Bonsoir tout le monde ! Désolé, la journée fut très longue ^^ »
Voici le BTTH du jour ! Le DNC arrivera du coup dans la soirée !
Pour une fois, le père Yan se retrouve impuissant face… A une petite fille :p
Bonne lecture !
Chapitre 533 – La mystérieuse fille en blanc
La jeune fille était mignonne et avait une petite voix douce, mais l’aura étrange qu’elle dégageait tendit Xiao Yan.
Ils échangèrent ainsi quelques regards et quelques instants plus tard, il poussa un petit rire sec : « Ce truc a un goût horrible, petite fille ; pourquoi ne pas me le donner ? »
« Je dois le manger si je veux grandir ! » Dit calmement la petite.
« Il te faut du temps pour grandir ! Ce que tu fais ne sert à rien ; c’est comme tirer sur un bourgeon pour le faire pousser. » Le jeune homme paraissait calme, mais il était intérieurement troublé. Cette étrange gamine avait déjà mangé un ingrédient rare, et il était le seul homme présent dans l’entrepôt. IL serait probablement le seul à avoir des problèmes si jamais le Doyen Hao devait s’intéresser à ses stocks.
« Le temps n’a aucun intérêt pour moi ! » Répondit vivement la gamine, l’expression soudainement sombre.
« Oh bons dieux ! » L’adolescent se frotta faiblement le front en sentant la migraine l’assaillir. Mais d’où était sorti ce petit monstre ? Non seulement elle avait une force terrifiante, mais en plus ses propos étaient étranges. Aurait-elle été normale qu’il lui aurait arraché le fruit d’asperge de feu et de glace de force, même s’il aurait dû ensuite assumer une réputation de brute envers les enfants. Cependant, devant la puissance de la petite, il ne pouvait que rester sage ; clairement, ça finirait mal pour lui si elle devait s’énerver…
« Le Doyen Hao va te tomber dessus si tu manges les ingrédients médicinaux ! » Dit-il en riant amèrement.
La jeune demoiselle renifla et fit adorablement rouler ses yeux : « Ce vieux machin ? Même pas peur. Il n’oserait pas me faire quoi que ce soit même s’il l’apprenait ! »*
L’alchimiste sentit ses paupières tressaillir tandis que les battements de son coeur se firent plus intenses. Cette petite était si arrogante et rebelle… ! Peut-être était-elle la petite fille d’un des hauts cadres de l’académie ? Non, les doyens avaient tous le même statut donc si l’un de leurs enfants commettait une bêtise, ils n’oseraient pas parler des autres doyens de la sorte. Se pouvait-il que cette gamine vêtue de blanc soit la petite fille du Premier Doyen, ou encore celle du mystérieux Directeur de l’académie ?
L’enfant prit une nouvelle bouchée de Pu dur doré et dit vaguement tout en mâchant : « Je suis de bonne humeur alors je ne te tabasserai pas. Tu devrais vite t’en aller et ne plus m’embêter. » Elle avala sa bouchée et fronça légèrement les sourcils en marmonnant : « C’est vraiment pas bon. »
Le jeune alchimiste resta coi en l’entendant. Si d’autres alchimistes pouvaient voir comment elle avait gâché un ingrédient aussi rare, ils seraient probablement si furieux que de la fumée s’échapperait de leurs oreilles, non ?
Il secoua la tête avec impuissance et au moment où il s’apprêtait à dire quelque chose, une idée lui traversa la tête. Il s’accroupit en souriant avec autant de douceur que possible et dit : « Ces ingrédients médicinaux ont un goût affreux non, petite soeur ? »
Intérieurement, il la méprisait. Ces ingrédients contenaient une puissance médicinale extrêmement pure, alors ils n’allaient naturellement pas avoir bon goût en étant consommés directement.
« Aaaah, c’est pas bon en effet ! » Acquiesça aussitôt la petite. Elle qui avait normalement un air indifférent assez étrange, elle ressemblait à présent à une petite fille normale.
« Si ça n’est pas bon, peux-tu me rendre ce fruit ? Je te donnerai quelque chose de sympa. » Proposa l’adolescent avec un sourire d’adulte essayant de berner une enfant.
