DNC Chapitre 114
DNC Chapitre 116

Salut tout l’monde ! Vous passez un bon dimanche ? J’imagine que oui vu que lundi est férié 😀

Voici le dernier DNC régulier de la semaine, encore un chap’ où vous allez bien rire !

 

 

 

Chapitre 115 – Une Lueur d’Espoir

 

« Hum… Quand elle se réveillera, peut-on changer sa façon de s’adresser à moi ? » Chu Yang se gratta la tête tandis qu’il rougissait légèrement. « En fait, je n’ai que seize ans cette année et en fait, je ne suis même pas encore aussi vieux… Ce n’est pas encore mon anniversaire. Être un oncle ne me va vraiment pas… »

« Tu n’as que seize ans ? » Mo Chengyu fut surpris. Ce jeune semblait avoir une grande influence, il agissait avec prudence et discrétion et bien qu’il soit un peu impulsif au sujet de la demoiselle, toutes ses actions étaient parfaitement calculées ! Et malgré ça, il n’avait que seize ans ?!

« Ouep ! » rit l’adolescent.

« Pas de soucis en ce cas ! » accepta immédiatement l’homme en noir. Il sentait qu’il ne fallait effectivement pas que la petite continue de l’appeler ‘Oncle’. Elle n’avait que neuf ans donc ce n’était pas bien grave qu’elle le fasse, mais quand Mo Tianji et Mo Tianyun arriveraient, devrait-elle les appeler ‘Oncles’ également vu qu’ils étaient plus vieux que lui ?

Ils étaient tous deux ses frères et étaient de la même génération qu’elle…

Qui plus est, le jeune homme s’occupait si bien d’elle que c’était un peu grossier que de la faire l’appeler ‘Oncle’. Il accorde tant d’attention à la façon dont elle s’adresse à lui qu’il doit vraiment beaucoup l’aimer… Il est vrai que mademoiselle est devenue intelligente et adorable, et que quiconque la rencontre ne peut que l’aimer. Chu Yang ne fait pas exception à la règle…

Le Roi martial ne put s’empêcher d’être un peu fier à ce moment.

Bien sûr, il n’aurait jamais pu s’attendre à ce qu’il soit un tel animal qu’il développe des sentiments pour une fille de neuf ans, peu importe à quel point il se serait creusé la tête…

C’était simplement impossible ! Personne ne pouvait développer un état d’esprit aussi bestial en regardant une petite fille de cet âge…

Cependant,  le Fourbe était ce genre de personne parce qu’elle n’était pas n’importe qui. Elle… elle était Mo Qingwu !

*****

Chu Yang se tint sous le ciel nocturne, complètement coi. C’était la première fois qu’il ne parvenait pas à cultiver ; il restait simplement debout, là, et de temps à autre il souriait, fronçait les sourcils et soupirait parfois.

Je l’ai enfin rencontrée mais elle est blessée…

Elle est tellement jeune en plus…

Le Roi des Enfers Chu avait une belle migraine. Ooooh, quand va-t-elle grandir ? Comment devrais-je la traiter ? Si je me montre trop protecteur, elle me verra comme un aîné ! Elle est à l’âge le plus innocent de l’enfance ; si dans ces souvenirs j’ai l’image d’un oncle, ce serait problématique !

Si je me montre trop distant, alors elle pourrait en venir à m’en vouloir. Si elle ne m’apprécie pas en étant enfin, ce sera également problématique à régler…

Et que faire avec sa blessure ?

Toutes ses questions embrouillèrent tellement l’esprit du jeune homme qu’il en devint presque fou.

Il était perdu dans ses pensées quand une voix éclata soudainement dans son esprit : « L’Épée des Neuf Calamités peut guérir sa blessure ! »

Le jeune homme était fou de joie, comme un homme se noyant parvenant à agripper un tronc salvateur. « Elle le peut ? »

« Oui ! » L’esprit de l’épée soupira. On dirait que ce gamin est vraiment entêté. La Mo Qingwu de neuf ans l’a rendu aussi amoureux au point qu’il en oublie de cultiver…

C’est inacceptable !

