DNC Chapitre 121
DNC Chapitre 123

Bonsouaaaaaaar ! Voici donc le DNC à rattraper pour votre plus grand plaisir ! On se retrouvera donc lundi pour la reprise des sorties régulières !

Bon week-end à tous avec Nostra et Angel !

 

 

Chapitre 122 – Oseriez-vous faire un pari ?

 

« Par ici. » Chu Yang mena le groupe de Tie Butian à la prison. Cheng Ziang en ouvrit la porte et son supérieur, le Prince et les deux ombres y entrèrent, seuls.

L’endroit était complètement différent des cellules humides et sombres qu’on peut s’imaginer ; elle était propre et sèche. Un poteau d’acier aussi large qu’une personne était planté à la verticale dans un coin de la cellule. Tang Xinsheng y était suspendu, attaché par des chaînes épaisses. Il sourit en voyant le jeune ministre, contre toute attente…

Il n’avait pas l’air d’être moins à l’aise attaché là que s’il avait été allongé sur son lit chez lui. L’arrivée de Tie Butian à ce moment l’aida à retrouver quelques couleurs et il redevint un bel érudit d’une trentaine d’années.

Son Altesse marchait lentement, les mains dans le dos, et fixait froidement l’espion sans cligner des yeux.

Il marcha lentement jusqu’à une table à l’arrière et s’assit sur une des chaises de la même façon. « Officiel Tang, quelle est ta relation avec Diwu Qingrou ? »

Sans même lui demander s’il était un espion, il lui posa directement une question sur sa relation avec le Premier Ministre, ce qui donna l’impression qu’il avait parfaitement saisi son dossier et qu’il lui était impossible de nier sa culpabilité !

« La question de votre Majesté est un peu présomptueuse. » Tang Xinsheng rit. « Moi, Tang Xinsheng, suis peut-être prisonnier, mais je ne suis pas du genre à pouvoir être forcé à faire des aveux ! »

Le Prince ferma les yeux : « Alors tu es vraiment un espion du Grand Zhao ? »

« Je ne voulais pas l’admettre, mais j’ai voulu vous jouer un petit tour après votre bluff… Ha ha ha… J’ai une force mentale assez conséquente, mais j’ai quand même horreur de perdre… » L’ancien officiel sourit confortablement : « Mais puis-je encore le nier au point où j’en suis ? »

Tie Butian soupira et dit : « Officiel Tang, tu es quelqu’un de très compétent ainsi qu’un grand stratège. Je t’ai toujours grandement estimé et j’ai même pensé à faire de toi le premier ministre du Nuage de Fer une fois que la paix aurait été retrouvée… Hahaha, j’avais placé de grands espoirs en toi… Je n’arrive pas à croire que tu m’aies trompé pendant une décennie… »

Les mots du jeune noble lui venaient du fond du cœur… Ils firent réfléchir l’espion pendant un moment tandis qu’il se remémora les jours heureux qu’ils avaient passés en tant que souverain et sujet, et dit : « Il est vrai que votre Majesté m’a très bien traité, mais avec nos deux pays en guerre, à chacun son maître. Je suis aussi attristé par cette situation. »

Il s’arrêta un instant, puis sourit et dit : « En vérité, je suis arrivé au Nuage de Fer alors que votre Majesté était encore bien jeune ; vous étiez alors incapable de percer ma couverture à jour. Vous avez ensuite grandi, mais j’avais déjà laissé une forte impression auprès de vous et c’est pour ça que j’ai pu vivre en paix dix ans durant. Si j’avais rejoint le pays aujourd’hui, je crains que vous ne m’auriez immédiatement percé à jour, votre Majesté. »

Il poussa ensuite un rire douloureux : « Votre Majesté est intelligente et réfléchit en prenant le monde entier en considération… Vous auriez fait un grand roi. Malheureusement, vous êtes né au mauvais moment et devez affronter Diwu Qingrou. Peu importe à quel point vous pouvez être doué, face à lui vous serez absolument réduit à néant. »

« Diwu Qingrou ? » Tie Butian prit une grande inspiration. Sa voix était sentimentale, mais son regard acéré quand il dit : « Il est vrai que Diwu Qingrou est digne de sa réputation et c’est bien pour ça que j’ai besoin de savoir tout ce que vous, vous savez, Officiel Tang. Suis-je clair ? »

