DNC Chapitre 361
DNC Chapitre 363

Désolé pour le temps que ça a pris, j’ai dû me référer à la VO ^^ »

Voici un petit bonus pour remercier Fabien (merci pour ton soutien et content que tu apprécies mes trads !), Benjamin et Athomic !

Merci encore à eux trois et bonne lecture !

 

 

Chapitre 362 – Il faut être brave face à la mort !

 

 

Jing Menghun continua sa traque durant une demi-heure, puis une grande montagne traversée par une forêt finit par apparaître à l’horizon. Tout à coup, il se mit à trembler de la tête aux pieds, et il regarda d’un air absent la scène devant lui.

Les cadavres des experts du Hall des Cavaliers Dorés, à qui il avait ordonné de garder la porte Nord, jonchaient le sol.

Les cent trois hommes étaient tous à terre, morts.

Il était extrêmement important d’empêcher le roi des Enfers Chu de s’échapper par la porte Nord, aussi le Roi Jing avait assigné ses meilleurs hommes à cette tâche. Ces guerriers étaient ceux en qui il avait le plus confiance, et ils étaient l’élite de l’élite ! Malgré tout, ils étaient tous morts à présent. Tous, sans exception.

Une silhouette noire se tenait debout près des cadavres, les mains dans le dos.

Jing Menghun eut l’impression que son coeur allait bondir hors de sa poitrine. Il hurla en fonçant à toute vitesse : « Qui êtes-vous ? »

La figure se retourna lentement, et son regard froid s’arrêta sur son visage. Elle renifla alors froidement et dit insipidement : « C’est moi ! »

Le Roi Martial s’arrêta subitement tandis qu’il s’exclama, surpris : « Premier Ministre ? »

Effectivement, c’était Diwu Qingrou.

« Le coupable est déjà parti il y a plus d’une heure. » Lui répondit ce dernier à voix basse.

« Il est parti… Ce… » L’expert Jing regarda les cadavres de ses subordonnés et son visage se tordit de pure rage. « Ils… »

« Ils sont tous morts, et leur mort a été très sereine. » Dit le Ministre d’un ton apparemment intrigué. Il était difficile de déterminer s’il était navré à leur égard, ou… S’il se moquait simplement d’eux. Il ajouta ensuite : « On dirait qu’ils sont morts joyeusement. Ils ont dû absorber volontairement le poison du Roi des Enfers Chu, et on dirait que ça les a tués tout en leur offrant une satisfaction incomparable. Il n’y a absolument aucune trace de lutte. »

« Ce… Comment est-ce possible ? » Demanda Jing Menghun, abasourdi.

Il observa attentivement le visage des corps et fut stupéfié de remarquer un léger sourire sur leurs visages. Leur expression révélait de la tranquillité et une pure satisfaction, et on pouvait présumer qu’ils avaient été très heureux lors de leurs derniers moments.

Cependant, ils avaient tout de même perdu la vie au milieu de cette félicité !

Le Roi Martial trembla tandis qu’un frisson lui parcourut l’échine. Il ne parvenait pas à se représenter de quelle façon le Roi des Enfers Chu avait pu réussir un coup pareil. Mes troupes étaient composées de plus de cent experts de niveau Vénérable et plus… Ce n’était pas un troupeau de cent porcs, bon sang !

Certes, il avait pris mon apparence… Mais comment son déguisement a-t-il pu être aussi parfait ? Et même si son déguisement était parfait… Comment a-t-il pu empoisonner à lui seul plus de cent experts et les mener à la mort avec une telle sérénité… ?

Il trembla de la tête aux pieds en regardant le sourire figé des cadavres.

Ensuite, il sentit le léger parfum d’orchidées, mais il semblait venir de toutes les directions…

« Ce devait être un poison étrange. » Déclara indifféremment Diwu Qingrou. « Une viande bizarre. » Ajouta-t-il du ton de celui qui était plongé dans ses pensées.

Il n’avait jamais vu de poison pareil de toute sa vie, et il ne pouvait s’empêcher de trembler intérieurement en réalisant que même lui aurait peut-être été incapable de le détecter… Et s’il finissait par en avaler un jour ?

L’expert de niveau Roi opina du chef. Il n’avait pas encore récupéré du choc.

« Le Roi des Enfers Chu a taché de son sang tous les chevaux avant de les envoyer dans différentes directions. Nous ne pouvons plus le traquer à présent que nous sommes cernés par ce parfum. » Diwu Qingrou plissa les yeux en regardant son subordonné et dit : « Je n’ai pas besoin de te dire quoi faire ensuite, pas vrai ? »

Jing Menghun pris peur, puis il retrouva son sang-froid : « Oui, monsieur le Ministre ! »

Ce dernier renifla froidement : « Bloque toute la frontière Nord ! Si tu ne parviens pas à l’arrêter cette fois-ci, alors je m’assurerai à ce que ta tête finisse entre tes mains ! »

« Oui, monsieur le ministre. » Le Roi Martial sentit son coeur s’enfoncer dans sa poitrine. De toute évidence, il avait sévèrement déplu à son supérieur.

