Góðan daginn par ici ! Fuyao est de retour pour vous jouer un mauvais tour… ou pas. Faudra lire pour le savoir ! Nous nous étions quittés sur la provocation de Fuyao. Voyons voir ce qui se trame dans cette arène de compétition…
Livre 1 – Le vent se lève à Taiyuan
Chapitre 4 – Les épées font trembler la secte des cieux mystérieux
Une étrange inertie s’était emparée de l’arène tout entière, seulement brisée par le jeune homme en noir qui se tenait au milieu de la scène. Patientant jusqu’à présent les yeux fermés, il releva subitement la tête pour observer Fuyao. Il eut à peine détourné le regard qu’en un clin d’œil, une forme sombre filait déjà à toute allure en sa direction, tel un éclair laissant derrière lui une image résiduelle. L’exécution du mouvement était si prompte et l’énergie employée si grande qu’un léger bang supersonique résonna dans l’air.
Avant même d’atteindre le jeune homme, Fuyao l’avait déjà visé de ses doigts blancs, avec une dague noire d’encre qui miroitait faiblement à la lumière du jour. L’arme aiguisée perça l’air et fila tout droit vers les yeux de son adversaire !
Il s’agissait là d’un seul geste qui combinait agilité, létalité et précision. De plus, l’angle d’attaque était dangereux et difficile, donc imprévisible. Les deux combattants furent peu surpris, mais cela abasourdit la secte des cieux mystérieux qui cria de choc. Une combinaison aussi parfaite de force, d’angle d’attaque et de rapidité… Hormis les aînés de la secte, personne n’était capable d’une telle offensive…
Le jeune homme au centre de l’arène ricana et recula un pied de trois pas d’un mouvement aussi fluide qu’un courant d’eau. Il dégaina son épée azurée qui surgit prestement du fourreau tel un serpent en attaque puis pointa son arme sur la poitrine de Fuyao.
Les deux épées se percutèrent ; le choc généra un bruit métallique et un tremblement qui fit vibrer toute l’arène. Même le vent féroce semblait avoir cessé de souffler. Le vent induit par les épées défit le chignon de Fuyao et ses cheveux noirs se dispersèrent comme de la brume. Elle jeta sa tête en arrière, mordillant de ses dents blanches un long brin de cheveux. Entre ses lèvres rouges, cela formait une image vive et stupéfiante.
Un éclair traversa les yeux d’Épée évanescente qui leva son épée obliquement. En une fraction de seconde, d’innombrables arcs électriques blancs comme neige étincelèrent. Alors que Fuyao filait toujours vers son adversaire, ses cheveux flottants se tendirent contre toute attente et sa chevelure retomba silencieusement. Puis les arcs électriques de nature douce qui l’approchaient se tordirent en plein air avant de disparaître soudainement dans le néant.
Tous les spectateurs poussèrent des exclamations surprises. Plusieurs maîtres de secte affichèrent même des expressions stupéfaites. Il semblerait qu’après avoir intrépidement foncé sur son adversaire, Meng Fuyao avait libéré du qi interne afin de briser les arcs électriques. Cependant, il était de notoriété courante que les objets de nature dure étaient aisément détruits alors que les corps de nature douce étaient ardus à anéantir. Quelle technique intérieure cette fille avait-elle pratiquée pour extérioriser ainsi son qi interne et annihiler les objets sans laisser de trace ?
Finalement, le maître de la secte des montagnes blanches commença à prendre au sérieux cette fille menue. Néanmoins, son regard restait dépourvu d’inquiétude. En effet, si la jeune fille maniait manifestement bien l’épée, elle manquait encore un peu de compétences. Certes, une telle réussite à un si jeune âge couvrait de honte et en étonnait beaucoup. Cependant, comparée à Épée évanescente qui avait vécu maintes aventures, confronté de nombreux adversaires et établi depuis longtemps sa réputation parmi les pratiquants d’arts martiaux, Fuyao avait encore du chemin à faire.
Elle voulait gagner ? Dans ses rêves ! Le maître prit une position confortable sur sa chaise et se caressa la barbe tout sourire.
Sur scène, après un premier échange conclu par une égalité, deux formes floues, l’une noire et l’autre de couleur terre d’ombre, se livraient une bataille violente. Elles se mouvaient très rapidement, agressant les spectateurs de coups de vent puissants qui leur donnèrent du mal à respirer. La paire d’ombres voletait comme des papillons au milieu de fleurs et leurs couleurs respectives s’entremêlaient avec frénésie. Des rayons lumineux et colorés dansaient sur l’immense surface blanche de l’arène tandis que de fines fissures apparaissaient continuellement sur le sol en pierre lisse, leurs entrelacs formant une œuvre d’art singulière.
