OG Chapitre 30
OG Chapitre 32

Encore un excellent chapitre qui vous fera apprécier davantage notre héros ! Gninhinhin…

Bonne lecture ! 😀

 

 

Chapitre 31

 

Alors que je travaillais dur à la forge pour augmenter mes compétences de forgeron, un des amis de Khan arriva et commença à discuter avec lui.

Kaaang ! Kaaang !

« Khan, j’ai entendu la rumeur, mais… Tu ne bois plus, non ? »

« Je ne bois plus ? Que veux-tu dire par là ? »

« Pourquoi traînes-tu tous les jours avec ce débutant anodin si tu es sobre ? Tsk tsk. Au premier coup d’oeil, il a l’air d’être un gamin ignorant tout du monde. »

Ce foutu connard me traita de ‘débutant anodin’. Ce foutu connard n’avait d’ailleurs pas cessé de parler son entrée dans la forge.

« Si tu as arrêté de boire à cause de ce type, mon vieux… »

Je serrai davantage le marteau dans ma main. Mon intention de tuer monta rapidement en flèche !  Khan remarqua d’ailleurs que le marteau dans ma main tremblait, et dit précipitamment à son ami : « Hé, tais-toi un peu, tu te trompes. »

« Je me trompe ? »

« Ouais. Ce jeune homme ressemble peut-être à un clochard, mais tu ne devrais pas juger les gens selon leur apparence. Ce jeune est en fait quelqu’un d’important. »

J’avais l’air d’un clochard ? Était-ce comme ça que Khan me voyait ? Je me sentis trahi.

Kwang ! Kwang !

Je bouillis de rage et martelai l’acier avec plus de force. Tout à coup, je baissai la tête et me regardai un peu. J’étais monté en niveau après avoir tué les voyous, mais je n’étais encore que niveau 21 et je portais juste les vêtements de débutant, puisque j’avais laissé mon armure et mon arme à l’entrepôt.

Les PNJs jugeaient les joueurs en fonction de leurs niveaux, de leurs équipements et de leur réputation. Je n’avais pas d’équipement, j’avais un petit niveau et ma réputation était tout aussi basse donc naturellement… Pour un PNJ, je ne ressemblais à rien.

Et la réputation que j’ai gagnée en tuant ces brutes, alors ?

Tandis que le doute m’habitait, j’écoutai la conversation de Khan et son ami.

« Tu ne me crois pas ? Ne te laisse pas berner par son apparence, regarde bien sa technique. Ce n’est pas la technique normale d’un forgeron, pas vrai ? Et c’est un secret, mais il s’est occupé tout seul du gang de Veil ! »

« Uhuh ! Tu racontes n’importe quoi ! J’admets qu’il a une bonne technique, maintenant que je le vois de mes propres yeux. Il a l’air relativement bon, contrairement à son apparence. Mais tu veux me faire croire qu’il s’est occupé du gang de Veil tout seul ? Ce ne sont pas les hors-la-loi les plus féroces de Winston ? Impossible ! Comment un forgeron pourrait-il leur régler leur compte ? »

« Je l’ai vu de mes propres yeux. Les as-tu vu traîner aujourd’hui ? Ils ont disparu, non ? C’est entièrement grâce à lui. »

« Uh… Tu devrais vraiment mon picoler, mon vieux. Si c’était vrai, ne devrait-il pas déjà être connu à travers le village ? »

Khan fit claquer sa langue d’agacement. « Réfléchis un peu : si des rumeurs sur la victoire de ce jeune homme venait à se répandre, la Compagnie Mero ne le laisserait pas en paix, alors pourquoi le faire savoir ? Il n’y pas de rumeurs parce que je suis le seul témoin, et c’est pour ça que personne ne sait qui il est. »

« Si tu es le seul témoin, je comprends. Ce jeune homme est si remarquable que ça ? Huhu, maintenant que je regarde mieux, il a l’air plutôt digne, non ? »

À ce moment, un groupe de gens tenant des prospectus entra dans la forge. « Khan ! Es-tu là ? » Une personne entre deux âges lui tendit son exemplaire et demanda : « Est-ce vrai ? »

Le vieux forgeron parcourut le contenu du prospectus et hocha la tête : « Oui, ça l’est. »

Je me demandai pourquoi ces gens étaient agités. Intrigué, je m’approchai et parcourus le feuillet.

