DNC Chapitre 113
DNC Chapitre 115

Ta-dam ! Voici donc le second DNC de la semaine ! Demain vous retrouver un chap’ de SW en plus du BTTH !

Bonne lecture =)

 

 

Chapitre 114 – L’impulsivité de Chu Yang

 

« Ha ha ha… » Mo Chengyu rit. « Cette petite fille sait que les hommes et les femmes ne devraient pas être ensemble… Soit, Oncle Chu Yang et moi allons discuter dehors tous les deux, alors si tu éprouves le moindre inconfort, appelle-moi immédiatement. »

Il se tourna vers le jeune homme : « Tu viens discuter, frère Chu ? »

Tout à coup, il eut l’air aussi surpris que s’il venait de découvrir un nouveau monde et demanda : « Pourquoi tires-tu une tronche pareille, Frère Chu ? »

Ce dernier roula faiblement des yeux et pensa : Pourquoi je tire une tronche pareille ? Ma femme n’est-elle pas devenue ma nièce ? C’est déjà bien que je ne me sois pas suicidé sur le champ…

« Est-ce que la blessure de mademoiselle a été traitée par Du Shiqing ? Qu’a-t-il dit ? » L’homme entre deux âges fronça les sourcils en s’asseyant avec l’adolescent sur les marches, le cœur lourd.

Depuis qu’il avait découvert que le Méridien Trois Yin de Mo Qingwu avait été endommagé, il avait l’impression qu’une grande montagne pesait sur ses épaules. Il devint étrangement silencieux, tel un volcan au bord de l’éruption ou comme le ciel avant la tempête.

Ce maître de niveau Roi avait laissé une bonne impression sur son jeune ami, aussi celui-ci ne lui cacha rien : « Senior Du a dit que ça ne pouvait être soigné même avec les neuf herbes légendaires de ce monde ! » Il le regarda et dit : « Senior Mo, il n’y a actuellement aucun remède à la blessure de Qingwu. Je crains qu’elle ne puisse le supporter si tu la ramènes dans sa famille. Tu devrais me la laisser ; qu’en-dis tu ? » (NdT Ses intentions sont à peine transparentes xD)

Les sourcils sombres de Mo Chengyu se pincèrent ; il soupira et dit : « Je ne peux pas ! »

« Pourquoi ? » Les yeux de Chu Yang tressaillirent de rage. « Veux-tu vraiment la ramener chez elle pour qu’elle y souffre atrocement ? Tu devrais savoir que l’attitude de sa famille envers elle va changer maintenant que son Méridien Trois Yin est endommagé ! Toi et moi savons parfaitement comment sont traités les enfants inutiles ! »

« C’est douloureux, mais elle fait malgré tout partie de la Famille Mo ! » Le Roi martial soupira. « Les intérêts du clan tout entier passent avant tout dans la famille ; tu le sais parfaitement. Tu as beau lui avoir sauvé la vie, tu es encore un étranger pour les Mo. »

Il renifla : « Même si elle est moins bien traitée à son retour qu’à son départ, c’est toujours préférable à ce qu’elle reste avec un étranger, même si c’est son sauveur ! »

« De plus, il t’est impossible de la protéger avec ta force actuelle ! Si le Successeur des Heimo vient frapper à ta porte, crois-tu que tu puisses la protéger ? » dit-il froidement.

Cette dernière phrase laissa le Fourbe avec un sentiment total d’impuissance.

C’était la vérité !

C’était difficile à accepter, mais il était actuellement très faible ! Il estimait que s’il avait été un Aïeul martial, il aurait pu avec l’Épée des Neuf Calamités s’occuper des Heimo.

Cela étant, il n’était pour le moment qu’un Guerrier martial du neuvième rang, même pas encore un Maître…

Mo Qingwu aurait été certaine de mourir à l’arrivée des Heimo ! Il ne la protégerait pas s’il la gardait ici, il la blesserait.

Cependant, Chu Yang refusait de laisser la jeune fille affronter l’insensibilité de sa famille à son retour.

« Quoi qu’il en soit, mademoiselle est quand-même la propre fille du maître du clan ; même sans son Méridien Trois Yin, elle sera bien traitée dans la famille » dit sincèrement Mo Chengyu.

