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Chapitre 360 – Une mort qui ne sera pas vaine
Chu Yang passa la porte de la ville et continua de frapper les reins de son cheval des talons pour aller plus vite. Il traversa les plaines à toute allure en soulevant des nuages de poussière derrière lui. De temps à autre, il se retournait pour rugir : « Continuez de me suivre ! Dépêchez-vous ! Rattrapez-moi ! »
Il refusait de s’arrêter, et ce bien qu’il ne sente plus ses reins à force de cavaler.
Le cavalier officier galopait derrière lui, et c’était pour lui donner l’impression que la situation était si sérieuse qu’ils devaient se hâter que le jeune homme pressait sa monture. Le maître de niveau Roi a dû obtenir des informations capitales pour pousser les cheveux au-delà de leurs limites.
L’officier comprit enfin le comportement de son supérieur, et il ne put s’empêcher de se presser également. « Plus vite ! Plus vite ! Encore plus vite ! Nous n’avons pas de temps à perdre. Tous ceux qui seront à la traîne perdront leur tête… »
Plus d’une centaine de cavaliers, accompagnés de quelques chevaux libres, chevauchèrent le plus vite possible à cet ordre.
Le groupe entier cavalait vers le Nord…
Au bout d’une heure, une grande montagne apparut devant eux. Ils avaient dû traverser une forêt dense pour arriver là, et les chevaux étaient si fatigués qu’ils commencèrent à écumer.
Tout à coup, le Fourbe cria et tira sur les rênes de son cheval, qui s’arrêta lentement. L’officier qui le suivait se retrouva à le dépasser en trombe ; il s’arrêta ensuite et se retourna. « Qu’y a-t-il, Roi Martial ? »
« Nous allons nous reposer un peu ici et ensuite… Nous commencerons l’opération ! » Répondit ‘Jing Menghun’ d’un ton extrêmement lourd de sens, soulignant son sérieux incomparable.
« Le… Le Roi des Enfers Chu s’est échappé jusqu’ici ? » Demanda l’officier avec stupéfaction. Si c’est vraiment le cas… Alors le Roi des Enfers Chu court à une vitesse incroyable…
« C’est exact ! Il s’est caché quelque part dans ces montagnes ! » Dit Jing Menghun. « Un dur combat nous attend ; nous devons regagner nos forces pour réussir du premier coup. »
« Effectivement. Le subordonné que je suis veut vous remercier de nous avoir guidés jusqu’ici ! » Une lueur féroce brilla dans le regard de l’officier cavalier. Attraper le Roi des Enfers Chu serait un grand exploit… J’ai de la chance, aujourd’hui !
C’est entièrement grâce à ma chance que j’ai été affecté à la garde la porte Nord. En plus, le Roi Martial a subitement mis la main sur une information importante et, n’ayant pas le temps d’assembler des troupes, il m’a demandé de le soutenir.
L’officier trouva l’excuse de l’adolescent plutôt adéquat.
Cependant, c’était grâce au jeu d’acteur de ce dernier qui s’était complètement immergé dans son rôle. Il était complètement devenu Jing Menghun. Si l’officier avait encore eu des doutes à son sujet, alors il n’y aurait eu qu’une seule explication – ce type était un rebelle.
« Vous autres, vous restez là et vous harmonisez vos respirations. Je vais aller trouver un truc à manger. » Dit froidement le Fourbe.
« Très bien. » L’officier cavalier avait envie de dire qu’il valait mieux qu’un subordonné s’en charge, mais il n’osa rien dire face à l’air féroce de son supérieur.
La robe noire de ce dernier claqua au vent tandis qu’il entrait dans la forêt, sous le regard vigilant de plusieurs experts.
Ils le regardaient encore quand l’officier cavalier rugit furieusement : « Vous n’avez pas encore commencé à harmoniser votre respiration pour recouvrer votre force martial ? Le Maître de niveau Roi est personnellement parti nous chercher à manger… Bande d’enfoirés ! »
Tout le monde obéit aussitôt et s’assit en tailleur. Ils commencèrent ensuite à se concentrer pour s’atteler à leur tâche.
Un peu plus tard, on entendit des sangliers hurler pitoyablement dans la forêt.
Ensuite, le Roi Jing sortit des bois dans un bruissement de feuilles, puis il marcha à grands pas tandis que du sang coulait de deux gros morceaux de viande perchés sur ses épaules. Il jeta la viande à terre dans un ‘boum’ sonore ; cette barbaque devait bien peser dans les quarante à quarante-cinq kilos.
« Dépêchez-vous de rôtir cette viande et de manger ! » Dit le maître de niveau roi d’un ton autoritaire. « J’ai retiré les organes internes et les os, alors vous allez être capable de la cuire au barbecue, non ? »
« Oui, nous y arriverons… Merci énormément, Maître de niveau Roi. Vous êtes bienveillants envers vos subordonnés ; cependant, comment pourrions-nous oser manger ce que vous avez obtenu au prix de vos efforts… » Commença l’officier d’un air flatteur.
