Raaaaaaaaaaah… Ce chapitre m’aura pris des heures à cause de sa VA absolument excécrable -__- Désolé d’avoir été si long, je suis rentré tard et ce chap 334 était une atrocité à traduire :p
Nous devons ce chapitre à la générosité de ce cher Ragnaar, qu’on remercie chaleureusement !
Je tenterai de faire les trois derniers bonus demain, mais je ne vous promets rien ^^ »
Bonne lecture à tous, et merci encore à Ragnaar !
Chapitre 334 – Parce qu’elle ne peut pas supporter des adversaires pareil !
Le jeune maître Yu avait totalement oublié le rejet qu’il avait subi. En fait, il avait bloqué mentalement cet évènement et riait fièrement, à présent : “Comment était mon idée ? Brillante, pas vrai ? »
« C’était intelligent de ta part ! Très intelligent… » Répondit Chu Yang, qui semblait à la fois sur le point de rire et de pleurer.
Sois heureux que je ne sois pas de taille face à toi à présent ! Si j’avais été capable de te vaincre… Je t’aurais découpé en mille morceaux…
« Rassure-toi, j’ai tout mis sur le dos de ce pseudo maître de l’Épée des Neuf Calamités ; tu n’as plus à t’en soucier. » Dit l’expert en lui tapotant l’épaule. « De toute façon, le maître de l’épée et les neuf super clans se lanceront dans une bataille sanglante tôt ou tard. Qu’ils commencent un peu plus tôt n’a aucune espèce d’importance. »
« Ton plan est ingénieux, sans aucun doute. » Dit l’adolescent en grinçant secrètement des dents. Tout à coup, il demanda d’un ton stupéfait : « Mais pourquoi le maître de l’épée et les neuf super clans vont-ils s’engager dans une guerre meurtrière un de ces quatre ? Je n’arrive pas à comprendre… »
« Les Neuf Calamités renversent les cieux. » Le jeune maître éclata de rire. « Les neuf super clans des Trois Cieux Supérieurs sont les cibles principales du maître de l’Épée des Neuf Calamités. Ce n’est qu’en renversant ces clans qu’il pourra établir un nouvel ordre. C’est sa destinée. »
« Sa destinée ? » Murmura le Fourbe. « Quelle destinée ? »
« Le match a lieu demain. » Dit le jeune maître Yu. « Du coup, nous partirons d’ici dans trois jours. Viendras-tu avec nous, ou… »
Ai-je envie de venir avec toi, à ton avis ? Malheureusement, je n’ai pas atteint mon objectif principal ici…
Chu Yang sourit amèrement : « J’ai encore quelques choses à régler, alors je vais rester ici encore un moment. »
« Ce n’est pas grave. » Dit l’expert d’une voix grave. « Les génies ont tendance à mourir jeunes, alors sois prudent. »
Le Ministre Chu passa la nuit en broyant du noir, puis l’aube vint et le soleil prit sa place dans le ciel.
Les rayons dorés vinrent arroser la surface limpide du lac, sur lequel la brise formait de légères ondulations et provoquait des scintillements. Ce spectacle donnait une étrange impression de tranquillité.
C’était comme si les oiseaux sur la rive avaient perçu cette impression et n’osaient pas faire le moindre bruit de crainte de la gâcher.
Tout à coup, des percussions au tambour renversèrent le règne du silence.
« Thomp ! »
Elles produisaient un rythme similaire à celui d’un battement de coeur. Il résonnait et se répandait dans toutes les directions jusqu’à ce que tout à coup, c’était comme si le monde était empli de ces battements.
Motones et intenses, ils semblaient capables d’éveiller les instincts de bravoure les plus primitifs des gens, qui sentirent le sang bouillir dans leurs veines, comme sous l’effet d’une colère.
Les nuages agissaient comme des bannières, et le vent gémissant bruyamment faisait office de trombone. Le ciel allait être considéré comme un champ de bataille, et le soleil allait servir de lanterne. Les dieux et les démons allaient s’affronter comme des soldats.