Oh.

(La Compagnie Mero affrontera le forgeron Khan lors d’un duel de production d’objets. Nous avons choisi de tenir ce duel parce que nous respectons la personne qu’est Khan, et que nous admirons ses talents de forgeron. Si la Compagnie Mero devait perdre le défi, nous réglerons sa dette pour lui permettre de gagner sa forge. D’un autre côté, la forge nous appartiendra si nous l’emportons, mais nous laisserons à Khan les droits d’exploitation. Notre but ultime est de coexister avec les habitants de Winston. Nous annoncerons prochainement la date du défi, alors n’hésitez pas à guetter sa publication !)

Voilà ce que disaient les prospectus que les gens tenaient. Je pouvais sentir le jour de la compétition approcher à grands pas.

Hé, je ne suis même pas un peu nerveux. Peu importe à quel point le forgeron que la Compagnie Mero a embauché est bon ;  je suis le Descendant de Pagma !

En tant que son descendant, j’avais le ‘Métier de Forgeron Légendaire’ alors il était on ne peut plus probable que je produise un objet de meilleure qualité que le sien !

La classe de forgeron n’était pas des plus répandues, alors le forgeron PNJ le plus célèbre devait probablement n’être que de niveau avancé. C’était d’ailleurs probablement le niveau du forgeron que j’allais affronter ; en tant que Descendant de Pagma, je pouvais facilement vaincre un tel adversaire !

Les gens étaient troublés.

« La Compagnie Mero pourrait facilement s’emparer de la forge de Khan mais au lieu de la lui arracher, ils veulent l’affronter dans un duel équitable. Et ils lui offrent même un boulot. Si on en croit ce qu’ils disent, ils respectent sincèrement Khan. »

« C’est vrai ! Ils vont laisser Khan gérer la forge même s’ils gagnent ? Alors la rumeur comme quoi ils ont l’intention de créer des emplois pour les habitants est fondée ? »

« On dirait bien. Peut-être que la Compagnie Mero n’est pas aussi mauvaise qu’on l’imagine. Ils ont vraiment l’air d’essayer de cohabiter avec nous. »

Quand on les écoutait parler, ça avait vraiment l’air plausible.

La Compagnie Mero… Ils ont payé des voyous pour qu’ils menacent Khan, alors je les ai pris pour des méchants, mais ils sont corrects en fait. Pourquoi est-ce que les brutes étaient aussi arrogantes alors ? Y a-t-il eu une erreur dans la chaîne de commandement ?

La vague hostilité que j’éprouvais à l’égard de la Compagnie Mero disparut.

La compagnie m’a donné une quête qui me permettra de recevoir 600po. Je n’ai pas besoin de penser du mal d’eux. C’est ça.

La plupart des gens présents, moi compris, commencèrent à apprécier légèrement la Compagnie Mero. Cependant, Khan était différent.

« Voilà, c’est pour ça que la Compagnie Mero a proposé ce défi ! Ce Lapin n’est vraiment pas un type ordinaire ! »

Indigné, le vieux forgeron se saisit du prospectus et chwaak ! Il le déchira en deux. Il reprocha ensuite aux autres habitants : « Vous avez tous oublié vos souffrances et votre humiliation juste en voyant un bout de papier ! La Compagnie Mero est une bande de scélérats qui savait que le village allait se développer avant tout le monde, et ils se sont servis de cette info pour monopoliser nos terres ! On vous a tout pris, vous êtes devenus pauvre et affamés ; qu’a fait la compagnie pour nous, depuis ? »

De nombreuses personnes furent d’accord avec lui.

« C’est vrai ! La Compagnie Mero est notre ennemi ! Allons-nous nous laisser berner par leurs ruses une fois de plus ? Ne soyez pas gentils avec eux ! Ils vous poignarderont dans le dos et provoqueront votre chute. »

L’affinité entre les habitants de Winston et la Compagnie Mero était vraiment basse. Ils éprouvaient une grande rancune à leur égard.