« Arrête tes foutaises ! Je vous donne un quart d’heure ; vous avez intérêt à avoir cuit la viande et l’avoir mangée d’ici là ! » Dit Jing Menghung d’un air furieux en le fusillant du regard…
« Oui, à vos ordres… » Répondit l’officier, le visage couvert de sueur froide. Je suis vraiment stupide. Le Roi Martial est clairement pressé par une affaire urgente, alors pourquoi se soucierait-il de flatteries ?
Il se retourna et donna plusieurs ordres. « Toi, toi et toi… Allez vite dans la forêt chercher du bois sec. Toi, toi, toi, toi et toi… Utilisez vos épées pour préparer un râtelier pour le barbecue. Grouillez-vous ! Nous devons cuire la viande et la manger en un quart d’heure. Toi et toi… Allez couper la viande… Dépêchez-vous, allez ! Alignez les chevaux d’un côté et faites un mur avec les lances pour les y barricader. Eh trouduc’, pourquoi bouges-tu si lentement… On dirait une tortue ! »
Tout le monde se mit en branle une fois les ordres donnés.
Ces hommes étaient des experts, et le plus faible d’entre eux était un Vénérable Martial de haut rang. Du coup, ils remplirent extrêmement vite leurs tâches. Les deux gros morceaux de viande furent coupés en cent trois tranches en un clin d’oeil ; il y en avait une pour chaque personne, Chu Yang compris. Toutes les tranches étaient égales, à part celles de ce dernier.
Plus de trente supports pour barbecue furent fermement fixés au sol.
Quelques hommes sortirent de la forêt en courant, des bottes de branches sèches sur les épaules. Ils les déposèrent rapidement sur les râteliers, puis un autre groupe sortit de la forêt en trombe.
‘Craaack craaack’… Le bois craqua sous les flammes, et une fumée épaisse s’éleva dans le ciel sous le bruit de la viande léchée par les flammes. Rapidement, l’odeur de la viande cuite commença à se répandre.
Plusieurs soldats trouvèrent la viande délicate et belle ; de plus, le parfum qu’elle dégageait durant la cuisson la rendait plus appétissante encore. Ça ne ressemblait pas à de la viande de sanglier, mais personne n’osa commenter devant l’expression sinistre du Roi Martial, qui leur donnait des frissons. Qui oserait provoquer sa colère ?
On a la chance de pouvoir manger une aussi bonne viande, c’est assez non ?
Pourquoi refuserions-nous une viande aussi délicieuse ?
Si quelqu’un devait aller le voir et lui demandait par curiosité : « Roi Martial, ça n’a pas l’air d’être de la viande de sanglier. »… Alors il y avait 80% de chance que l’Expert bondisse et fasse pleuvoir les insultes. « Si tu veux la manger, alors mange… ! Si tu n’en veux pas… Alors fous le camp d’ici ! »
Après ça, il pourrait même dire : « Si vous n’avez pas faim et ne voulez pas manger… Alors commençons immédiatement les recherches ! »
Si ce devait arriver, tout le monde aurait envie de pleurer… Sans avoir de larmes à verser.
Tout le monde revint bientôt de la forêt. Il y avait ainsi tant de bois qu’ils en avaient trois fois trop. Ces soldats faisaient partie des hommes les plus sages du Jianghu ; ils se divisèrent d’eux-mêmes en groupes de trois et s’assirent autour des râteliers sans qu’on le leur ordonne. Certains utilisèrent même leur pouvoir élémentaire pour stimuler les flammes et du coup, les feux grondèrent et grossirent…
Ils n’avaient qu’un seul quart d’heure en tout et pour tout. S’ils devaient dépasser cette limite… Alors le Roi Jing n’attendrait pas que leur viande soit proprement cuite. Peut-être qu’il la frotterait pour vérifier sa cuisson, et si elle ne l’était pas assez… Alors il la jetterait et leur donnerait l’ordre de débuter les recherches…
Tout le monde savait qu’il avait le sang chaud, et qu’il en était parfaitement capable. Du coup, ils travaillèrent tous sagement sans rien dire.
Même l’officier cavalier garda la tête basse et les yeux rivés sur le barbecue. Il n’osa même pas péter.