Aujourd’hui, une légende allait naître !
Aujourd’hui, les gens allaient être témoins de la naissance d’une légende dans cette génération.
Un gaillard baraqué de deux mètres sept de haut se tenait au milieu de la scène. Il était vêtu de rouge des pieds à la tête et, une baguette dans chaque main, il ressemblait à une espèce de dieu en frappant l’énorme tambour de chaque côté.
Les percussions furent d’abord enthousiastes, puis elles devinrent sourdes et retenues comme l’eau stagnante d’un étang profond.
Elles continuèrent ainsi pendant un temps puis soudainement, quelques notes fugaces de flûte traversière transpercèrent le ciel, tout comme un aigle sortant brusquement de sa retraite pour s’envoler. Le son de l’instrument était vif, mais mélodieux.
Les fans de la maîtresse de la flûte traversière s’emportèrent et éclatèrent en vivats.
Alors que ces acclamations tonnaient, la mélodie triste de la flûte résonna et flotta jusqu’au ciel, donnant l’impression d’entendre les veuves de soldats pleurer, la bouche couverte. Les acclamations du public étaient bruyantes, mais elles ne parvenaient tout de même pas à étouffer cette musique élégiaque. La douleur qu’elle dégageait suffisait à pénétrer le coeur de son auditeur…
Le public donnait de la voix en suivant les intonations de la mélodie, tandis que le son de la flûte et de la flûte traversière s’entremêlèrent sous les cieux, refusant de céder à l’autre. L’un était clairement intense, alors que l’autre sonnait comme un sanglot étouffé. Néanmoins, les deux morceaux étaient tous deux au même niveau.
Les spectateurs bouillaient d’excitation quand tout à coup —
‘Clang !’
La cithare retentit, et ce fut comme si de la neige tombait sur les neuf cieux. Cependant, elle ne semblait en rien sinistre !
L’excitation de la foule fut étonnamment étouffée par la cithare et se figea soudainement.
‘Clang !’
À nouveau, la cithare résonna, et ce fut comme si des cristaux de glace tombaient sur du jade.
Les vivats se turent peu à peu. Les gens se turent et écoutèrent attentivement.
‘Clang !’
La cithare tonna de plus en plus fort, au point qu’on eut l’impression qu’un immortel descendait du ciel vers le monde des hommes… Et ses vêtements couverts de plumes arc-en-ciel claquaient au vent tandis qu’il volait haut dans le ciel, comme s’il avait abandonné tout désir de retourner dans les cieux.
Le silence s’installa sur le lac Lotus tout entier.
Seules les notes de la cithare, de la flûte et de la flûte traversière se propageaient dans les airs.
Les trois mélodies semblaient avoir fusionné ensemble, mais en écoutant attentivement, on s’apercevait qu’elles étaient en fait différentes.
Les deux instruments à vent s’affrontaient férocement et lançaient même une offensive à l’encontre de celui à corde, mais..
La cithare paraissait indifférente et donnait l’impression d’être détachée de la réalité… Comme si elle contemplait dédaigneusement toutes les créatures vivantes.
Sa mélopée était dédaigneuse dans le sens où elle ne voulait pas rivaliser avec qui que ce soit, comme si elle était une entité indépendante et à part. Elle ressemblait à la lune, brillant calmement haut dans le ciel, et observant la Terre en contrebas. Elle était angélique, douce, gracieuse et paisible, tout en ayant bien d’autres facettes.
On n’entendit la cithare qu’un moment avant que ses notes ne s’estompent.
Seules la flûte et la flûte traversière continuèrent de jouer.
