BTTH Chapitre 153
BTTH Chapitre 155

Et hop, voici le dernier chapitre régulier de la semaine ! Je publierai un des deux chaps bonus de BTTH ce soir et l’autre, sûrement demain.

Bonne lecture en tout cas ! ^^

 

 

Chapitre 154 – Corps Venimeux Misérable

 

Les jours passaient tandis que Xiao Yan s’entraînait paisiblement dans la vallée isolée. Quinze jours s’étaient écoulés depuis qu’il avait commencé à raffiner la Flamme Violette.

Pendant ce temps, il avait en gros abandonné tout entraînement du Dou Qi et transférait toute l’énergie que son corps pouvait absorber à la Flamme, qui paraissait être un gouffre sans fond. Plus cette situation dingue perdurait, plus les progrès du jeune homme était évidents.

La flamme violette, qui faisait de base la taille d’un auriculaire, avait depuis grossi de dix fois sa taille. Chaque fois que l’adolescent regardait en lui-même et observait la flamme grandissante, il se sentait satisfait. A ce rythme,il lui faudrait tout au plus quinze autres jours avant que sa flammèche n’atteigne le niveau nécessaire pour faire évoluer sa méthode de Qi.

C’était une autre journée d’entraînement sous le soleil de plomb ; Xiao Yan était assis sur des rochers, les vêtements déjà trempés par sa transpiration. Il sortit de son état méditatif après deux heures passées sous le soleil ardent alors que la température commençait à décliner lentement. Il baissa la tête, vit ses vêtements dégoulinant de sueur et secoua la tête d’un air impuissant.

Il étira son corps puis ferma les yeux pour regarder en lui et, remarquant que la flamme avait à nouveau un peu grandi, il sourit d’un air satisfait, se leva et bondit doucement.

Après quinze jours sous le soleil, la peau du jeune homme était devenue plus sombre. Son beau visage délicat semblait également un peu plus mature grâce à sa persévérance dans son entraînement.

Quand ses jambes un peu engourdies récupérèrent, il tendit le bras et fit un léger mouvement du doigt, suite à quoi une énorme boule de flammes violettes apparut dans un bruit étouffé depuis la paume de l’adolescent, et couvrit instantanément sa main toute entière.

Après quinze jours d’entraînement intensif, la minuscule flammèche qui jaillissait du bout de son doigt pouvait à présent couvrir sa main.

Xian Yan eut un grand sourire en voyant sa main enveloppée dans la Flamme Violette. Il serra lentement son poing et donna subitement un coup de poing. Immédiatement, la température élevée grilla l’air devant lui jusqu’à ce qu’il devienne légèrement flou et déformé.

Il sourit et dit à voix basse en permettant à la flamme dans sa main de lentement s’élever : « Tsk tsk, si ce coup devait toucher quelqu’un, il pourrait bien provoquer de sacrés effets. »

Le jeune homme joua avec le feu un moment sur son plateau avant de la ranger en lui à contre-coeur. Il trembla légèrement et les Ailes Nuage Violets apparurent dans son dos ; il pencha la tête et sourit en voyant les ailes noires qui brillaient d’une lueur violette, puis bondit vers la vallée.

Le sifflement intense du vent passa sur les oreilles de l’adolescent. Quand il ne fut plus qu’à trente mètre du sol, il battit des ailes et ralentit sa chute rapidement. Il tendit la paume, visa le sol et déploya une force répulsive explosive ; il fut légèrement soulevé grâce à cette force, et put retourner dans les airs. Pendant ce temps, les ailes dans son dos redevinrent des tatouages dans un bruit de contraction.

Xiao Yan atterrit sur ses jambes avec une certaine stabilité et trembla légèrement pour disperser les diverses forces en jeu. Un moment plus tard, il se redressa et se dirigea vers la petite cabane en souriant.

Il fronça les sourcils en approchant lentement : normalement, la Docteure Fée devrait être rentrée de sa collecte d’ingrédients médicinaux à cette heure, alors pourquoi était-ce aussi silencieux ?

C’est avec suspicion qu’il arriva graduellement à la porte de la cabane et frappa à la porte de bois, mais il n’y eut pas le moindre bruit à l’intérieur. Il frappa à nouveau plusieurs fois, toujours sans succès.

Il fronça fortement les sourcils, sentant l’inquiétude monter en lui. Il se tint devant la porte et hésita un moment, avant au final de serrer les dents et de l’ouvrir violemment d’un coup de pied.

