Voilà votre DNC du jour, et je préviens les fans de Butian : sortez les mouchoirs… 🙁
Bonne lecture !
Chapitre 397 – Elle est unique et inégalée !
“Amis… Amis ?” Dit Tie Butian du bout des lèvres visiblement perdue. Elle sourit ensuite légèrement et dit : “C’est effectivement super que d’avoir un ami comme toi, Ministre Chu. Je ne l’oublierai jamais de toute ma vie. Qui, parmi les empereurs passés, ont eut la change d’avoir un ami sincère ?”
“Votre Majesté a raison.” Dit Chu Yang en riant. “En fait, très peu de personnes ont assez de chance pour avoir un ami sincère durant leur vie — et encore moins un empereur. Certains passeront leur vie entière sans jamais trouver un tel ami et ainsi, ils seront eux-mêmes incapables d’entretenir une relation authentique avec qui que ce soit. De telles personnes sont plus pitoyables encore qu’un empereur.”
“Haha…” Son Altesse éclata d’un rire sincère : “La position d’un empereur semble être quelque chose de pitoyable à tes yeux, Ministre Chu…”
“C’est effectivement le cas.” Répondit sincèrement le jeune homme. “On se sent bien seul quand on est au sommet, et c’est exactement ce qu’un empereur doit vivre lorsqu’il se tient sur son trône si glorieux et puissant. Il est condamné à une vie de solitude !”
Tie Butian resta coie devant sa réponse, et ce ne fut qu’un long moment plus tard qu’on entendit un profond soupir s’échapper de son carrosse. Une voix basse et quasi inaudible s’en échappa alors : “Empereur… Solitude… Solitude… Amis… Ha ha…”
Les deux ombres soupirèrent également. Il était difficile de dire s’ils soupiraient pour eux même… Ou pour quelqu’un d’autre. Le sens profond de ces soupirs était complexe et difficile à appréhender.
Les yeux sans vie de Son Altesse fixèrent le toit de sa calèche, et elle le fixa longtemps.
Des amis… Ha ha, juste des amis ! Ce n’est pas si mal…
Tu as traversé des centaines de batailles pour moi, tu as employé toute ta sagesse à mon service, tu t’es lancé dans un massacre effrayant pour moi ; tu as risqué ta vie moi… Juste parce que je suis ton ami !
J’étais horriblement inquiète à ton sujet ! J’avais peur ! J’éprouve des sentiments si profonds à ton égard que je serai prête à tout pour toi. J’ai même perdu pour ‘innocence’ pour toi. Je ferai tout en mon pouvoir pour toi, je sacrifierais n’importe quoi pour toi -même mon pays- si je le devais… ! Et donc… C’est parce que nous sommes… amis !
Tie Butian pensa tout ceci car le dire à haute voix était trop douloureux, et elle eut même une envie incontrôlable de pleurer se faisant. La douleur et l’amertume qu’elle éprouvait étaient si fortes qu’elle aurait voulu dégainer son épée et se suicider sous les yeux du Fourbe.
Cependant, elle parvint plus ou moins à contrôler ses émotions. Elle prit de profondes inspirations pour se calmer, pendant que des larmes coulaient le long de ses joues…
Hé, pourquoi pleuré-je ? Ne m’étais-je pas dit que je ne pleurerais plus jamais ? Alors pourquoi recommencé-je ?
Ah Tie Butian, tu ne sers vraiment à rien..
Des amis…
Juste des amis…
La déclaration ferme de Chu Yang avait établi leur relation dans le marbre.
Au final, Sa Majesté parvint à sourire un peu. Ce n’est pas si mal d’être amis ! Combien d’amis avaient les anciens empereurs ? Et comme Chu Yang le disait, combien d’amis sincères ont les personnes ordinaires ?
“Ah ah, nous allons devoir attendre que la bataille au col de la montagne ne se termine, aussi avons-nous beaucoup de temps devant nous…” Elle sourit et dit : “Ministre Chu, pourquoi ne pas me raconter quelques histoires à votre sujet pour briser la routine de ce voyage ?”
“De ce voyage ?” Le jeune homme ne savait pas s’il devait rire ou pleurer. “Votre Majesté me paraît très détendue, pour une raison ou l’autre. La guerre ne vous inquiète-t-elle pas ? Après tout, le destin de deux nations en dépend.”
“À quoi me servirait-il de m’inquiéter ?” Répondit Tie Butian en souriant. “Je peux être anxieux, ça ne pose aucun problème, mais m’inquiéter ne me servirait à rien. Je dois faire ce que je peux et en accepter le résultat… Quel qu’il soit. Alors, pourquoi m’inquiéter ?”
