Bonjour tout le monde !
Désolé pour hier, je m’étais tapé un insomnie et j’ai eu le coup classique de « je vais faire une petite sieste et… OH PUTAIN J’AI DORMI COMBIEN DE TEMPS ?! »
Quoi qu’il en soit, voilà le chapitre du jour !
Je rattraperai le chap’ d’hier demain si je le peux.
Bonne lecture à tous !
Chapitre 633
Sur la route vers Kars, la capitale du Royaume Cho
Dans Satisfy, les joueurs mangeaient de la nourriture pour recouvrir leur satiété et récupérer. La nourriture était une source d’énergie essentielle.
Mais les plats cuisinés par Idan étaient souvent toxiques.
[Vous avez mangé de la nourriture avariée.]
[Vous avez contracté une intoxication alimentaire.]
[Vous avez résisté.]
[Vous avez consommé quelque chose qui ne devrait pas être mangé.]
[Vous avez été empoisonné (grandement).]
[Vous avez résisté.]
« … »
« Alors ? C’est délicieux, hein ? »
Grid, qui voyageait en compagnie d’Idan et de Yang Fei, souffrait d’horribles douleurs abdominales chaque fois qu’il mangeait. Il était torturé par un véritable expert.
Je ne te demande pas de faire un truc délicieux, mais au moins quelque chose de comestible… Ce n’est pas le cas 9 fois sur 10.
Il ne pouvait pas fournir les plats d’Idan aux soldats et aux membres de Surstuffé en l’état. Qu’ils finissent tous empoisonnés et on se retrouverait dans une situation inédite où le gouvernement entier serait paralysé.
Je dois constamment manger afin d’améliorer les compétences culinaires d’Idan.
Le jeune homme était déterminé à se sacrifier.
Il faisait cuisiner Idan constamment durant leur voyage, alors autant vous dire qu’il lui fallait vraiment avoir un mental d’acier.
Il se plongea lui-même dans les abysses de l’enfer pour le bien de Surstuffé.
Le forgeron voulait vomir ce qu’il venait d’engloutir.
Fei Yang, qui avait l’air triste, approcha de lui une tasse de thé à la main.
« Tenez, voilà un peu de thé, Grid. »
« M-merci… »
[Vous avez bu du thé Berenas.]
[Votre corps et votre esprit sont apaisés. Votre taux de récupération de points de vie augmente de 10% pendant 1 minute.]
Ses papilles gustatives pourries furent sauvées par Fei Yang.
En plus d’être intelligent et versatile, elle maitrisait également la confection du thé. Les herbes, les fleurs, les feuilles et les branches qu’elle avait récupéré sur le chemin furent infusé pour produire des thés aux effets incroyables.
« Où as-tu appris à faire du thé comme ça ? »
« À force de travailler au restau d’Idan pendant des années. Parfois, les clients souffraient d’intoxication alimentaire… »
« … »
C’était une réponse inattendue.
Cependant, le jeune roi fut ravi d’apprendre que la demoiselle avait un grand cœur.
Elle est douée pour trouver des gens talentueux, mais elle sait également que la vie des gens est précieuse.
C’était évidemment un malentendu, mais il ne dura pas longtemps.
« Ce n’était qu’une question de temps avant qu’Idan ne tue un client, et si le restaurant devait fermer je perdrais mon boulot et donc, mon salaire. »
« … Je vois. »
Plus il en apprenait sur elle, et plus il trouvait qu’elle était compatible avec Lapin.
Si je les fais travailler ensemble, Fei Yang soutiendra Lapin proprement et il deviendra plus efficace encore.
Mais avant toute chose, il ne pouvait pas la donner à Lord.
Ce petit gars fait de n’importe quelle fille sa copine, peu importe son âge ou son apparence.
Bien sûr, le jeune Lord était encore trop jeune pour comprendre le terme ‘copine’ ; il pensait que c’était pareil que le mot ‘ami’. Le problème était que les femmes ne l’acceptaient pas.
Les demoiselles rêvent d’épouser un jour un prince… Eh, attends une seconde ?
Grid imagina soudain quelque chose en pensant à son fils.
