DNC Chapitre 182
DNC Chapitre 184

Désolé pour le retard, mon petit frère m’a fait une de ses rares visites, aussi en ai-je bien profité ! ^^

Je ne tarderai pas trop sur le BTTH bonus cette fois :p

Bonne lecture !

Chapitre 183 – J’aimerais t’inviter à prendre un verre. 

Il faisait déjà nuit lorsque Chu Yang et Mo Tianji quittèrent l’auberge, et la lune ne s’était pas encore levée.

Le premier regarda les ténèbres nocturnes et se demanda : Se peut-il que ce soit grâce à cet artefact qu’il va réussir à comprendre cette ‘maîtrise du monde’, et graduellement devenir le Maître du Calcul et de la Manipulation plus tard ?

Cinq jeunes hommes s’entraînaient intensément dans le Pavillon de l’Armement Divin. Ils étaient tous très différents d’avant, car ils débordaient tous d’énergie et d’entrain.

Ces derniers jours, ils s’étaient entraînés au point d’en devenir accros. Ils ne pouvaient plus vivre, désormais, sans faire au moins trois percées extrêmes par jour et de plus, leurs combats les uns contre les autres les aidaient grandement à améliorer leurs propres techniques.

Du coup, ils ne purent s’empêcher d’être un peu grisés. Du coup, si on avance d’un rang par mois, ne finirons-nous pas par devenir des Empereurs Martiaux dans quatre ou cinq ans ? Et de Vénérables Aînés en dix ans ?

Face à un si brillant avenir, ils devinrent si excités qu’on aurait dit qu’ils avaient pris de l’aphrodisiaque.

Poussé par cette effervescence, Ji Mo bourra immédiatement le mou à Luo Kedi pour qu’ils se battent, sous prétexte d’apprendre l’un de l’autre, et il lui infligea une raclée jusqu’à ce qu’il en soit satisfait.

Ensuite, Luo Kedi traîna son visage tuméfié jusqu’à Rui Butong pour voir s’il allait bien, et il lui cassa la tronche tant qu’il y était.

Dong Wushang alla joyeusement défier Gu Duxing et se prit une grosse dérouillée. Du coup, il passa sa frustration sur Ji Mo et lui fit la tête au carré.

Rui Butong avait la culture la plus basse du groupe et du coup, il n’avait personne sur qui passer sa colère… Ce soir là, pendant que Luo Kedi dormait comme un loir, il couvrit sa tête d’un sac et lui refit le portrait.

C’est depuis ce soir-là que la guerre entre les cinq commença officiellement.

Ils se retrouvèrent en piteux état tous les jours, à part Gu Duxing qui était rarement blessé, étant celui qui progressait le plus vite et le plus puissant du groupe. Les autres, eux, étaient couverts de bleus quasi tous les jours.

Le pire était qu’à chaque fois que Chu Yang revenait au Pavillon, Ji Mo et la bande l’invitaient poliment à les rejoindre : « Dis chef, j’ai besoin de ton aide là-dessus. J’ai l’impression que ce coup a une faille… »

Ils tabassaient ensuite le chef avec une bonne raison.

Luo Kedi en fit autant et disputa quelques matchs avec lui, dont il fut sans surprise le vainqueur.

Dong Wushang, cependant, n’osa pas lui caresser les côtes trop fort parce qu’il voulait lui demander une faveur. Il voulait vraiment un sabre précieux, et personne d’autre que l’adolescent n’aurait pu lui en faire de meilleurs…

Quant à Rui Butong… Il collait aux basques de Gu Duxing.

Le Fourbe souffrit beaucoup durant cette période mais après chaque combat, l’esprit de l’épée l’injuriait continuellement et lui faisait remarquer les lacunes dans un coup, la façon d’en parer un autre, et comment en améliorer un autre encore…

Il nota tout soigneusement.

Il pensa, en voyant les regards mauvais de Ji Mo et de Luo Kedi : Vous êtes contents ? Vous adorez vous payer ma tête ? Vous allez me supplier pour bien des choses à l’avenir.