Une fois cela fait, le jeune homme se précipita dans la cabane et s’aperçut que la pièce était pleine de fumée, ce qui le fit tousser plusieurs. Il tendit précipitamment la paume de sa main droite d’où se dégagea une force féroce qui balaya toute la fumée hors de la cabane de paille.

Alors que la fumée se dispersait lentement, il vit la Docteure Fée allongée sur le lit, les yeux clos. Son visage ordinairement rouge était alors étrangement couverts par sept couleurs différentes.

Xiao Yan paniqua en ne la voyant pas respirer et alors qu’il s’apprêtait à se précipiter à ses côtés, une silhouette translucide sortit à toute allure de l’anneau noir sur sa main et cria : « Ne t’en approche pas ! »

Le cri de Yao Lao stupéfia le jeune homme, qui en resta sur place. Ce n’est qu’un long moment plus tard qu’il se remit du cri assourdissant ; il regarda son maître avec curiosité, l’expression confuse.

« Si tu veux mourir, tu peux la toucher. » dit le vieil homme d’une voix grave en fixant le visage de la demoiselle d’un air sérieux.

L’adolescent était vraiment choqué de voir pour la première fois le vieil homme avec une expression pareille. Son regard parcourut la jeune femme une fois de plus tandis qu’il demanda d’une voix perturbée :

« Comment ça ? »

Yao Lao ne répondit pas, et son corps flotta autour de la Docteure inconsciente quelques fois. Un moment plus tard, il secoua la tête et soupira légèrement : « C’est bien ça… »

Le jeune homme sentit son coeur se serrer dans sa poitrine en voyant l’air abattu de son maître. Il demanda prudemment : « Qu’est ce qu’elle a exactement ? »

L’Alchimiste montra du doigt une bouteille de jade ouverte dans la main de la demoiselle : « Regarda sa main. »

A ce mots, Xiao Yan tourna précipitamment le regard sur celle-ci et vit qu’elle tenait un petit sac de poudre médicinale noire. Il cligna des yeux sous le doute, approcha d’elle et s’arrêta à un mètre ou deux de la Docteure et renifla légèrement l’odeur que dégageait la poudre. Il se sentit instantanément étourdi et eut l’impression que tout avait été renversé dans sa poitrine. Il se sentit faible et fut forcé de s’asseoir à terre en suffoquant un long moment. Enfin, il se releva et dit d’une voix stupéfaite : « Quel poison puissant… Il devrait même pouvoir tuer un Dou Shi imprudent. »

Yao Lao hocha la tête en souriant : « Oui, même moi je dois admettre que cette petite fille est extrêmement douée dans la fabrication de poison. »

Le jeune homme sourit amèrement et hocha la tête. Il avait également sentit que sa compagne était une experte naturelle dans la manipulation du poison. Peut-être était-il plus adéquat de l’appeler Fée Poison.

Le vieux maître lui fit remarquer en volant dans la cabane : « Regarde au coin de ses lèvres. »

Xiao Yan passa son regard de la main de la demoiselle à ses lèvres rouges et moites, et plissa les yeux en y remarquant des traces de poudre noire. D’après la couleur et l’odeur, il était évident qu’il s’agissait de la même poudre que celle du sac que la Docteure tenait en main.

L’adolescent fixa les traces noirs d’un air stupide et marmonna, perplexe : « Elle s’est suicidé au poison ? Comment est-ce possible ? Pourquoi s’est-elle tuée sans raisons ? »

Yao Lao roula des yeux et retroussa ses lèvres de mépris : « Qui a dit qu’elle était morte ? Tu as déjà vu une morte aussi belle que ça ? »

L’apprenti-alchimiste voulut bondir sur la jeune femme et vérifier sa respiration, mais après le cri de son maître tout à l’heure, il ne pouvait que faire les cent pas anxieusement. « Sa force n’est qu’autour de celle d’un Dou Zhe 1 étoile, comment peut-elle supporter un poison qui peut même tuer un Dou Shi ? »

« Si elle était quelqu’un d’ordinaire, elle mourrait certainement mais… » Le vieil homme fixa la belle silhouette endormie de la Docteure Fée et dit doucement : « Mais elle, elle ne mourra pas. »

« Que voulez-vous dire ? » Xiao Yan se figea et demanda d’une voix stupéfaite : « En quoi est-elle différente ? Est-ce parce qu’elle est une Maîtresse Empoisonneuse ? Même si c’est le cas, il n’est pas rares que ces derniers se retrouvent empoisonnés par leurs propres poisons et en meurent. Ce n’est pas comme s’ils y étaient insensibles. »

« C’est exact. Même les Maîtres Empoisonneurs très compétentes peuvent se faire tuer par leurs propres poisons. » Yao Lao hocha la tête et dit d’une voix grave : « Mais il y a toujours des exceptions. Il existe un type de physique particulier sur le Continent Dou Qi, auquel on a donné le nom de ‘Corps Venimeux Naturel’ ou le ‘Corps Venimeux Misérable’ parce que l’apparition d’un tel physique provoque habituellement le malheur chez les autres. »

« Le ‘Corps Venimeux Naturel’ ? ‘Corps Venimeux Misérable’ ? » Ces noms étranges ne signifiaient rien pour le jeune homme.

