DNC Chapitre 267 [Bonus]
DNC Chapitre 269

Coucou, tu veux voir mon Fourbe ?

Encore un chapitre pour remercier notre cher Ragnaar de sa générosité et de son soutien ! Demain du coup, deux BTTH et un DNC ! =)

Bonne lecture à tous et merci encore à Ragnaar !

 

 

Chapitre 268 : Bienvenue, chers hôtes

 

« Ça risque d’être un peu compliqué… » Dit Gu Duxing, embarrassé. « Si Diwu Qingrou a effectivement envoyé tous les clans des Trois Cieux Intermédiaires là-bas, il va évidemment contrôler le bâtiment, tout entier. On ne pourra pas y entrer avec nos déguisement actuels. À moins que… nous ne révélions ma véritable identité. »

« C’est inacceptable. » Refusa catégoriquement Chu Yang. « Ton arrivée éveillerait les soupçons de Diwu Qingrou et de plus, tes deux frères aînés attendent ton arrivée pour te tuer ! Et tu veux dévoiler ton identité ? »

L’épéiste écarquilla les yeux : « Que devrait-on faire alors ? »

« Si Jun Lulu (NdT la joueuse de cithare) pouvait arriver un peu plus tôt que prévu, ça m’arrangerait. » Le jeune homme soupira et fronça les sourcils. « Laisse-moi réfléchir. »

Une voix retentit tout à coup : « Je peux vous faire entrer tous les deux, et ce sans susciter le moindre soupçon. »

Gu Duxing se raidit aussitôt et sa main se saisit fermement de la poignée de son épée.

Par contre, son frère aîné ne réagit pas le moins du monde : « C’est vous ? »

« C’est moi, ouais ! » Répondit une voix sourde manifestement mécontente. Une personne en bleue apparut alors.

Il apparut devant les deux hommes comme s’il s’était matérialisé sous leurs yeux. Il fixa l’adolescent et grinça des dents : « Petit roi des bâtards, c’est toi qui a fait ce piège ! »

« Pouvez-vous vraiment me le reprocher ? Si vous n’étiez pas venu me voler, comment auriez-vous pu tomber dans mon piège ? » Le Fourbe fit rouler ses yeux et dit : « Bon, quelle est votre solution ? Soyez bref, le temps m’est précieux actuellement. Vous babillerez plus tard. »

Le type en bleu était absolument furieux. Comment se fait-il que ce petit con n’est pas du tout surpris ?

Il ignorait que Chu Yang, après avoir percé mentalement, avait alors comme atteint le nirvana : rien ne pouvait le toucher. Certes, l’arrivée de l’homme en bleu était inattendue… Mais il ne pouvait rien y faire si ce n’est simplement l’accepter…

Et c’est pourquoi il accepta ce fait en un clin d’oeil ! Qu’était-il supposé faire, autrement ?

Cela étant, son acceptation fut un peu trop rapide pour l’intrus en bleu… Ça l’agaçait clairement.

« Si je n’éprouvais pas une admiration certaine pour ta percée mentale sous une pression aussi conséquente, j’aurais ignoré ton petit problème. » Le type en bleu lui jeta un regard noir. « Je peux t’aider, mais sous condition. »

« Et laquelle ? » Demanda tranquillement Chu Yang.

« Quand tu auras fini ce que tu as à faire, tu devras rentrer avec moi. » L’homme en bleu se disait que puisqu’il ne pouvait pas trouver l’essence de jade violet et que ses supérieurs refusaient de descendre, il pouvait juste ramener Chu Yang au clan pour éviter de devoir faire des allers-retours.

« Pas de problèmes. Je vous accompagnerai où vous voulez une fois que j’en aurais fini ici. Je peux élargir mes horizons un peu. » Le jeune homme lui jeta un regard et sourit. « De plus, je ne pourrais pas vous résister si vous décidiez de me forcer, n’est ce pas ? »

« Tu ne pourrais peut-être pas résister, mais tu pourrais toujours te montrer peu coopératif. Et tu pourrais me mentir à propos de je ne sais quoi, et alors… »  L’intrus en bleu se tut et garda le reste de la phrase pour lui. Il voulait dit : et alors, je serais misérable…

« Marché conclu, alors ! » Dit-il joyeusement.

« Marché conclu. » L’adolescent hocha la tête. « Hmm, je vous accompagnerai une fois que tout sera réglé ici, mais vous devez m’aider ! »

L’homme en bleu ne put s’empêcher de lui demander : « Alors, tu as le pendentif d’essence de pure jade violet ? »

Le Fourbe le regarda avec de grands yeux ronds : « Plaît-il ? »

Le type en bleu manqua devenir fou furieux. « Tu ferais mieux de prier que tu ne l’aies pas ! Parce que si tu l’as, tu seras trèèès heureux. Oh oui, très heureux ! » Dit-il en grinçant des dents. Ensuite, il sauta par la fenêtre dans un swoosh.