Au milieu de toute cette colère, quelqu’un leva la main. « Excusez-moi. » Tout le monde se tourna vers cet homme.

Un joueur.

Les PNJs avaient des noms verts au-dessus de leur tête, mais celui de ce type était blanc, ce qui signifiait que c’était un joueur normal qui n’avait commis aucune mauvaise action.

Khan lui dit : « Tu n’es pas de ce village, jeune homme. »

« Je m’appelle Huroi, je suis un visiteur ordinaire passant par Winston pour la première fois. »

« Je vois. Quelle est ta question, Huroi ? »

« Merci. Ce que je vais dire va peut-être vous rendre inconfortable, mais… Pouvez-vous me laisser parler ? »

« Je t’écoute. »

Les PNJs se montraient bienveillants envers quelqu’un qu’il rencontrait pour la première fois ? Contrairement à moi, Huroi avait l’air d’avoir un haut niveau, ou alors une grande réputation à travers le continent.

« D’après les rumeurs que j’ai entendues en arrivant ici, à Winston… La Compagnie Mero, qui savait que Winston allait se développer, vous a tous approchés et a acheté les terres et les zones commerciales de ceux qui l’ignoraient. Et juste après, le développement du village a grandement avancé, et la compagnie en a tiré de gros bénéfices. C’est bien ça ? »

« C’est exact, oui. »

« Avez-vous été forcé de vendre vos terres à la Compagnie Mero ? »

« Non. »

« Dans ce cas, est-ce que la Compagnie Mero s’est vraiment comportée de façon malicieuse à votre égard ? N’étiez-vous pas aveuglés par l’argent lorsque vous leur avez vendu vos terres et vos boutiques ? N’aviez vous pas essayé de déménager avec l’argent que vous avez gagné, pour changer d’avis en réalisant tardivement en réalisant que Winston allait se développer et finir ainsi ? Dans l’absolu, vous ne devriez pas blâmer la Compagnie Mero, mais votre égoïsme et votre ignorance. »

« Qu’est-ce que t’as dit là ? »

« Tu es clairement à la solde de la Compagnie Mero ! »

L’atmosphère changea abruptement, mais Huroi ne recula pas pour autant.

« Une compagnie existe pour générer du profit ! Il est tout naturel pour eux de profiter d’informations confidentielles pour créer une situation de monopole. Nombre d’entre vous la haïssent, mais vous n’avez pas à être ennemis pour autant. Ne vous ont-ils jamais fait quoi que ce soit ? »

« Cet enfoiré ne va jamais se taire ! »

« Et si on lui faisait fermer sa gueule ? »

Les résidents n’aimèrent pas qu’on défende la Compagnie Mero devant eux. Certaines personnes étaient même si furieuses qu’elles voulaient le tabasser. Mais Huroi n’avait pas peur.

« Je n’ai pas été embauché par la Compagnie Mero ! Je dis ça dans votre intérêt. N’essayez pas de combattre la Compagnie Mero, mais essayez de coexister avec elle. C’est le meilleur choix à faire. »

Les gens énervés se calmèrent, manifestement persuadés par ses belles paroles.

Puis Khan prit la parole. « Tu te mêles des affaires des autres. Pour quelle raison nous donnes-tu un tel conseil ? »

Il ne cacha pas ses suspicions, convaincu qu’il était que Huroi était à la solde de la compagnie.

C’est évident, non ? Il doit avoir une bonne raison de le faire.

J’étais sûr que Huroi avait reçu une quête de la Compagnie Mero, pour laquelle il devait persuader les habitants. La plupart d’entre eux sont déjà convaincus, je ne peux absolument pas le permettre d’arriver à ses fins. Je dois intervenir !

Je me fichais que la compagnie Mero soit ou non un ennemi. Pourquoi m’inquiétais-je, alors ? Eh bien…

Le malheur des autres fait ma joie ! Je ne veux pas le voir réussir sa quête devant moi. Je vais le faire échouer !

Oui, c’était une raison toute bête : je voulais lui faire rater sa quête.

Wazouille
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