« Tu es resté à Wu Tan toute ta vie, alors il est normal que tu connaisses pas certains secrets du continent. Quand j’avais encore mon corps, une femme avec un ‘Corps Venimeux Misérable’ apparut sur le continent et, dans un accès de rage, elle a empoisonné le sol d’un empire tout entier, et sur ces terres empoisonnés des centaines de milliers de personnes moururent. »

« Hmmm… » A ces mots, l’adolescent avala rapidement une grande goulée d’air frais. Cette femme n’était elle pas exagérément vicieuse ? Des centaines de milliers de vies furent impitoyablement fauchées, comme ça  ? C’était des poulets qu’elle tuait ou quoi ?

« Tu devrais savoir qu’il y a des lois parmi les puissants du continent Dou Qi, et les agissements de cette femme ont sans le moindre doute brisés ces lois non-officielles. Après tout, il y avait de nombreuses personnes puissantes qui venaient de cet empire.. Les uns après les autres, ils cherchèrent cette femme pour se venger mais ils furent tous vaincus. Ah oui, le plus faible de ces types était au moins un Dou Ling, et le plus puissant un Dou Huang 9 étoiles qui était sur le point de percer au rang de Dou Zong. » Le vieil alchimiste fit soudain un geste de la main en racontant : « Malheureusement, ils furent tous tué des mains de cette femme. »

« Gulp… » Xiao Yan avala sa salive avec difficulté et essuya la sueur froide de son visage. Cette femme n’était-elle pas trop puissante ? Elle tuait vraiment les gens comme on fauche le blé. 1)en vo l’expression est « elle tuait les gens comme on tue des poulets et des chiens »

« Une paire de vieux machins fut plongé dans ce merdier au bout du compte, et après un combat intense dont personne n’était au courant, cette femme qui n’était qu’une simple Dou Huang 5 étoiles s’échappa après avoir été blessée alors que chez les vieux machins, un praticien de niveau Dou Zong a dû passer dix ans à chasser le poison de son corps avant de s’en remettre complètement. »

« C’est incroyable… »

Le jeune homme déglutit difficilement.  Avec la force d’une Dou Huang, cette femme avait osé affronter un Dou Zong et parvint vraiment à lui infliger une blessure grave ? Il ne pouvait utiliser que le mot « incroyable » pour décrire une personne pareille.

« Cette femme apparut à nouveau après avoir passé vingt ans à fuir. A ce moment là, elle était déjà montée au rang de Dou Zong et les vieilles peaux qui avaient secrètement soufferts de ses mains n’osèrent pas se montrer et la condamner au pif. Alors il prétendirent être sourds et ne pas entendre les nouvelles à son sujet. »

« Vingt ans pour passer du Dou Huang 5 étoiles au Duou Zong… Cette vitesse est vraiment anormale. » dit Xiao Yan en secouant la tête.

« Ah… Cette fille possède bel et bien le même type de talent effrayant. » Yao Lao hocha la tête et tourna son regard vers la Docteure Fée et dit doucement : « Après ça, je suis tombé né à né avec cette femme une fois, quand j’ai trouvé une Herbe Spirituelle et on s’est disputés… Au final, on s’est battu. » Le jeune homme écarquilla les yeux petit à petit ; c’était la première fois que son maître lui parlait de ce qu’il avait pu faire dans le passé. Il lui demanda précipitamment : « Comment ça a fini ? »

« Eh bien… »

Yao Lao sourit et leva la tête. Son regard brouillé semblait se perdre dans sa mémoire. Un long moment plus tard, il eut un léger sourire et dit : « On peut considérer que je l’ai vaincue de peu. »

L’adolescent prit une grande inspiration, complètement choqué.

 

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1 en vo l’expression est « elle tuait les gens comme on tue des poulets et des chiens »

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12 thoughts on “BTTH Chapitre 154

  1. merci pour le chapitre que veu dir le maitre par la ? kil la vaincu en volan son coeur et fini dan un lit ? hi hi hi

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