DNC Chapitre 360
DNC Chapitre 362 [Bonus]

Pfiou, voilà votre nouveau DNC =) Encore un que vous allez aimer…

Ce Fourbe est formidable !

 

 

Chapitre 361 – Rebelles

 

L’officier cavalier hocha la tête de toutes forces, puis il avala le dernier morceau d’un air flatteur. « Roi Martial, c’était la viande la plus délicieuse que j’ai jamais mangée ! Non… Si je me rappelle de tout ce que j’ai pu manger… Je n’ai jamais rien mangé de meilleur de ma vie ! » Dit-il sincèrement.

De toute évidence, ce n’était pas de la flatterie, mais ce qu’il pensait réellement.

Il vit alors un étrange sourire fleurir aux lèvres de l’expert, qui lui dit : « Je suis ravi que ce soit le cas. »

Et l’officier eut tout à coup l’impression que sa vue commençait à se troubler. Il avait l’impression de rêver ; il était hébété et éprouvait une sensation agréable, comme s’il était rentré à la maison. Il se sentait comme dans un cocon chaud et confortable… Et tomba lentement à terre avec un sourire satisfait aux lèvres.

Derrière lui, les centaines de cavaliers tombèrent également avec lenteur, et tous souriaient confortablement…

Chu Yang les regarda silencieusement s’écrouler avec un regard glacial.

Regretté-je ce que j’ai fait ? Éprouvé-je de la sympathie à leur égard ? Pas vraiment.

Les informations me concernant ont déjà circulé, et ces types m’auraient pourchassé si j’avais dépassé la limite de temps de mon déguisement. Et ils m’en auraient terriblement voulu, au point de vouloir me tuer aussi vite que possible !

« Rien n’est bon ou mauvais dans ce monde ; tout est une histoire de perspective, qui dépend de quel côté on se place… Et il se trouve que nous sommes de camps différents… Nous suivions des routes différentes. Vous êtes mes ennemis, et je pouvais choisir de vivre ou de mourir. » Il avait créé de ses propres mains cette scène macabre jonchée de cadavres, mais il continua insipidement avec le même regard glacial : « Ainsi vont nos vies. Nous étions condamnés à mourir au moment où nous avons choisi de suivre la voie du Jianghu. La mort nous attend tous à la fin. Aujourd’hui c’était vous, et demain ce sera peut-être moi. C’est pourquoi… Je ne m’excuserai pas. »

Il resta silencieux un moment, puis il se rendit auprès de l’officier, de la poche duquel il sortit le jeton de commandement de Jing Menghun. Il resta ensuite immobile une petite dizaine de secondes, puis il se retourna.

Tranche’. Le Fourbe se coupa le poignet, et une étrange odeur d’orchidée se dégagea de son sang. Il a dû souffrir énormément en s’ouvrant la chair, mais il conserva un air indifférent et un regard paisible. Il appliqua ensuite consciencieusement son sang sur les chevaux, une goutte par bête. Il ramassa ensuite un long fouet.

Il le fit claquer férocement, et ces trois cents chevaux s’enfuirent dans des directions différentes au galop. Le parfum d’orchidée se répandit dans tous les sens et s’allégea peu à peu rapidement.

L’adolescent monta sur le cheval de guerre qu’il s’était réservé avec une expression froide et solennelle. Il sauta dessus, s’y cramponna et bien que l’hémorragie lui donne le tournis, il se lança au galop vers le nord en tentant de toutes ses forces de rester conscient.

Il laissa les cadavres dispersés sur le sol derrière lui.

Sans un regard en arrière, il s’en alla, accompagné par le bruit des sabots qui résonnaient comme autant de coups de tonnerre.

Mon but est clair : je dois me rendre au Nord ! Viens m’arrêter si tu en es capable, Diwu Qingrou ! Tu ne me feras pas prendre de détours !

Il ne me reste plus beaucoup de temps.

Diwu Qingrou pourrait entrer en action si je devais prendre un détour lors de ma fuite. Je crains que le conflit n’éclate au Nuage de Fer avant mon retour, et le Ministre ne ménagera pas ses efforts durant mon absence… Il utilisera tous les moyens possibles pour faire pencher la balance de son côté. 

Le Fourbe ne pouvait pas laisser de telles répercussions se produire.