« Ce Roi des Enfers Chu mérite sa réputation de cruauté ! Il peut même me faire concurrence sur ce point. » Diwu Qingrou fit deux pas, et il leva la tête pour renifler le parfum d’orchidée. Il secoua ensuite la tête et dit avec un rictus aux lèvres : « Et dire qu’il a été capable de percer le fonctionnement de l’âme de la traque du coeur d’orchidée, pourtant caché dans la destruction de l’âme et rupture du coeur… C’est vraiment surprenant. Il devrait être grièvement blessé, mais il s’est tout de même infligé une blessure pour étaler son sang sur une centaine de chevaux, avant de les disperser dans toutes les directions… Je dois admettre qu’il est vraiment brave. »

« Si brave qu’il met sa propre vie en danger pour ses camarades. » Le ministre sourit légèrement, puis il tourna la tête vers la forêt montagneuse, perdu dans ses pensées. Il sourit à nouveau au bout d’un moment.

Jing Menghun était furieux envers Chu Yang, qu’il tenait responsable de tous ses maux. Naturellement, il se passa de politesse : « Le Roi des Enfers Chu est grièvement blessé, mais il s’est quand même infligé une blessure supplémentaire. Il a perdu beaucoup de sang… Il cherche à mourir ou quoi ? »

Diwu Qingrou soupira doucement. « C’est en confrontant le danger qu’on se bat avec l’énergie du désespoir… » Son ton était posé et nonchalant, comme s’il se remémorait quelque chose… Il ajouta alors lentement : « C’est en se mettant soi-même en danger qu’on apprend à se développer. On peut même voir une faculté extraordinaire apparaître… Soit on meurt, soit on atteint de nouveaux sommets, en somme. »

« Si tu ne te forces pas à prendre en main ta propre mort, alors quelqu’un te l’imposera ! Si tu la confrontes par toi-même, tu peux encore t’en sortir, mais que quelqu’un te l’impose et tu seras foutu… »

Le ministre regarda les nuages flotter au-dessus de la forêt avec un regard complexe, puis il dit d’un ton particulièrement affligé et plein de regrets : « Ainsi, avant que les autres puissent te forcer à mourir… Tu fais face à la mort de toi-même, à l’avance… Comme ça ils ne pourront pas te forcer… Ils ne le pourront pas… » Il termina avec un rire sourd et dérangé.

« Au pire, tu meurs, mais tu auras au moins la satisfaction de savoir que tu meurs parce que tu en as décidé ainsi… Plutôt que des mains d’autres gens… » Le ministre poussa un léger soupir, puis il tourna subitement la tête vers Jing Menghun. Il lui demanda alors doucement, d’une voix légèrement empreinte de regrets : « Menghun… Tu te forces trop souvent à ne pas faire l’effort nécessaire… Si je ne voyais pas juste, alors considérant tes exploits… Pourquoi t’es-tu arrêté au neuvième rang du niveau de Roi ? »

Jing Menghun le regarda d’un air étourdi ; il avait l’impression d’avoir été frappé par un éclair.

C’est vrai, j’ai toujours craint d’entrer dans les Trois Cieux Intermédiaires, et ce bien que je sois un Roi Martial de neuvième rang !  Tout ça parce que je sais qu’il y a d’innombrables rois martiaux là-bas, et qu’un petit roi de neuvième rang comme moi pourrait n’avoir aucune chance là-bas. On m’appelle peut-être ‘Roi’ dans les Trois Cieux Inférieurs, mais… dans les Trois Cieux Supérieurs, je serais au mieux le pion d’un autre. Quelques mots déplacés peuvent offenser une puissance majeure, et ça ne me coûterait pas moins que ma vie !

Du coup, je pensais qu’il valait mieux que je reste dans les Trois Cieux Inférieurs et profite d’un train de vie luxueux, bercé par les plaisirs matériels. Mais progresser d’un pas de plus… Je n’oserais absolument pas !

Ce n’est pas comme si je ne pouvais pas percer au-delà du niveau de roi martial… Mais je ne le veux pas ! Je suis trop effrayé par ce monde inconnu qui m’attend !

J’ai maintenu ma culture ces dix dernières années avec cette crainte et résultat, je n’ai pas avancé d’un pouce ! Il me faudrait l’énergie spirituelle d’une bête spirituelle pour percer du niveau de roi à celui d’empereur et pour ça, je devrais me rendre au champ de bataille de Canglan… Mais je ne peux pas m’y résoudre ! Et c’est pourquoi je ne progresse pas… Je suis coincé dans une boucle interminable, qui m’a conduit à cette situation embarrassante. Tout ça ne vient en fait que de ma propre lâcheté !

Quand me suis-je débarrassé de ce caractère indomptable et audacieux que j’avais avant d’atteindre le niveau roi ?

Quand suis-je devenu aussi lâche ? Suis-je devenu timide en perçant ?