 

Les Appartements Célestes étaient remplis de clients.

Ils n’étaient peut-être pas les plus grands bâtiments de la capitale, mais ils étaient les plus anciens et ils occupaient la plus grande surface ! Ce n’était pas seulement une auberge, mais également un tripot, un bordel… En gros, on trouvait aux Appartements Célestes tout ce qui pouvait rapidement rapporter de l’argent et était profitable.

Cet endroit n’était rien de moins qu’une énorme plateforme de blanchiment d’argent !

Lorsque les disciples des clans des Trois Cieux Intermédiaires arrivèrent au complexe, ils n’occupèrent malgré leur nombre que la moitié des chambres !

La rumeur disait que le propriétaire des Appartements Célestes était un personnage mystérieux, qui ne faisait jamais étalage de son pouvoir. Cependant, les personnalités influentes du Grand Zhao n’osèrent néanmoins jamais y causer de problèmes.

Quelles que soient les haines et rivalité que les gens puissent éprouver, ils devaient être les laisser à la porte en entrant dans les Appartements Célestes. Personne ne pouvait y tenter quoi que ce soit, même face au meurtrier de son père !

Dans le cas contraire, les conséquences seraient désastreuses !

Un jour, un Vénérable Martial de huitième rang tua son ennemi juré aux Appartements Célestes. Il disparut dès le lendemain sans laisser la moindre trace !

Sa disparition n’empêcha pas les Appartements Célestes de faire savoir aux gens du Jiang Hu comment ce Vénérable fut traité…

Il paraîtrait que le propriétaire du complexe avait condamné ce Vénérable à mort après sa capture, mais la sentence fut exécutée sur une période de trois mois, sans interruption !

Une telle cruauté suffisait à coller la chair de poule à n’importe qui.

Personne ne pouvait imaginer, ou même oser imaginer, comment ce Vénérable avait pu tenir durant ces trois mois, mais tout le monde se doutait qu’il avait voulu mourir dès le premier jour. Malheureusement pour lui, la mort n’était alors qu’un doux rêve pour lui…

La rumeur disait que le propriétaire des Appartements Célestes avait un jour dit avec regret : « Aaah… Ce n’était qu’un Vénérable Martial, sa mort n’a pas eu assez d’impact. Ça aurait été beaucoup mieux si on avait pu tuer un Roi Martial à petit feu. »

Sa déclaration laissa la majorité des gens du Jiang Hu muets comme des carpes !

Ce fameux propriétaire portait le surnom Du ; un nom ordinaire, voire même vulgaire et drôle. Il s’appelait Du Facai ! (NdT ce qui veut dire « gros riche »)

Cela étant, personne n’osait se moquer de lui.

Le propriétaire ne s’était jamais montré en public depuis l’ouverture des Appartements Célestes. Les gens savaient juste qu’il en était sorti une fois, lorsque Diwu Qingrou s’était rendu au complexe pour la première fois : le propriétaire avait alors accueilli cette personnalité prestigieuse en venant à sa rencontre et en lui disant quelques politesses.

On pouvait dire que seul Diwu Qingrou pouvait profiter de tels égards dans tous les Trois Cieux Inférieurs.

Du coup, lorsque les jeunes maîtres des Trois Cieux Intermédiaires amenèrent tous leurs gardes du corps de niveau Roi, ils y arrivèrent avec une douzaine de Rois Martiaux… Mais personne n’osait demander à Du Facai de les accueillir.

Cependant, les Appartements Célestes s’animèrent soudainement tôt ce matin !

Le dernier étage du complexe avait toujours été inoccupé mais en quelques instants, des douzaines de personnes s’affairèrent à le nettoyer. On changea même tous les rideaux et les tapis au profit d’une décoration entièrement blanche. On changea même tous les matelas !

Le plus incroyable encore, ce fut que même les murs furent repeints ! Ils devinrent tous blanc comme neige. Plus d’une dizaine de maîtres martiaux se rendirent au dernier étage pour faire sécher la peinture fraîche grâce à leur précieuse énergie !

Tout meuble qui pouvait être remplacé le fut !

