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Chapitre 398 – Un héros raté ne peut que soupirer couramment, et le cœur d’une fille vit souvent bien des rebondissements.
Chu Yang fut assez sage pour éviter le sujet, devinant qu’il risquerait de s’attirer les foudres de quelqu’un dans le cas contraire.
Tie Butian resta silencieuse un long moment, se contentant de continuer à rire doucement. Il y avait une signification imprévisible sous ce rire… “Ministre Chu, mademoiselle Qianqian vous est passionnément dévouée… Ne vous intéresse-t-elle même pas un peu ?”
Le jeune homme réfléchit un long moment avant de sourire amèrement.
Il répondit alors d’un air résolu : “Je ne souhaite pas me répéter sur le sujet, Votre Majesté. Vous et moi sommes similaires dans le sens où nous sommes des hommes, et nous ne pouvons pas fuir nos responsabilités. La vôtre est de suivre la voie d’un Empereur, et la mienne de celle d’un jeune homme !”
“Qianqian est superbe, et elle est aussi douée que perspicace. Elle a une élégance et un style inégalés. Je mentirais en disant qu’elle ne plaît pas ; n’importe quel homme serait attiré par elle, je ne le nie pas. Mais… Ce n’est pas parce que je suis tenté que je devrais être infidèle envers celle qui m’aime, pas vrai ?”
L’adolescent se força à sourire et dit : “Je laisserai au temps le temps d’effacer ces sentiments.”
Il s’arrêta un temps avant de continuer : “Vous êtes également un homme, Votre Majesté, vous devriez comprendre mon point de vue.”
Tie Butian resta silencieuse un long moment avant de sourire amèrement. Elle répondit en soupirant : “Je suis également un homme, aaah…”
Le Fourbe fronça les sourcils. Je sens des émotions dans sa voix, comme un mélange d’impuissance et de mélancolie. Éprouverait-il un amour non réciproque envers une femme ?
Tout à coup, il eut un déclic et comprit qui ça pouvait être. On dirait que Tie Butian aime Wu Qianqian, mais cette dernière m’aime… Oui, oui ça doit être ça.
Les deux ombres voulurent se boucher les oreilles afin de ne plus entendre Chu Yang parler. L’entendre dire ‘vous êtes également un homme, vous devriez comprendre…’ les attristait autant que ça les amusait.
Oui, tu es un homme, et c’est une excellente vertu que d’être fidèle… Mais sais-tu combien de personnes tu as fait souffrir ? Sais-tu au moins que tu viens de faire souffrir quelqu’un ? Tu ignores même que l’homme à qui tu te confies est en fait une femme… ! Et sais-tu qu’en plus, cette pauvre fille est amoureuse de toi ? Sais-tu qu’elle a tout sacrifié pour toi, mais qu’elle ne peut rien te demander en retour ?
Tu pourrais bien ne jamais apprendre que tu avais une telle femme dans ta vie, et ce jusqu’à ton dernier souffle ! Cette femme t’a donné sa virginité et a sacrifié ses perspectives d’avenir dans le domaine des arts martiaux pour toi ! Elle n’a plus grand-chose au monde par ta faute, mais tu ne la traites que comme un ‘frère’, un ‘ami’.
N’est-ce pas cruel ? Mais cela étant, vous n’y pouvez rien…
“Il faut laisser le temps au temps…” Répéta Tie Butian en baissant la tête. Elle soupira profondément en son for intérieur. Il est vrai que le temps peut tout effacer, mais n’arriverais-je jamais à oublier ce qui est arrivé, cette fois ? Peut-être que je m’en souviendrai encore après cent ans, quand je serai vieille et que mes cheveux auront blanchi. Il est encore plus improbable que j’oublie cet homme qui a déboulé dans la vie comme un météore et l’a illuminée de son éclat !
La personne dont je suis tombée amoureuse, mais auprès de laquelle je suis condamnée à ne jamais pouvoir être…
Son Altesse leva les yeux vers le soleil couchant à l’ouest, qui descendait graduellement sous l’horizon. Elle soupira et ne put s’empêcher de se sentir émotive face à ce crépuscule. “La brise d’automne et le soleil couchant montrent l’envie du ciel de passer au crépuscule. Bien des choses ont changé, et ces changements perdureront dorénavant. Un héros raté ne peut que soupirer couramment, et le cœur d’une fille vit souvent bien des rebondissements.“
Elle ne put se retenir de pousser de légers soupirs une fois ce poème déclamé. Elle ressentait un énorme vide.
