IATM Chapitre 24
IATM Chapitre 26

Bonjour ! Lisez l’update que je posterai tout à l’heure, ça devrait vous intéresser… Bonne lecture !

 

 

Chapitre 25 : Un combat inattendu 5/6

 

La situation s’avérait périlleuse. Les orcs, gobelins et ogres plus tôt opposés au bataillon de la Rose s’étaient regroupés sur place.

« Ce drapeau… » pensa Roan.

Il le connaissait bien, de ses tons rouges et bleus.

« La bannière du bataillon de Sedek, de l’alliance des orcs du nord de Rins… »

Il ne se souvenait pas de tous les drapeaux, mais celui-ci était profondément gravé dans sa mémoire, comme une douleur dans un membre amputé.

« Le combat de Krel… »

Un jeune orc l’avait alors blessé au flanc d’un coup d’épée. La blessure fut telle qu’il n’eut d’autre choix que de quitter l’armée temporairement, le temps de récupérer.

« Et pendant ce temps, mes camarades récoltaient toute la gloire… »

C’était sans doute l’un des événements qui avaient le plus contribué à sa ruine.

« Comment pourrais-je oublier cette foutue bannière… »

Cependant, qu’il soit là était pour lui une nouveauté même s’il connaissait certains éléments du futur.

« Major Kenny ? » s’exprima-t-il enfin.

Pour réponse, l’intéressé se tourna vers lui et regarda la direction que pointait Roan.

« Il y a quelque chose d’étrange. »

« Quoi donc ? » s’étonna le Major.

Il observa alors d’un œil plus attentif et prit un air surpris.

« Ils sont en train de jouer, ou quoi ? »

« On dirait… » répondit Roan à la voix presque dégoûtée de son interlocuteur.

La raison n’apparaissait pas bien claire, mais le bataillon de Sedek maintenait une bonne distance en attaquant sporadiquement. Il réfléchit un moment et reprit la parole.

« J’ai une idée. » commença-t-il.

Après avoir écouté son discours, le Major fronça les sourcils.

« C’est dangereux, non ? »

« Je ne peux pas le nier, mais si on veut les sauver, c’est le seul moyen. Il faut les attirer. » répondit Roan d’une voix calme.

Le Major Kenny eut un petit sourire.

« Il n’est pas seulement intelligent, il est courageux et déterminé… »

Roan ajouta alors : « Il faudra donner l’ordre aux trois bataillons d’opérer leur retraite en traversant la rivière tandis que nous attirerons les monstres. »

« Vous êtes certain de pouvoir le faire, Roan ? »

« Sans le moindre doute possible. »

Kenny fit alors quelques signes derrière lui. Le Capitaine Karon vint à sa rencontre.

« Karon ! »

« Je vous écoute. »

« Prenez le commandement de 10 escouades et allez attaquer le bataillon de Sedek, par l’arrière. »

Il eut l’air surpris. Comment pouvait-il espérer défaire une armée de 3000 individus avec seulement 200 hommes ?

« Roan vous aidera. »

Sa voix était désormais aussi assurée que celle de Roan. Il avait gagné sa confiance.

« J’espère que j’ai fait le bon choix… Mais si j’y arrive… » pensa Roan.

 


 

Sedek, de son cheval de guerre, regardait le champ de bataille. Il riait aux éclats.

« Il s’appelait Pelt, c’est ça ? »

L’orc sur lequel il portait son attention, au milieu du combat, se battait comme un véritable virtuose, armé d’une gigantesque hallebarde.

« Hmpf. Pas question de laisser un connard de Byron me piquer la vedette. » vociféra-t-il entre ses crocs.

Le regard perçant, il regardait cet ami de Tarem.

« Ce fou de Tarem… T’as pas eu l’air con avec ton attaque nocturne ! »

Malgré la défaite cuisante qu’ils avaient en effet essuyé aux mains des humains, le Commandant Suprême, Rak, accordait bien plus de crédit aux orcs du royaume de Byron.

« Si seulement je savais pourquoi il les apprécie tellement ces foutus cons… »

Son visage prit un air mauvais. Les choix de Rak n’étaient pas vraiment de son goût.

« Mon seul espoir c’est que ce tocard de Pelt y reste aussi. Hahahaha ! »

Sortant de sa réflexion, il appela ses lieutenants. 1)Pas de majuscule à lieutenant, je l’utilise ici comme un nom propre, pas un grade.

« N’oubliez pas, pour le moment, on reste en retrait. »

« Compris ! »

C’était la défaite de Pelt et de ses guerriers qu’ils attendaient.

« Haha… Même s’il y survit, il aura tellement de pertes qu’on l’enverra ramasser la merde ! Qu’est-ce que… » s’interrompit-il.

Un puissant cri vint en effet le perturber.

« Sedek ! »

« Qui ose prononcer mon nom… »

Il se tourna alors vers la source du son.

« Une embuscade ? Haha ! Putain, c’est tout ce qu’ils ont ? »

Malgré l’écrasante majorité de la formation face à son propriétaire, la voix continuait de l’appeler.