Une voix beuglait sans cesse : « Dépêchez-vous ! Dépêchez vous ! Nous n’avons pas de temps ! Ces honorables clients aiment le blanc et la propreté… Allez, grouillez-vous ! »

« Xiao San’Er, sors et monte la garde. Hmm, envoie des gens surveillez les trois autres portes. Je veux que tu me préviennes aussitôt que les jeunes maîtres arrivent ! »

Le temps passa petit à petit et les rénovations furent terminées. Il était presque midi.

La personne qui hurlait ces ordres continuait de crier tout en transpirant. Il dit en se dirigeant vers la sortie : « Je vais attendre devant la porte moi-même… »

Un tel cirque laissa tous les jeunes maîtres des Trois Cieux Intermédiaires perplexes. Ils devinèrent tous qu’un personnalité majeure allait arriver incessamment sous peu !

Dans le cas contraire, les Appartements Célestes n’auraient pas été sur le pied de guerre.

Mo Tianyun se tenait sur le balcon du troisième étage les mains dans le dos, et regardait le spectacle d’un regard calme et sérieux : « Le gros tas qui vient de descendre est le propriétaire des Appartements Célestes, Du Facai. »

Deux Rois Martiaux du clan Mo montaient la garde derrière lui, et il était accompagné d’un jeune maître : Luo Kewu du clan Luo.

Ce dernier réfléchit à voix haute : « Du Facai montre enfin le bout de son nez, et pour accueillir quelqu’un qui plus est… Je me demande qui ce peut être pour le rendre aussi nerveux ? »

Un jeune homme en bleu marcha lentement jusqu’à eux et poursuivit la réflexion de Luo Kewu : « Se peut-il que ce soit Jun Xizhu ? »

« Nope. » Mo Tianyun sourit en coin, et dit d’un air sombre : « Gu Yanyang, tu es toujours aussi stupide. Si Jun Xizhu devait venir, elle se montrerait bien plus discrète. Une telle cérémonie en grande pompe est clairement destiné à accueillir des étrangers. »

Luo Kewu se renfrogna.

Les clan Gu et Mo étaient alliés, et le clan Luo était leur adversaire. Mo Tianyun venait clairement de lui lancer une pique. De plus, il avait manifesté son agacement envers Gu Yanyang qui l’avait interrompu et du coup, l’avait empêché de se moquer ouvertement de Luo Kewu.

Tout le monde savait que Gu Yanyang n’avait fait que dire ce que Luo Kewu allait lui-même dire.

« On ne peut qu’attendre voir qu ce peut être. Pourquoi on se casse les couilles à jouer aux devinettes ? » Grogna Luo Kewu. « Tu n’arrives pas à devenir non plus, Mo Tianyun, alors pourquoi tu te la pètes ? »

À défaut de pouvoir se battre dans les Appartements Célestes, les jeunes maîtres se lançaient dans des joutes verbales ces derniers jours.

Mo Tianyun allait lui répondre quand tout à coup, le silence se fit soudainement à l’extérieur.

Ils sont là ! Se dirent tous les spectateurs.

Tout le monde entendit un plop retentir à la portes des Appartements Célestes. Un tapis blanc comme neige et précieux fut déroulé sur le sol boueux sans sourciller… Il s’étendit même sur plus d’une trentaine de mètres.

Mo Tianyun et les autres restaient silencieusement en haut des escaliers quand ils sentirent une aura étrange.

Le silence se fit au bout du tapis.

Deux silhouettes apparurent lentement au détour du coin. Elles marchèrent vers le complexe comme si elles se baladaient dans un champ vide, en discutant joyeusement toutes les deux. Ces deux personnes avaient manifestement l’habitude d’être traitées aussi pompeusement.

C’étaient deux jeunes hommes !

Deux jeunes hommes vêtus de vêtements blanc comme neige, sans la moindre tâche ou poussière !

Leurs robes blanches battaient sous le vent froid, mais leurs expressions restèrent tranquilles tandis qu’ils marchaient d’un pas nonchalant. On aurait dit qu’ils étaient portés par le vent, et qu’ils pouvaient s’envoler sous les bourrasques à tout moment…

Ils étaient tous les deux plutôt grands et beaux. Leurs yeux brillaient comme des étoiles et étaient surplombées par des sourcils taillés légèrement courbés. Leurs cheveux d’un noir d’encre leur donnaient une élégance extraordinaire, soulignée par leur finesse.

En les observant avec attention, on se rendait compte qu’ils se ressemblaient un peu, comme s’ils étaient des frères.

De plus, ils avaient un air similaire : ils partageaient une démarche indifférente et vive, sans pour autant se donner de grands airs. Cependant, il y avait dans leur regard une supériorité naturelle qui surpassait n’importe qui au monde !

Wazouille
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