Et le moment venu, je vous le ferai payer ou je ne m’appelle pas Chu !

Mo Qingwu était également très heureuse ces jours-ci. Ses nombreux frères aînés martiaux jouaient tous les jours avec eux et en plus, ils étaient tous jaloux de son sabre… La vanité de la petite Loli était satisfaite. Du coup, elle s’asseyait à la porte tous les jours et observait les frasques de ses aînés les yeux plissés en croissants de lune.

Les blessures de Mo Chengyu s’étaient également bien refermées pendant ce temps. Il avait retrouvé près de cinquante pour cent de sa force, mais son expression était de plus en plus difficile à regarder.

Ce soir-là, ce fut le tour de Luo Kedi de cuisiner après l’entraînement. Tout le monde se plaignit aussitôt à table que le dîner était indigeste et une fois fini, ils lui offrirent tous gracieusement une bonne correction.

Rui Butong s’appliqua d’ailleurs tout particulièrement.

Durant le chaos, Gu Duxing fronça tout à coup les sourcils et dit : « Quelqu’un approche. »

Les quatre autres se séparèrent immédiatement en l’entendant, et nettoyèrent leur champ de bataille. Ensuite, ils s’assirent tous paisiblement autour d’une table de pierre à boire du thé.

On n’aurait jamais pu deviner qu’ils s’étaient battus en les voyants aussi calmes et gracieux.

La porte s’ouvrit.

Une personne en noir et une personne en blanc entrèrent en même temps. Un vieil homme entra derrière eux.

Gu Duxing et les autres écarquillèrent aussitôt les yeux.

Ensuite, chacun réagit différemment.

La personne en noir était évidemment Chu Yang ; l’homme en blanc qui l’accompagnait était grand et beau, et ses yeux étaient soulignés par ses sourcils en épis. Le moindre de ses mouvements suintait l’élégance et la dignité.

Son regard était calme et indifférent, et pourtant ses yeux étaient profonds et limpides.

Mo Qingwu cria joyeusement : « Second frère ! » Elle sauta dans ses bras comme une hirondelle retournant au nid.

Ce second frère en question était également heureux : « Petite sœur ! Xiao Wu… Tu m’as tellement manqué. Laisse-moi te regarder. Tu es si mince… »

Mo Tianji perdit aussitôt toute sa prestance et son flegme en la voyant. Il se mit à rire, l’air heureux.

« Mo Tianji ? » crièrent Gu Duxing et les autres de surprise. Seul Ji Mo, dans le lot, ne montra pas la moindre anxiété.

Les cinq larrons étaient tous des experts talentueux venant de grands clans des Trois Cieux Intermédiaires, et ils étaient tous célèbres pour être des étoiles montantes dans le Jiang Hu. Cela dit, ils se montrèrent très humbles en la présence de Mo Tianji, car il était renommé pour sa puissance comme pour son intelligence ! Aucun d’entre eux n’y était encore arrivé…

Les clans de Luo Kedi et de Mo Tianji étaient des ennemis mortels, aussi personne ne connaissait mieux la force de ce dernier que lui. On pouvait dire que Mo Tianji représentait pour lui la plus grande menace parmi les jeunes de son clan. Il surpassait complètement son frère aîné, Mo Tianyun.

Le jeune maître Mo n’avait pas encore obtenu son titre de Maître du Calcul et de la Manipulation, mais il était le plus talentueux des membres de la jeune génération, en plus du mystérieux « Jeune Maître Maléfique ». (NdT un des douze types célèbres dans le futur)

« Quel enthousiasme ! » Mo Tianji sourit calmement, mais une pointe de chagrin et de colère brilla au fond de ses yeux. Il avait, au moment où il avait tenu sa petite sœur, vérifié sa circulation d’énergie.

Ses Trois Méridiens n’étaient pas simplement endommagés, mais complètement détruits.

Ce fait l’enrageait prodigieusement.

Au même moment, il fut surpris par la présence de tous ces gens ! Pourquoi vois-je autant de visages familiers ? Ce sont tous des gens redoutables ! 

