BTTH Chapitre 152
BTTH Chapitre 154

Personne ne peut arrêter notre généreux James, grâce à qui nous avons ce soir un autre BTTH bonus ! Merci à lui, une fois de plus !

Bonne lecture à tous !

 

 

Chapitre 153 – Pensées Étranges

 

Xiao Yan rangea ses affaires et quitta la caverne. Le soleil était alors à son zénith, à l’extérieur et étouffait de ses rayons ardents la montagne toute entière d’une chaleur torride.

Après avoir sauté de la grotte et fait quelques pas, il rencontra par hasard la Docteure Fée qui portait un panier de fleurs en revenant de sa collecte d’ingrédients médicinaux. Elle portait alors un voile vert sur la tête comme une jolie villageoise, ce qui amusa le jeune homme qui secoua la tête et sourit en la saluant.

La demoiselle lui adressa un sourire adorable tandis qu’elle balayait la caverne du regard. Elle était assez intelligente pour ne pas lui poser de questions, sachant très bien que tout le monde avait ses secrets, elle-même y compris. Du coup, elle ne chercha pas à savoir ce qu’il avait pu faire dans la grotte et fit comme si de rien était. Le jeune homme ne commenta pas sa réaction mais en fut plutôt heureux et aimait sa façon de se comporter.

Sur le chemin du retour vers la maison, la Docteure Fée tourna la tête vers le jeune homme qui l’accompagnait, lui adressa un sourire effronté et lui dit : »Tu as faim ? Je vais préparer le déjeuner. » Ensuite, elle se pencha, remonta ses manches et alluma un feu dans le foyer de la cuisinière de pierre et prépara méthodiquement tous les ingrédients.

Xiao Yan s’assit sur une pierre à côté et la regarda s’activer ; elle chantonna un air en travaillant, ce qui le fit sourire. La jeune femme était définitivement ingénieuse et pleine de ressources, mais il n’oublia pas que cette jeune femme pure qui cuisinait de ses mains blanches comme du jade était également retors et habile quand elle utilisait du poison.

La réputation des maîtres es poison n’était pas bien grande sur le Continent Dou Qi. Beaucoup de gens avaient peur de se lier avec ces maîtres empoisonneurs parce qu’il était impossible de se protéger de leurs méthodes d’empoisonnement, ce qui rendaient anxieux leurs ennemis comme leurs amis.

Dans le même ordre d’idées, Xiao Yan n’osait manger ce que la Docteure Fée lui préparait uniquement parce Yao Lao, un alchimiste ayant le niveau d’un grand maître, le protégeait. Après tout, il faut toujours être très prudent quoi qu’il arrive car on a qu’une seule vie.

Et peut être que était ce justement parce qu’il ne rejetait aucun plat qu’elle lui préparait que la jeune femme était plus amicale et gentille envers lui, après avoir passé quinze jours ensemble. Bien sûr, cette affection n’était en rien romantique et l’adolescent vit de suite qu’elle le traitait comme un ami dont elle était très proche.

Le coeur sensible de cette demoiselle n’avait pas besoin de grand chose. Tout ce qu’elle voulait, c’est qu’on ait un peu confiance en elle et un beau sourire apparaîtrait sur son doux visage… Malheureusement, sa profession faisait qu’elle en recevait bien peu…

Le jeune homme avait d’ailleurs un peu honte, car sans l’aide de son maître, il n’aurait jamais pu obtenir son amitié.

Assis sur sa pierre, il regarda la belle silhouette occupée à leur préparer à tous les deux à manger. Il soupira légèrement et demanda tout d’un coup : « Quand penses-tu partir d’ici ? »

« Uh ? » La Docteure Fée tourna la tête vers lui en entendant cette question. Elle repoussa ses mèches sur le côté et lui demanda doucement en le fixant d’un air douteux  :  » Pourquoi ? »

Il se tordit les mains en la taquinant : « Ne te méprends pas, nous sommes ici chez toi et je n’oserai pas te mettre à la porte. C’est juste que pour diverses raisons, je vais rester ici quinze jours voire tout le mois. Je me disais que si tu avais des choses à faire, tu pourrais… »

La demoiselle soupira intérieurement, tourna la tête vers lui et rit d’un air indifférent : « Ca me va, tu peux rester ici aussi longtemps que tu veux,  je n’ai pas vraiment quoi que ce soit à faire dans l’immédiat. Je me disais que si j’avais le temps, je pourrais m’aventurer sur le Continent Dou Qi un moment mais ça n’a rien de pressé. J’ai le temps… »

« Tu veux partir à l’aventure sur le continent ? Ce n’est pas une mauvaise idée. » Xiao Yan hocha la tête. C’était également un de ses rêves.