Jing Menghun ne pouvait s’empêcher de suer abondamment en réfléchissant à tout ça. Il avait réalisé qu’il était terrifié à l’idée d’entrer dans les Trois Cieux Intermédiaires. Si on lui demandait d’abandonner tout ce qu’il avait construit ici pour entrer dans les Trois Cieux Intermédiaires… Il refuserait.

C’était plus facile à dire qu’à faire.

Il n’avait qu’un pas à faire pour atteindre les vastes cieux, mais ce pas était, il faut l’admettre, lui-même aussi vaste que le ciel…

Cette mentalité de ‘risque-tout’ est merveilleuse, mais aussi vraiment difficile à comprendre, comme dans notre époque contemporaine… Certaines personnes, dans le monde du business, ont commencé avec rien. Ils ont travaillé dur et ont tout fait pour augmenter leur capital. Une fois ce stade atteint, ils ont juste besoin d’être assez courageux pour plonger dans le marché, ouvrir leur propre entreprise et chercher à la développer petit à petit. Cependant, la plupart des gens battent en retraite à ce moment critique. Ils n’osent pas faire ‘ce pas’. En fait, une personne sur mille a le courage de le faire.

Pourquoi ? Parce qu’ils se pensent ainsi : j’ai obtenu le succès et la notoriété, alors pourquoi prendrais-je un aussi gros risque ? Je risque de tout perdre si j’échoue…

Seule une poignée de ceux qui osent franchir le pas réussit. Les vainqueurs sourient fièrement, tandis que les perdants replongent dans l’extrême pauvreté. Et ceux qui pèsent le pour et le contre un long moment avant de franchir le pas trouvent qu’il est très difficile de réussir.

C’était dû à leur état d’esprit : on ne peut pas forger sa voie vers le succès en passant son temps à se douter, et en n’ayant pas la détermination de prendre le risque.

C’est pourquoi on ne trouve jamais que quelques puissants à travers le monde et l’époque, et que ça soit dans le business ou dans les arts martiaux. Ça a toujours été, et ça ne changera jamais.

Diwu Qingrou avait longuement observé l’attitude de Jing Menghun. Il finit par pousser un gros soupir et dit : « Le Roi des Enfers Chu est l’homme qu’il est, non pas parce qu’il est très sagace, mais parce qu’il n’a cessé de risquer sa vie depuis ses débuts. C’est ainsi qu’il est parvenu à provoquer des miracles… »

« Ces miracles ne viennent pas de ses pouvoirs, mais de sa capacité à avancer sur le fil de l’épée ! Son vrai talent, c’est sa capacité à sortir en vie de situations désespérées. Comme on dit, c’est l’époque qui crée son héros… Menghun, tu me déçois vraiment ! »

Il avait prononcé ces derniers mots si bas qu’ils en étaient presque inaudibles. Le ministre soupira profondément, puis il s’envola comme le vent et disparut à l’horizon.

On entendit le bruit assourdissant des chevaux galopant au loin. Les experts du Hall des Cavaliers Dorés accouraient comme un essaim d’abeilles.

Jing Menghun continua de rester figé, abasourdi. Il resta immobile un long moment.

Diwu Qingrou était parti.

Pour autant qu’il sache, le ministre avait toujours placé de grands espoirs en lui. Il avait une compréhension extensive des arts martiaux, c’était un pharmacologue aguerri, et il était relativement jeune si on prenait ses accomplissements en compte. On pouvait le considérer comme un rare talent à travers le continent des Neuf Cieux tout entier.

En fait, il avait même davantage d’accomplissements que les jeunots des Trois Cieux Supérieurs. Cependant… Il faut savoir qu’on ne doit jamais comparer les Trois Cieux Supérieurs et les Trois Cieux Inférieurs.

Jing Menghun avait pu atteindre un tel niveau dans un endroit aussi désolé que les Trois Cieux Inférieurs, et c’était quelque chose dont il pouvait être fier. En fait, personne n’oserait ignorer ses exploits s’il les avait accomplis dans les Trois Cieux Supérieurs.

Diwu Qingrou allait quitter les Trois Cieux Inférieurs à la fin de la guerre, qu’il la remporte ou la perde. Il avait prévu de prendre Jing Menghun avec lui s’il parvenait à vaincre ses démons intérieurs d’ici là. Il jugeait que son camarade deviendrait un Empereur Martial aussi vite que possible… Une fois qu’on lui donnerait l’occasion d’avoir de grandes perspectives d’avenir.

Cependant, Diwu Qingrou fut déçu de réaliser quels étaient les démons de Jing Menghun…

Il était talentueux, chanceux, persévérant, et il avait également une opportunité…

Cependant, il avait peur de réussir.

Wazouille
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9 thoughts on “DNC Chapitre 362 [Bonus]

  1. Les cent trois hommes dans le chapitre précédent il y avait 300 chevaux et la on parle de 103 cadavres. il y aurait pas un problème ?

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