DNC Chapitre 65
DNC Chapitre 67

Voici donc le chapitre bonus de DNC que vous attendiez, et il n’existe que grâce à la générosité d’Adrien et de Hamid ! Merci à tous les deux ! 〈3

 

 

Chapitre 66 – Gu Duxing

 

« Oui, au sud-est. » L’homme en bleu fut quelque peu surpris par la réaction du Prince ; comment la mobilisation d’une armée à des milliers de kilomètres pouvait affecter le Nuage de Fer ?

« Demain après-midi, dites aux généraux et aux ministres des affaires militaires de me retrouver dans mon bureau. » Tie Butian fronça les sourcils et dit d’un air majestueux : « Cette mobilisation de la part du Grand Zhao est indubitablement inhabituelle cette fois. Donnez l’ordre aux Services de Renseignements du Pavillon Butian d’immédiatement enquêter sur cette affaire. Une fois qu’ils auront des nouvelles, qu’ils me fassent un rapport sur le champ ! »

« Oui votre Altesse ! »

« Transmettez cette information à Oncle Impérial Long Chen. » ajouta le prince. « Puisqu’il est de sorti, il devrait être mis au courant, même si je le lui aurais dit quand bien même serait-il resté reclus. Enfin, il doit quand-même me faire savoir qu’il sait. » Cette phrase ressemblait à un exercice de diction et même Tie Butian se mit à sourire en la prononçant.

« Bien, votre Majesté. »

Le regard de l’homme vêtu de bleu fut traversé par une lueur.

Tie Longcheng était l’oncle du prince, un membre de la famille royale inférieur seulement à l’Empereur du Nuage de Fer. Il n’était pas seulement un prince luxueusement choyé de la famille royale, mais également un général ! Et un général renommé, qui plus est !

Il était le meilleur des grands généraux du continent ! Invaincu et invincible ! Il avait réformé l’intégralité de l’armée du pays pour en la rendre plus solide qu’une plaque d’acier ! Si la Patrie du Nuage de Fer avait pu tenir si longtemps, c’était grâce à la puissance de Tie Longcheng et de ses grandes compétences en tant que général, en plus de celles de Tie Butian évidemment.

Deux personnes, une à l’extérieur et l’autre en intérieur ; l’une avec une épée, l’autre avec une plume. Ils formaient la meilleure arme de dissuasion contre Diwu Qingrou !

Ces préparations étant accomplies, le prince agita doucement la main et dit  : « Vous pouvez partir, vous avez travaillé dur. »

« Oui votre Altesse, votre subordonné va se retirer à  présenter. » L’homme en bleu sortit silencieusement.

« Au sud-est…. Diwu Qingrou, qu’est ce que tu prépares vraiment ? » Tie Butian prit une grande inspiration et mit cette histoire de côté. Il devait s’occuper d’autres choses pour le moment, et en particulier de ce Pavillon d’Armement Divin.

« Le Pavillon d’Armement Divin… » Il lut à voix haute ces quelques mots, sentant l’excitation monter en lui. Au vu de ses capacités, cet homme ne se perdrait pas en rodomontades

Ce qui manquait à ce moment au prince, c’était des armes divines !

Ce genre d’armes n’était peut être pas très utiles pour des soldats ordinaires, mais il en avait urgemment besoin pour le Pavillon Butian qu’il avait lui-même fondé lui-même !

Pourquoi ? Parce qu’une part considérable de cette organisation était composée de Guerriers Morts1)soldats prêts à mourir pour accomplir leur devoir ! Et que le reste consistaient en des assassins que la Famille Royale avait soigneusement cultivé pendant des années !

Avoir une telle arme permettait, lors d’un assassinat, d’augmenter les chances de réussite de la mission de plusieurs pourcents ! Tie Butian était même prêt à payer une somme considérable si une arme pouvait augmenter ces chance de 10% ! Mais il était loin d’être facile de mettre la main dessus…

La Patrie du Nuage de Fer avait beau avoir de nombreuses mines de fer, le manque d’armes de grande qualité avait toujours été la faiblesse du pays !

De plus, ce genre d’armes divines n’existent que dans les légendes et n’a jamais été vu auparavant. Mais maintenant, quelqu’un a ouvert dans la citadelle un « Pavillon d’Armement Divin » ?