« Crois-tu sincèrement ce que tu viens de dire ? » Son jeune ami le regarda froidement. « Tu es un maître de niveau Roi ; si ta culture disparaissait et que tu redevenais une personne ordinaire, serais-tu capable de le supporter même si personne ne te prend de haut ? »

« Mais tout le monde doit affronter la réalité ! » grogna l’homme vêtu de noir d’une voix sourde. « Tu crois que ça ne me fait pas mal ? On a su dès sa naissance que Mademoiselle possédait un Méridien Trois Yin et j’ai alors été désigné comme son gardien et son mentor ! Je l’ai vue grandir et je la considère comme ma propre fille ! Elle a été blessée et je suis fou de rage que ça n’ait pas été moi qui ait été blessé ! Peux-tu comprendre cet amour ? »

« Je sais que mademoiselle n’aura pas une vie paisible une fois qu’elle rentrera à la maison et sera prise dans les luttes de pouvoir, mais seule la famille peut la garder en vie ! Ce serait impossible n’importe où ailleurs… Ça me serait impossible en tout cas, et à toi aussi ! » Ses yeux étaient injectés de sang. Il regarda férocement le jeune homme ; toutes les émotions qu’il retenait explosèrent à ce moment.

Ce dernier n’abandonna pas : « Mais je ne permettrais pas qu’elle rentre chez elle et y soit martyrisée ! »

« Tu ne le permettrais pas ? Que peux-tu faire ? » Mo Chengyu le regarda d’un air condescendant. Sa voix était pleine de douleur et d’impuissance ; c’était difficile à entendre, mais c’était la vérité : « Chu Yang, tu nous as sauvé et je t’en suis reconnaissant, c’est même bien pour ça que je te parles encore mais tu devrais connaître tes propres limites. La Famille Mo ne sera certainement pas changé par toi, et encore moins par moi ! »

L’adolescent plissa les yeux et dit à voix basse : « Et si j’utilise la manière forte ? »

« Je suis grièvement blessé pour le moment, alors si tu me forces à rester, je devrais temporairement séjourner ici. Mais pense aux conséquences : même si je ne crois pas que tu ais de mauvaises intentions, les Heimo causeraient d’énormes dégâts s’ils l’apprenaient. De même, la Famille Mo raserait cette ville s’ils l’apprenaient ! » Il grogna et continua : « Tu es quelqu’un de raisonnable, tu ne ferais pas quelque chose d’aussi stupide !

Le Fourbe avait utilisé le terme ‘manière forte’ sur un coup de tête, le Roi martial le savait. Il ne ferait pas une chose pareille. C’est juste qu’en revoyant Qingwu et dans des circonstances pareilles, qui plus est, comment pourrait-il supporter de la voir rentrer à la maison souffrir et voir son passé se répéter ?

Ceci dit, s’il ne la laissait pas repartir, alors toutes les prévisions de Mo Chengyu s’accompliraient. Il ne voulait pas l’admettre mais pour le moment, il n’était pas assez fort pour protéger Mo Qingwu. La garder auprès de lui ne ferait que les blesser tous les deux au final.

Il était impossible de cacher au peuple le fait que le Roi martial soit venu à la Citadelle trouver Du Shiqing. Des poursuivants devaient être en route à leur poursuite en ce moment même, et ils pouvaient arriver à tout moment.

« Nous devons y réfléchir longuement, d’accord ? » Chu Yang réfléchit un moment puis décida de faire un compromis : « Senior Mo, que vous deux restiez ou non, on doit rapidement traiter tes blessures. Si jamais il y a bel et bien des ennemis à votre poursuite, tu pourras au moins te battre. Pour tout le reste, attendons que Mo Tianji arrive ici et nous en discuterons alors. »

C’était le meilleur plan qu’il ait pu trouver pour le retarder.

La simple mention de Mo Tianji l’emplit d’amertume. Il ne pouvait pas en parler, aussi soupira-t-il secrètement.

« C’est ce que je vais devoir faire. Je crains que mes blessures aient besoin de quinze jours pour guérir. » La voix de l’homme entre deux âges était pleine de frustration et de tristesse. Il éprouvait en même temps de la culpabilité et du remord : son devoir était de protéger la demoiselle mais elle avait reçu une blessure inguérissable !

Un tas d’émotions pesa sur son cœur au point qu’il faillit s’écrouler.

Il savait que la solution du jeune homme était la meilleure ; il avait lui aussi besoin de se soigner. Si sa blessure ne guérissait pas complètement et qu’il se forçait à partir avec la petite, ils finiraient très probablement par être tués sur la route par leurs ennemis.

