TDG Chapitre 300

Bon, puisque vous voulez tellement la suite même pendant mon jour de repos, la voici ! 😀 Je voudrais remercier Doné et Alexandre pour leur générosité mais aussi vous tous mes lecteurs, pour m’avoir soutenu jusqu’à ce chapitre numéro 300 ! (Admirez mon absence totale de talent en traitement d’image :D) Vos encouragements, vos commentaires, votre présence me fait chaud au cœur et m’aide à poursuivre même quand la lassitude me gagne !

Je sais que nombre d’entre vous souhaiterait me soutenir pécuniairement mais ne le peuvent pas ; à eux, je dis que cette volonté de votre part est vraiment adorable et si vous voulez me faire plaisir, lisez les autres LNs du site et faites-le découvrir autour de vous !

Sur ce, je vous laisse à votre lecture !  〈3

Chapitre 300 – Respect

Long Yuyin resta là un moment avant d’enfin se mettre calmement en route pour la hutte de sa consœur. Les paroles de Nie Li l’avaient fait réfléchir : elle tenait la vie de Ying Yueru entre ses mains, mais voulait-elle vraiment sa mort ?

Elle réfléchit à cette question un long moment. Elle était, après tout, sa sœur apprentie senior et elle avait également l’impression qu’il y avait une explication derrière la mort de leur Maîtresse.

Comme le jeune homme l’avait si bien dit, Ying Yueru était quelqu’un qui préférerait se blesser plutôt que de faire du mal aux autres.

Le petit génie retourna à la cour de Xiao Yu.

Celui-ci le vit et demanda : « Où es-tu allé, Nie Li ? » (NdT J’t’en pose des questions ? °°)

Ce dernier sourit : « Je suis allé voir une vieille amie. »

« Une vieille amie ? » L’éphèbe fut quelque peu perplexe. L’adolescent n’était arrivé qu’il y a peu encore à l’Institut Esprit Céleste, alors comment pourrait-il y avoir une vieille amie ?

Le prodige ne s’embarrassa pas d’explication et regarda plutôt derrière le damoiseau, vit Huang Ying et la salua immédiatement : « Oh, tu es là ? »

Elle lui adressa aussitôt un sourire adorable et attrapa le bras de son aimé des deux mains, comme un oisillon mignon et impuissant. « Bonjour Nie Li ! »

Il lui adressa un sourire lourd de sens en disant : « Je vais aller cultiver, vous pouvez retourner à vos occupations… »

Le visage de son ami vira au rouge : « Ne te méprends pas, Nie Li ! »

Il rit en leur adressant un salut de la main : « Me méprendre ? Vous ne faites que discuter, non ? » Il adressa à la jeune femme un clin d’œil puis retourna dans sa chambre.

Celle-ci rougit légèrement, mais tint néanmoins fermement le bras de l’efféminé en refusant de le lâcher. Xiao Yu, lui, avait l’air impuissant et déprimé.

Quand Nie Li rentra dans sa chambre, il vit la Déesse Yu Yan flotter dans les airs alors qu’elle cultivait. Ce qui le surprit réellement, cependant, fut que son corps était entièrement enveloppé de flammes dorées. Elles brûlaient en augmentant à un niveau effroyable la température de la pièce, dans laquelle une puissante énergie s’agitait.

Il n’avait pas pensé une seule seconde qu’elle puisse atteindre le domaine du Destin Céleste avant lui. Qui plus est, son Destin Céleste à elle semblait être légèrement différent de l’habituel, aussi n’avait-il aucune idée de la force qu’elle pouvait avoir puisqu’il n’avait rien avec quoi la comparer.

Puisqu’elle était en pleine culture, il ne la dérangea pas. Il baissa la tête et vit Jindan recroquevillé dans un coin, endormi. La routine quotidienne de ce petit gars se résumait à manger et dormir en boucle. Cela étant, ce qui l’étonnait le plus était qu’il faisait une longue sieste après chaque repas et qu’à son réveil, son aura était bien plus puissante qu’auparavant.

Son petit animal devenait plus fort à un rythme effroyable !

À travers son royaume spirituel, l’adolescent sentit que Lu Piao était sur le point d’atteindre, lui aussi, le domaine du Destin Céleste après avoir absorbé de nombreuses pierres spirituelles. De son côté, il ne parvenait toujours pas à en franchir le seuil.