Jun Lulu soupira légèrement dans sa cabine. Juste à l’extérieur, le jeune maître Yu se pencha devant le voile qui marquait l’entrée de la pièce et demanda, les mains dans le dos : « Que s’est-il passé ? »
Chu Yang était de l’autre côté, seul et l’air affligé, comme si cette ambiance électrique digne d’une violente tempête le rendait malade. J’ai l’impression d’être sobre quand tout le monde est enivré…
Il ne put s’empêcher de rire, du coup, au soupir de la demoiselle. Il répondit alors à sa place : « … De tels adversaires ne sauraient rivaliser avec elle. »
Elle sourit calmement et dit : « Qing Yang a vu juste. » Elle posa tranquillement la cithare devant elle, puis elle regarda la surface scintillante du lac à travers le voile. Elle dit alors, avec un regard lourd de sens : « Aurais-je eu le niveau de maîtrise qui était le mien avant de rencontrer le Ministre Chu au Nuage de Fer que j’aurais peut-être fait jeu égal avec eux… J’aurais pu alors gagner sur un coup de chance. »
« Le problème est que participer à cette compétition à mon niveau actuel revient à profaner ma cithare. » Dit Jun Lulu avec un sourire amer, avant de secouer doucement la tête. Cela étant, sa posture irradiait de fierté.
« Ce n’est pas nécessairement vrai… Il est difficile de déterminer le résultat d’un match. » Dit le jeune maître Yu en opinant du chef. « Tu as vu ça ? Le premier maître de niveau Roi du Hall des Cavaliers Dorés, Jing Menghun, est monté à bord du navire du maître de la flûte. Diwu Qingrou, lui, est monté sur celui de la maîtresse de la flûte traversière. »
« Et alors ? »
« Oh, rien. Diwu Qingrou a le pouvoir de rallier des partisans dans le Grand Zhao, et il est assez puissant pour même éteindre le soleil. Et… Il semble avoir choisi son candidat favori. » Une lueur glacée traversa le regard du jeune maître. « Il doit amasser du soutien pour la maîtresse de la flûte traversière, vu qu’il est sur son navire. »
« Il fait ce qu’il veut ; je ne suis pas d’humeur, de toute façon. » La jeune femme sourit indifféremment : « J’ai perdu tout intérêt quant à la conclusion de ce match. Je n’ai plus envie d’y participer. »
« J’ai déjà atteint le niveau de maîtrise d’un maître ! »
« Tu as raison, il n’y a pas de mal à se retirer tant qu’il est encore tant. » Chu Yang sourit et poursuivit : « Ce serait un affront à ta cithare si les choses devaient traîner en longueur, et que tu en viennes à finir seconde après un duel à sens unique. L’âme de la cithare ne te le pardonnerait pas ! »
Le regard de Jun Lulu s’embrasa.
Du haut de leur haute tribune, les familles aristocratiques s’apprêtaient à annoncer le début du match des trois maîtres avec des expressions respectueuses et solennelles… Quand tout à coup~
Des notes de cithare retentirent tout à coup. C’était comme si un rayon de soleil venait de surgir de l’horizon à l’aube, juste avant d’éclore en des milliers de rayons colorés.
Le public ne put s’empêcher d’être stupéfait.
Que se passe-t-il ? La compétition n’a pas encore commencé… Alors pourquoi la maîtresse de la cithare joue-t-elle ? Une telle chose n’est jamais arrivée dans les neuf dernières compétitions !
Quelle est son intention ?
La mélodie de la cithare résonnait à un rythme modéré. C’était comme si un roi marchait calmement vers le trône pour son couronnement, le torse bombé et la tête haute.
La foule immense était silencieuse et l’écoutait.
Diwu Qingrou, qui discutait avec la maîtresse de la flûte traversière, ne put s’empêcher d’interrompre la conversation. Il se mit à écouter attentivement et calmement.
Les notes déterminées de la cithare continuèrent, et tout le monde ferma les yeux pour se représenter les pas du Roi sur le dôme bleu du ciel. Sa colère semblait engloutir les rivières et les montagnes sur sa route.
Il arriva enfin au pied du trône impérial.
La mélodie devint soudainement passionnée. D’un tintement des cordes, elle dit — moi seul domine le monde !
Ensuite, il sembla que le roi se retourne lentement pour faire face à son peuple. Son regard était doux, mais on y décelait un certain dédain. Il commença ensuite à s’asseoir… Lentement.
