DNC Chapitre 180
DNC Chapitre 182

Mon cher Khultima, voici le dernier chapitre de cette salve pour te remercier de ta générosité ! Il faudra désormais attendre après-demain pour la suite ! ;p

Bonne lecture à tous et sérieusement, merci encore Khultima.

Chapitre 181 – Maîtriser le Monde

« Le Pavillon Butian, seul, n’est actuellement pas assez puissant pour accomplir ce tour de force. » Mo Tianji continua : « Mais le Roi des Enfers a réussi à le faire. Il n’aime pas prendre des risques, mais il ne craint pas non plus de se jeter à l’eau si la situation l’exige. Je suis arrivé il y a moins de deux heures à la Citadelle, et je n’ai même pas eu le temps de poser mon sac que vous frappiez déjà à ma porte. Avec un tel réseau d’espions, vous auriez pu être Tie Butian, mais il n’aurait pas pris le risque de venir ici. »

« De plus, vous avez dit : “Il est difficile de changer les secrets des cieux (NdT secrets des cieux = Tian Ji), mais ils sont trouvés facilement !”, ce qui prouve clairement que vous saviez déjà qui je suis. »

« Le Roi des Enfers porte le nom de Chu, et vous vous appelez Chu Yang… »

Le jeune maître conclut nonchalamment : « Par conséquent, vous êtes le Roi des Enfers Chu ! »

Le thé, à ce moment, avait suffisamment infusé ; il se saisit d’une tasse de thé et la posa doucement devant son invité. Il pencha légèrement la main et y versa le thé vert, dont la vapeur couvrit son visage. Il se versa ensuite une tasse et termina sur ces paroles : « Si vous n’êtes pas le Roi des Enfers Chu malgré tous ces indices, c’est que je dois être aveugle ! »

« Haha, vous êtes vraiment incroyable ! » L’adolescent observa son thé avec intérêt et demanda : « Est-ce le thé légendaire Tian Ji ? »

« Non ! » Mo Tianji s’assit lentement et répondit : « Le thé Tian Ji doit être fait avec des feuilles de thé Tian Ji, une théière Tian Ji et de l’eau Tian Ji. De plus, je dois le préparer moi-même. Comme je balade dans le Jian Hu, je ne peux vous proposer du thé fait avec les feuilles Tian Ji, donc ça n’est pas un vrai thé digne de ce nom. »

« C’est donc ça ! » Le jeune homme leva sa tasse et but une gorgée, puis il sourit et dit : « C’est vrai que je ne sens pas l’arôme Tian Ji. »

Le jeune maître sourit et dit : « Si vous voulez, vous pourrez goûter le véritable arôme Tian Ji un jour. »

C’était une façon détournée de dire qu’il pourrait apprendre à le connaître s’il devenait son ami !

« D’accord ! » Le Fourbe opina du chef. « Cela dit, ce thé est de trop grande qualité et je ne peux pas me permettre de le boire trop souvent. »

Mo Tianji le regarda pensivement un moment, puis il demanda : « Comment va ma petite sœur ? »

Il était resté impassible depuis le début de leur conversation, mais lorsqu’il posa cette question, une pointe d’anxiété -voire même d’inquiétude- apparut dans son regard.

Il s’était retenu de la poser jusque-là et avait même fait du thé pour se calmer mais à présent, il ne pouvait plus garder son calme. Il était bien plus inquiet à son égard que ne l’aurait été un frère ordinaire.

De plus, les mots du Ministre lui avaient paru inquiétants. Tu as sauvé ma petite sœur, alors pourquoi ne peux-tu pas te permettre de boire mon thé ? Tu peux en boire jusqu’à ta mort si tu veux, mais tu as dit que tu ne pouvais pas te le permettre… C’est que quelque chose a dû lui arriver !

Il ne pouvait pas le dire à haute voix mais il l’avait déjà compris… Il devint nerveux.