Chu Yang observa la scène comme un étranger, l’air sinistre et le regard froid. On aurait cru qu’il pouvait tuer quelqu’un à tout moment. Il avait observé l’entièreté des préparations du barbecue — que ça soit la préparation de la viande du dragon déluge ou sa cuisson. La viande émettait une odeur captivante et plusieurs tranches avaient doré. La graisse en coulait lentement et tombait dans le feu, agitant davantage encore les flammes et dégageant une odeur plus forte encore…
La viande du dragon déluge contient le poison le plus mortel au monde. Il n’y a aucun antidote, et il est indétectable… Putain, c’est vraiment un trésor…
Malheureusement, j’ai perdu cinquante kilos de ce trésor cette fois-ci…
Une expression sombre et morose envahit le visage du Fourbe tandis qu’il réfléchissait. Il balançait de temps à autre des regards féroces à la foule, qui sentit un frisson parcourir son échine à chaque fois… Ce qui les rendit plus humbles et soumis encore…
« Ce n’est pas encore cuit ? » Demanda-t-il d’un air féroce.
« Tout de suite ! » Dit l’officier en manquant de se brûler la main, tremblant de peur.
« Grouillez-vous ! » Répliqua froidement le Roi Jing.
« Oui chef… » L’officier cavalier s’inclina ; et il utilisa son pouvoir élémentaire de son mieux pour accélérer la cuisson de la viande… Cependant, il ne put empêcher la sueur froide de s’agglutiner et de dégouliner de son front.
Il s’inquiétait grandement. J’aurais ajouté quoi que ce soit qu’il se serait levé pour me mettre en morceaux.
Le Roi Martial Jing a une expression vraiment terrifiante ; il peut vraiment foutre la trouille.
Mais hé ! Ce n’est pas étonnant qu’il soit si ronchon. Le Roi Martial Yin a été grièvement blessé et handicapé lors de la mort du Roi Martial Kong… Depuis, il porte sur ses épaules l’entière responsabilité du Hall des Cavaliers Dorés. Il a toujours eu l’air de mauvaise humeur depuis ; il est devenu extrêmement soupe au lait…
Mais je le comprends. Aurais-je été à sa place que j’aurais été plus impulsif et violent encore…
Quand on y pense, c’est dingue qu’il puisse garder son calme quand le meurtrier de son petit-frère est aussi près…
Soudain, il remarqua que les deux barbecues face à lui dégageaient un parfum envoûtant. Plaisamment surpris, il cria : « La viande est prête, et elle est entièrement cuite… »
Bons dieux ! L’officier n’avait jamais été autant excité par un morceau de viande rôtie de toute sa vie.
« C’est prêt ! »
« Notre viande est prête aussi. »
Tout à coup, l’excitation gagna tous les hommes. Nombre d’entre eux avalèrent leur salive en regardant avidement la petite tranche de viande cuite entre leur main. La viande avait l’air si délicieuse que le simple fait de la regardait creusait leur appétit. Cependant, il était regrettable qu’ils n’aient chacun assez de viande que pour remplir leur estomac à moitié…
« Maître de niveau Roi… voici votre tranche. » L’officier présenta poliment la meilleure tranche à Chu Yang. Elle était bien cuite ; croustillante à l’extérieure et tendre à l’intérieur. La graisse dorée qui en coulait dégageait une odeur alléchante…
Cette fois, le Roi Jing répondit doucement : « Pose-la. » Alors que l’officier cavalier s’en réjouissait secrètement, l’expert de niveau Roi aboya une fois de plus : « Qu’est-ce que vous regardez ? Pourquoi n’avez-vous pas commencé à manger ? Vous voulez que je vous le demande, c’est ça ? »
À ces mots, tout le monde attrapa la viande face à lui et commença à manger, comme pour s’excuser. Nombre d’entre eux jurèrent intérieurement. Putain de merde ! Qui oserait manger sans ta permission ? J’attendais là comme un con que tu manges en premier… Et tu l’as mal pris…
Cette réprimande leur fit l’effet d’une douche froide.
L’officier attrapa également sa tranche et mordit férocement dedans. Tout à coup, une explosion indescriptible de saveurs se répandit dans sa bouche avant de descendre dans sa gorge. Il sentit alors une sensation confortable se répandre à travers son corps. Ses yeux s’illuminèrent et il en reprit une bouchée qu’il avala aussitôt. Lorsqu’il arriva à la dernière bouchée, il la mâcha lentement car il n’avait pas envie de l’avaler de suite. Il poussa un soupir et dit : « Quelle viande délicieuse. Je pourrais la manger toute ma vie. Je pourrais mourir sans regret, à présent… Merci beaucoup, Roi Martial… »
Le Roi Jing leva les yeux sur lui avec un petit sourire aux lèvres. « Vraiment ? Tu n’aurais pas de regrets si tu devais mourir maintenant… ? »
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Merci pour le chapitre !
Mais je ne comprend pas pourquoi il n’y a pas d’odeur de lotus…
Merci !
Oh le vicelard !
Merci!!! Et c’est un coup de maître signez « Le Fourbe »!!!
Merci pour le chapitre !
C’est a des moments comme ça qu’on vois que le surnom du fourbe ne viens pas de nul part 😉
Merci pour le chapitre !
Merci pour le chapitre !
Merci pour le chapitre
Chapeau bas Chu Yang le roi des enfers
Merci pour le chapitre