Elle ajouta un peu de bois dans le feu, rit et lui dit : « Ca te dit ? On pourrait voyager ensemble ! »

« Ah, j’ai encore des choses à régler à court terme, alors je n’ai pas le temps ou la tête pour ça. » répondit le jeune homme en riant et en secouant la tête.

La Docteure Fée secoua la tête de regret et dit à contre-coeur : « C’est regrettable, c’est difficile de trouver une compagnie agréable. »

Le jeune homme rumina ses pensées un moment, puis dit brusquement d’un air sérieux « Partir à l’aventure… Laisse moi te donner un conseil d’ami : tu devrais cacher de ton mieux ton identité de Maîtresse Empoisonneuse, ou ton voyage sera bien solitaire… »

Elle trembla en jetant quelques champignons comestibles dans la marmite dont le contenu bouillait et resta à la fixer. Elle soupira légèrement, sachant très bien que sa profession allait faire peur à bien des gens.

Xiao Yan se força à rire en la voyant devenir subitement muette : « Uh… En fait, on ne peut pas encore te considérer comme une Maîtresse Empoisonneuse. Hmmm, tu devrais encore te présenter comme une docteure quand tu voyageras. Au moins, les docteurs obtiennent facilement le respect des autres. »

La demoiselle soupira légèrement et dit à voix basse : « J’en deviendrai une tôt ou tard, et le genre à provoquer le plus la peur et la haine chez les gens… »

Cette réponse rendit un peu le jeune homme confus : « Que tu en deviennes une ou non ne dépend que de toi ; personne ne t’y force, non ? »

« Aï, tu ne comprendrais pas… » Ses cheveux tombèrent devant son beau visage et le couvrirent. La Docteure Fée murmura doucement : « Si on recroise dans le futur, j’espère que tu pourras toujours me traiter comme une amie. »

Xiao Yan, perplexe, se gratta la tête, complètement déconcerté par les paroles mystérieuses de sa compagne.

Elle secoua la tête, puis regarda la marmite et sourit tout d’un coup : « Ah ah, c’est prêt. » Elle tendit le bras pour attraper un petit bol qui était sur le côté, prit une louchée de soupe aux champignons et la servit prudemment au jeune homme.

Celui-ci tendit le bras pour saisir le bol et renifla la bonne odeur qui s’en dégager ; il commença à saliver et, avalant sa salive, il leva le pouce vers la demoiselle et commença à boire sa soupe en ignorant sa chaleur.

Un sourire heureux apparut sur le visage de la Docteure qui regardait le jeune homme manger sa soupe sans la moindre hésitation. Elle aimait vraiment la confiance qu’il lui accordait. (NdT pauvre petite ;__;)

Xiao Yan but de nombreux bols de soupe aux champignons assis sur sa pierre, puis le rendit à son amie, repu. Il tapota son ventre rond, sourit d’un air satisfait et lui dit : « Tu es douée, celui qui t’épousera aura beaucoup de chance ! »

« Qui m’épousera ? » La demoiselle ne put s’empêcher de sourire à ce compliment et dit : « Tu devrais savoir que la profession de Maître es Poison est une de celles où on se marrie le moins sur le continent. Peu de gens sont assez brave pour partager la couche d’une épouse pouvant relâcher un poison mortel en un clin d’oeil. »

Le jeune homme secoua la tête d’un air impuissant, en se disant qu’elle était vraiment un peu trop pessimiste. Même si un maître empoisonneur faisait un peu peur aux gens et était craint, elle était encore loin d’atteindre ce niveau, non ?

Ce n’était pas tout le monde qui pouvait devenir un de ces maîtres empoisonneurs du niveau de grand maître, qui étaient tristement célèbres au point que personne n’ose s’en approcher.