La jeune fille se mit aussitôt sur ses gardes et secoua la tête : « Non ! C’est peut-être mauvais, mais est-ce que ce que tu me donneras contiendra une grande quantité d’énergie, hein ? »
Le sourire de l’adolescent se figea. Ces ingrédients médicinaux étaient nés de la concentration d’énergie naturelle, alors comment un bonbon normal pourrait contenir beaucoup d’énergies ? Cependant, en l’écoutant, il comprit qu’elle mangeait les ingrédients pour leur pure force médicinale. Ce qui l’abasourdit le plus était que le petit corps de cette jeune femme pouvait encaisser les assauts de l’énergie contenue dans les ingrédients qu’elle mangeait. C’était de l’énergie pure, bien plus sauvage que celle d’une pilule médicinale. Quelques doutes persistaient encore mais en repensant aux actions étranges de son interlocutrice, il hocha silencieusement la tête. Elle n’était vraisemblablement pas normale.
Il se frotta la tête, l’air affligé. Un instant plus tard, il lui posa une question pour tester sa réaction : « Et si je t’aidais à légèrement raffiner les ingrédients que tu veux manger pour leur donner meilleur goût ? Ce serait mieux que de manger les ingrédients crus, non ?
« Les raffiner ? » L’étrange adolescente s’arrêtant légèrement de mâcher tandis que ses grands yeux noirs s’illuminèrent un peu. « Tu es un alchimiste ? »
Xiao Yan pensa que ça allait peut-être marcher, devant son expression. Il acquiesça précipitamment et dit : « Tant que tu me rends ce fruit d’asperge en main, je t’aiderai à raffiner les ingrédients que tu veux manger jusqu’à ce qu’ils aient meilleur goût. Qu’en dis-tu ? C’est extrêmement pénible de raffiner des pilules, mais ça ne demande pas trop d’efforts que de simplement raffiner un ingrédient jusqu’à le changer en yaowan, puis de rajouter un petit quelque chose en plus pour lui donner meilleur goût. »
Cela étant, ce genre de yaowan qui n’était fait qu’à partir d’un seul ingrédient n’échappait pas à la violente et sauvage nature de ses effets médicinaux. De plus, ce genre de pilules ne servait pas à grand-chose et c’est pourquoi quasi personne ne gâcherait ses ingrédients pour en faire un yaowan.
La petite fille hésita à cette proposition. Elle jeta un oeil à l’appétissant fruit dans ses mains, puis au bout d’un long moment elle finit par opiner du chef à contrecœur et le lui donna. Elle grimaça de contrariété : « Cependant, si la pilule que tu raffines n’est pas bonne, non seulement je te reprendrai le fruit mais je te mangerai en prime ! »
Me manger ? Avec ta petite bouche ? Il reçut le fruit d’asperge et le rangea rapidement dans son anneau de stockage, de crainte que la jeune demoiselle venue d’on ne sait où ne change d’avis.
Elle lui tendit ensuite le Pu dont elle avait déjà pris deux bouchées et lui dit sèchement. « Tu as déjà pris le fruit, alors dépêche-toi de m’aider à raffiner ça. »
« Hé hé, pas besoin d’être aussi pressée. Allons-nous-en pour commencer ; j’ai pris le fruit d’asperge de feu et de glace, et je dois le signaler au Doyen Hao. » Dit le jeune homme en souriant. Il prit alors l’initiative de sortir de l’entrepôt dans l’idée d’amener cette enfant au Doyen Hao, et de lui parler de ce qui s’était passé. Autrement, il pourrait avoir bien des problèmes si ce vieux bonhomme venait à lui reprocher la disparition du Pu dur doré.
« Qu’est-ce qu’il y a à signaler à ce vieux machin… » Marmonna la petite en lui emboîtant le pas sans la moindre inquiétude.
L’adolescent soupira de soulagement en l’entendant marcher à sa suite. Il sortit rapidement de l’entrepôt médicinal, puis il plaça le jade blanc sur le mur. Il vit alors la barrière d’énergie apparaître à nouveau, et il sourit de soulagement comme s’il était débarrassé d’un lourd fardeau.
« Cette barrière défensive minable ne sert à rien à part faire joli. » Dit la jeune femme en faisant claquer ses lèvres. Elle tendit sa petite main blanche, la pressa contre la barrière et la traversa une paire de fois comme si cette dernière n’offrait aucune résistance.