Normalement, sa culture aurait dû rapidement augmenter après avoir absorbé autant d’Énergie Céleste et pourtant, toute l’énergie des pierres avait été engloutie par la vigne de son royaume spirituel… Lui-même n’en avait eu que bien peu.

Tout ce qu’il pouvait faire était de se concentrer sur sa culture.

Le temps s’écoula lentement.

Bien que le nouveau contingent de disciples ait créé des vagues dans l’Institut, l’agitation mourut très rapidement car, après tout, la culture était ce qu’il y avait de plus important.

Après avoir été menacé par Li Xingyun, Hua Ling fit preuve de retenue et se plongea lui aussi dans sa culture.

Murong Yu boudait bien qu’il ait établi un nouveau record dans les Ruines Effroyables. Il n’avait pas pensé une seconde qu’une fois qu’il lui aurait échappé, Nie Li pourrait sortir des Ruines au lieu de continuer à chasser. Il ne pouvait donc plus lui causer de problèmes même s’il en avait envie.

Les autres se calmèrent également pour le moment pour se concentrer sur leur culture.

Un jour passa après l’autre.

Le jeune homme vidait entre mille à deux mille pierres spirituelles par jour, mais cela étant, les réserves dans son anneau de stockage augmentaient constamment ! C’était dû au fait qu’il raffinait encore quotidiennement des esprits démons à vitesse de croissance divine. Soit il laissait Gu Bei les vendre à sa place, soit il les vendait directement à Li Xingyun. Une partie du stock était également écoulée dans le marché.

La quantité de cailloux dans son anneau augmentait à un rythme effroyable. Il continua d’acheter un grand nombre d’esprits démons à lignée draconique ; toutefois, ils avaient tous une vitesse de croissance ordinaire.

Plus il vendait d’esprits démons de niveau divin, plus Li Xingyun le tenait en haute estime. Il ne savait pas où il trouvait tous ces esprits démons, pas plus qu’il ne posa de questions. Après tout, c’était un secret et il n’y avait aucun intérêt à vouloir le dévoiler ; au contraire, ça nuirait à leur relation commerciale.

Hu Yong était un peu intimidé par les relations étroites que son ennemi nouait avec Papi Bei et le Jeune Maître Li.

—

Ce jour-là, la leçon de l’Honorable Chiling portait, une fois de plus, sur l’entraînement physique.

Tout le monde se tourna immédiatement vers Nie Li et Long Yuyin qui s’étaient battus lors de la leçon précédente et avaient même détruit le sol. Ils n’allaient quand même pas repartir pour un second round, quand même ?

La jeune femme hésita un moment et s’arrêta dans son élan. Cependant, elle l’approcha malgré tout le visage cramoisi et lui demanda d’une petite voix : « Je peux m’entraîner avec toi ? »

Sa tenue lui donnait un air courageux et redoutable qui, couplé avec sa grande beauté, pouvait absolument faire chavirer n’importe quel garçon de la classe. Par le passé, les autres élèves s’étaient éloignés d’elle à cause de son tempérament explosif. Du coup, lorsqu’ils la virent parler avec une toute petite voix, leur mâchoire s’en décrocha presque.

Était-elle toujours la tigresse qu’ils connaissaient ou se trompaient-ils de personne ?

Ce n’étaient pas que les autres : même Lu Piao et Gu Bei en restèrent cois.

Le benêt se frotta les yeux : « Je ne crois pas être réveillé, là. Je dois rêver ! »

Le petit prodige sourit devant la nervosité de la demoiselle : « Bien sûr ! »

Tous les spectateurs furent abasourdis par sa réponse. Leur cerveau n’arrivait pas à digérer la situation. Mais que se passait-il ?

S’agissait-il du même Nie Li qui avait dit à Long Yuyin de rester aussi loin d’elle que possible ?

Ce changement était trop rapide. Mais qu’avait-il pu arriver en si peu de temps ? Il devait s’être passé quelque chose !

« Je sens l’adultère… Nie Li, tu n’aurais quand même pas fait quelque chose dans le dos des Déesses Ziyun et Ning’er, pas vrai ? » Le simplet examina attentivement son ami qui lui colla rapidement une châtaigne.

