BTTH Chapitre 486
BTTH Chapitre 488

Et voilà le second BTTH ! Je vous ai bien eu, hein ? Les problèmes trouvent toujours le Père Yan…

Bonne lecture !

 

 

Chapitre 487 – Un problème frappe à la porte.

 

Un jeune homme nu se tenait dans une salle d’entraînement spacieuse les yeux clos, tandis que de l’énergie rouge sombre orbitait autour de lui avant de s’écraser sur son corps pour disparaître aussitôt étrangement.

Son Dou Qi vert émeraude circulait dans ses méridiens comme une voiture de sport sur le périph’ à 3h. En se concentrant, il pouvait même entendre ses vrombissements se répercuter partout en lui.

Ce Dou Qi, après absorption de la pilule d’esprit du vent vif, circulait trois à quatre fois plus vite qu’auparavant. Des vagues d’énergie jaillissaient sans cesse de son Cristal et déferlaient dans ses méridiens dans d’étranges bruits sourds.

Son Dou Qi circulait si vite que ses cycles se succédaient sans début ni fin dans une boucle infinie. D’un côté, le Dou Qi quittait à peine le Cristal que celui qui avait été raffina par la Flamme au Cœur de la Météorite revenait à toute berzingue de l’autre côté.

En plus de son Dou Qi naturel, la baume d’esprit de feu et de ganoderma vert dont il s’était badigeonné faisait office de puits sans fond qui exerçait constamment une force de succion. De l’énergie rouge pâle visible à l’oeil nu pénétrait inlassablement les pores de sa peau.

L’énergie d’affinité feu au sein de la Tour d’entraînement de Qi de la Flamme Céleste était bien plus pure que celle qu’on trouvait dans le monde extérieur. Cela étant, elle ne pouvait pas être directement incorporée dans le cristal de Dou et par conséquent, Xiao Yan dût consacrer une grande partie de son esprit au contrôle de cette énergie qui chargeait barbariquement dans ses méridiens, et il la redirigea vers un méridien en particulier.

Bien sûr, ce méridien courait près de la Flamme au Cœur de la Météorite, aussi toute l’énergie qui le parcourait allait finir par être jetée dans le coeur de la flamme vivace.

Le Dou Qi en lui était comparable à deux petites rivières coulant indépendamment l’une de l’autre. Lorsqu’elles s’écoulaient vers l’endroit où se trouvait la Flamme, elles subissaient un raffinement, puis elles finissaient par converger et ne plus former qu’un Dou Qi pur et puissance. La rivière finale se déversait ensuite dans le cristal de Dou dans son vortex comme une petite cascade ronflante.

Le jeune alchimiste put sentir, sous ce cycle de raffinage et d’absorption en deux temps, que son cristal de Dou se remplissait petit à petit…

Tout se passait pour le mieux dans le meilleur des mondes grâce aux deux médecines qu’il avait préparées au préalable. À la vitesse où les choses allaient, il était sûr de pouvoir percer au rang de Da Dou Shi 8 étoiles d’ici un mois.

Il continua de s’entraîner deux jours à la suite. Personne n’accepterait d’arrêter en pouvant clairement sentir sa force croître. C’était le genre de plaisir qui donnait naissance à une sorte de mélange entre du confort et de l’excitation, et qui venait droit de l’âme.

Bien sûr, il ne voulait pas interrompre ces conditions d’entraînement presque parfaites, mais divers facteurs externes ruinèrent doucement son intention…

L’entraînement perdura jusqu’à l’après-midi du second jour, où le troisième niveau habituellement un peu bruyant devint soudainement plus calme suite à l’apparition d’un groupe.

La meneuse de ce groupe inopportun  était une femme portant une robe en cachemire et peau de renard des neiges d’une grande beauté. Elle avait un grand visage, des sourcils tracés et de grands yeux aqueux. La combinaison de tous ces traits était esthétiquement plaisant et par conséquent, il n’était pas étrange de la voir toujours entourée de gens. Après tout, les femmes étaient en minorité au sein de l’académie, aussi les belles femmes étaient d’autant plus convoitées.