La Docteure Fée rangea ses ustensiles de cuisine et se dirigea vers la maison ; alors qu’elle allait y entrer, elle arrêta ses pas et se retourna pour lui dire avec un petit sourire : « N’oublie pas, si on se rencontre à nouveau quelque part sur le continent, tu n’as pas le droit de me détester ! Sinon, je serais vraiment triste.. » Une fois cela dit, elle rentra dans la maison en laissant un Xiao Yan totalement déconcerté seul sur sa pierre.

Celui-ci fixa la petite maison un long moment d’un air absent, et sourit d’un air impuissant. Pourquoi ça changerait les choses si elle devenait une Maîtresse Empoisonneuse ?  Il la haïrait sur la seule base de sa profession ?

Il laissa son esprit se perdre en de folles conjectures un bon moment, puis se releva paresseusement. Il se dirigea vers un coin au pied d’une montagne, leva la tête et regarda le soleil brûlant dans le ciel. Ses pieds bougèrent légèrement puis il marcha d’un pas lourd au sol ; un bruit net d’explosion retentit et le jeune homme monta la falaise comme un boulet de canon. Quand sa vitesse se réduisait grandement, il fit un autre pas lourd sur la paroi rocheuse et son corps se propulsa à nouveau dans un bruit d’explosion vers le haut.

Au bout de la cinquième explosion, Xiao Yan bondit dans les airs puis atterrit fermement au sommet d’une des montagnes de la vallée. De là, la petite maison qui se trouvait dans cette dernière était aussi petite qu’un demi-poing.

Vu qu’il était encore midi, le soleil de plomb couvrait le monde incessamment de ses rayons ardents. Les pierres exposées à ce soleil cuisant étaient si chaude que personne n’oserait les toucher.

Le jeune homme avait atterri sur une dalle de pierre protubérante, le meilleur endroit où ‘apprécier’ le plus chaud des bains de soleil.

Il essuya la transpiration coulant de son front, sourit amèrement et secoua la tête. Il se plaignit de son entraînement difficile en parlant tout seul et s’assit sur la dalle à la chaleur étouffante. Un moment plus tard, la chaleur cuisant ses fesses lui fit grincer des dents. L’adolescent se tint droit et ignora la transpiration constante qui dégoulinait sur son visage ; ses deux mains formèrent le sceau d’entraînement et il commença à vider son esprit.

Alors qu’il venait de se mettre en position d’entraînement, Xiao Yan découvrit que l’énergie élémentaire de feu des environs se versaient dans son corps. Son esprit raffina avec la force de l’habitude l’énergie qui entrait dans ses méridiens, puis l’achemina vers son vortex de Qi. Elle fut enfin canalisée vers la flamme violette dans l’oeil du cyclone.

Cette flamme absorba le Dou Qi de feu contenant des traces du soleil ardent et s’embrasa, semblait grossir un peu en avalant l’énergie.

Rien de la lente croissance de la petite flamme violette n’échappa à l’attention de l’esprit du jeune homme. Il était très satisfait des résultats corrects de son entraînement et après avoir absorbé l’énergie environnante un long moment, il ouvrit lentement les yeux et sortit une petite bouteille de jade contenant de l’Essence Améthyste de son anneau. Il trempa légèrement et avec prudence le bout de son doigt dans la bouteille, apporta l’essence à sa bouche et l’avala.

Le visage de Xiao Yan vira au rouge au moment où l’Essence descendit dans son estomac, et sa peau commença à prendre un ton légèrement rougeâtre. Il se concentra rapidement en sentant les changements s’opérant en lui et fit circuler son Dou Qi en lui pour neutraliser l’énergie dense et tyrannique.

Le jeune homme, au sommet de la montagne, transpirait à grosses gouttes sous le soleil de plomb. Il grinçait des dents, endurant la terrible chaleur en lui, tel un ver à soie endurant la douleur avant de sortir de son cocon et de devenir un papillon.

Après la douleur venait la renaissance, mais ce voyage vers la métamorphose demandait de traverser des épreuves douloureuses et difficiles pour croître.

Wazouille
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12 thoughts on “BTTH Chapitre 153

  1. merci pour le chapitre si sa continu je me demande combien de femme von finir par fraper a sa porte mdr

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