Même l’Honorable Chiling était quelque peu perplexe. Ces deux-là se disputaient toujours vigoureusement alors pourquoi s’étaient-ils soudainement calmés ? Quoi qu’il en soit, c’était une bonne nouvelle pour lui car après tout, il ne voulait pas que ses étudiants se disputent constamment bien qu’il soit tout à fait normal que des génies aient des points de vue divergents. Même lui ne pouvait les arrêter complètement s’ils voulaient vraiment se battre.

Les exercices commencèrent et tout le monde affronta son partenaire.

L’expression de Long Yuyin se fit peu à peu sérieuse. Elle bondit et attaqua Nie Li avec des coups de pied circulaires successifs.

« Tu as peut-être une attaque à longue portée, mais elle comporte encore de nombreuses failles. Tu es trop lente ! » dit ce dernier en esquivant les coups et en contrant de trois coups de poing ; un sur le mollet, un sur l’intérieur de sa cuisse et un autre sur son abdomen. »C’est là que sont tes failles ! »

La jeune femme blanchit légèrement tandis qu’elle subit ses attaques et recula de quelques pas. Elle se sentit engourdie par ses coups et frémit : alors il était en fait bien plus fort qu’elle et y était allé doucement avec elle précédemment !

En fait, le jeune homme était bien plus faible qu’elle car après tout, elle possédait la lignée du Dragon de Sang. Cela étant, sa compréhension des arts martiaux était incomparable à celle de cette dernière !

L’expression de la demoiselle devint peu à peu respectueuse tandis qu’elle réfléchissait avec attention à son conseil, et reprit son assaut en comprenant un peu mieux ce qu’elle devait faire.

La voix du petit génie devint froide et sévère : « Là, là et là ! Tu réagis trop lentement et l’angle de tes attaques est mauvais ! C’est nul ! »

Long Yuyin fut projetée au sol encore et encore, mais par contre, elle devint de plus en plus excitée et désireuse de se battre à chaque fois qu’elle se relevait. Son partenaire avait beau être strict, elle sentait que ses techniques de combat s’amélioraient constamment sous ses conseils. Sa façon d’enseigner était bien meilleure que celle de la plupart des autres professeurs.

Les autres élèves s’échangèrent des regards en voyant son excitation et son expression relativement frénétique. Cette fille devait avoir perdu la tête !

L’Honorable Chiling observa leur combat complètement choqué avec une expression qu’on ne pouvait pas décrire autrement que ‘honteuse’. Il eut l’impression de ne plus pouvoir regarder qui que ce soit dans les yeux.

Comparé à Nie Li, même lui n’avait pas une telle compréhension de la force physique !

En tant qu’enseignant, il sentit qu’il n’avait rien à lui apprendre en combat au corps à corps.

Il ne put qu’ignorer cette révélation en bloc puisque les autres élèves ne pouvaient pas s’en rendre compte.

Le jeune homme lui donna quelques conseils avisés, qui la firent le respecter énormément. De plus, son intelligence lui permettait de déduire beaucoup de choses d’un cas. Au travers de leur combat, elle sentit que sa maîtrise de la culture dépassait la sienne de plusieurs domaines !

Elle était également secrètement déprimée. Il était le disciple de Ying Yueru ? Est-ce que ça ne voulait pas dire que celle-ci était bien plus puissante qu’elle ne l’avait cru ?

Elle continua d’absorber ses enseignements comme une éponge, sentant que lui seul pouvait mener sa force vers des hauteurs inégalées.

Nie Li, de son côté, réalisa également qu’elle était une bonne élève . Personne ne l’avait jamais sermonnée pendant son enfance, et c’est de là que résulta son caractère autoritaire. Cependant, elle respectait ceux qui étaient plus forts qu’elle. Bien que d’autres comme Murong Yu correspondaient à cette description, de son point de vue ils ne l’étaient que parce qu’ils étaient plus vieux qu’elle. Cela dit, le jeune homme avait le même âge qu’elle et pouvait même la vaincre en terme de force physique et c’est pourquoi elle put l’accepter.

Peu importe les réprimandes dont il pouvait la bombarder, elle continua de les supporter en silence. Tandis qu’ils continuèrent, elle devint plus respectueuse à son égard comme un disciple diligent devant les enseignements de son Maître.

Les autres étudiants étaient abasourdis. Aucun d’entre eux ne put comprendre comment l’adolescent était parvenu à dompter une telle tigresse. Face à elle, ils tremblaient de peur sous son aura meurtrière, mais elle était aussi docile qu’un mouton avec lui.

La leçon s’acheva rapidement.

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