“Vous êtes d’une grande sagesse, Votre Majesté !” Répondit respectueusement l’adolescent, tant il était louable pour un empereur que d’avoir cette qualité.
“Haha…” Rit Tie Butian, sur un petit nuage.
“Que voulez-vous que je vous raconte, Votre Majesté ?” Demanda le Fourbe.
“Nous sommes amis, alors il n’est pas correct que tu m’appelles Votre Majesté, Ministre Chu.” Dit le souverain en souriant.
Tie Butian comme Chu Yang ne remarquèrent pas l’expression étrange que prenaient les deux ombres à chaque fois qu’ils employaient le mot ‘ami’, tout comme l’air étrange occupant leurs regards. C’était assez difficile à expliquer.
“Votre Majesté continue également de m’appeler ‘Ministre Chu’.” Répliqua ce dernier en souriant. “Comment devrait-on s’adresser l’un envers l’autre, vu que nous sommes amis ? Comment devrais-je vous appeler, Votre Majesté ?”
Son Altesse ne sut que répondre.
C’est vrai, ça ; comment devrait-il m’appeler ? Butian ? Frère Tie Butian ? Ce serait rajouter l’insulte à l’injure… Ou devrais-je lui faire utiliser mon ‘petit surnom’… Celui que mon Père Impérial employait lorsque j’avais six ans – ‘Petit Chéri’ ? Non, c’est encore moins possible…
Et comment devrais-je l’appeler ? ‘Frère Chu’ ? Yang Yang ? Non, il refusera, c’est aller trop loin… Monsieur Chu ? Plutôt mourir que de l’appeler ainsi… (NdT en chinois, ‘monsieur’ se dit lang, et c’est aussi un homonyme pour le mot époux… :3)
“Ha ha, peu importe les titres, nous sommes amis comme tu le dis si bien.” Son Altesse sourit franchement. “Je suis curieux d’en apprendre plus sur cette ‘personne spéciale’ que ton coeur ne peut oublier. Peut-être voudrais-tu me parler d’elle… ?”
“Plaît-il ?” Demanda un Chu Yang perplexe.
“Je parle de la femme dont tu es sincèrement tombé amoureux. Parle-moi de cette femme que tu as choisie entre les innombrables beautés de ce monde. Celle envers qui tu veux rester fidèle et chaste… Celle qui te désintéresse des autres femmes au point que tu ne tentes même pas de flirter avec… Celle qui t’empêche de penser à un harem…” Dit l’Empereur d’une voix vraiment étrange, au point qu’on ait du mal à deviner ce qu’elle pensait. « Tu es probablement la seule personne au monde qui cache son beau visage derrière un masque sinistre. »
“Du coup, je suis très curieux de savoir qui est la femme qui t’a rendu fol amoureux.”
Le jeune homme se souvint de Mo Qingwu et ne put s’empêcher de rêver éveiller. Un sourire fleurit sur ses lèvres, mais il était difficile de dire s’il était doux ou amer… “Elle est…”
“Difficilement descriptible.” Répondit-il doucement.
“Lance-toi.” Le pressa curieusement Tie Butian. Elle s’était décidée. Je veux savoir quelles différences il y a entre nous… Et ce qu’il me fait défaut…
L’adolescent réfléchit, puis il se lança enfin : “C’est une fille naïve et très innocente… Lorsqu’elle est à mes côtés, elle se dévoue entièrement à moi et ne se plaint jamais. Elle ne demande jamais rien non plus…”
“Oh…” Cette dernière phrase avait ébranlé Tie Butian.
“Je me sens libre et détendue auprès d’elle. Je peux faire ce que je veux, quand je veux, sans jamais me soucier de ce qu’elle peut penser. Et elle ne m’interrompt jamais ; elle me soutient juste silencieusement et m’encourage. Un jour, je suis tombé malade alors je lui ai demandé de partir, mais elle est restée dans un coin en silence, à veiller sur moi patiemment…”
Son Altesse ne put s’empêcher de soupirer intérieurement. “Comment une femme aussi naïve peut exister ?”