Une beauté était facilement favorisée en tous lieux et tout moment.

Ainsi, cette demoiselle bien habillée était entourée de gens, comme la lune était entourée d’étoiles. Un sourire adorable et calme ornait son visage, mais on pouvait tout de même y lire de l’autosatisfaction. C’était d’ailleurs cette autosatisfaction qui persistait chez les gens une fois qu’ils avaient dépassé l’aura qu’elle dégageait.

Une femme ne pouvait jamais résister à la vanité, et son coeur se complaisait toujours dans une certaine autophilie en voyant des hommes se battre pour elle.

Une fois que la jeune femme entra dans la zone de rang supérieur, elle tourna doucement son regard vers les hommes qui s’étaient figés en la voyant, et les plus fragiles d’entre eux mentalement se mirent à rougir et à détourner hâtivement le regard.

Voir ces hommes devenir timides sous son regard la fit doucement rire, et son beau sourire illumina soudainement l’intérieur de la tour.

Elle mena son groupe à travers la zone et s’arrêta enfin tout au bout, devant la salle d’entraînement individuelle où Xiao Yan avait choisi de s’entraîner.

Lorsque les observateurs alentour la virent s’arrêter, ils furent surpris de voir la porte de la salle verrouillée et ornée d’un écriteau indiquant qu’elle était occupée. Une jubilation malveillante apparut dans leurs regards ; le bonhomme à l’intérieur ignorait-il que cette salle était dédiée à l’usage de la fée des neiges, Liu Fei ?

La demoiselle en robe cachemire s’arrêta devant la porte et découvrit avec la même stupeur qu’elle était verrouillée. Ça faisait bien longtemps à présent que sa salle n’avait pas été occupée par quelqu’un d’autre ; six mois, peut-être ? Cela étant, lorsque le malheureux occupant fut tabassé par ses prétendants au point de devoir passer quinze jours dans son lit d’hôpital, plus personne dans l’académie interne n’osa utiliser sa salle d’entraînement.

« Ké ké, on dirait qu’on doit rencontrer quelqu’un qui n’a pas les yeux en face des trous, Fei-er… » Dit un homme costaud derrière la jeune femme en souriant, le regard rivé sur la porte. C’était indubitablement pour lui une bonne occasion de se faire mousser auprès de la beauté.

Celle-ci lui adressa un léger sourire en secouant doucement la tête. Elle lui dit d’une voix douce : « Lei Na, sois un peu plus poli avec les autres… »

Détectant le message caché sous ses paroles, la brute sourit en opinant du chef. « Rassure-toi, je vais simplement lui faire comprendre quelque chose.Comme tu es sa cousine, grand-frère Liu Qing m’a dit de te protéger alors tu peux être sûre que je ne vais pas te laisser subir la moindre contrariété. »

Liu Fei ne put s’empêcher de sourire en l’entendant prononcer ce nom célèbre à travers l’académie interne. Certaines émotions imperceptibles traversèrent son regard. Cet homme autoritaire et vif avait laissé une empreinte énorme en elle depuis leur enfance et bien qu’elle soit constamment entourée d’un flot incessant de prétendants depuis son entrée à l’Académie, aucun d’entre eux ne sut éclipser son ombre.

Lei Na approcha lentement de la salle d’entraînement, puis il serra fermement son poing de métal et l’écrasa lourdement contre la porte. Aussitôt, un son métallique claire résonna dans les environs.

Il perdurant près de deux minutes avant de disparaître peu à peu mais cela étant, la porte close le resta.

La jeune femme fronça légèrement les sourcils devant ce manque de réaction, et la brute s’assombrit également quelque peu. Il leva à nouveau son poing et au moment où il allait l’abattre violemment, la porte s’ouvrit lentement dans un craquement.

« Hmpf. » Lei Na poussa un reniflement et rétracta son poing. Il recula également de deux pas tout en fixant la porte avec de mauvaises intentions.

