BTTH Chapitre 417 [Bonus]
BTTH Chapitre 419 [Bonus]

Et voilà donc le premier BTTH régulier de la semaine ! Le dernier BTTH bonus sortira ce soir ^^

Bonne lecture de ce long chapitre :p

 

 

Chapitre 418 – Pièce de jade transmise de génération en génération

La voix rauque et indifférente de Wu Hao attira tous les regards de l’assemblée sur le jeune homme en robe noire. Ces regards étaient pleins de jubilation malveillante, d’attentes et de toutes sortes d’émotions. Xiao Yan était devenu le centre de l’attention de l’arène tout entière.

Ce dernier fixa intensément la silhouette rouge sang en contrebas. Il plissa les yeux avant de se lever lentement sous tous les regards. Bien que son adversaire soit puissant, on ne lisait aucune peur sur son visage.

Leurs regards se croisèrent et ils émirent tous deux simultanément un léger mais puissant Dou Qi. Une petite ondulation d’énergie se répandit de leurs corps, créée par la circulation rapide de leur Dou Qi.

En les voyant se faire face, les étudiants dans les tribunes s’excitèrent aussitôt car si ces deux hommes devaient se battre, ils leur offriraient un combat féroce.

Xun’Er, assise à côté de son aimée, fronça légèrement les sourcils. Elle entrouvrit les lèvres, prête à intervenir, mais elle hésita. Elle voulait arrêter le jeune homme, mais elle craignait que son intervention ne fasse penser aux autres qu’il ne soit qu’un lâche se cachant derrière une femme… Au final, elle choisit de garder le silence.

Bai Shan sourit froidement en voyant ses rivaux se faire face l’un l’autre : « Hé hé, battez-vous, et si possible blessez-vous grièvement l’un l’autre, ça m’évitera de me fatiguer. »

La jeune fille en rouge posa les mains sur la rambarde et parcourut les deux coqs du regard, en disant avec regret : « Ce serait amusant de les voir se battre mais malheureusement, ce vieux machin ne va certainement pas les laisser faire. »

Comme pour lui donner raison, une voix âgée brisa le silence alors que la puissance des deux jeunes hommes croissait graduellement. Cette voix fit trembler le Dou Qi qu’ils avaient tous deux concentré au prix de gros efforts jusqu’à ce qu’il n’en reste rien.

« Vous feriez mieux de suivre les règles et de ne pas créer de problèmes, vous deux ! Nous sommes en pleine compétition, ce n’est ni le lieu ni le moment pour vos querelles personnelles ! »

Ayant perdu la force qu’ils avaient accumulée, Wu Hao et le jeune alchimiste se mirent à trembler et reculèrent aussitôt d’un pas chacun. Ils tournèrent leurs regards vers la source de la voix et virent un vieillard aux cheveux blancs à l’air furieux au milieu des tribunes.

Xun’Er chuchota soudainement à l’oreille du Da Dou Shi : « C’est le directeur adjoint, Hu Gan. Il est, après le directeur, la plus grande autorité au sein de l’académie externe. Ne le contrarie pas ; tu ne voudrais pas lui faire mauvaise impression. »

Ce dernier opina légèrement du chef, balaya du regard une dernière fois la figure rouge sang dans l’arène et se rassit lentement.

Voyant que Xiao Yan s’était rassis, Hu Gan tourna la tête vers Wu Hao et cria : « Wu Hao, sors de l’arène. La compétition se terminera demain, alors tu auras naturellement l’occasion de l’affronter le moment venu ! »

Le guerrier de l’unité de maintien de l’ordre fronça légèrement les sourcils à cet ordre, mais son regard ne quitta pas sa cible, assise dans les tribunes. Xiao Yan lui rendait fixement son regard sans changement d’expression. Au bout d’un moment, Wu Hao secoua la main et fit disparaître sa lourde épée rouge sang dans son anneau de stockage. Il dit alors lentement : « J’espère que tu ne me décevras pas demain. Je n’ai pas envie de m’apercevoir que la personne que Xun’Er attendait depuis si longtemps n’est qu’un bon à rien. »

Le jeune alchimiste sourit doucement mais ne répondit pas. Wu Hao ne traîna pas plus longtemps et sortit de l’arène, à la grande déception du public qui secoua la tête de déception.

« Bien, la compétition va continuer. » Ordonna Hu Gan.

Une fois que sa voix s’éteignit, les juges appelèrent de nouveaux noms.