“Elle a une santé fragile ; elle a été blessée durant son enfance et a été condamnée à une vie dépourvue de succès ou de réussites. Du coup, elle a un complexe d’infériorité à chaque fois qu’elle est avec moi…” Le Fourbe jeta un oeil dans sa conscience et observa la Pilule des Neuf Calamités. “… Et un imbécile comme moi n’a pas su la chérir correctement…”
“Et un beau jour… Elle m’a quitté.. Et j’ai alors compris à quel point je tenais à elle. Ma vie devint morose en son absence… J’étais si obsédé par l’épée, à l’époque. Elle a dû réunir tout son courage pour me balancer tous ses reproches et sa rancoeur avant de me quitter. Elle m’a dit alors : ‘Chu Yang, je suis plus attirante qu’une épée !’.”
Chu Yang sentit son coeur se serrer à ce souvenir. Il se remémora cet après-midi déchirant, où le soleil couchant avait teint le ciel d’un rouge sanglant. La robe rouge de Mo Qingrou était trempée de sang et, alors qu’elle reposait dans ses bras, ses dernières paroles furent ‘Chu Yang, je suis plus attirante qu’une épée !’. Ce souvenir lui vrilla le coeur.
Il éprouvait toujours toutes sortes d’émotions et de peine en se souvenant de ses dernières paroles. C’était comme s’ils évoquaient des émotions différentes à chaque fois qu’il s’en rappelait.
Tie Butian soupira intérieurement et resta silencieuse. Son coeur semblait souffrir de la même façon que celui de Chu Yang…
“Je l’ai récemment retrouvée… Et j’ai juré de bien m’occuper d’elle cette fois-ci ! Je resterai auprès d’elle autant que possible, et je ferai tout mon possible pour faire d’elle la femme la plus heureuse des Neuf Cieux !” Dit doucement le jeune homme.
“Elle a beaucoup de chance d’avoir rencontré quelqu’un d’aussi déterminé que toi…” Dit Son Altesse à voix basse. Elle ne pouvait pas s’empêcher d’éprouver une jalousie extrême envers cette ‘fille chanceuse’ qui recevait toute son affection.
“Je pense que je n’ai jamais eu autant de chance que le jour où je l’ai rencontrée ! » Dit joyeusement l’adolescent. Il s’imagina guérir la blessure de Qingwu et vivre une vie paisible auprès d’elle… Une scène de contes de fées.
“Ah… C’est sûrement vrai ! Mais à quoi ressemble-t-elle ? Elle doit être très belle, pas vrai ?” Demanda Tie Butian.
“Elle est d’une beauté extraordinaire !… Elle a une allure inégalable au sein de sa génération ! Elle est si belle qu’elle peut provoquer la chute d’une nation ! Je n’ai jamais vu de femmes plus belles qu’elle !” Répondit le Fourbe.
Il réfléchit un peu et dit : “Sa démarche, sa grâce, son tempérament… Son physique, sa silhouette, sa personnalité, sa… Disons juste qu’elle est sans pareille en tout point !”
Il prit une profonde inspiration : “Sa beauté surpasse l’imagination !”
Son Altesse resta silencieuse un long moment.
Son regard hagard semblait regarder ‘en bas’, où ses blessures semblaient saigner à nouveau. Cependant, cette douleur-là était bien moins pénible que celle qui torturait son coeur.
Chu Yang continua sans cesse de chanter les louanges de sa bien-aimée. Il ignorait totalement que Tie Butian était au bord du désespoir et que son coeur était brisé en mille morceaux…
Le jeune homme souriait, débordant de bonheur. La guerre a commencé. Je dois juste vaincre Diwu Qingrou, puis je pourrais me rendre aux Trois Cieux Intermédiaires et retrouver Qingwu.
Il sentit tout à coup quelque chose d’étrange. Il tourna la tête de côté et découvrit que les deux ombres — qui conduisait les carrosses— le fusillaient rageusement du regard. De la rage pure brûlait dans leurs yeux, comme s’ils pouvaient le dévorer à tout moment…
“Je suis encore plus curieux, à présent…” Tie Butian se força à sourire. “Quand pourras-tu l’amener que je puisse personnellement voir cette beauté extraordinaire et unique au monde…”
Elle sourit et poursuivit : “Qianqian est une beauté extraordinaire également. Je veux vraiment voir cette femme plus belle encore que Qianqian…”
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Merci pour le chapitre
Je me suis délecté de ce drama, merci Wazouille.
La pauvre c’est terrible.. merci pour le chapitre !
Chu Yang terrible pour ses ennemis, mais bien pire pour ses proches, merci pour le chapitre.
Merci pour le chapitre
J’ai tellement de peine pour elle…
Merci pour le chapitre ToT
Merci pour le chapitre !
Merci pour le chapitre