« Je ne vous dirai jamais rien. Vous le savez déjà, votre Majesté. » Tang Xinsheng sourit chaleureusement et continua : « Votre Majesté, j’espère que vous prendrez en considération le fait que je n’ai causé aucun dégât conséquent au Nuage de Fer et me laisserai passer mes derniers instants dans la dignité. »

« Dans la dignité ? » L’expression du Prince changea et c’est le cœur déchiré par des émotions conflictuelles qu’il soupirât, se levât et sortît. Il s’arrêta une fois à la porte et dit nonchalamment : « Faites-le parler ! »

Il fit ensuite signe à Chu Yang et sortit sans un regard en arrière. Son Altesse avait enfin montré son côté impitoyable. (NdT en Vo il parlait de son côté « sang de fer » ;))

Son ministre le suivit et sortit également… Quand il fut à côté de son souverain, il put voir que celui-ci éprouvait une grande peine…

Plusieurs bruits étranges leur parvinrent de la cellule, qui furent suivis par le cri tragique de Tang Xinsheng : « TUEZ-MOI ! »

« Ah… Ah… » S’ensuivirent une série de hurlements mêlés aux injures de l’espion. « Tie Butian, vous utilisez des méthodes abjectes pour torturer un dignitaire ! N’avez-vous donc pas honte ? Je veux juste mourir en paix et vous ne me le permettrez même pas ? »

Le Prince resta immobile et son visage de jade ne montra aucune émotion.

« Senior Chu, je suis vraiment furieux envers cette personne. » Il glissa ses mains dans son dos et dit doucement : « J’admirais vraiment sa compétence… »

Chu Yang fit rouler ses yeux et dit : « C’est normal ; un ennemi pour lequel vous éprouveriez de la pitié serait le plus dangereux de tous ! Si nous le prenons de haut, il ne pourra pas créer de vagues… »

« C’est vrai. » Son Altesse hocha légèrement la tête et dit : « Je ne veux vraiment pas torturer un dignitaire, un génie de cette façon, mais je dois connaître les informations qu’il détient. Si ça n’avait pas été le cas, j’aurais été heureux de pouvoir lui offrir une mort tranquille. »

Le jeune ministre resta silencieux un moment, puis dit : « Il existe des choses qu’on ne peut forcer, dans la vie. Et de la même façon, certaines personnes n’avoueront jamais quoi que ce soit même si vous leur enleviez les os. Tang Xinsheng est ce genre de personnes. Je n’avais déjà plus le moindre espoir de lui arracher quoi que ce soit au moment même où je l’ai attrapé. Je crains que votre Majesté ne soit déçue. »

Tie Butian se tut un long moment, puis dit soudainement : « Ce n’est pas encore sûr. On peut dire que mes deux gardes du corps sortent tous deux droit des enfers… J’ai une confiance absolue en leurs méthodes. C’est juste qu’ils doivent se montrer un peu plus cruels avec Tang Xhinsheng pour qu’il cède. »

Le Fourbe sourit et dit : « Vous verrez bien, votre Majesté. »

Cette dernière rit légèrement : « Est-ce que tu parieras avec moi, Ministre Chu ? »

Celui-ci sourit : « Se pourrait-il que le Prince soit joueur ? Que voulez-vous parier, votre Majesté ? »

« Nous parierons seulement sur si Tang Xinsheng parlera ou non. » dit-il. « Je parie qu’il parlera et si je gagne, alors tu devras rester au Nuage de Fer, Ministre Chu. Je veux travailler avec toi pour mener le pays vers la prospérité ! »

Ensuite, il se retourna et regarda l’adolescent avec une sincérité absolue. Il avait toujours pensé, depuis la dernière fois qu’il lui avait parlé, qu’il était vraiment regrettable qu’un tel talent ne reste pas dans le pays.

Et ses derniers exploits le rendirent plus fébrile encore !

À présent, Tie Butian essayait une fois de plus de le garder auprès de lui.

« Je crains que votre Majesté ne soit déçue. » Chu Yang sourit doucement et détourna légèrement son regard. « Soit, j’accepte, mais si je gagne je veux entrer dans l’entrepôt médicinal du palace pour y prendre deux-trois choses. »

Il n’oubliait pas un instant que la blessure de Mo Qinqwu nécessitait encore une moitié de la Pilule des Neuf Calamités pour être soignée.

Ses conditions semblaient incomparables à celles du prince, mais ils savaient tous les deux qu’ils avaient demandé ce à quoi ils tenaient le plus.