« J’ai du mal à comprendre quelque chose. » Chu Yang continua de boire son thé tranquillement. « Vous avez toujours été réputé pour votre génie et vos décisions réfléchies ; très peu de choses échappent à votre regard mais quand vous avez entendu parler de l’existence de certaines ruines, vous vous y êtes rendu précipitamment sans vous douter que ce soit un piège. »

Il claqua sa tasse contre la table et regarda le jeune maître. Le regard aussi perçant qu’un sabre, il demanda froidement : « C’est très étrange pour un homme de votre intelligence. C’est à cause de votre décision que Xiao Wu est tombée dans une embuscade. Je veux entendre votre explication. »

Mo Tianji serra fermement la tasse entre ses doigts et bien qu’il garda la tête basse, le jeune homme sentait son regard le fusiller derrière ses cheveux noirs.

« Et qui êtes-vous pour que je doive vous rendre des comptes ? » répondit froidement le jeune maître.

« Je peux deviner certaines choses même si vous gardez le silence. Peut-être que votre petite sœur était un obstacle dans votre compétition pour la position de patriarche ? » dit farouchement l’adolescent. « Tout le monde sait que vous et votre sœur avez toujours été proches. Personne ne vous suspecterait si quelque chose devait lui arriver, n’est-ce pas ? »

« Qu’insinuez-vous par là ? » Mo Tianji leva lentement la tête et le regarda : « Pensez-vous réellement que je sois ainsi ? »

« Votre frère aîné, Mo Tianyun, ne manquerait pas d’être suspecté si un accident devait arriver à votre petite sœur juste après son départ. Vous tiendriez votre chance si le clan devait s’énerver et le tenir pour responsable. Vous êtes, après tout, aussi talentueux que lui et n’aviez besoin que d’une opportunité pour le remplacer. »

Le Fourbe continua froidement : « Vous obtiendriez toute une vie de gloire et de pouvoir en perdant une simple petite sœur ! » Il se pencha en avant jusqu’à se tenir juste devant le visage de son interlocuteur. « Bon, vous éprouveriez de la culpabilité pour le restant de vos jours, mais ça resterait une bonne affaire ! Je me trompe, second jeune maître ? »

Mo Tianji respira bruyamment et le fixa quand soudain… Bam !!! La tasse entre ses doigts éclata en petits morceaux. Il abattit son poing sur la table et l’explosa en un tas de copeaux. Il hurla furieusement : « Ne me juge pas à l’aune de tes actes, Chu Yang ! Je préférerai encore me suicider que de toucher à un cheveu de ma petite sœur ! Qu’en sais-tu, d’abord ? Ce n’est que pure spéculation ! » Il grinça des dents et dit, les yeux injectés de sang : « Je t’aurais déjà étripé si tu n’avais pas sauvé ma sœur ! »

Le vieil homme qui était sorti tout à l’heure entra par la fenêtre et demanda : « Est-ce que tout va bien, second jeune maître ? »

Il jeta un regard chargé d’aura meurtrière en direction du Ministre.

Mo Tianji désigna la fenêtre du doigt et beugla : « Va-t’en ! Fiche le camp ! »

« Eh bien ? J’ai touché un point sensible ? » Chu Yang le regarda d’un air moqueur. Il se sentait complètement revigoré.

Mo Tianji n’avait jamais perdu son calme dans sa vie passée. Il aurait conservé la tête froide même si on lui avait brisé tous les os.

Cependant, il savait qu’une seule personne au monde pouvait lui faire perdre son sang-froid : sa petite sœur, Mo Qingwu.

Il éprouvait un amour infini à son égard, et c’est pourquoi l’adolescent s’était servi d’elle contre lui, car il n’aurait jamais pu lui arracher la vérité autrement. Il avait toujours trouvé cet incident suspicieux : Mo Tianji était incapable de commettre une erreur aussi stupide.

Il avait inventé cette histoire sordide pour le pousser hors de ses gonds.

Personne ne savait mieux que lui à quel point ce jeune maître était arrogant.

Il l’était tellement que pour lui, le succès résidait dans la perfection. Il n’entreprenait jamais rien sans s’assurer que tout était parfait ! Par conséquent, il lui aurait été impossible de blesser sa petite sœur pour piéger son aîné !