Il était si grièvement blessé qu’il pouvait tomber raide mort à tout moment. Il savait que ce voyage de six mille kilomètres ne serait rien d’autre qu’une échappée belle, à tout le mieux, et qu’il mourrait peut-être quelque part dans ces étendues sauvages. Il choisit néanmoins de suivre le chemin le plus court vers sa destination, et ce le plus vite possible.

Chu Yang savait que Diwu Qingrou avait compris son plan, aussi comprenait-il que son long voyage à travers les montagnes et les rivières déciderait de son sort, vu qu’il s’agissait de la meilleure occasion pour son ennemi de le tuer.

Il n’avait cependant pas d’autres choix.

Le bruit des sabots s’estompa au long.

******

La robe de Jing Menghun claquait au vent tandis qu’il allait et revenait follement dans le ciel de la Citadelle du Centre du Continent. Il savait que les conséquences de la fuite du Roi des Enfers seraient on ne peut plus sérieuses, mais il savait également également que c’était une occasion en or de décider l’issue de la guerre à l’avance. C’est pourquoi il utilisa sa puissance martiale au maximum pour fouiller les moindres recoins de la ville.

Cependant, il n’avait absolument rien trouvé jusque là.

Le Roi des Enfers Chu s’était échappé du palais du Premier Ministre, et le chercher était comme trouver une aiguille dans une meule de fois. Ils n’avaient décelé aucun bruit ni aucun mouvement malgré les 250,000 soldats du Hall des Cavaliers Dorés, qui avaient été mobilisés pour quadriller le Centre du Continent. Mais malgré tout, ils n’avaient rien trouvé.

Incapable de trouver sa cible, Jing Menghun dut éventuellement admettre sa défaite. Deux heures se sont déjà écoulées.

Tous les fleuristes de la citadelle avaient été saccagés. En fait, toutes les orchidées de la ville, y compris celles des particuliers, avaient été détruites, afin qu’il ne reste plus le moindre parfum d’orchidée dans tout le Centre du Continent.

Tant que ces odeurs parasites seraient éliminées, ils trouveraient la piste menant au Roi des Enfers Chu !

Et pourtant…

Ils ne trouvèrent jamais ce fichu parfum d’orchidées.

Jing Menghun fit quelques bons à travers la citadelle et arriva à la porte Nord. Il devint subitement furieux après avoir jeté un coup d’oeil à la ronde. « Que se passe-t-il ? Qui a ouvert les portes ? »

Le garde de la porte eut une expression étrange en le voyant. Il le regarda les yeux exorbités et la bouche grande ouverte, comme s’il avait vu un fantôme.

« Qu’est-ce qu’il y a ? Pourquoi me regardes-tu comme ça ? » Aboya le Roi Martial.

« Roi Martial… Jing… Roi Martial Jing, vous vous vous… Vous n’êtes pas sorti de la ville ? » Balbultia le garde en regardant l’expert tout se grattant la tête.

Le Roi Jing est sorti avec ses hommes à la poursuite du Roi des Enfers Chu, alors comment peut-il apparaître ici seul ? Se peut-il que ce type soit… un espion ?

L’officier gardant la porte se souvint de la sortie majestueuse de ‘l’expert de niveau Roi Jing’ et de ses hommes à chevaux. Cette grandeur écrasante qui pouvait engloutir des rivières et des montagnes… Sa tyrannie pouvait dominer le monde. Ses cris étaient empreints d’assurance… Plus il y réfléchissait, et plus il s’excitait. Il regarda alors l’homme se tenant devant lui, qui avait une expression colérique et inquiète à la fois. Hmpf, pourquoi es-tu si inquiet ? Pourquoi as-tu l’air énervé ? C’est parce que tu es un espion !

Tu es inquiet parce que tu n’as pas la conscience tranquille !

Plus il y réfléchissait, et plus ça lui paraissait logique. Plus il y réfléchissait, et plus cet homme lui paraissait suspicieux. Plus il y réfléchissait… Et plus il trouvait que c’était une occasion en or pour se faire remarquer de ses supérieurs. Il devint tout à coup vigilant et recula de deux pas. Il leva alors la main et cria : « Que tout le monde se mette sur ses gardes ! Archers, préparez-vous à tirer ! »

Schling !’ Des sabres, des épées et des lances furent dégainés en nombre. Des centaines de flèches furent encochées sous le grincement de leurs arcs, et leurs pointes visèrent Jing Menghun.