 

Tie Butian décida qu’il irait le lendemain voir de ses propres yeux cette boutique, que ce soit des fanfaronnades ou non.

 

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Un assassin était un Guerrier Mort !

Longtemps les gens ont confondu les assassins avec les tueurs à gage mais c’est une grossière erreur, car bien qu’ils tuent tout deux leur ennemi, leur façon de procéder diffère entièrement.

Une fois qu’un assassin s’attelait à une tâche, le seul résultat possible était alors la mort : celle de sa cible, la sienne ou alors la leur à eux deux. Ils ne pouvaient tuer leur cible qu’en mettant leur vie en jeu ; peu importe que la cible meurt ou non, son destin était de mourir !

Par conséquent, il était courant que lorsqu’un assassin doive s’infiltrer dans un endroit protégés par de nombreux gardes pour y tuer une cible, il agissait comme s’il courrait à sa perte, qu’il réussisse ou non. C’est pourquoi un assassin était souvent appelé un Guerrier Mort !

Mais un tueur à gages était différent : s’il échouait, il fuirait aussi loin que possible et attendrait patiemment d’autres occasions de frapper. Sa priorité était sa survie, et la mort de la cible venait ensuite. Il y avait entre les deux une différence fondamentale !

Ainsi, si on établissait un classement mondial, le numéro un serait toujours un tueur à gages, jamais un assassin ! Parce qu’on ne pouvait pas catégoriser ces derniers… Une fois qu’une personne décidait de devenir un assassin, c’était un homme mort.

 

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« Vous pouvez trouver cela très étrange. » Le jeune homme caressa gentiment la lame, le regard plein d’affection et de réticence. Il dit lentement : « Dragon Noire est une bonne épée, quiconque la possède devrait la chérir et la traiter avec soin. Les monts de piété ? J’en ai visité quelques uns mais tous ces gens étaient incapables de voir sa qualité ! Si je la leur donnais en gage, ce serait une insulte envers Dragon Noire ! »

« Pardonne ma franchise, mais… » dit doucement Chu Yang. « Si tu as une telle épée en ta possession, c’est que tu ne dois pas être faible. Dès lors, l’argent ne devrait pas te poser de problèmes, que ce soit en volant ou en agressant à mains armées des gens. Alors, pourquoi mettre ton épée adorée en gage ? »

« Que veux-tu dire par là ? » Ce jeune homme réagissait comme s’il venait de se faire gravement insulter. Il se leva brusquement et dit d’un air furieux : « Est-ce que moi, Gu Duxing, ferai une chose pareille ? »

Gu Duxing !

Le coeur de Chu Yang bondit de surprise ; il écarquilla tout d’un coup les yeux et le fixa.

Alors c’est lui !

Les souvenirs de sa vie passée se bousculèrent subitement dans son esprit. Gu Duxing, le successeur de la Famille Gu des Trois Cieux Intermédiaires. Un talent remarquable parmi la jeune génération. Les rumeurs disent que lorsqu’il était jeune, on l’appelait « l’obsédé des épées » car l’obsession pour l’épée était presque innée. A trois ans, il était déjà un Disciple de l’Épée (NdT je rappelle que les classements martiaux comme ça dépendent toujours de l’art pratiqué. Par exemple un Maître des arts Martiaux est différent d’un Maître de l’épée qui sera différent d’un Maître du Sabre etc, parce que leur spécialisation est différente.), à sept ans un Guerrier de l’Épée et à treize ans seulement, il devint un Maître de l’Épée. A ses dix-huit ans, il devint un Aïeul de l’Épée, et à vingt-et-un ans un Vénérable Artiste Martial ! A vingt-trois ans, il était déjà un Roi de l’Épée de neuvième rang ! Il fut le plus jeune à atteindre le domaine d’Empereur de l’Épée (NdT le plus au rang des épéistes. D’ailleurs, en commentaire, dites moi si vous préférez que je laisse « Disciple de L’épée » ou mette « Disciple Épéiste ») depuis les temps anciens !

Ce genre de vitesse de culture était digne des légendes !

Gu Duxing avait créé une génération de mythes et de légendes dans les Trois Cieux Intermédiaires.

