DNC Chapitre 130
DNC Chapitre 132

Vieux motard que jamais ! Voici votre DNC dominical =)

On se retrouve demain pour le TDG et du BTTH en bonus !

Bonne lecture et dormez bien !

 

 

Chapitre 131 – Jurons et flatteries

 

Chu Yang était vraiment fou de rage… Il fut surpris en voyant Mo Qingwu toute seule dehors tout à l’heure, mais il ne pouvait ni ne voulait s’énerver sur une petite fille de neuf ans… Alors naturellement, toute sa colère se déversa sur la tête de Mo Chengyu au moment même où il le vit ; il écarquilla les yeux et une pluie de postillons s’abattit sur sa pauvre victime.

Le vieil homme se forçait à conserver son calme, mais de grosses veines gonflaient sur son cou et ses yeux étaient prêts à sortir de leurs orbites… C’était nouveau pour lui, un Roi Martial, de se faire engueuler et injurier par un Artiste Martial…

De plus, ce vaurien d’artiste martial ne s’embêta pas à garder ses manières et le gronda pendant une demi-heure non-stop…

Il n’osa pas dire le moindre mot même s’il avait l’air de pouvoir exploser à tout moment, le visage cramoisi et les dents grinçantes. Une petite idée, assez étrange, lui parvint : Ce Chu Yang tient plus encore à mademoiselle que moi. Il se comporte comme un type qui vient se faire piquer sa compagne par un autre…

Le jeune homme finit enfin ses remontrances : « En résumé, vous avez négligé votre devoir cette fois… Je suis très mécontent… Si ce devait arriver à nouveau, il n’y aurait plus aucune raison pour un maître de niveau Roi comme vous de prendre de la place dans son monde ; vous n’aurez qu’à vite creuser un trou dans le sol et y sauter… »

L’estomac de Mo Chengyu avait grondé après vingt-quatre heures sans manger, mais cela dit, il avait complètement perdu l’appétit après avoir bouffé toutes les réprimandes de son jeune hôte…

Ce type est trop mal élevé ! Comme si ça ne suffisait pas qu’il me colle son doigt devant le visage et m’engueule comme du poisson pourri, il faut en plus qu’il prenne des grands airs et me critique… Putain d’merde ! Je suis un maître de niveau Roi… Depuis quand dois-je subir ce genre de choses ?

Même le chef de notre clan ne me traite pas de la sorte…

Le vieil homme fulminait !

Mo Qingwu, de son côté, ne trouva rien à redire ; tout ce qu’elle voyait, c’était l’adolescent prendre grand soin d’elle.

Celui-ci injuriait peut-être son protecteur, mais il n’oubliait pas de lancer quelques flatteries de temps à autre. Il ajoutait toujours après un sermon quelques phrases du genre : « Xiao Wu est si mignonne… Pourrais-tu le supporter s’il lui arrivait quoi que ce soit ? », « Xiao Wu est si intelligente ; si quelque chose devait lui arriver… Ne te sens-tu pas coupable ? », « Xiao Wu est si adorable ; si… »…

Par conséquent, pendant que le vieux Roi Martial se faisait pourrir au point de pouvoir à peine lever la tête et voulait presque se suicider pour expier ses péchés, la petite loli de son côté était plutôt ravie… Même si elle trouvait ces remontrances globalement insupportables.

Au moment où le Fourbe dit « À table ! », la petite attrapa rapidement une paire de baguettes et dévora sa part… Après avoir reçu tant de louanges, ses baguettes bougèrent à toute vitesse… Ce ne fut qu’une fois qu’elle fut quasi rassasiée qu’elle plissa ses yeux en croissants de lune et demanda : « Frère Chu Yang, c’est vrai que je suis aussi bien que tu le dis ? »

« Bien sûr ! » Il avait également faim et dévorait sa pitance à bonne vitesse, mais il s’arrêta immédiatement de manger à cette question et dit sincèrement : « Xiao Wu, n’oublie pas que… »

« Que quoi ? » La petite loli était assez confuse…

« N’oublie pas que tu es la plus belle fille au monde ! La plus intelligente ! La plus adorable ! Tu es la meilleure, la meilleure, la meilleure des meilleures ! » dit Chu Yang sérieusement. Il était aussi solennel que s’il prêtait serment.

« Waow… » La petite demoiselle sauta de joie, puis elle devint un peu embarrassée et demanda à nouveau : « Je suis si bien que ça ? »  Ses yeux brillants montraient clairement qu’elle s’attendait à ce qu’il confirme ses dires.

Le jeune homme ne décevrait évidemment jamais une petite fille aussi adorable. Il hocha gravement la tête et dit avec une certitude absolue : « Bien sûr ! Tu es même mieux encore que je ne viens de le décrire… Cent fois plus… Mille fois plus, dix mille fois plus ! » (NdT On a perdu Chu Yang, envoyez une équipe d’extraction !)