Durant les dix matchs qui suivirent, Xiao Yan eut l’occasion de voir Xun’Er se battre. Cependant, après l’avoir observé un moment, il finit par secouer la tête d’un air désarmé. La jeune femme n’utilisait clairement qu’une portion de sa puissance face à son adversaire… Même ainsi, elle l’emporta après seulement dix échanges.

Le jeune homme roula des yeux en la voyant remonter dans la tribune avec un air taquin. Lui qui avait l’intention de jauger exactement sa force se retrouvait bien marri.

Peu après le combat de Xun’Er, ce fut au tour de Bai Shan et de la jeune fille en rouge d’aller se battre. Ils étaient vraiment dignes des avertissements que l’instructrice Ruo Ling lui avait prodigués. Ils se battirent tous deux respectivement contre un Da Dou Shi six étoiles et un Da Dou Shi sept étoiles. Des deux, le Da Dou Shi six étoiles, qui se battait contre Bai Shan, s’en tira le mieux. Au bout d’une dizaine d’échange, il décida d’admettre défaite et put ainsi quitter l’arène sans être blessé.

Par contre, l’adversaire de la Petite Sorcière avait eu la poisse. Ils s’étaient salués comme l’étiquette le demandait, et à peine le juge déclara le début du combat que la jeune femme apparut étrangement devant lui. Elle le gifla de sa douce paume qui contenait une telle puissance qu’elle surprit grandement le public, et envoya violemment valdinguer le pauvre hère pourtant protégé par une cape de Dou Qi hors de l’arène. Après quoi, il continua de rouler à terre sur une dizaine de mètres avant de s’arrêter misérablement.

Nombre de spectateurs restèrent abasourdis devant la tarte de la demoiselle…

Après les combats de Bai Shan et de la Petite Sorcière, les autres matchs ne s’avérèrent pas très passionnants. Du coup, après quelques rounds, Xiao Yan et Xun’Er choisirent de quitter le stade bruyant. Ils se promenèrent lentement dans l’académie externe en profitant de leur moment ensemble, une chose qu’ils n’avaient pas eue pendant deux ans.

Le ciel s’assombrit peu à peu, aussi retournèrent-ils tous les deux dans la maison élégante de Ruo Ling. Une fois arrivés, ils y rencontrèrent une personne familière, dont le jeune alchimiste se souvenait très bien.

Une grande jeune femme se tenait gracieusement dans le salon. Elle portait un chemisier violet pâle et une jupe courte, qui mettaient en exergue la vivacité et l’entrain de la jeune femme. Son visage conservait le charme et l’innocence de l’enfance, mais elle était à présent aussi bien plus séduisante. Ses grands yeux ronds pleins de vie semblaient pouvoir parler.

La demoiselle se tourna vers eux avec un grand sourire aux lèvres. Elle semblait se débrouiller très bien dans l’académie. Évidemment, avec sa beauté, elle avait de nombreux prétendants où qu’elle aille et bien qu’elle soit en général parfaitement calme devant les hommes, elle se leva anxieusement en voyant Xiao Yan entrer. Elle l’appela alors timidement : « Cousin senior Xiao Yan… »

Le jeune homme observa alors ce visage plus beau encore que dans ses souvenirs. Il sourit et hocha la tête sans se montrer trop chaleureux. Lorsqu’il était encore un infirme, cette jeune femme devant lui avait choisi de l’éviter, ce qui l’avait grandement blessé. Par conséquent, il avait fini par développer une grande résistance émotionnelle à son égard. Bien qu’après deux à trois années, cette résistance ait été réduite de façon significative, il resta néanmoins assez distant envers elle. Il discuta un temps dans le salon avec Xun’Er, Xiao Yu et Xiao Mei, puis il finit par trouver une excuse quelconque pour s’en aller et retourner dans sa chambre.

Les filles, assises sur le canapé, le regardèrent se rendre lentement à l’étage. Xiao Mei se mordit fortement la lèvre inférieure, le regard plein de désarroi et de regret. Elle lui avait causé du tort, et leur relation ne serait plus jamais la même. À l’époque, avant que Xiao Yan ne devienne un infirme, ils s’entendaient tous les deux aussi bien que Xun’Er et lui à ce moment. Cependant… Lorsque le génie tomba du ciel, elle prit une décision opposée à celle de Xun’Er : tandis que cette dernière était restée près de lui et ne l’avait jamais trahi, elle s’était montrée trop réaliste et avait clairement tracé une ligne déchirante entre eux…

Cette ligne était à présent devenue une craquelure nette, et rien de ce qu’elle pourrait faire n’y changerait rien.

