DNC Chapitre 198
DNC Chapitre 200

Et hop, voici le DNC du jour ! Je vais vite enchaîner avec le TDG bonus puisque c’est le plus rapide, puis il y aura un BTTH dans la nuit !

Bonne lecture !

Chapitre 199 – Convocation de l’Empereur

« Tu n’es pas moi ! Tu ne sais pas ce que je ressens ! » Tie Butian serra les dents et dit : « C’est peut-être une torture, mais tant qu’il respire, il y a de l’espoir ! Cet espoir est mince et même ridicule, mais il existe ! Je trouve aussi que chaque jour est plein d’espoir ! »

« Il y a dix-sept mille ans de ça, lorsque de la première génération de l’Empire Shen Yu, encore primitive et barbare, l’empereur était atteint d’une maladie mortelle. Les meilleurs docteurs ont dit qu’il ne pouvait être sauvé, mais une personne mystérieuse est apparue à la dernière minute avec une pilule des neuf calamités, qui permit à l’empereur de recouvrer sa pleine santé ! Et il se disait que son état était pire encore que celui de mon père. » Le prince tendit la main et attrapa le bord de la chemise de Chu Yang. Il dit d’un air douloureux : « C’était un empereur, comme mon père ! Alors pourquoi personne ne vient lui donner une pilule des neuf calamités ? Pourquoi ? »

Le jeune homme eut l’impression de s’être pris un coup de massue mental : « Une pilule des neuf calamités ? »

« C’est ça ! La vérité a été cachée au fil du temps et on ne peut douter de l’authenticité de ces informations puisque les anciens livres de la famille royale ont été rédigés par celle-ci. » Son Altesse leva les yeux vers le ciel et dit rageusement : « Pourquoi n’y a-t-il rien du tout quand c’est le tour de mon père ? »

L’adolescent ne dit pas un mot !

Il n’arrivait pas à croire qu’il y avait une histoire pareille !

Si une pilule des neuf calamités est apparue il y a dix-sept mille ans, cela signifiait qu’il devait y avoir à la même période un maître de l’épée des neuf calamités ! Car cette pilule particulière ne pouvait être obtenue que par le maître de l’épée.

« Tout le monde sait qu’il vaudrait mieux pour mon père qu’il meurt, mais même si on oublie l’aspect humain un instant et qu’on se concentre sur l’aspect politique, si Père meurt… aurais-je toujours l’air humain ? Qui voudrait se battre pour le Nuage de Fer ? Qui voudrait se battre pour le Prince au cœur de pierre du Nuage de Fer ? Est-ce qu’un type incapable de prendre soin de son père a encore une conscience ? Est-ce qu’il serait toujours digne qu’on risque sa vie pour lui ? »

« Je ne veux pas penser à tout ça, c’est trop cruel… mais je ne peux pas m’empêcher d’y penser ! Tu crois que j’ai envie d’être un prince ? Tu crois que je veux vraiment prendre la place de l’Empereur ?

« Crois-tu que… je me fiche des gens et de la vie des soldats ? » Tie Butian fixa le Fourbe d’un air furieux : « Tu viens d’un milieu de rustres, que comprends-tu à la politique ? » (NdT euh, c’est juste ton ministre garçon…)

« Tu sais juste distinguer ce qui est et ce qui ne devrait pas être ! Mais tu sais que la frontière entre les deux est trouble ? » Le prince rugit : « Vous avez tous des avis bien tranchés, mais vous avez tout faux à mon sujet ! En tant que souverain, j’ai six cent millions de regards qui me scrutent, moi et mes erreurs ! »

« Je n’ai pas non plus envie de m’occuper de quoi que ce soit, j’ai juste envie de m’endormir profondément… mais je ne peux pas le faire ! Je veux aussi travailler quand le soleil se lève et me reposer quand il se couche ! Tu sais que je rêve tous les soirs d’une vie de paysan ? Mais je ne l’aurais jamais ! Même si le Nuage de Fer devait être détruit, je ne pourrais pas vivre une vie aussi simple ! Est-ce que tu comprends ça ? »

Il continua d’un ton solennel : « Je suis très fatigué, si fatigué que j’ai envie de mourir tous les jours… mais as-tu envisagé qu’avec mon père allongé là, encore à me regarder… à voir son enfant travailler dur pour le Nuage de Fer… je ne serais jamais fatigué ! Comprends-tu de tels sentiments ? »

