IATM Chapitre 18
IATM Chapitre 20

Bonjour ! Bonne lecture de ce chapitre écrit avec les pieds que j’ai désespérément tenté d’améliorer, et à mercredi pour la suite. Pour les lecteurs d’SSN, on se dit à tout à l’heure.

 

 

Chapitre 19 : Le spectre du champ de bataille 5/6

 

Il y avait une bonne raison pour que Roan soit resté plutôt en arrière qu’au front à tuer orcs et gobelins sans distinction. Une existence de trois fois la taille d’un humain, capable de détruire des rochers d’un simple coup de poing.

« Ces ordures d’ogres… » pensa-t-il.

Il ne se souvenait plus de leur effectif exact, mais il savait qu’ils allaient attaquer par les flancs et l’arrière. Les ogres avaient alors balayé les hommes comme de la mauvaise herbe.

« Vais-je être seulement capable de les affronter… »

Il secoua la tête. Avec ses capacités actuelles, l’idée même était exclue. C’était au septième bataillon, aussi appelé bataillon des Forces Spéciales, qu’incomberait cette tâche.

« Où est-ce qu’il est… »

Soudain, il vit enfin Glenn au front. S’il mourait, Céline serait une nouvelle fois inconsolable.

Il chargea au front en hurlant son nom, et Glenn, jusqu’alors totalement absent, se tourna vers lui.

« Roan ! » s’écria celui-ci en souriant. Enfin un visage connu.

Roan eut à peine le temps de lui sourire qu’un cri puissant vint les interrompre.

« Merde, ils sont déjà là ! Ils doivent être une cinquantaine… » pensa-t-il en se mordant les lèvres.

L’un d’eux parvint d’ailleurs, dans la surprise, à foncer droit jusqu’à leur niveau, repoussant de la main les rares à oser s’interposer, écrasant les autres.

Glenn était bloqué sur place, la lance toujours en main. Face à lui.

Roan réalisa tout de suite et par réflexe, se jeta au sol en tirant Glenn à lui par la ceinture.

Un coup puissant frappa l’endroit où se trouvait plus tôt celui qu’il devait sauver, soulevant un nuage de poussière.

Glenn, le teint livide, était sidéré.

« Reprends-toi ! On ne va pas crever comme ça ! » lui cria Roan en lui mettant une claque.

L’ogre poussa un nouveau cri et souleva son gourdin.

« Cours. » lui dit-il en le soulevant par le col.

Glenn, debout, regarda Roan.

« COURS JE TE DIS ! » lui hurla ce dernier, et enfin, Glenn se mit à courir tandis qu’un bruit sourd se fit entendre.

Il se jeta au sol dans une direction opposée avant de faire volte-face vers lui. Toutefois, des gobelins et des orcs lui barraient désormais la route.

« Putain de merde. »

Il serrait les dents.

« Humain, ta tête ! » grogna un orc.

Roan, par réflexe, lui explosa la gueule d’un coup précis de la pointe de sa lance. Il n’avait pas le temps d’écouter les paroles d’un monstre.

En effet, il s’enfonça davantage dans la mêlée.

« Il ne va plus pouvoir m’attaquer au milieu de leur formation. »

Malheureusement pour Roan, l’ogre revint rapidement à son niveau et balaya cinq gobelins d’un seul coup de gourdin tandis que Roan eut à peine le temps de se reculer.

« Ce truc est fou. »

Roan fronça les sourcils et se jeta lance dressée en avant, tailladant le poignet de l’ogre qui lâcha aussitôt son arme.

Il courut sur celle-ci pour prendre de la hauteur et repoussa rapidement les orcs positionnés autour de lui.

Soudain, une ombre lui sembla apparaître et, tournant la tête, se coucha sur place.

Le poing de l’ogre s’arrêta dans le vide, manquant de le faire chanceler. Il était enragé de l’avoir raté à trois reprises.

« Bloquez leurs attaques ! Tuez-les tous ! »

Les Forces Spéciales arrivèrent enfin. Cependant, Roan ne pouvait relâcher sa vigilance. Les monstres arrivaient déjà sur sa position.