Ce dernier devint fou de rage et rugit : « Que faites-vous, soldats ? Vous rebellez-vous ? »

L’officier se tenant sur le mur jeta un regard condescendant au Roi Martial en contrebas. Il lui dit alors d’un ton moqueur, un rictus aux lèvres. « Si on se rebelle ? Hé hé… Ce faux Roi Jing est vraiment dingue… Capturez-le ! » Termina-t-il d’un ton sévère.

Un éclat fanatique brillait dans le regard de l’officier. Ce faux Roi Jung est probablement le Roi des Enfers Chu ! Et si je devais le capturer… Mwahaha, ce serait vraiment merveilleux. 

Je serai promu et je gagnerai une fortune. Je pourrais même recevoir un titre de noblesse… L’officier trembla d’excitation en pensant à son futur, et le raz-de-marée de bonheur qu’il éprouva le fit presque tomber dans les pommes…

Les flèches tombèrent en pluie dès que l’ordre fut donné. Les portes commencèrent à se fermer tandis que les gardes se précipitèrent vers Jing Menghun en suivant une formation en flèche. Une unité d’infanterie sous le commandement d’un haut officier, suivi par une unité de cavalerie, se dispersa aux alentours et déborda le Roi Martial.

Le son d’un cor retentit, et une foule encercla ce dernier. Ils ressemblaient aux vagues turbulentes de l’océan, qui déferlaient sur lui depuis toutes les directions.

L’infanterie, la cavalerie et les archers avaient ainsi reproduit une formation on ne peut plus efficace pour prendre au piège l’expert, et ce le plus vite possible.

Ils avaient pleinement démontré l’agressivité et l’efficacité des soldats d’élite du Grand Zhao.

Cependant, ces élites avaient choisi la mauvaise cible.

Jing Menghun était furieux.

Il n’aurait pensé que sa traque l’aurait mené dans une situation aussi critique à la porte Nord. Et pourtant…

C’était complètement absurde.

Il bondit haut dans les airs en faisant siffler le vent, sa robe noire claquant au vent. Le barrage de flèches s’écrasa contre lui, mais elles rebondirent dans un ‘pop’. La peau d’un expert de niveau Roi de neuvième rang était aussi dure que l’acier, et donc indifférente à ces projectiles.

Il tendit la main et attrapa ces flèches pour les lancer sur les hommes alentour. Il était fou furieux, mais il savait que ça n’était rien d’autre qu’un malentendu ; un malentendu extrêmement problématique, cependant.

Par conséquent, il se retint et les jeta simplement sur les soldats sur son chemin, sans causer le moindre mort.

Il progressa en sautillant incessamment à travers le barrage d’épées et de lances qui le frappaient depuis toutes les directions, tel un tourbillon. Et il continua de foncer droit devant. Il vola et atterrit sur le mur d’enceinte de la ville dans un gros sifflement, puis il donna un coup de paume contre les remparts et se servit de la force répulsive pour bondir. Il atterrit alors droit devant l’officier, puis ses grosses mains s’en saisirent comme des tenailles.

L’officier en question, choqué, tenta de l’esquiver, mais en vain.

Au bout d’un quart d’heure, Jing Menghun avait appris ce qu’il s’était passé de la bouche de l’officier. Une bouche qui n’était évidemment plus qu’une masse sanglante.

« Je suis vraiment furieux ! » Il l’était effectivement, et à un point où ses cheveux se dressèrent sur sa tête. Il rugit rageusement, leva l’officier dans les airs, puis il le jeta furieusement depuis les remparts.

Pouf’. Le corps de l’officier éclaboussa le sol devant les portes de la ville dans une grosse tache sanglante.

Le Roi Martial souffla dans un sifflet sans hésiter une seconde ; c’était le signal unique du Hall des Cavaliers Dorés. Ensuite, il sembla se changer en une fumée noire et, d’un bond, il descendit des murailles et fila à toute vitesse.

Cependant, il n’avait pas remarqué qu’une silhouette était passée au-dessus de lui lors de son éclat de colère, et qu’elle avait disparu hors de la ville.

Jing Menghun fonça droit vers le noir en suivant la piste laissée par les cavaliers. Pendant ce temps, il continua de siffler. Les experts du Hall des Cavaliers Dorés se réunirent à la porte Nord, puis ils sortirent de la ville au galop.

Les hommes rugissaient et les chevaux hennissaient. C’était très chaotique, mais étonnamment très méthodique ; personne ne parla durant toute la poursuite.

Tout le monde gardait le silence et faisait de son mieux pour filer plus vite au Nord. Ils suivaient sagement le bruit du sifflet de leur chef.

Wazouille
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