Chu Yang supposa que l’Empereur pensait à Wu Qianqian, aussi se tut-il un temps. On entendait juste les deux ombres soupiraient encore et toujours pendant qu’ils conduisaient les carrosses en silence. Leurs soupirs étaient pleins d’impuissance et de chagrin ; qu’elle soit aussi malchanceuse les rendait malheureux, et elles étaient furieuses qu’elle refuse même de se battre pour son bonheur.
Elles avaient toutes deux vu cette pauvre fille souffrir depuis son enfance, aussi leur était-il encore plus douloureux de la voir ainsi…
Oh mes dieux… ! Accordez de la joie à cette pauvre enfant. Même un petit peu de bonheur suffira… Même un peu de réconfort fera l’affaire ! Je ne demande pas grand-chose, juste un peu de réconfort… Pouvez-vous lui accorder au moins ça ?
Elle a dû porter tant de choses sur ses épaules ; sa noblesse, son titre de seule héritière au trône, mais… Elle n’a obtenu la moindre étincelle de bonheur de toute sa vie ! Elle n’a jamais souri du fond du coeur…
Pas une seule fois…
Tie Butian était recroquevillé dans son carrosse. Elle avait de plus en plus de mal à supporter la douleur dans ce silence soudain. Elle avait l’impression qu’on lui arrachait le bas-ventre. Elle serra les dents pour endurer la peine, et elle se mit à trembler en faisant tout son possible pour ne pas faire de bruits. Des gouttes de sueur apparurent sur son front et coulèrent…
L’ombre qui conduisait sa calèche soupira et dit : “Ministre Chu, bien qu’on ne puisse pas qualifier votre blessure de fatale, elle était néanmoins du genre à être très difficile à soigner. Vous avez cependant réussi à vous réveiller très vite et à avoir complètement récupéré… ! Vous devez avoir quelques élixirs en votre possession, n’est-ce pas ?”
Elle ne voulait pas demander quoi que ce soit au jeune homme, mais les médicaments que possédaient les deux ombres n’étaient d’aucune utilité pour Son Altesse et, en la voyant souffrir autant, elle perdit patience et se résolut à lui demander son aide.
Il doit forcément en avoir, vu sa vitesse de récupération…
“J’ai effectivement quelques élixirs, bien que peu. Cependant, leurs effets ne seront pas satisfaisants.” Répondit prudemment le Fourbe, ne sachant pas pourquoi on lui posait cette question.
“Sa Majesté a subi une terrible blessure en vous sauvant, et nous avons déjà utilisé nos médicaments…” Expliqua l’ombre avec un moment de silence.
Chu Yang se rappela alors soudainement de la position anormale de Tie Butian, ainsi que de sa lividité. Il réalisa que l’Empereur du Nuage de Fer avait presque abandonné son empire afin de le sauver. Comment pourrait-il ne pas en être touché ?
“Quel genre de blessure a subie Sa Majesté ?” Demanda-t-il.
“Une blessure interne.” Répondit l’ombre.
“C’est donc une blessure interne… Ce devrait être facile à soigner.” Dit le jeune homme en opinant du chef. Je n’ai que des Pilules des Neuf Calamités sur moi, et rien d’autre. Il réfléchit un moment, puis il sortit une pilule incomplète des Neuf Calamités. “Votre Majesté, pourquoi n’essayeriez-vous pas mon médicament ?”
“Soit.” Tie Butian souffrait le martyre, aussi accepta-t-elle d’une voix étouffée et elle se saisit de la pilule. Elle l’avala directement sans même la regarder.
La Pilule des Neuf Calamités était le meilleur médicament au monde, aussi comment ses effets pourraient être comparés à ceux d’un médicament ordinaire. Il avait beau lui avoir donné une version incomplète, mais ses effets n’étaient inférieurs qu’au produit complet.
La pilule descendit dans le corps de l’Empereur, qui eut l’impression qu’un fil froid descendait dans sa gorge jusqu’à son estomac. Une sensation froide se répandit alors à travers ses méridiens et ensuite, son corps tout entier se réchauffa dans un ‘bang’.
Une grande quantité de principes actifs se répandirent en elle en un éclair et commencèrent à soigner ses blessures. Elle cessa de saigner ‘en bas’, et la douleur disparut complètement. De plus, la plaie commença même à guérir. Même sa vitalité fut subitement restaurée.