Cette scène laissa l’alchimiste perplexe. Cette barrière était-elle réellement une simple décoration ? Cette question en tête, il tendit également la main et lui donna un petit coup ; cependant, il eut l’impression de toucher du métal. Il donna un autre coup du bout du doigt et éprouva une légère douleur, mais il ne parvint pas le moins du monde à la pénétrer. Cette barrière avait clairement une défense extrêmement solide… Mais… Comment se faisait-il qu’elle ne représente rien pour la petite ?
Cette dernière éclata d’un rire sonore qui se répercuta dans le corridor. « Hé hé, idiot. »
Xiao Yan rétracta son doigt avec embarras et alors qu’il s’apprêtait à lui répondre, la demoiselle renifla et se retourna sans autre forme de procès pour filer à grands pas vers la sortie.
Il la regarda partir, complètement stupéfait, et il ne put s’empêcher de soupirer d’un air désarmé. « Quel genre de monstre est cette petite… »
……
Le Doyen Hao, assis devant son bureau, était toujours plongé dans les documents devant lui. La porte s’ouvrit et il sourit sans lever le nez de ses dossiers. « Alors Xiao Yan , as-tu trouvé l’ingrédient dont tu avais besoin ? »
Cependant, il sentit juste après que quelque chose n’allait pas, et ce ne fut que lorsqu’il leva la tête qu’il remarqua l’impuissance flottant sur le visage de l’adolescent. Il tourna alors le regard vers la petite fille aux longs cheveux violets à ses côtés.
Le vieillard cligna les yeux en la regardant puis, un moment plus tard, il se reprit et bondit aussitôt de sa chaise. « Pourquoi es-tu encore là ? » Gronda-t-il, furieux. Ses yeux s’écarquillèrent lorsqu’il remarqua le Pu déjà entamé entre ses mains. « Ne prendrais-tu pas mon entrepôt pour un restaurant, vu que tu viens souvent pour te goinfrer ? Pourquoi ne vas-tu pas chercher des ingrédients dans les montagnes, si c’est ce que tu veux ? »
La jeune demoiselle lui jeta un regard de côté en protestation et ouvrit la bouche pour prendre une autre bouchée du Pu. « C’est trop chiant de les chercher moi-même quand il y en a des tout prêts ici. Pourquoi ne pourrais-je pas les manger ? Tu dis vraiment des bêtises, vieux machin. Continue de râler comme ça et je vais te frapper. »
Ce vieil homme respecté par tous les étudiants était si furieux qu’il en roulait des yeux, mais il ne put pourtant que serrer les dents d’irritation. Il avait clairement l’air de craindre cette enfant face à lui. »
La petite tourna son regard vers le jeune alchimiste. « Dépêche-toi, tu dois encore me raffiner quelque chose. Continue de traîner et je vais t’avaler tout cru. » L’empressa-t-elle.
Xiao Yan eut encore moins d’idée quant à l’origine de cette adolescente, au vu de leurs échanges. Un sourire amer aux lèvres, il se présenta devant le Doyen et dit : « J’ai déjà pris ce dont j’avais besoin, Doyen Hao. Vous pouvez vérifier. Donnez-moi deux sets d’ingrédients médicinaux pour la pilule de force draconique, s’il vous plaît. Je vais vous aider à la raffiner. »
Le doyen se détendit un peu à cette demande, et il sortit tout un gros tas d’ingrédients qu’il plaça sur la table avant de dire à voix basse : « Pourquoi es-tu tombée sur elle ? Est-ce que ça va ? »
Cette question laissait entendre que cette enfant était une sorte de démon maléfique anthropophage. Enfin, il fallait bien admettre qu’elle menaçait souvent de le dévorer.
« Je ne sais pas non plus. » Répondit-il en secouant la tête, un sourire amer aux lèvres. Il rangea proprement les ingrédients dans son anneau de stockage et fit un bref résumé de ce qui s’était passé.
« Uh… Tu n’as vraiment pas de chance. Ah, sers correctement sa majesté et ne la laisse pas s’emporter. Autrement, tu vas vivre une expérience terrifiante. » Lui dit le Doyen avec sympathie en lui tapotant l’épaule.
Le jeune homme se sentit mal à l’aise devant tant d’empathie. Il ne put s’empêcher de demander : « Quel genre de personne est-elle ? »
« Une personne ? Qui a dit qu’elle était humaine ? » Répondit le vieillard en grimaçant et en faisant rouler ses yeux.
« Elle… Elle n’est pas humaine ? » Demanda l’adolescent tandis que son front se couvrit de sueur froide.
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