« J’ai des élixirs rares pour les blessures venant de Senior Du Shiqing. Tu es un Roi martial aussi devrais-tu savoir ce dont tu as besoin pour te soigner. S’il te manque quelque chose, n’hésite pas à me le faire savoir » dit lentement l’adolescent.

« D’accord. »

Le jeune ministre fit deux pas d’un air nonchalant et dit : « Ce serait problématique si les ennemis arrivaient alors que vous restiez ici. Il vaudrait mieux que vous descendiez tous les deux dans la chambre souterraine et que tu attendes que tes blessures guérissent avant de partir. »

Il sourit et continua : « Comme tu l’as dit toi-même, je n’aurais aucun moyen d’arrêter les Heimo s’ils arrivaient, alors ne me gronde pas si je me montre trop prudent ! »

Cette chambre souterraine avait été spécialement conçue par lui et était creusée profondément dans le sol. Il l’avait créée pour se préparer à mettre la main sur le deuxième fragment de l’Épée des Neuf Calamités. Il estimait qu’il n’avait besoin que de creuser de six mètres pour l’obtenir.

Pour le moment, cette chambre était devenue un refuge.

« C’est parfait… Même moi ne suis pas aussi prudent ! » soupira Mo Chengyu. Si Mo Qingwu n’était pas là, il aurait préféré mourir que de se planquer dans un trou mais là, il était impuissant…

« Attends un moment, je vais préparer deux-trois choses. »

Il n’y avait pas de serviteurs au Pavillon de l’Armement Divin, aussi Chu Yang devait-il tout faire lui-même.

Un client pressé acheta les commodités de base comme des lampes, des lis, des couettes et autres nécessités de base sans se soucier du prix et deux chambres furent préparées en une heure.

Il fit attention à ce que la chambre de la petite fille soit la plus confortable possible, jusqu’à recouvrir les quatre murs de soie blanche. Il avait même tamponné le lit avec de l’huile parfumée pour que la pièce entière sente bon.

La chambre du Roi martial était bien inférieure en comparaison. Il y avait simplement jeté les meubles et lui avait dit : « Tu peux les agencer comme tu veux. Bonne nuit… »

L’homme vêtu de noir en fut si enragé que ses cheveux se dressèrent sur sa tête.

Il avait observé attentivement le jeune homme pendant qu’il était occupé à organiser la chambre de la petite. Plus il le regardait, plus il sentait que ce gamin était plein de mystères.

Qui est-il ? (NdT un peu tard pour se le demander non ?) Comment connaît-il mademoiselle ? En plus, il a pris soin d’elle et l’a protégée bien que sa culture soit assez basse.

Il avait déjà rencontré la plupart des talents des familles des Trois Cieux Intermédiaires et ceux qu’il n’avait pas vus, on les lui avait décrit. Il n’y avait absolument personne lui correspondant.

C’est vraiment bizarre !

Il n’allait naturellement pas l’interroger sur ce dont il ne voulait pas parler. Au moins n’avait-il aucune mauvaise intention…

Une fois que tout fut prêt, Chu Yang porta lentement Mo Qingwu qui était endormie. Mo Chengyu tendit la main pour protester au moment où il avait passé ses bras autour d’elle, mais le gamin lui jeta un regard aussi acéré qu’un sabre.

Il avait beau être un Roi Martial, ce regard avait étonnamment envoyé un frisson lui parcourir l’échine. Le jeune homme dit ensuite : « Tu es blessé ; que se passerait-il si tu trébuchais ? »

Il dût ainsi accepter sa défaite et le suivit d’un air embarrassé jusqu’à la chambre secrète.

L’adolescent regarda la petite fille qui dormait à poings fermés, frotta ses mains et dit : « Senior Mo, je voudrais discuter de certaines choses avec toi. »

« Quoi ? » Ce dernier déprima. Ce gamin lui avait jeté un regard et lui, il l’avait craint ! Bordel de merde, je suis un Roi martial ! À quel niveau est ce gamin ? Pourquoi ai-je eu peur de lui ? Je suis tombé sur un démon…

Wazouille
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11 thoughts on “DNC Chapitre 114

  1. Merci pour le chapitre ! Si tu savais mon pauvre, même les démons ont peur du roi des enfers Chu ! ^^

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