Si Lord, à 12 ans, est pris en otage dans l’empire…
Ne séduirait-il pas toutes les femmes de l’empire ?
Mon Lord est merveilleux !
Certes, il était gaga, mais même les hérissons trouvaient leurs enfants sublimes. Il était normal qu’il aime autant son fils, qui était le plus grand génie du continent. Il avait une confiance phénoménale en son enfant.
Lord a de quoi s’amuser dans l’empire… Non, il ne doit pas être pris en otage.
Clang.
Le jeune homme caressa le collier que son fils lui avait offert.
J’ai besoin d’assez de puissance pour résister à l’empire, pour Lord. Je ne peux pas lui faire vivre des expériences pénibles.
Il pouvait supporter de manger les plats d’Idan si c’était dans ce but. D’ailleurs ce dernier était en train de cuir la viande d’un monstre nouvellement chasser…
Le forgeron se prépara mentalement.
***
« Ce n’est pas aussi facile que je ne le pensais. »
Mute faisait tourner une entreprise de taille moyenne qui brassait mensuellement 10,000 pièces d’or dans ses transactions.
Il était actuellement 3e au classement des marchands, et il tentait d’ouvrir le marché du Continent Est.
Son rêve était d’explorer ce continent et d’augmenter le nombre de ses clients.
Cependant, le Continent Est était trop difficile comparé au Continent Ouest. Il était compliqué de commercer avec la plupart des PNJs, indépendamment de leur statut et de plus, le niveau des monstres là-bas était si élevé qu’il était difficile de naviguer entre les villes et villages.
La réputation que j’ai développé sur le Continent Ouest ne s’applique pas ici. J’ai l’impression d’être un débutant complet.
S’il parvenait à obtenir davantage de consommateurs sur le Continent Est, il gagnerait accès à de nombreux produits spéciaux, et il pourrait devenir plus compétitif.
Et une fois son volume de transactions et que ses profits en hausse, il monterait au sommet du classement des marchands
Muto rêvait d’un futur reluisant, mais il était à présent nerveux. Ça faisait 10 jours déjà qu’il n’avait pas eu le moindre client, et son enthousiasme commençait à battre de l’aile.
Je pourrais facilement développer mon entreprise si les gens du Continent Est croyaient que je puisse librement me déplacer entre les deux continents, mais…
Les gens du coin ne croyaient pas ça possible. Ils pensaient que Muto était arrivé sur leur continent par accident.
« Rah, que c’est frustrant. »
Autrefois, Muto se concentrait principalement sur ses échanges avec le Comte Butin de l’Empire Saharien, dont le territoire était un centre touristique pour les autres nobles. Il y vendait souvent des objets de valeur à l’époque.
Mais un jour, sa relation avec le comte fut ruinée. C’était quand les sables de Reidan commencèrent à être vendus comme remède de longévité.
Quand la formule absurde ‘Comte Butin = remède de longévité de luxe’ commença à s’établir, les nobles ne s’intéressent plus à ses articles, et il devint peu à peu insignifiant à leurs yeux.
Muto avait besoin du Continent Est pour se remettre sur pied. S’il n’augmentait pas sa clientèle là, il ne pourrait bientôt plus gérer la baisse du volume de ses transactions.
Si j’en crois les tendances actuelles, je vais finir par tomber à la 7e place au classement.
Et s’il perdait son rang, il perdrait probablement ses sponsors également. Sa fierté de commerçant en avait pris un coup.
Une fois arrivé à Kars, il me faut rencontrer le Roi Cho. Si je lui montre la culture du Continent Ouest… Eh ?!
Muto, qui voyageait avec les mercenaires qu’il employait, s’arrêta soudainement sur place.
Une vue spectaculaire s’offrait sous ses yeux dans la vallée montagneuse au loin.
« C’est une technique secrète qui a été transmise dans ma famille de génération en génération ! La découpe en filets ! Je me suis entrainé toute ma vie afin de pouvoir préparer le déjeuner d’aujourdh’ui ! »
« N-Non, ce n’est pas une carpe, c’est une sirène… »
« C’est à moitié un poisson, donc quel est le problème ? »
« … ? »
Un spectacle rare se déroulait sous ses yeux : un monstre sirène de niveau 300 tremblait devant le couteau de cuisine tenu par un homme entre deux âges, qui approchait de lui.