Luo Kedi demanda cyniquement : « Quel enthousiasme ? Tu veux traîner avec nous et partager notre enthousiasme, Mo Tianji ? »

« Non merci, c’est déjà formidable que de voir Frère Gu et Frère Dong traîner avec toi. Regarde, Ji Mo est là aussi ! C’est suffisamment amusant, je trouve ! Il vaut mieux, quant à moi, que je reste à l’écart ! » Mo Tianji sourit et répondit chaleureusement : « Et puis tu sais, je suis déjà trop vieux pour jouer avec toi ! »

Cette pique rendit Luo Kedi furieux.

Le jeune maître Mo le visait tout particulièrement.

Il l’avait mis dans le même lot que les deux types les plus agaçants, Gu Duxing et Dong Wushang. Ji Mo était son propre cousin, et Rui Butong était l’ami de Gu Duxing mais il ne ciblait que lui.

Apparemment, Mo Tianji disait que Luo Kedi n’était pas digne de traîner avec eux. De plus, il avait ajouté « qu’il était déjà trop vieux », ce qui aurait suffi à énerver n’importe qui.

Luo Kedi fulmina : « Mo Tianji, tu es allé trop loin ! »

« Les jeunes gens doivent apprendre à être patients. » Le jeune maître Mo continua calmement : « Comment pourraient-ils préparer leur futur, autrement ? Second jeune maître Luo, quand tu rentreras à la maison, salue ton père et ta mère pour moi. Je les admire depuis longtemps ! »

Luo Kedi poussa un cri étrange et bondit en avant.

Son frère aîné, Luo Kewu, était autrefois tombé dans une embuscade tendue par Mo Tianji, et manqua d’y perdre la vie. Mo Tianji s’était également joué de son père, le chef du clan, jusqu’à ce qu’il en crache presque du sang. Il avait taclé Luo Kedi partiellement pour se faire valoir, mais surtout pour le rabaisser et le ridiculiser.

Comment Luo Kedi pourrait le supporter ?

« Coyote ! » Ji Mo fut stupéfait et l’attrapa aussitôt fermement. Mo Tianji insultait rarement les autres ; il avait à ce moment un doux sourire aux lèvres, mais il ne faisait aucun doute qu’il était furieux.

En tant que son cousin, Ji Mo le connaissait bien et savait que s’il laissait son ami lui sauter dessus, il y aurait un cadavre à terre dans les secondes qui suivraient.

Chu Yang rugit furieusement : « Luo Kedi ! Tu as perdu la tête ou quoi ? Tu oses attaquer le second jeune maître Mo devant deux de leurs maîtres de niveau Roi ? »

Il voulut botter le cul de cet imbécile. Tu crois vraiment pouvoir lever le doigt sur Mo Tianji avec ces deux Rois Martiaux ? Mo Tianji est actuellement fou de rage, il ne peut passer ses nerfs sur personne, et c’est pourquoi il t’a provoqué… Tu lui serais tombé dessus qu’on aurait eu droit à un sacré spectacle…

Bien que la tirade du Fourbe soit désagréable à entendre, elle ramena néanmoins Luo Kedi à la raison. Il leva les yeux sur le visage calme du jeune maître Mo et ne put s’empêcher de frémir. Ce type est vraiment sournois…

Il grogna rageusement, se retourna et s’en alla sans rien rajouter.

Mo Tianji regarda calmement l’adolescent. « Frère Chu, je veux à nouveau discuter avec toi. »

« Mais certainement ! »

Il sourit : « Je t’ai invité à boire un thé à l’auberge. À présent, je vais t’inviter à pendre un verre de vin. »

Gu Duxing et Dong Wushang s’échangèrent un regard, surpris.

Le Thé Tian Ji et le Vin Tian Ji étaient des créations du second jeune maître Mo. Seuls ceux qu’il appréciait et estimait avaient l’honneur de recevoir son invitation.

Mo Tianji avait dit un jour : « Comment de simples mortels pourraient boire mon Thé Tian Ji ? »

Mo Tianji vient de rencontrer Chu Yang pour la première fois, alors pourquoi lui accorde-t-il une telle valeur ?

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