« Si Père meurt… il y aura des conséquences : une mineure serait la perte de mon père, la majeure serait l’effet qu’aurait sa mort sur la vie des six cent millions d’habitants du pays, réparti sur les 2090 kilomètres de son territoire ! »

La voix de Sa Majesté devint graduellement basse : « Et à présent, mon père n’a plus le moindre espoir avec la disparition du saint docteur Du ! »

Le ministre dit lentement : « Je ne veux pas non plus que le saint docteur Du disparaisse ou que votre père subisse un incident malheureux. Une chose, cependant : vous êtes un prince régnant sur une nation tout entière. Même si c’est cruel, vous devez tout voir avec un certain recul… cette situation ne pourrait qu’être avantageuse pour le Nuage de Fer. »

« C’est exact. » Tie Butian parlait d’un ton glacial. « Bien que je sois un prince, ça fait maintenant longtemps que je règne sur le pays. Cela dit, je n’en suis pas officiellement le souverain, et il ne peut y avoir deux souverains dans une seule et même nation. Si père meurt, alors toute la cour royale, que ce soit les officiels de la cour ou de l’armée, qu’ils soient pour ou contre moi… toute la cour donc devra se réunir autour de moi ! Ce ne peut qu’être avantageux pour le Nuage de Fer, en effet ! »

« En particulier dans la situation désastreuse où nous nous trouvons, où le pays est sur le point de tomber… la mort de mon père ne pourrait qu’être une bonne chose ! » Il sourit froidement et dit : « Mais qui a pensé à ce que je pourrais éprouver ? »

Il demanda à Chu Yang directement : « Y as-tu pensé ? Y as-tu pensé, hein ? »

Ce dernier resta solennellement silencieux.

« Je ne suis pas un ambitieux qui ne désire que le pouvoir… » dit le prince à voix basse. Ses épaules tremblèrent ; à ce moment, il parvint à maintenir son calme et sa sagacité, mais il paraissait extrêmement délicat et pitoyable…

Il prit une grande inspiration et dit : « Je vais retourner au palais, je vais donc m’en remettre à toi jusqu’à ce que j’en ressorte. Je suis sûr que tu feras un bon boulot, que ce soit pour donner les pensions aux familles des soldats morts, trouver les espions ou le saint docteur Du. »

Il se retourna et dit doucement : « Mon père n’a plus que quelques jours… quoi qu’il arrive, je dois rester à ses côtés et prendre soin de lui jusqu’à sa mort. Devrais-je perdre le pays pour cette raison que… que je ne le regretterais pas ! »

Il se dirigea ensuite rapidement vers la sortie et, une fois au pas de la porte, il s’arrêta et dit doucement : « Chu Yang, si tu ne peux pas trouver Du Shiqing… je te haïrai ! Je te haïrai jusqu’à la fin de mes jours ! »

Son Altesse n’était pas un imbécile ; Du Shiqing avait disparu immédiatement après avoir quitté le jeune homme. Comment pourrait-il ne pas être suspicieux ? Cela dit, il avait utilisé le mot ‘haïr’ et pas ‘tuer’, ce qui n’était pas anodin.

Une fois qu’il eut terminé de parler, Tie Butian disparut immédiatement par la porte.

L’adolescent resta sur le pas de la porte et fixa l’extérieur, surpris. Si quelqu’un pouvait voir son visage derrière son masque, il pourrait voir qu’il débattait intensément en son for intérieur.

Il vaudrait mieux pour Tie Shicheng d’être mort que vif actuellement, et mourir un peu plus tôt le soulagerait grandement. Ce serait même une faveur que de l’aider ! Tout le monde le comprenait.

Maintenir en vie de force cet empereur autrefois puissant était cruel ! Tout le monde le savait !

La mort de Tie Shicheng ne serait pas un malheur pour le pays, mais plutôt un répit. De plus, le gouvernement serait renforcé par sa disparition, et Tie Butian verrait sa position de souverain renforcée. Sa mort n’influerait en rien négativement la guerre avec le Grand Zhao ; au contraire, ce serait même une bonne chose !

Quoi qu’il en soit, le Fourbe avait fait disparaître Du Shiqing à ce moment pour trois raisons. La première était qu’il pourrait protéger le docteur ; la seconde était que la Citadelle était encore plongée dans le chaos et que des Cavaliers Dorés étaient encore en ville. Par conséquent, il pouvait utiliser la disparition du médecin comme une excuse pour renforcer le groupe de recherche. Le plus important était que le Hall des Cavaliers Dorés avait subi une grosse perte !