Le surplus de principes actifs fondit lentement dans ses méridiens et nourrit même son corps… L’usure physique apparue au fil des ans disparut même. De plus, non seulement ce médicament affecta sa condition physique, mais elle boosta également son mental en un clin d’œil.
“Quel est ce médicament ? Pourquoi est-il aussi magique ?” Tie Butian était stupéfaite tant l’effet de la pilule était irréel.
Elle s’assit alors et inspecta son corps intégralement, mais elle ne trouva aucun problème, ce qui fut une plaisante surprise.
“Ce médicament m’a été donné par un étranger, j’ignore son nom.” Répondit le Fourbe à voix basse. Tie Butian ne semble pas en forme, et nous sommes encore plongés dans le chaos de la guerre. Les experts du Hall des Cavaliers Dorés de Diwu Qingrou sont arrivés au front.
Tie Butian doit être leur cible principale, et il peut subir une tentative d’assassinat à tout moment. Je vais avoir du mal à les prévenir le moment venu, et le pire serait que ça arrive alors que je ne suis pas à ses côtés…
Par conséquent, il prit un morceau de jade violet de l’Espace des Neuf Calamités et le tailla à l’aide de l’Épée pour en faire une bouteille. Il hésita un moment, puis… Il sortit une Pilule des Neuf Calamités complète et la glissa dans la bouteille de jade.
J’avais trois pilules complètes, et maintenant il m’en reste deux. Ce devrait suffire… Je n’en avais pas lorsque ton père était encore en vie et de fait, je ne l’aurais probablement pas sortie même si j’en avais eu une. Alors maintenant, je vais t’en donner une pour me faire pardonner.
“Votre Majesté, j’ai un cadeau pour vous. Je viens vous le donner.” Dit-il à haute voix.
Sans même attendre sa réponse, il sauta de son carrosse et grimpa dans celui de Tie Butian.
Les deux ombres ne l’arrêtèrent pas et le laissèrent faire ce qu’il voulait. Quoi qu’il lui donne en cadeau, Tie Butian sera heureuse. Elle sera enfin heureuse après si longtemps…
Ce cadeau est très important !
Chu Yang ne savait rien de tout ça.
Son Altesse était évidemment surprise et elle le fixa un long moment. Elle finit alors par demander en bégayant : “Quel… Quel cadeau ?”
La douceur odeur étrange qui flottait dans le carrosse, similaire au parfum d’une orchidée, fit doucement rire l’adolescent en son for intérieur. Ce jeune empereur est vraiment puéril, aaah… Il a apporté du parfum même dans de telles circonstances…
“Le voici.” Il tourna son poignet vers le haut et révéla une bouteille de jade violet de la taille d’un doigt, contenant une pilule de la taille d’un haricot. La bouteille semblait être enveloppée d’une lueur dense et mystérieuse, qui scintillait comme une étoile. C’était comme-ci la bouteille contenait l’univers entier.
Tie Butian fut un peu prise au dépourvu, mais elle se calma et demanda : “Qu’est-ce que c’est ?”
Le Fourbe répondit à voix basse d’un ton sérieux : “C’est un médicament aussi miraculeux que précieux. Il peut sauver votre vie quoiqu’il arrive ! Il peut restaurer votre corps si vous êtes blessé tant que vous n’êtes pas taillé en pièces… Et même tant qu’il vous reste un souffle de vie !”
“Pardon ?” Demanda Sa Majesté, bouche bée.
“Ce médicament peut vous rendre la vie tant que votre corps est encore chaud… Et même si vous avez déjà rendu votre dernier souffle. En fait, il peut même prolonger votre vie de trente années supplémentaires, même si vous avez épuisé votre espérance de vie !”
“Je vous garderai sain et sauf, Votre Majesté. Nous sommes amis et nous sommes absolument sincères l’un envers l’autre. Je crains de devoir vous quitter une fois la guerre terminée, et c’est pourquoi je veux vous laisser ce médicament. J’espère que vous n’aurez jamais à l’utiliser, alors considérez cette pilule comme un cadeau d’un ami qui vous veut du bien.”
- OG Chapitre 736 - 29 octobre 2024
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Merci pour le chapitre, Wazouille
Merci pour le chapitre !
Merci pour le chapitre !
Merci pour le chapitre.
Merci pour la trad.
Ça devient long par contre.
Merci pour le chapitre
Merci pour le chapitre
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