La mélopée monta férocement crescendo, splendide, solennelle et respectueuse… Comme si toutes les guerres sur les océans du monde s’étaient arrêtées !
Le roi surplombait le monde entier ; et tout était sous sa domination.
La mélodie de la cithare s’éteignit.
Plus aucun bruit ne troublait le ciel.
Les centaines de milliers de spectateurs au lac Lotus firent très peu de bruit pendant un long moment…
Le niveau de maîtrise démontrée par la maîtresse de la cithare avait surpassé l’imagination de chacun.
Apparemment, le public avait vu un roi préparant une rébellion durant l’air de cithare. Il avait envoyé ses armées se battre à travers le monde, et de bons chevaux traversaient les champs de bataille sans entrave. Il rit en conquérant les quatre mers, puis il balaya le monde du regard.
Je vais régner sur tous les hommes et les huit déserts. (NdT en Chine, il y a quatre mers et huit déserts, donc régner sur tout ça revient pour eux à régner sur la Chine, et donc le monde :p)
Un roi !
C’était un vrai roi !
Diwu Qingrou soupira doucement, l’air fasciné. Ce n’était peut-être pas important pour les autres, mais il avait voulu toute sa vie parcourir et unifier le monde. Il ne put empêcher ses émotions d’enfler en entendant la cithare jouer. Il poussa un long soupir et marmonna : « Apparemment, je vois une route menant à un carnage. Je vois que c’est plein de morts, de massacres… Mais pour un roi, c’est une campagne réussie ! »
La maîtresse de la flûte traversière positionna son instrument près de ses lèvres, mais son regard brûlait d’envie. Une émotion entre la colère et l’admiration occupait toutes ses pensées.
Le Premier Ministre la regarda et dit calmement : « Elle est plus forte que toi… Et que lui. »
Naturellement, ce ‘lui’ se referait au maître de la flûte.
La flûte de jade tomba des mains de sa maîtresse, qui tourna sans force la tête vers son interlocuteur. Ses lèvres roses frémirent, parcourues par une sensation de défaite : « Que voulez-vous savoir, Premier Ministre ? »
Diwu Qingrou sourit vaguement, puis il sortit un portait et lui demanda d’une voix douce : « Puis-je vous demander si vous avez déjà vu cette personne, ma demoiselle ? »
La jeune femme trembla tandis que son regard trahit plusieurs émotions simultanées, comme la honte et le ressentiment. Elle grinça des dents et dit malicieusement : « Je reconnaîtrai ce bâtard même s’il était mis en pièces ! »
C’était le portait de l’homme qui avait fait tracter sa barque par un gros poisson.
De la joie traversa le regard du Premier Ministre.
Sur le bateau de la maîtresse de la cithare, le jeune maître Yu se redressa, soudain saisi par un sentiment d’héroïsme. Il avait l’impression que son âme tout entière débordait de fierté.
Celle qui avait donné naissance à la mélopée à la cithare n’était autre que sa maîtresse.
Tout à coup, il se tourna vers le ciel et rit, puis il se mit à siffler.
Le ciel devint soudainement turbulent sous son sifflement !
Son sifflement fila droit vers les cieux sans retenue, et transperça directement les nuages blancs qui y flottaient, les dispersants jusqu’à ne laisser qu’un ciel azur resplendissant.
« Je suis si heureux ! » Hurla-t-il puissamment. « Je suis le suzerain révéré du monde entier. J’ai traversé une route longue et difficile, pleine d’épreuves et de tribulations ! Qui ose me défier ?! »
Sa voix se répandit dans toutes les directions ; elle contenait la fureur d’un tyran fanatique qui allait renverser les montagnes et les rivières !
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Woww toutes ces comparaison ! Je comprend que ce n’était pas facile à trad ! tu es un champion !
Merci pour le chapitre!!!!!
Merci pour le chapitre
Effectivement t’as du t’arracher les cheveux pour traduire ce chapitre car il a pas l’air simple.. Merci !
Merci pour le chapitre !
Merci pour le chapitre