Xun’Er resta muette en voyant l’expression morose de Xiao Mei. Elle comprenait extrêmement bien son aimé qui, sous sa gentillesse apparente, était extrêmement fier et hautain en son for intérieur. Xiao Mei l’avait blessé à l’époque et que ça soit intentionnel ou non, elle avait perdu à jamais toute chance de se réconcilier avec lui.

Xiao Yan aurait énormément de difficulté à accepter quelqu’un qui l’avait blessé par le passé, quelle que soit la façon dont il le traitait ultérieurement. Xiao Mei n’était pas différente de Nalan Yanran sur ce point. Lorsque Xiao Mei avait décidé de s’éloigner de lui, ou quand Nalan Yanran était venue au clan Xiao annuler leurs fiançailles, Xun’Er leur avait dit la même chose : « J’espère que tu ne le regretteras pas plus tard… »

Et effectivement, les deux jeunes femmes en étaient venues à regretter leurs décisions. Cependant, il était déjà trop tard. Cet homme au coeur fier ne laisserait plus quelqu’un qui l’avait abandonné l’approcher à nouveau, et il n’en verrait pas non plus l’intérêt.

Xun’Er calma sa respiration à ce point de sa réflexion. Elle se réjouit un peu de sa décision passée car elle savait qu’autrement, aussi exceptionnelle qu’elle puisse être, elle n’aurait jamais pu avoir une place dans le coeur de cet homme.

Xiao Yan s’assit en tailleur sur le lit de sa chambre, baignée par les rayons de la lune. Des filets d’énergie entrèrent dans son corps au rythme de sa respiration, puis ils furent raffinés en Dou Qi et entreposés dans son cristal de Dou, au sein de son vortex.

Il continua de s’entraîner ainsi trois heures durant, et ce ne fut qu’alors qu’il ouvrit lentement les yeux. Des volutes de flammes vertes traversèrent ses pupilles noires et disparurent rapidement.

« Le Dou Qi dans mon cristal de Dou ne cesse d’augmenter. À ce rythme, je devrais atteindre le niveau de Da Dou Shi six étoiles dans une dizaine de jours. » Murmura-t-il en serrant le poing.

« Aaaah, ma force est loin de suffire… » Il fronça les sourcils, fit un petit geste de la main et un morceau de jade ancien y apparut. Le jade était entièrement vert pâle, et une petite tache lumineuse flottait lentement en son sein. Cette tâche représentait la vie de son père, Xiao Zhan. Tant que la tâche brillait, ça signifiait que sa vie n’était pas en danger mais si elle devait disparaître, alors ça voudrait dire que Xiao Zhan et son esprit avaient été tués.

Le jeune homme tint le morceau de jade d’un air triste et un peu absent. Son père l’avait toujours traité normalement, qu’il soit un génie ou un infirme. Lorsque tout le clan se moquait de lui et roulait des yeux à son passage, son père le dorlota toujours autant. Lorsqu’il était tout petit, son père souriait à chaque fois qu’il se blessait, lui tapotait les épaules et lui disait qu’un homme se devait être fort, et que les larmes ou le découragement n’aidaient en rien à le devenir.

Tous ces petits gestes firent chez ce jeune homme, qu’une autre vieille âme avait accepté, Xiao Zhan occupait une place irremplaçable dans son coeur.

« Je te trouverai, Père. » Dit-il en serrant le morceau de jade fermement.Son regard devint lentement bien plus froid. Quiconque a capturé mon père devra le payer cher, même si ces ravisseurs sont de puissants êtres !

Tandis que son coeur était traversé par diverses émotions, un filet de flammes vertes s’éleva soudainement de sa paume, ce qui surprit grandement l’adolescent. Son expression changea aussitôt drastiquement, et il fit disparaître la flamme d’une pensée. Il ouvrit précipitamment le poing serrant jusque là le morceau de jade, et fut stupéfait de réaliser qu’elle était intacte. Cette pièce de jade qu’il imaginait être extrêmement fragile était en fait capable de résister à la température terrifiante de la flamme de lotus cyan.

« Qu’est-ce que… » Dit-il, ébahi. Il se mit alors, pour la première fois, à scruter avec attention ce morceau de jade ancien qui avait été transmis depuis toujours dans le clan Xiao. D’après les doyens, seul le chef de clan avait le droit de posséder ce morceau de jade, mais ils n’en savaient pas plus.