« Bien ! Pari tenu en ce cas ! » Son Altesse était ravie. Il leva la main pour sceller l’accord avec son ministre, mais celui-ci fut surpris de voir sa main. Non seulement elle était blanche et fine, mais elle faisait la moitié de la taille de la sienne.

C’est une main d’homme, ça ?

Quand Tie Butian s’aperçut que le jeune homme fixait sa main, son expression changea légèrement et il dit : « Tu veux parier ou non ? Qu’attends-tu ? »

Ce dernier se reprit immédiatement et sourit d’un air embarrassé. Il leva en même temps sa main et la claqua contre la main de son interlocuteur.

Bam… Les deux mains claquèrent l’une contre l’autre.

Au moment où elles se rencontrèrent, l’adolescent sentit que la main du prince était extrêmement douce, voire même très délicate. Il ne put s’empêcher de sourire et de dire : « Votre Majesté prend grand soin d’elle. »

Ce dernier fut un peu surpris et retira sa main à la vitesse de l’éclair. Il grogna froidement : « Ce claquement est notre serment, il n’y aura aucun regret même dans la mort. Tu dois tenir ta parole, Ministre Chu. »

Le Fourbe rit à gorge déployée et dit avec certitude : « Je ne perdrais certainement pas ! »

Ils s’échangèrent tous deux un regard. Tie Butian regarda ensuite le masque féroce de son ministre et sourit : « Les airs de mystère dont tu t’entoures ont donné quelque chose ? »

Au lieu de lui répondre, son interlocuteur sourit et demanda : « Qu’en pensez-vous, votre Majesté ? Vous savez que je ne fais jamais rien sans raison ! »

Le Prince rit.

Un long moment plus tard, les cris provenant de la cellule se firent de plus en plus légers et ne devinrent plus qu’un tremblement.

Plus tard encore, une ombre sortit doucement de la pièce. Son air était pensif et ses yeux trahissaient une pointe de colère.

Son Altesse ne se retourna pas, mais demanda avec assurance : « Qu’est-ce que ça donne ? »

« C’est une tombe, on ne peut rien en tirer. » dit l’ombre honteusement.

« Hein ? » Tie Butian se retourna de surprise. « Rien n’a marché ? »

Son garde du corps hocha la tête, et dit avec de l’admiration et de la rage dans le regard : « Une telle obstination est rare. »

« Allons voir. » dit le jeune souverain.

Quand ils entrèrent et jetèrent un regard… Même l’esprit fortifié de Chu Yang ne l’empêcha pas d’être un peu nauséeux. Ces deux ombres venaient bel et bien des enfers… Tang Xinsheng n’avait plus forme humaine.

Son corps tout entier était écorché vif et ses veines ressortaient sur sa chair telles des serpents s’enveloppant tout autour de son corps. Quelques tendons étaient même arrachés et se balançaient d’avant en arrière comme s’ils étaient animés de leur propre volonté… Si les chaînes avaient été serrées juste un peu plus, son corps aurait été réduit en morceaux…

On entendit les chaînes être tirées davantage encore. La fureur habitait le regard de l’espion et on entendait à peine ses gémissements. Cependant, on percevait de temps à autre de l’arrogance dans ses yeux.

C’est la méthode de séparation éclair des muscles et du déplacement des os ! Chu Yang fut effrayé, car c’était la pire torture au monde. Ceux qui la subissaient préféreraient mourir mille fois que de l’endurer, et finissaient par devenir fous de douleur et à se suicider !

Et pourtant, Tang Xinsheng avait tenu jusqu’à présent !

Le jeune homme éprouva à cet instant une véritable admiration envers cet espion. Il était peut-être un ennemi, mais un homme de cette qualité était rare !

Le visage de Tie Butian était cramoisi. Il était clairement perturbé et grinça des dents en demandant : « Y a… Y a-t-il d’autres méthodes ? »

Les deux ombres secouèrent silencieusement leur tête.

Le Prince soupira de désespoir… Et laissa s’échapper de ses lèvres : « Quel homme excellent ! »

Wazouille
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18 thoughts on “DNC Chapitre 122

  1. Merci !
    La méthode de torture a pas était expliqués mais j’ai eu un sentiment de malaise asser fort 🙂 C’est vraiment bien écris.

    1. « séparation éclair des muscles et du déplacement des os » perso avec mon imaginition c’est encore pire que si il y avait une description de cette torture x)

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