Le plus impressionnant était l’homme aux cheveux noirs qui tentait d’empêcher le cuistot de cuisiner le monstre.
Grid… ?
L’homme à la première classe légendaire et le premier roi.
L’homme le plus célèbre du monde aux exploits innombrables.
Pourquoi est-il là ?
Était-ce une coïncidence ?
Un sourire apparut sur les lèvres du commerçant abasourdi.
C’est peut-être le destin.
En fait, Muto haïssait Grid, celui qui avait commencé à vendre le remède de Reidan.
Dans l’absolu, c’était de sa faute si son commerce s’était écroulé, aussi était-il normal de lui en vouloir.
Mais à ce moment, tout son ressentiment fondit comme neige au soleil, juste parce qu’il pensait à présent que Grid et lui étaient liés par le destin.
« J’allais me reposer dans cette vallée, mais quelqu’un d’autre y est arrivé en premier.
« Voulez-vous qu’on s’en occupe ? » Demanda un mercenaire.
Muto secoua la tête.
« Vous allez tous vous faire décapiter si vous lui demandez de s’en aller. »
« … ? »
Les mercenaires froncèrent les sourcils. Ils étaient les plus puissants guerriers de Zentu, et le commerçant les avait recrutés à ce titre.
Et ce type aux cheveux noirs pouvait tous les tuer ?
« Je ne peux pas l’accepter. »
Zentu était un village proche de la communauté de la reine des rats, que quelqu’un avait détruit il y a quelques mois.
Afin de survivre aux rats, les habitants de Zentu s’entrainaient inlassablement jusqu’à gagner le titre de guerrier. Ils étaient fiers de leurs capacités.
Que leur employeur nie leurs forces de la sorte les mettait mal à l’aise.
« Et si on allait voir s’il est réellement plus fort que nous ? »
« Oh, ne mangez pas de sirène, c’est comme de la chair humaine. »
Peeng !
Pepepepeok !
« … ? »
Une explosion détonna dans la vallée, après que l’homme aux cheveux noirs utilisa un sort et son escrime.
« C’est impossible ! »
Les mercenaires en restèrent quoi.
Ils pouvaient à peine repousser les sirènes de la vallée de Jam en un contre un. Ces monstres étaient assez forts pour être comparés avec les rats venimeux.
Mais l’homme aux cheveux noirs en avait tué des douzaines en un clin d’œil ! Il était d’un tout autre niveau.
« Alors ? N’est-il pas plus puissant que vous ? Il paraît que les guerriers de Zentu admirent les gens forts. Est-il fort ? »
« Gulp. »
Les mercenaires ne lui répondirent pas, ils déglutirent juste et en eurent la chair de poule.
Si on lui était tombé dessus sans rien savoir…
On aurait fini comme les sirènes…
Ils tremblèrent rien qu’à l’imaginer et secouèrent leur tête.
Hein ?
Tout à coup, l’homme aux cheveux noirs sortit une aiguille et commença à coudre.
« Q-quoi ? » Bégayèrent les guerriers de Zentu, surpris.
Muto était encore plus surpris qu’eux.
Il coud ? Comment Grid, un forgeron, peut coudre ?!
Il n’était vraiment pas qu’une simple célébrité.
Ils ne cessaient de se croiser par chance, et à chaque fois Grid attisait sa curiosité.
Le commerçant fut convaincu.
C’est ma chance.
Leur rencontre accidentelle allait devenir l’opportunité d’une vie.
« Bien… Allons-y. Commençons par le saluer. »
Muto prit une grande inspiration pour se débarrasser de sa tension et de son excitation, puis il marcha en direction du forgeron avec ses mercenaires.
Il pouvait sentir une odeur de nourriture pourrie mais il ne s’en soucia pas.
Un p’tit café pour cette belle lecture ? C’est beaucoup de boulot, et j’apprécie toujours votre soutien =)
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Merci pour le chap