Un coup.

Deux coups.

Trois coups. Les orcs et les gobelins s’effondraient dans une gerbe de sang sous la puissance de Roan.

Les paumes de ses mains lui faisaient de nouveau mal, mais il ne pouvait s’arrêter. Il profita d’ailleurs de l’accalmie pour infliger une profonde entaille à l’ogre.

« Ouuuurghhh ! »

Les deux poignets blessés, l’ogre n’eut d’autre choix que d’utiliser ses jambes. Il leva sa jambe droite et tenta de l’écraser, mais fut interrompu par les nombreux soldats qui accouraient en tous sens à son encontre. Il laissa tomber l’idée dans le même temps que sa

jambe, incapable de réfléchir face à ce qu’il lui arrivait. Il poussait des cris puissants.

« Maintenant. »

Roan descendit du gourdin et courut jusqu’à parvenir sous l’ogre. Il vit alors la fierté de l’ogre, jusqu’alors masquée par le cuir.

« Crève. »

D’un geste, Roan propulsa la garde de sa lance jusqu’à son extrémité. Il n’y eut aucune résistance.

Roan eut à peine le temps de se dégager quand l’ogre tomba à genoux et se prit les testicules pour essayer de contenir l’hémorragie.

Très vite, il lui perça le flanc d’un nouveau coup de lance. Il entendit un bruit puissant et vit un nuage de fumée. Il courut alors jusqu’à sa tête et plaça son arme en position haute avant de l’abattre dans la nuque.

Le cri de l’ogre se fit cette fois bien plus faible.

« Tirez, tirez ! »

Des flèches commencèrent à pleuvoir, se plantant toutes droites dans l’épaisse peau de l’ogre. L’ogre se laissa tomber sur le dos et Roan monta sur son torse avant de le pénétrer en plein plexus.

L’ogre essaya de le dégager d’un coup de poing, mais un nouveau coup de lance vint cette fois le blesser sous le menton.

La main de l’ogre retomba dans un bruit sourd.

Il tira alors sa lance pleine de sang. L’ogre eut un dernier mouvement. Roan regarda autour de lui pour constater que les autres ogres étaient déjà, eux aussi, pris d’assaut.

« J’ai eu du bol… » pensa-t-il en prenant une grande inspiration. Sans l’intervention de l’unité spéciale, il y aurait sûrement laissé la peau.

Soudain, une voix familière se fit entendre.

« Roan ! »

Les soldats de la treizième escouade chargeaient les orcs et les gobelins, guidés par le Capitaine Tane et son second, le Lieutenant Lander.

Pete, parvenant à son niveau après avoir décapité un gobelin, envoya un grand coup dans l’épaule de Roan qui était descendu à terre.

« Tout va bien grand ? » lui dit-il.

Tane arriva aussi bientôt à leur niveau et lui dit en souriant : « J’ai bien cru que tu allais toi-même avoir besoin d’un sauvetage après être parti comme ça chercher Glenn ! »

Roan tourna la tête et vit Glenn aux côtés d’Oliver, qui bloquaient le passage aux fuyards.

Tane lui demanda alors : « C’est toi qui l’as tué ? » en désignant l’ogre.

Roan hocha de la tête.

« Non, je l’ai juste terminé. »

Pete lui envoya cette fois une grande tape dans le dos et s’exclama :

« Menteur, j’ai tout vu ! Tu lui as explosé les couilles ! »

Roan, en essayant de reprendre son souffle, souriait.

« Il a raison. C’est à toi qu’on doit la mort de cet ogre. » lui fit une voix inconnue.

Roan se tourna vers l’homme, qui se présenta aussitôt.

« Richard, Commandant du septième bataillon. Quel est ton nom soldat ? »

« Roan. »

Richard hocha de la tête puis, d’une voix puissante et solennelle, lui annonça :

« Ça vous dirait de rejoindre les Forces Spéciales ?”

Nostra
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