-t-il avant de perdre connaissance.

Il ne se réveilla pas avant le lendemain après-midi, et trouva alors Du Shiqing à côté de lui. Wu Qianqian, elle, travaillait de l’autre côté de la pièce qui empestait l’odeur de la médecine.

Le médecin le regarda calmement et demanda : « Es-tu réveillé ? »

« Oui, je vais bien ! » L’adolescent sourit et tenta de se lever.

Le vieillard l’en empêcha gentiment : « Ne bouge pas ! Tu as été grièvement blessé par une personne puissante ; tes méridiens sont en état de choc et tes organes internes ont également été endommagés. Tu ne dois pas agir imprudemment ! »

« Dans combien de jours serais-je sur pieds, Senior Du ? » lui demanda-t-il.

Ce dernier se caressa la barbe, et lui dit en lui jetant un regard noir : « De jours ? Tu le seras dans un mois si tu as de la chance ! »

Wu Qianqian lui apporta lentement un bol de médecine : « Bois ça, Chu Yang ! » Le coin de ses yeux était rose, et il y avait encore des traces de larmes sur son visage.

« Pose ce bol ! Est-ce que la situation au sein du Pavillon est encore stable ? »

Elle lutta pour répondre, blanche comme un linge. « Tout va bien, tout le monde sait que le ministre est de retour sans en savoir plus. »

« Parfait ! »

« Le prince est reparti, et il a dit que tu devais prendre soin de toi. Il ne veut pas que tu te soucies d’autre chose que de ton repos ! »

« Bien ! Sors prendre un peu l’air, s’il te plaît Sœur Aînée Martiale. Je souhaite discuter de quelques choses avec Senior Du. » dit le fourbe d’un air solennel. Il venait de se rappeler subitement de quelque chose en voyant le bon docteur..

« Bien sûr ! » Elle le regarda finir son bol avant de sortir.

Du Shiqing regarda son jeune patient d’un air suspicieux, l’air anxieux : « Tu veux me parler de quelque chose ? »

Le Ministre s’adossa avec de grands efforts contre la tête du lit. Il regarda le médecin et lui répondit sincèrement : « Effectivement. J’ai réfléchi depuis longtemps à certaines choses. Il n’y a que nous deux aujourd’hui, aussi c’est une bonne opportunité de discuter de certaines choses avec vous, Senior Du. »

Ce dernier sourit : « Pose tes questions ! »

Son interlocuteur réfléchit un peu et demanda : « Combien de temps allez-vous rester au Nuage de Fer, Senior Du ? »

« Combien de temps vais-je rester… » Les yeux du médecin montrèrent un signe de fatigue tandis qu’il répondit : « Je ne sais pas encore… Tout dépendra de l’état de sa Majesté ! »

Chu Yang réfléchit un moment, puis décida d’aller droit au but : « Vous êtes venu dans ce pays à la demande de Diwu Qingrou, pas vrai ? »

Le vieillard sursauta : « Hein ? Tu… »

« Ce n’est pas difficile à comprendre ! Si Diwu Qingrou ne voulait pas que vous soyez ici, alors le Prince Tie Butian n’aurait pas pu vous contacter, quelle que soit sa puissance. Vous étiez sur le territoire du Premier Ministre, après tout ! »

Le vieux docteur soupira d’un air déprimé et répondit : « Tu as vu juste ! »

« On peut dire que votre présence est le résultat d’un accord entre deux ennemis, Tie Butian et Diwu Qingrou, au sujet de la vie du souverain du Nuage de Fer. Diwu Qingrou a l’intention de garder la main et veut le maintenir en vie afin de brider le prince, et diviser le pays. De son côté, Tie Butian est simplement un enfant filial. »

Il ne put s’empêcher de soupirer en pensant à son altesse, dont l’amour pour son père était facilement visible aux yeux de tous.

« C’est exact ! » répondit doucement le vieillard. Il pensa au prince qui rendait visite à son père tous les jours, quoi qu’il arrive, et qui lui posait toujours des questions sur l’état de santé de son père. Son espoir et son désir de retrouver son père lui faisaient éprouver une culpabilité immense.

Il ne pouvait pas lui avouer qu’il était responsable de son état depuis toutes ces années.