« N’oublie pas qu’elle est capable de purifier les médicaments et peut même conserver toute leur essence ; c’est un trésor pouvant sauver des vies. » L’esprit lui dit à contrecœur : « Regarde la poignée de l’épée dans ton dantian… »

L’adolescent se réjouit et fit graviter ses pensées autour de son dantian. Il vit une demi-goutte d’un liquide noir sur la poignée…

« C’est ça ? »

« Yep, c’est ça. Une fois que ça deviendra une goutte pleine et entière, tu pourras la sortir et guérir Mo Qingwu. » L’esprit continua : « Il y a bien sûr des conditions. Ce ne sera jamais efficace si tu n’absorbes que l’essence d’herbes médicinales… Une fois que tu obtiendras le deuxième morceau de l’Épée des Neuf Calamités et que tu auras rassemblé assez d’essence, alors tu pourras sortir la goutte. »

Le Fourbe dit doucement en plissant les yeux : « Je vais faire ça le plus rapidement possible ! Je rassemblerai coûte que coûte assez d’élixirs et obtiendrai le deuxième morceau ! »

« J’espère bien. Mais laisse-moi te dire que ça va t’être difficile à faire en un an » le prévint l’esprit de l’épée. « Si tu forces la Pilule des Neuf Tribulations à sortir alors qu’elle n’est pas prête, non seulement sera-t-elle inefficace mais elle pourrait même avoir des effets néfastes ! »

L’esprit soupira et continua : « En fait, je pourrais t’aider à accélérer sa maturation, mais… »

« Mais quoi ? J’ai presque oublié que tu étais l’esprit de l’Épée des Neuf Calamités ! Bien sûr que tu le peux ! » Chu Yang dit joyeusement : « Si tu peux l’aider à mûrir un peu plus vite, est-ce que ça ne réglerait pas le problème rapidement ? »

« Imbécile… ! Ne sais-tu pas que je n’existe que dans ta conscience ? L’Épée, elle, existe dans ton dantian alors dis-moi, tant que je ne peux pas redevenir un avec elle que devrais-je faire ? L’aider à mûrir avec rien de plus que ma bonne volonté ? »

L’esprit refroidit les ardeurs du gamin avec un grand seau d’eau glacée : « De plus, tu as cette fois récupéré énormément d’herbes médicinales pendant tes saisies et avec tout ce que l’épée a pu accumuler à la Secte des Neuf Cieux, ça a donné la demi-goutte. Ce ne sera pas simple de trouver assez de matériaux pour produire l’autre moitié. De plus, tu n’as pu absorber que des herbes couramment trouvées à la Citadelle, aussi même si tu absorbais cent fois plus, tu ne pourrais toujours pas former la Pilule des Neuf Calamités ! »

Le jeune homme grinça des dents : « Je ferai tout mon possible tant que j’ai la moindre lueur d’espoir. Si les herbes médicinales ne suffisent pas, je trouverais d’autres trésors. J’en aurais sans aucun doute assez, même si pour ça je dois mentir, voler, cambrioler… Même si je dois dévaliser chaque famille puissante des Trois Cieux Intermédiaires, j’arriverai à créer cette pilule ! »

« Tu as des couilles, bordel ! Ha ha ha… ! » L’esprit de l’épée se tut après ce compliment et disparut sans la moindre trace. On dirait qu’il est assez motivé, à présent. Et dire qu’il veut cambrioler toutes les familles des Trois Cieux Intermédiaires avec une culture de Guerrier Martial… Il ne put s’empêcher de faire son éloge.

L’esprit était très satisfait…

L’adolescent plongea dans ses pensées.

Il n’avait jamais voulu augmenter sa force aussi urgemment qu’à présent !

Qingwu est en danger !

Je dois la protéger !

Le lendemain matin, il fit prudemment le tour du Pavillon de l’Armement Divin puis alla voir Mo Chengyu. Vu que Mo Qingwu dormait encore, il s’en alla silencieusement.

Une fois au Pavillon Butian, Chu Yang trouva Cheng Ziang assis à froncer les sourcils. Celui-ci fut surpris en le voyant arriver avec son masque de démon et se leva immédiatement, comme s’il avait été pris en flagrant délit.

Il renifla : « La mission de la nuit dernière s’est mal passée ? » Il trouva soudainement que ce vieillard était agaçant à regarder. Il était déjà de mauvaise humeur, et si tôt le matin il apprenait que la mission avait échoué.