Qingwu fut transportée de joie et ne trouvant que dire, elle bondit tout d’un coup sur l’adolescent et se pendit à son cou… Elle déposa un baiser sur sa joue de ses lèvres graisseuses dans un ‘smack’. Une fois qu’elle eut laissé une tâche d’huile, elle le relâcha et s’exclama : « Dans mon cœur, Frère Chu Yang, tu es aussi le meilleur, le meilleur des meilleurs… »

Le ministre se toucha la joue comme s’il sentait encore ce doux contact, puis il sourit inconsciemment comme un idiot. Oh mes dieux… J’ai réussi la première étape… J’ai eu un baiser…

C’était les lèvres de Mo Qingwu, même si elle était encore une petite loli avec une bouche graisseuse ignorant tout de la vie…

L’ambiance se fit plus intime, après ça… La petite prit quelques bouchées, puis elle plissa les yeux en penchant la tête vers le Fourbe en lui souriant. Elle se mit même à glousser après quelques autres becquées… Naturellement, ce dernier lui rendait la pareille et de temps à autre, il riait comme pour l’encourager ou lui souriait d’un air aimant… Parfois, il gloussait même de façon stupide…

« Mange un peu de cette entrecôte… Et de ce morceau de viande aussi… »

Chu Yang persuada attentivement la jeune fille de manger un plat de légumes sautés : « Xiao Wu, tiens… Mange ça… »

Ce dernier regarda la table, réalisa qu’il ne restait plus grand-chose à manger et s’inquiéta un peu. Elle était de très bonne humeur un peu plus tôt, et avait mangé deux fois plus que d’habitude : « Mais… Oncle Chengyu n’a encore rien mangé, et il ne reste plus beaucoup de légumes… »

« Il n’a pas faim, ne lui prête pas attention…(NdT quelle cruauté :’) ) Tiens, manges-en davantage… » dit le Ministre comme s’il se fichait totalement de son sort.

« Qui a dit que je n’avais pas faim ? » Mo Chengyu contrôla son ton tandis que la colère le consumait… Les réprimandes de leur hôte lui avaient fait perdre l’appétit, puis il dut ensuite être le témoin assister aux mièvreries des deux autres ; des exagérations, des douceurs, des flatteries… De quoi rendre les autres nauséeux !

Mademoiselle est encore petite alors c’est compréhensible… Mais Chu Yang est un adulte, bordel de merde ! Comment peut-il se comporter de la sorte ? Il est même pire que mademoiselle…

Au moment où il retrouva son appétit, il dut regarder l’adolescent faire des grimaces à la petite… Et sa faim s’envola sur-le-champ. De plus, il eut l’impression que quelque chose remontait dans sa gorge et qu’il allait vomir à tout moment…

Le jeune homme se montra de plus en plus grossier à ce point, et montrait même qu’il n’avait aucune intention de lui donner à manger. Mo Chengyu était complètement livide.

Il s’acharne de trop, là !

Il leva ses bagues et fut abasourdi en regardant les plats vides : Je n’ai pu avaler que quelques bouchées, mais les plats sont déjà complètement vides… Il devint extrêmement morose : non seulement avait-il été sermonné aujourd’hui, mais en plus ne put-il pas manger…

Les quelques bouchées qu’il avait englouties lui avaient mis l’eau à la bouche…

Mo Qingwu, près de là, se tenait le ventre en roulant le long du lit : « Wah, j’ai trop mangé… »

Elle leva ensuite discrètement sa chemise et bouda : « CA ne va pas, ça ne va pas du tout, mon ventre est gonflé comme un tambour… »

Le Fourbe rota et se cura une dent d’un air satisfait. Il dit à la jeune fille : « C’était bon ? Je te préparerai davantage de plats demain… »

« Génial ! » La petite loli se tapota le bedon joyeusement… En fait, ce n’était pas que la nourriture qu’il préparait était excellente, mais ses compliments la mettaient vraiment à l’aise et lui donnaient de l’appétit…

« Mais je n’ai rien mangé moi… » dit rageusement Mo Chengyu.

Chu Yang ne lui accorda pas le moindre regard : « Viens Xiao Wu… On va se remuer… Un peu d’exercice t’aidera à digérer rapidement. Autrement, tu pourrais devenir une grosse truie très moche après avoir mangé autant. »

Ce menace était lourde d’implications, aussi Qingwu descendit immédiatement du lit et l’aida à débarrasser la table.