Mo Tianji haleta et s’assit lentement. Il demanda à voix basse : « Comment va Xiao Wu ? »

« Réponds-moi d’abord ! » répondit froidement le Ministre.

Le jeune maître prit une grande inspiration, et retrouva tout à coup son calme. Il savait que le Roi des Enfers Chu ne lâcherait pas le morceau s’il ne se mettait pas à table.

« Personne n’était encore jamais parvenu à m’arracher un secret de toute ma vie. Tu es le premier. » répondit-il doucement.

« Le Roi des Enfers Chu est vraiment formidable ! » Il sourit et continua : « Tu me le paieras un jour ! »

« Tes flatteries ne m’intéressent pas ! » dit nonchalamment le Fourbe. « Et je n’ai pas non plus peur de ta position de second jeune maître du Clan Mo ! »

Mo Tianji perdit son regard au loin en se remémorant les évènements de cette journée. « J’ai entendu une rumeur à propos de ruines antiques lors de notre arrivée aux Montagnes Reliant les Nuages, mais je n’y ai pas prêté attention… J’ai commencé à y croire en voyant un fragment de Cristal Violet. »

« Le voici ! » Il sortit un morceau de Cristal Violet et le posa sur la table. (NdT Faut croire qu’il y avait deux tables dans la pièce x) )

« Nous l’avons trouvé sous le lit d’un chasseur chez qui nous résidions. Il ne savait pas ce que c’était et, à ce moment, Doyen Fang sentit une fluctuation d’énergie dans la pièce et il fouilla minutieusement la pile d’ordures sous le lit. Le Chasseur nous a dit ne pas se souvenir d’où il l’avait ramassé quand on le lui a demandé. Il savait simplement que c’était quelque part sur la montagne… »

Le jeune maître sourit d’un air désabusé.

Chu Yang ramassa le morceau de cristal et le tint devant ces yeux. C’était un petit hexagone, pas plus épais que deux feuilles de papier. Mo Tianji avait beau l’avoir lavé, il restait malgré tout quelques taches résiduelles de terre, imprimées au fil des années.

Le second jeune maître du Clan Mo sourit : « Je ne me suis pas rendu compte que c’était un Cristal Violet lorsque je l’ai regardé. »

Un Cristal Violet !

Ces cristaux avaient une valeur inestimable dans ce monde. L’énergie qu’ils contenaient pouvait augmenter la force physique et mentale d’un individu d’un niveau. Seule une poignée de gens des grands clans connaissaient leur existence.

Le jeune homme approcha le cristal d’une lampe et le regarda avec curiosité. Il se retrouva tout à coup stupéfait.

Ce Cristal Violet hexagonal contenait effectivement un secret !

Des formes apparurent sur sa paume ; c’était des mots superbement calligraphiés qui disaient : ‘Domine le Monde !’

Domine le Monde !

Il sursauta, car ces mots, quelconques aux yeux d’un homme ordinaire, étaient ceux d’un puissant expert pour un artiste martial !

Il y a trois mille ans de ça, il y avait dans les Neuf Cieux un homme qui n’avait pas commencé à s’entraîner dans les arts martiaux avant d’avoir vingt ans. Il commença dans une secte ordinaire puis, avec son intelligence suprême, il améliora des techniques de culture. Il atteignit le rang d’Aïeul dans les Trois Cieux Inférieurs, puis il se rendit aux Trois Cieux Intermédiaires et adhéra à un clan. Il créa ses propres techniques dérivées de celles de ce clan, et il continua d’avancer petit à petit… Quand il atteignit les Trois Cieux Supérieurs, il domina le monde jusqu’à la fin de sa vie.

Il avait tout accompli en l’espace de quatre-vingt-dix ans seulement !

 

Wazouille
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11 thoughts on “DNC Chapitre 181

  1. Merci pour le chapitre. Je savais qu’il valait mieux pas qu’ils se retrouvent dans la même pièce ces deux là x)
    Ps : Merci pour la rapidité de tes trads

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