Il avait compris immédiatement qu’il n’avait capturé personne la vieille en voyant sa tête d’enterrement. (NdT si je ne dis pas de bêtises, en vo l’expression est : la tête d’un type qui allait laisser une veuve et un orphelin XD)

« Oui Ministre ! Hier soir, nous avons enfilé nos déguisements et sommes allés au Manoir Tang. Nous avons découvert que Tang Xinsheng était déjà parti en laissant au manoir sa femme et son enfant. Nous avons monté la garde et ne les avons pas dérangés depuis afin d’éviter de les informer de nos agissements ! » dit prudemment le vieil homme. Il avait une culture de Vénérable martial, soit une culture bien plus élevée que celle du jeune homme mais bizarrement, au moment où ce dernier le fixa, il trembla de tout son long…

« Tang Xinsheng a disparu mais sa famille est encore au manoir ? » L’adolescent ricana sous son masque. « Ce type est vraiment cruel… Il est allé jusqu’à utiliser sa femme et son fils comme diversion pour confirmer ses soupçons. On ne sait même pas s’ils sont vraiment sa famille ou non… »

« Cela dit, ça n’a pas été un échec complet. Je me cachais près du Manoir Tang quand un Faucon Invisible est apparu aux premières lueurs de l’aube en portant un message. Je l’ai capturé avec mon filet… » dit Cheng Ziang avec une certaine fierté. Il sortit le petit oiseau comme on tient un trésor.

Les Faucons Invisibles étaient un genre d’oiseau pouvant aller et venir sans laisser la moindre trace. Même un Empereur martial ne pouvait en pourchasser, alors un Vénérable… Et on ne pouvait absolument pas les voir tant qu’ils étaient camouflés.

Cependant, le Chef du Palais du Sang Ardent avait une chance de cocu. Il savait que s’il ne capturait pas Tang Xinsheng, le Roi des Enfers Chu allait le pourrir à son retour aussi se cacha-t-il patiemment et attendit.

Alors que les premières lueurs montaient de l’est, le Faucon Invisible vola vers lui. Il avait volé sur plus de cinq cents kilomètres et était épuisé à son arrivée. De plus, il avait encore à l’aube son camouflage nocturne aussi quand le soleil du matin l’éclaira, le vieillard le vit.

Il avait donc réussi à l’attraper en attendant que les alouettes tombent toutes rôties dans la bouche…

« Beau travail ! Je n’arrive pas à croire que tu aies toujours un filet sur toi… » dit le Fourbe avec une pointe de cynisme.

Le visage de Cheng Ziang s’empourpra d’embarras.

Il en avait toujours un parce qu’il avait un grand appétit et aimait particulièrement les oiseaux. Ils étaient tous délicieux à ses yeux, des aigles en passant par les moineaux. Plus l’oiseau était rare, plus il était délicieux.

Si un oiseau entrait accidentellement au Pavillon Butian et qu’il était là, il y avait alors de l’oiseau en plus au menu. Il les aimait tellement qu’il n’épargnait même pas les chauves-souris… (NdT Mais enfin 0_0)

C’est comme si un chat aveugle avait attrapé une souris morte… C’était une telle coïncidence que le Faucon Invisible soit tombé entre ses mains qu’on pouvait même parler de volonté divine !

C’était vraiment une coïncidence incroyable.

Chu Yang regarda la patte du Faucon, à laquelle était attaché un minuscule tube de bambou, fermement scellé avec de la résine.

Il serra doucement le tube de ses doigts et la sève céda, dévoilant un petit morceau de papier plié. Il l’ouvrit prudemment et y trouva seulement deux mots : « Situation dangereuse ! » (NdT 局危)

Ces deux mots révélaient bien des choses. Les crochets des coups de pinceau étaient pointus et prononcés comme des faux. Bien que l’écriture soit nonchalante, elle contenait la mentalité de son auteur, ferme et prompt. Il y avait une inscription à peine visible sur le papier : « Diwu. »

« Ça a été écrit de la main de Diwu Qingrou en personne ! » Ces paroles du jeune homme rendirent Cheng Ziang fou de joie. (NdT Tu m’étonnes, sauvé de justesse XD)

Son expression devint grave et il rangea prudemment la note. « Nous avons sous-estimé la valeur de Tang Xinsheng ; il est vraiment le plus gros poisson qu’on ait jamais ferré ! »

Le Hall des Cavaliers Dorés avait d’innombrables membres et pourtant Diwu Qingrou avait écrit cette note à Tang Xinsheng lui-même. Comment le Fourbe pourrait ignorer ce que ça signifiait !

Ce simple fait lui permit de comprendre l’importance de cet espion !

Wazouille
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