Ils firent la vaisselle en discutant sans arrêt…

« Frère Chu Yang, penses-tu que je serais belle quand je serais grande ? »

« Tu seras magnifique ! Vraiment Magnifique ! Tu seras une femme d’une beauté extraordinaire ! »

« Vraiment ? »

« Vraiment ! Il n’existera nulle part ailleurs de fille plus jolie que toi dans le monde entier, Xiao Wu… »

« Vraiment ? Hé hé hé… ! Je suis sûr que quand tu grandiras, frère Chu Yang, tu seras très beau également… »

« Vraiment ? Ha ha ha… »

« *tousse tousse*… C’est… » Mo Chengyu soupira et se lamenta. Il voulut pleurer, mais aucune larme ne vint à ses yeux… C’est une torture inhumaine que de vivre dans la même demeure que cette paire-là… Je ne sais pas si je vais pouvoir survivre aux jours à venir…

Ce ne fut que le lendemain que le Ministre vint le trouver avec un grand panier plein de fruits, de légumes, de viande séchée, etc… Il le lança sous son nez : « Eh bien, as-tu faim à présent ? »

Les larmes montèrent aux yeux du Roi Martial qui rugit : « Espèce de… »

******

Le matin suivant, dans le Grand Zhao, dans le manoir du Premier Ministre

Diwu Qingrou fronça les yeux en regardant le morceau de papier posé devant lui, sur lequel n’étaient inscrits que quelques mots.

« Des années d’efforts acharnés… fait de mon mieux »

Il se leva et colla ce papier au mur. Il recula ensuite de trois pas et continua de l’observer soigneusement. « Qu’en pensez-vous ? »

Il y avait trois personnes autour de lui, et l’une d’entre elles était l’homme mince de la dernière fois.

Celui-ci réfléchit en l’analysant prudemment, et donna confirmation : « C’est l’écriture de Numéro Un, à n’en pas douter. »

Ces trois hommes étaient les conseillers de confiance du premier ministre. Chacun d’entre eux était ingénieux, et était capable de contrôler sa propre région.

Le type mince s’appelait Han Buchu. Il y avait également l’érudit entre deux âges Cheng Yunhe, et le jeune maître à l’air vertueux s’appelait Gao Sheng !

Han Buchu et Cheng Yunhe étaient tous deux des personnages bien connus… Mais Gao Sheng, lui, était mystérieux et en plus, il n’était dans le Grand Zhao que depuis quelques années. Il était monté en rang au service de Diwu Qingrou, et se montrait généralement extrêmement arrogant et méprisant envers quiconque d’autre.

Il avait beau avoir l’air vertueux, c’était quelqu’un de très rusé dont les pensées coïncidaient souvent avec celles du Premier Ministre… Il en était le bras droit.

« Il y a quelque chose d’étrange dans ces idéogrammes… » dit Gao Sheng. Il observa minutieusement le mot et dit : « C’est bien l’écriture de Numéro Un, mais je trouve que quelque chose cloche… »

Cheng Yunhe glissa ses mains dans son dos et réfléchit : « En effet, il a bien quelque chose d’étrange… »

« Qu’y a-t-il d’étrange là-dedans ? » Diwu Qingrou sourit d’un air légèrement inquiet. C’était sa façon de faire… Il savait que sa position lui offrait un énorme pouvoir et qu’il ne pourrait pas tout faire tout seul. Par conséquent, lors de leurs sessions, il entraînait ses conseillers de bien des manières afin qu’ils soient un jour indépendants.

Si le Premier Ministre lors de ses sessions parvenait à ses propres conclusions, il ne leur en parlerait pas et les laisserait plutôt débattre ensemble. C’était ainsi que ceux qui l’entouraient progressaient.

« Cette calligraphie est bien celle de Numéro Un, et le ton qu’il emploie dans son message est bien le sien. De plus, c’est même tout à fait normal si on considère son caractère. » dit Han Buchu. « Nous savons tous qu’il est quelqu’un d’arrogant, et en aucun cas inférieur à aucun d’entre nous en termes de capacité d’analyse et de prévisions… Il refuserait totalement de rester sur une défaite. Je pense qu’il n’y a aucun problème avec cette note. »

« Elle montre aussi que Numéro Un est toujours bien ancré dans le Nuage de Fer, qu’il en est indéboulonnable. Le Roi des Enfers Chu n’oserait pas agir contre quelqu’un considéré comme un saint vivant dans le pays, même s’il soupçonnait quelque chose… » L’homme mince sourit et dit : « Je pense que vous pouvez vous détendre, Premier Ministre ! »

« Non ! Ce message est anormal ! Les deux groupes de mots paraissent séparés par une distance normale au premier regard, et cette espace-là nous montre que Numéro Un aurait d’abord écrit le premier groupe de mots, puis qu’il aurait réfléchi un long moment avant de finir par le second… Mais c’est l’espace en elle-même le problème. » dit Cheng Yunhe. « Cette espace ne devrait pas exister du tout ! Comment Numéro Un pourrait-il ignorer la précarité de sa situation ? Pourquoi aurait-il dû réfléchir avant d’écrire ? Il aurait fait une nuit blanche et aurait décidé de ne pas laisser tomber ? C’est trop évident, et quelqu’un d’aussi décisif que lui à mon sens n’aurait pas dû laisser cette espace. »

 

 

Wazouille
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