Le jeune alchimiste observa avec attention cette pièce de jade et la plaça sous la lueur sélène. Il s’aperçut alors que sous les rayons de lune, de nombreuses inscriptions aussi complexes que mystérieuses apparaissaient… Il les observa très longtemps, jusqu’à ce qu’il commence à avoir le tournis.

Il secoua la tête pour se ressaisir. Son ahurissement n’avait fait qu’accroître sous son observation : ce morceau de jade ne semblait pas avoir pour seul effet de contenir un bout d’esprit du chef de clan comme il le pensait. Il fit glisser son doigt le long de l’arrête de la pierre et le frotta doucement. Il raidit son doigt un moment plus tard ; alors qu’il frottait l’arrête supérieure de la pièce de jade, il s’aperçut que cette arrête était différent de celles des autres côtés. Ces arrêtes là semblaient s’être formées naturellement, mais l’arrête supérieure semblait avoir été arrachée de force à un autre morceau.

Le Da Dou Shi commença à éprouver certains doutes. Il fixa la pièce de jade un long moment mais en vain. Il ne put que secouer la tête avec impuissance en rangeant le jade dans son anneau de stockage. « Mais qu’est cette pierre, exactement ? Il va falloir que je pose la question aux doyens la prochaine fois que je retournerai au clan. On dirait que nous autres de la jeune génération ignorons bien des choses à son sujet… »

Peu de temps après, l’anneau noir à son doigt trembla légèrement, et la silhouette illusoire de Yao Lao en sortit lentement.

« Je n’ai pas senti la présence de flamme exceptionnelle dans l’Académie Jia Nan. » Dit-il aussitôt d’un air impuissant.

« Hein ? » Xiao Yan changea aussitôt d’expression en apprenant cette mauvaise nouvelle. Il fronça les sourcils et murmura : « Mais n’aviez-vous pas dit que nous ne pourrions en apprendre davantage sur la Flamme au Cœur de la Météorite qu’ici, à l’Académie ? »

Le vieux maître rit amèrement : « J’avais alors effectivement senti la présence de cette flamme dans la région de l’Académie, oui, mais je n’ai plus cette sensation à présent. »

« Ne me dites pas que quelqu’un d’autre a mis la main dessus ? » Dit le jeune homme avec une grimace hideuse. La Flamme au Cœur de la Météorite était un élément essentiel à la montée en flèche de sa puissance.

« Je ne pense pas que ça soit le cas. Je ne peux peut-être pas sentir sa position exacte, mais l’attraction unique entre les flammes exceptionnelles me permet, grâce à ma Flamme Glaçant les Os, de vaguement sentir qu’elle se trouve dans un rayon de quelques milliers de kilomètres de l’académie. »

L’adolescent grimaça : « Quelques milliers de kilomètres… Combien de temps va-t-on mettre à la trouver ? »

« Je pense qu’il est impossible que ces vieux machins de l’Académie n’ait pas découvert la présence de la Flamme au Cœur de la Météorite. Je n’arrête pas d’avoir la sensation que ça a quelque chose à voir avec l’académie interne… » Dit lentement le vieil homme.

Le Da Dou Shi fut surpris : « Avec l’académie interne, dites-vous ? »

Yao Lao resta silencieux un moment avant de suggérer : « C’est bien ça. L’académie interne est le noyau dur de l’Académie Jia Nan. Si tu peux l’infiltrer, je pense que nous obtiendrons quelques informations sur cette flamme. »

« Aaaah… Je vais faire de mon mieux. » Soupira le jeune disciple. Maintenant qu’il était arrivé à l’Académie, il n’allait pas repartir les mains vides.

« Tant que j’y pense, j’apparaîtrai rarement à l’avenir. Ta petite copine a un puissant expert caché à ses côtés. Il vaut mieux que je n’apparaisse pas longtemps si je ne veux pas être découvert… » Une fois cela dit, le vieux maître retourna aussitôt dans l’anneau noir.

Xiao Yan fronça les sourcils en le voyant disparaître. Il leva la tête et observa la lune brillante à travers la fenêtre en murmurant : « L’académie interne, hein ? Est-ce que la Flamme au Cœur de la Météorite se trouve réellement là ? »

« J’espère qu’elle ne me décevra pas. »

Wazouille
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