« Sedek ! »

C’était un homme jeune, en avant d’environ 200 soldats.

« Il est quand même grand… » pensa Roan.

Ses muscles étaient tels des racines.

« Même alors… Je connais ton point faible. »

« Sedek ! Pauvre con d’orc ! » hurla-t-il à nouveau.

D’autres orcs s’agitèrent.

« Qui ose insulter notre Commandant ! »

« On foutra vos têtes sur des piques ! Des piques ! »

Sedek était, lui, parfaitement calme.

« Laissez-le faire, si ça l’amuse… Contentez-vous de leur balancer des flèches, ça devrait calmer ces humains. »

Roan s’arrêta et mit toutes ses forces dans son discours.

« Sedek ! Je n’ai jamais rien vu de plus viril que toi sur ton cheval ! »

Le chef orc fronça les sourcils, exposant ses dangereux crocs.

« Mais qu’est-ce qu’il a ce con… »

Roan reprit : « Les guerriers de Sedek ont de quoi être fiers ! Admirez ce puissant chef de guerre, révérez toute sa classe ! »

« Il est taré, je crois bien… »

Les autres orcs n’entreprirent même plus de l’attaquer. Ils étaient sidérés.

« Capitaine Roan, qu’est-ce qu’il vous prend au juste ? » vint lui demander le Capitaine Karon, sensiblement dans le même état.

Roan répondit en souriant.

« Il ne va pas tarder à envoyer toute son armée contre nous. Il va falloir se préparer à traverser la rivière et à courir à toute vitesse. »

Le visage de Karon se fit plus circonspect encore.

« Je vois mal comment… Les orcs n’aiment pas les compliments, c’est ça ? »

Roan se contenta de lui adresser un nouveau sourire. Il hurla une nouvelle fois.

« Mais vous savez quoi ? La vérité, c’est que le chef orc, il a pas de bite ! »

Tous les orcs se tournèrent alors vers Sedek, qui prit l’air le plus colérique possible.

« Sedek est un eunuque… Je pensais pas que les guerriers pouvaient ne pas avoir de couilles ! » fit un orc.

« Tu confonds tout. C’est pas forcément un eunuque. C’est juste qu’il a été émasculé. » répondit un autre.

Les regards se firent presque moqueurs.

« Eh ouais, il a été voir des putes orcs comme vous, et finalement, sa femme lui a coupée ! Plus de bite ! »

Sedek ne faisait plus semblant. Il était pour de bon furieux. Pour cause, tout était vrai… Lors de la défaite de son bataillon durant le combat de Huil, tous apprirent la tragique vérité.

« T’avais bien caché ton secret, saloperie. Quoi de plus honteux pour un orc… » pensa Roan.

Les murmures des orcs se firent plus accusateurs.

« Si vous ne me croyez pas, vérifiez par vous-mêmes ! Son pubis est aussi lisse qu’une peau de bébé ! » cria-t-il à nouveau.

Roan fit un signe en arrière de lui et se mit à forcer un rire maniaque. Karon en comprit tout de suite l’objet. C’est bientôt toute la formation humaine qui se mit à exploser de rire.

« Hahahaha ! Et on raconte que les orcs sont de fiers guerriers ! Dire qu’il faut perdre ses couilles pour vous diriger ! »

« Remarquez, c’est pratique pour monter à cheval ! »

« Et en plus on est toujours au frais ! HAHA ! »

Les rires atteignirent à leur tour les orcs. Tout le champ de bataille fut secoué par ces sons gutturaux.

« C’est… C’est… »

L’écume aux lèvres, Sedek grinçait des dents.

« Ce sale putain de fils de chien ! »

Il donna soudain de grands coups de talons sur sa monture. Quittant ses rangs, il chargeait en direction de celui qui avait osé le provoquer.

« Chef ? »

« Suivez Sedek ! »

« À l’assaut, soutenez votre chef ! »

Les différents lieutenants orcs donnèrent leurs ordres et chargèrent eux aussi.

« Oh putain, ils attaquent vraiment cette fois ! » eut à peine le temps de réaliser Karon.

« Foncez au sud-est et traversez le cours d’eau ! » lança Roan.

Karon s’abaissa alors sur sa monture et fila comme une flèche. Les soldats, dont Roan, le suivirent.

Roan regarda derrière lui et vit d’un seul coup d’œil que c’est tout le bataillon de Sedek qui les suivaient.

« Parfait… »

La rivière en vue, Karon fit un signe derrière lui. Un archer banda alors son arc et décocha très haut, dans un sifflement aigu.

C’était le signal pour le Major Kenny de lancer son opération.

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1 Pas de majuscule à lieutenant, je l’utilise ici comme un nom propre, pas un grade.

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10 thoughts on “IATM Chapitre 25

  1. Merci pour votre travail vraiment remarquable, depuis la découverte de ce site je ne m’en passe plus.
    Le respect est partie ce cacher dans ce chapitre ..

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