La surprise peignant le visage des autres sectes s’accentuait progressivement alors que Fuyao affichait une habileté martiale indéniablement plus redoutable et plus puissante que celle de ses frères d’armes. Quant aux disciples de la secte des cieux mystérieux, ils en avaient les yeux exorbités de stupéfaction depuis belle lurette.
Était-ce là la Meng Fuyao qui finissait toujours dernière aux innombrables compétitions ? La Meng Fuyao si mauvaise en arts martiaux qu’elle n’avait même pas été autorisée à apprendre la technique des cieux mystérieux ? Eux-mêmes étaient incapables d’acquérir cette dextérité si rapide et si magistrale d’un niveau extraordinairement élevé… Où avait-elle appris tout cela ?
— C’est le 100e échange. Tout à l’heure, notre camarade n’a même pas duré dix tours face à l’épée de ce gars…, murmura le disciple classé 7e de la secte qui avait bousculé Fuyao tantôt.
À côté de lui, le disciple classé 6e déglutit et le bruit résultant fut si bruyant qu’il s’effraya presque lui-même. Alors que les exclamations choquées retentissaient continuellement, plusieurs expressions s’étaient succédé sur le visage de Pei Yuan. Après tout, elle venait à peine de piétiner Meng Fuyao que cette dernière révélait subitement des talents qu’elle-même ne pouvait possiblement pas égaler. Une couche de brume cyan apparut entre ses sourcils sans qu’elle s’en aperçût. Comparé à ceux qui l’entouraient, Lin Xuanyuan était le plus composé. En pleine réflexion, Il tapotait légèrement le doigt sur l’accoudoir de sa chaise.
Sur scène, la bataille touchait maintenant à sa fin.
Sans avertissement, une longue épée azurée pénétra dans la lumière couleur terre d’ombre pour apparaître silencieusement à côté du poignet de Fuyao. L’arme aiguisée glissa comme de l’eau vers le cœur de la jeune fille et créa un vent puissant aussi fin qu’un fil destiné à tuer. Toutefois, Fuyao choisit ce moment-là pour envoyer un large sourire au jeune homme en noir qui se rapprochait.
Elle attendait cet instant précis.
Fuyao mordilla ses lèvres rouges de ses dents pâles et cracha une perle de sang rouge corail. Elle expira une bouffée de qi qui fusionna avec la gouttelette sanguine et déclencha le troisième niveau pour « fendre les neuf cieux », une attaque qui fila comme l’éclair.
L’espace environnant devint instantanément humide et lourd et se condensa en un brouillard blanc que la goutte de sang colora en rouge pâle. Tel un filet en perpétuel mouvement, la brume enveloppa immédiatement son adversaire et lui bloqua complètement la vue.
Tout s’était déroulé en une fraction de seconde surprenante et choquante.
Fuyao retourna ses cinq doigts et la dague au creux de sa main tournoya agilement. Puis la pointe de l’arme émit soudainement un écran de lumière aveuglant qui ouvrit une voie en forme d’éventail. Une lumière fine, blanche et presque invisible pour l’œil humain emprunta prestement ce chemin. D’un flash, elle jaillit vers la poitrine de son adversaire !
Voilà « jade tombant et lumière filante », le troisième style pour « fendre les cieux » !
Il était aussi soudain que le tonnerre qui fendait le ciel, traversant les terres et les mers en un clin d’œil.
À si courte distance et d’une force non négligeable, la lumière hostile tuait tout sur son passage à une vitesse phénoménale que le commun des mortels ne pouvait égaler !
Des vents violents soufflaient et l’aura meurtrière pesait tant que les frictions intenses de l’air donnèrent lieu à des sifflements fantomatiques. Des cris de surprise explosèrent une nouvelle fois ; les maîtres de secte se levèrent d’un coup de leur chaise. L’aura dégagée surprit même Lin Xuanyuan dont le doigt se figea en l’air.
Un disciple se tenant trop près de la scène s’écria et chancela en arrière, le visage entre les mains. Du sang s’écoulait d’entre ses doigts : l’excédent de qi véritable l’avait blessé.
La puissance et la dureté de cette attaque presque impossible à éviter choquèrent les spectateurs qui se regardèrent consternés, le cœur serré. Malgré tout, l’épéiste en noir possédait une vue et un temps de réaction transcendants. Lorsque la lumière l’eut enveloppé, il avait réussi à se replier en toute hâte à l’aide d’un salto arrière, tel un dragon qui se retournait. Malheureusement, il fut un soupçon trop lent. Alors qu’il était en pleine manœuvre, un bruit sec se fit entendre tandis que la lumière atteignit sa clavicule. Une grande fleur de sang émergea de derrière son épaule quelque peu chétive.