Un des deux chefs de niveau Roi est mort, et l’autre était mourant. Les trois cavaliers officiers avaient été tués ! La puissance du Hall des Cavaliers Dorés avait été grandement affaiblie dans la Citadelle. De plus, les espions comme Tang Xinsheng avaient déjà été capturés et comme le démantèlement de leurs réseaux d’espionnage était récent, ils n’avaient pas eu l’occasion d’en monter un autre.

Si Tie Shicheng devait mourir maintenant, Diwu Qingrou serait totalement pris par surprise. Le Fourbe estima même qu’il ne pourrait pas réagir à temps.

Les membres du Hall des Cavaliers Dorés encore en vie dans la Citadelle n’oseraient absolument pas contacter le Grand Zhao, aussi le Premier Ministre était encore plus dans le noir ! Tant qu’il n’apprendrait pas la mort de l’empereur -ou l’apprendrait trop tard-, le Nuage de Fer pourrait traverser sans encombre le chaos suivant son décès.

Ainsi, l’adolescent pouvait éliminer une grande crise pour le pays, et une occasion pour Tie Butian d’être assassiné, et ce sans laisser de traces.

Ce serait une bonne chose pour Tie Shicheng comme pour ses six cent millions de sujets. Plein de bonnes choses, plein d’avantages ! C’est juste qu’il n’avait jamais considéré les sentiments du Prince !

Il n’avait jamais réfléchi à sa perspective sur le sujet…

Ou peut-être qu’il y avait réfléchi, mais l’avait ignoré…

Cependant, il se sentait à présent coupable à cause de sa réaction. Il avait même commencé à réexaminer son plan.

Ce n’était pas une mauvaise décision, mais je dois réfléchir sur la façon de commencer ce plan…

Quoi qu’il arrive, Tie Butian serait blessé par cette histoire… J’éprouverai de la culpabilité si je n’agis pas décemment à son égard.

Il partit de cette réflexion pour réfléchir davantage, et eut tout à coup cette pensée : je veux changer le destin et changer ce monde ; est-ce que je considère cet objectif d’un point de vue égoïste ?

Cette contemplation l’éclaira un peu.

Il ne regrettait pas sa décision, mais il décida de suivre un nouveau principe : dorénavant, il essaierait de réfléchir à deux fois avant de faire quoi que ce soit, de peur de le regretter plus tard ! Ou, au bout d’un moment, de finir tourmenté par ses décisions passées…

Le Ministre savait parfaitement qu’une des plus grandes souffrances dans la vie était ce genre de torture mentale ! Le genre à déchirer une conscience jusqu’à envoyer une personne dans un dilemme mortel.

Il ne voulait pas vivre avec une mauvaise conscience jusqu’à la fin de ses jours.

Cet après-midi là, les gens envoyés à la recherche de Yin Wufa ne trouvèrent aucune piste. Alors qu’il pensait rentrer au Pavillon de l’Armement Divin, un des Gardes de l’Ombre apparut devant lui : « L’Empereur veut te voir ! »

« L’empereur ? » Chu Yang fut momentanément abasourdi.

« L’Empereur actuellement en fonction ! » expliqua sèchement l’expert. « Allons-y. »

Le garde l’attrapa avant même qu’il ne puisse répondre, et il se retrouva à flotter dans les airs et, comme dans un rêve… il se retrouva au palais royal.

Il ne sut quoi dire.

Tu aurais au moins pu m’avertir avant de m’emmener ! En plus, tu ne t’es même pas montré en m’emportant avec toi, alors les gens en contrebas m’ont regardé comme si j’étais un démon volant dans les airs…

C’était vraiment frustrant !

Le Garde de l’Ombre le posa à terre et dit une phrase mystérieuse : « L’énergie en toi est vraiment bizarre ! » Il fronça les sourcils et secoua la tête : « Je n’en ai jamais rencontré de pareille auparavant. »

Puis il disparut sans attendre de réponse.

Le jeune homme rassembla ses esprits et regarda alentour. Il était dans une grande pièce du palais royal, dont l’air était saturé d’une odeur médicinale nauséabonde. Il pouvait voir, au travers d’un mince rideau de pampilles, Tie Butian se tenir debout d’un air vigilant. Il avait l’air de parler à quelqu’un à voix basse.

Après une pause, le Prince tourna la tête vers la porte et dit doucement : « Est-ce que le Ministre Chu est là ? »

L’adolescent répondit : « En effet, c’est moi, Chu Yang. »

« Entre, s’il te plaît. » dit Son Altesse d’une voix éplorée. « Père veut te rencontrer. »

 

Wazouille
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