Tous les badauds alentour tournèrent rapidement leurs regards vers cette même porte.

Ainsi, sous de nombreux regards aux émotions diverses, un jeune homme en robe noire sortit lentement de la salle avec une expression morose. Personne ne serait heureux qu’on interrompe son entraînement. Il leva la tête et observa Lei Na, puis il fronça légèrement les sourcils et demanda froidement : « Qu’as-tu l’intention de faire ? »

Lei Na lui sourit et lui jeta un regard en biais. « T’es nouveau, gamin ? Ne sais-tu donc pas que les autres n’ont pas le droit de se servir de cette salle d’entraînement ? »

L’adolescent secoua la tête et lui répondit, tout à fait sérieux : « J’ai lu les règles de la Tour d’entraînement de Qi de la Flamme Céleste, et il n’est écrit nulle part que personne ne peut s’en servir. »

La brute s’étouffa à cette réponse et regarda son interlocuteur d’un air morne. Il sourit froidement : « Tu as les couilles de me prendre à la rigolade… »

Le jeune alchimiste secoua doucement ses manches en répondant à voix basse : « Bon, je n’ai pas que ça à faire. S’il n’y a rien d’autre, fichez-moi la paix s’il vous plaît et ne dérangez plus mon entraînement. » Une fois cela dit, il fit demi-tour, décidé à retourner dans la salle et poursuivre sa méditation.

Une voix adorable retentit tout à coup et arrêta légèrement le jeune homme. « Attendez, je vous prie. » Il leva son regard et observa la jeune femme vêtue de cachemire et de fourrure avec impassibilité. Il avait compris, dès sa sortie de la pièce, que cette demoiselle pouvait être la source de ses problèmes.

La jeune femme fut un peu surprise de ne trouver que de l’indifférence dans son regard. Contrairement aux yeux avec lesquels les hommes la contemplaient habituellement, elle n’y lut aucune adoration et pas même la moindre timidité. Pire, elle n’y trouva même pas vu la pure adoration qu’on accordait à quelque chose de beau. Il la traitait de la même manière que les hommes environnants.

« Il y a un problème ? »

Liu Fei recouvrit et fronça légèrement les sourcils, quelque peu mécontente de l’attitude dont il faisait preuve à son égard. Cependant, elle conserva son sourire et lui dit : « Cher élève, cette salle est ma salle d’entraînement personnelle, je suis navrée… »

Xiao Yan fronça à son tour fermement les sourcils. Un long moment plus tard, il désigna la salle du doigt et dit : « Est-ce un traitement spécial que l’académie interne t’accorde ? En as-tu la preuve ? Si l’académie a vraiment bâti cette salle à ton seul usage personnel, je m’excuserai auprès de toi pour l’avoir utilisé. »

Les mots froids et moqueurs de l’adolescent se répercutèrent à travers toute la zone de rang supérieur, et ils surprirent quelques badauds venus apprécier le spectacle, qui soupirèrent aussitôt avec pitié.

Liu Fei, qui souriait adorablement jusque là, grimaça lentement également.

Wazouille
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8 thoughts on “BTTH Chapitre 487

  1. Super, merci beaucoup pour ces chapitres. Je vous ai découvert il n’y a pas longtemps et j’ai dévoré BTTH. Merci de nous faire partager cette LN et pour tout le travail de traduction.
    J’espère que tes soucis de santé vont s’arranger.
    (bon maintenant que je vous ai rattrapé il faut que je prenne mon mal en patience pour avoir la suite LOL).
    Merci encore.

  2. Pfff et revoilà une personne qui pète plus haut que son cul.
    Sinon merci pour les chapitres et bon courage pour la suite.

  3. Merci pour ton travail de traduction. Cependant tu devrais penser à te relire ou à te faire relire car il y a de nombreuses faute qui empêche pleinement d’apprécier ce LN. Ce qui est dommage car il est vraiment génial.

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