Le jeune homme atterrit dix mètres plus loin en chancelant. Fuyao sourit légèrement et s’épousseta les manches : elle se tenait noblement au même endroit, entourée par le vent qui grondait.
La victoire appartenait à Meng Fuyao.
Le visage du maître de la secte des montagnes blanches changea drastiquement de couleur. D’après les règles des compétitions martiales, il ne pouvait utiliser le nombre de défaites pour crier victoire. D’après ses calculs, la secte des cieux mystérieux ne comptait aucun disciple égalant l’épéiste de noir vêtu, ce pourquoi il ne craignait pas la défaite même lorsque le maître le plus fort de la secte de la ville azurée eut perdu contre Lin Xuanyuan. Qui aurait pensé que ses plans tomberaient à l’eau par cette fille affreuse sortie de nulle part ? Il ne put s’empêcher de se flageller d’avoir ouvert la bouche tantôt. S’il s’était tu, la vilaine serait partie il y a bien longtemps sans produire un résultat aussi inopiné.
Le silence envahit de nouveau l’arène. Les disciples de la secte des cieux mystérieux continuaient d’observer stupidement Fuyao. Sous leurs yeux, le soleil illuminait ses cheveux longs et sa tunique couleur terre d’ombre qui flottaient au gré du vent. Sa mâchoire légèrement pointée vers le haut formait un angle exquis et lisse dans l’air. Elle portait un sourire sardonique aux lèvres tout en s’imprégnant de son environnement. Fuyao avait beau avoir les yeux bandés, son regard brûlait plus ardemment que le soleil et ceux s’étant précédemment moqués d’elle se retranchèrent involontairement.
Retenant un rictus méprisant, Fuyao jeta sa dague et l’arme aiguisée s’enfonça de 10 cm dans le sol. Des fissures de plusieurs mètres de long apparurent dans la pierre blanche, telle la commissure d’une bouche dessinant un sourire en coin.
Le gland rouge de la dague voletait ostensiblement et agit comme une déclaration ostensible qui s’imprima douloureusement chez l’audience en proie à des sentiments contradictoires. Ainsi, les spectateurs gardèrent tous le silence alors même qu’ils assistaient au vandalisme flagrant auquel Fuyao s’adonnait sur le sol en pierre.
Quant à l’épéiste en noir, il se dirigeait vers la sortie sans un regard en arrière lorsqu’il tourna tout à coup la tête. Son regard glacial croisa les yeux de Fuyao, qui venait de relever la tête après avoir retiré son bandeau. Lors de cet affrontement visuel, les émotions contenues dans les yeux du jeune homme fluctuaient et tourbillonnaient continuellement comme les vagues de l’océan. Fuyao lui retourna un regard serein, les yeux aussi clairs et brillants que la nouvelle lune.
Puis l’épéiste dévoila une expression étrange. Il porta ses yeux derrière Fuyao, se retourna et quitta les lieux à grandes enjambées.
Perplexe, Fuyao tourna la tête et découvrit Li Xuanyuan juste derrière elle ; il s’était approché sans qu’elle l’eût su. Elle sursauta de terreur et tenta une retraite hâtive, mais elle fut prise de vertiges soudains.
Une forte bourrasque souffla, accompagnée d’une odeur suspecte.
« Bang ! »
Un coup résonna.
Note de la traductrice
Eeeeet suspens ! Que s’est-il passé ? Que mijote le maître de secte ? En tout cas, Fuyao leur a bien cloué le bec, à ses pratiquants d’arts martiaux… mais à quel prix ? Découvrez les conséquences de cet échange d’épée le weekend prochain dans le chapitre 5 intitulé « La silhouette dans la lune ». En attendant, j’retourne à mes moutons… littéralement. Il fait bon, là, en Islande…
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Merci pour ce chapitre
L’auteur passe son temps à nous faire mijoter a chaque fin de chapitre.
C’est frustraaaaaaannnnnnnttt.
Merci pour le chapitre
Merci pour le chapitre
Merci pour le chapitre .
Merci pour le chapitre ^^
Merci pour le chapitre
Remerciements sincères mais totale frustration. Jusque dimanche prochain.
Merci pour le chapitre
merci pour le chapitre
« Une forte bourrasque s’éleva accompagnée d’une odeur suspecte. »
« Bang »
En gros le gars a juste pété