Il ne cacha rien au jeune homme : « Je prévois de quitter le Nuage de Fer au printemps prochain, avant la floraison des fleurs. »

Ce dernier poussa un cri étouffé : « En d’autres termes, c’est à ce moment que le roi mourra ! » Le médecin resta silencieux et n’objecta pas à sa conclusion.

L’adolescent fronça les sourcils. La mort du souverain du Nuage de Fer n’était pas la fin, mais le début d’un grand chaos, et c’était le dernier usage que ferait Diwu Qinrou de ce pauvre homme pour attaquer son fils.

À ce moment, le chaos engouffrera le pays !

« Sa Majesté Tie Shicheng n’est plus actuellement… Qu’une lampe sans la moindre goutte d’huile ! » Du Shiqing soupira et dit : « Son corps est aussi fragile qu’un bâton, ses méridiens sont déjà endommagés et son sang s’assèche. Même si nous venions à utiliser un ginseng de plus de cinquante ans, ça ne marcherait pas, car un supplément puissant pareil pourrait causer des dégâts si on l’utilisait imprudemment. C’est la raison pour laquelle j’ai dû utiliser les médicaments les plus doux pour lui donner quelques heures de plus chaque jour. »

« Senior Du ! » Le Ministre l’interrompit et dit d’un air sévère : « Senior Du, vous devez quitter le pays avant que les fleurs n’éclosent. »

Il voulait dire par là que Du Shiqing devait partir avant que le souverain du Nuage de Fer ne meure.

Ce dernier lui demanda, surpris : « Pourquoi donc ? Pourquoi ne puis-je pas être présent au côté du Roi lors de son dernier soupir ? »

« Senior Du, si vous ne partez pas avant, alors il se peut que vous ne puissiez jamais partir ! » Les yeux du Fourbe brillèrent d’une lueur acérée en le regardant : « Un homme ne tourne pas autour du pot, Senior Du ! Vous savez parfaitement pourquoi le souverain est malade, n’est-ce pas ? »

Le docteur pâlit immédiatement, et le regarda d’un air abasourdi, incapable de prononcer le moindre mot. C’était son plus grand secret, mais son jeune patient semblait déjà le connaître parfaitement.

« Lorsque ça arrivera, le Nuage de Fer sera plongé dans le chaos, et Tie Butian sera furieux. » Il continua lentement. « Diwu Qingrou ne laissera pas cette opportunité lui échapper, et lui fera certainement savoir que vous êtes responsable de la mort du Roi. De chagrin, le Prince vous tuera certainement ! »

Le vieil homme trembla des pieds à la tête, s’effondra sur un siège et répondit d’un air amorphe : « Diwu Qingrou… ? C’est impossible… !!! »

Il le savait parfaitement !

« Vous, Docteur Du le Saint, avez sauvé d’innombrables vies et, à ce que je sache, plusieurs hauts responsables de sectes majeures vous doivent la vie. Ces gens-là doivent maintenir leur neutralité et ne jamais prendre parti, mais une fois que vous aurez perdu la vie au Nuage de Fer… Ils s’allieront certainement avec Diwu Qingrou. »

Chu Yang gloussa doucement et continua : « Vous savez également que Diwu Qingrou emploie des tactiques impitoyables, et qu’un tel scénario n’est pas difficile à produire pour lui ! »

Le médecin pâlit et son regard s’emplit de désespoir.

Chu Yang l’a clairement dit : une fois que Tie Shicheng mourra, Diwu Qingrou agira certainement et Tie Butian me tuera. Il ne pourra pas vivre sous le même ciel que le meurtrier de son père. Même s’il ne veut pas me tuer, il n’aura pas le choix et si je parviens à échapper à ses griffes, alors le Premier Ministre enverra certainement des gens m’assassiner, pour se servir de ma renommée après ma mort pour recruter de puissantes personnes dans sa conquête du continent.

Le vieillard était convaincu que Diwu Qingrou agirait ainsi, car autrement il ne serait plus Diwu Qingrou ! Comme le jour où il avait menacé la vie de sa famille pour le faire travailler pour lui… Il utilisait tous les moyens à sa disposition pour accomplir ses objectifs.

En d’autres termes, une fois que Tie Shicheng mourait, les deux nations qu’étaient le Nuage de Fer et le Grand Zhao se retrouveraient lancées dans une voie menant au carnage, et il n’y avait pas d’autre chemin possible.

Wazouille
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