Peut-être seul le Jeune Maître Malfaisant2)Jeu de mot sur Ao Xieyun, où Xie signifie malfaisant :p Ao Xieyun pouvait rivaliser avec de tels exploits ! Gu Duxing et Ao Xieyun étaient les idoles de tous les jeunes des Trois Cieux Intermédiaires !

Dans sa vie passée, Gu Duxing était une personne qui surpassait même Chu Yang, en sa qualité de ‘Vénérable Artiste Martial de l’Épée Venimeuse’ ! C’est de ce génie que venait en grande partie sa détermination à atteindre le sommet !

Jamais il n’aurait pu penser que le meilleur épéiste de sa vie passé, le Dragon Grandissant, en soit arrivé au point de devoir déposer son épée adorée en gage !

Ce… Comment dire ?

Pas étonnant que ce nom d’épée ‘Dragon Noir’ lui ait paru si familier en l’entendant ; c’était donc lui !

Les douze personnes célèbres à cette époque dans les Cieux Intermédiaires ; « He Mo (Diable Noir) An Zhu (Bambou Sombre) Gu Duke (Voyageur Solitaire, Du Sha (Esprit de Poison) Tian Ji (Secret Divin) Lio Xiongtu (Agression Rigoureuse), Mo Dao (Sabre Noir) Qian Hao (Mille Talents) Xie Gongzi (Jeune Maître Malfaisant), Meng Luo (Fin du Rêve) Qiong Hua (Fleur de Jade) Tian Buru (Les Cieux ne peuvent rivaliser).

(NdT : Oui, ça ne veut rien dire en français mais en chinois plus ou moins, d’autant plus que ça rime. Cette phrase consiste en gros en quatre lignes poétiques nommant douze personnes célèbres et bien que ça ne semble pas avoir de sens, en chinois ça en a beaucoup. Par exemple, les derniers mots « Les Cieux ne peuvent rivaliser » sont à la fois le nom d’une personne, mais ça englobe aussi toute la phrase en disant que les cieux ne peuvent rivaliser avec ces génies)

Ces douze personnes couraient les Trois Cieux Intermédiaires et les dominaient. Chacun d’entre eux était un expert incroyable, un génie parmi les génies.

Et un de ces génies solitaires se trouvait devant lui, le jeune Maître Gu Duxing !

Chu Yang plissa les yeux, regardant cette future légende qui traverserait les Trois Cieux Intermédiaires, et se mit à réfléchir un peu. Hmm, à le regarder, il doit avoir autour de vingt ans, ce qui veut dire qu’il n’a pas encore atteint le niveau de Vénérable mais doit déjà être devenu un Aïeul !

Et au pic du niveau d’Aïeul, qui plus est !

C’est… C’est un cadeau tombé du ciel ! (NdT en vo, une tarte à la viande tombée du ciel ;p) Bordel, les cieux m’envoient un homme puissant qu’on rencontre rarement alors qu’il est aussi pauvre que ça. Bien sûr, il est encore plus rare que je sois riche. Je ne l’ai jamais autant été…

Quoi qu’il en soit, Chu Yang se posait quelques questions. Comment un Aïeul Épéiste peut il en être arrivé là ? Un Aïeul de l’Épée mettant la sienne en gage… ? Que se passe t’il ?

Cependant, ce Gu Duxing était vraiment comme dans la légende de sa vie passée : un homme juste, ferme et honnête.

Il avait parcouru le monde en restant seul toute sa vie mais une de ses grandes qualités, c’est que tout ce qu’il avait obtenu avait été gagné honnêtement et légitimement ! Rien dans sa fortune n’avait des origines douteuses !

Tous les Trois Cieux Intermédiaires et jusqu’à ces ennemies disaient qu’il était quelqu’un de bien !

Wazouille
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1 soldats prêts à mourir pour accomplir leur devoir
2 Jeu de mot sur Ao Xieyun, où Xie signifie malfaisant :p

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13 thoughts on “DNC Chapitre 66

  1. Merci pour le chap !

    On devrait garder Disciple de l’épée parce que pour les rangs suivants on dit bien « … de l’épée »

    Exemple Maître de l’épée …etc

  2. je prefere disciple de l’épée
    ca fait genre l’épée est son maitre
    puis maitre de l’épée, leur role s’inverse et il maitrise l’épée

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