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Chapitre 147 – Je crée ma propre maison 1/6

 

Yu Ilhan et les autres participants de la Terre rentrèrent chez eux aussitôt la Compétition terminée. Comme le tournoi lui-même avait été relativement court, peu de jours s’étaient écoulés, et contrairement aux inquiétudes de Yu Ilhan, la Terre n’avait pas encore rencontré le Grand Cataclysme tant attendu – ou pas. Sur Terre, tout était plutôt calme.

En fait, le Dieu de la Mort eut droit à une parade de bienvenue. Après tout, lui et ses subordonnés étaient revenus avec une victoire incontestable entre les mains !

Yu Ilhan ignora les acclamations et applaudissements qui lui faisaient vibrer la tête.

— C’est étrange, remarqua-t-il. Rien n’est arrivé, pas de tentative d’enlèvement de Na Yuna, pas d’escarmouche entre les factions transcendantes. C’est étrange. C’est très étrange.

— Si tout s’était produit comme tu l’imaginais, lui répondit Herta, nous ne serions même plus en vie à l’heure qu’il est.

Bien qu’il ne fût rentré qu’une fois qu’il eut confirmé que Na Yuna avait bien franchi la porte vers la Terre, il se sentait quelque peu déçu par le manque d’action inattendue, finalement.

— Comme c’est gentil, lança la principale concernée. Tu me rejettes sans arrêt, mais tu m’aimes ben, hein ? Heiiiiiin ?

— Non, cracha Yu Ilhan, même si trois soleils se levaient au sud demain matin, il n’y aurait rien de tel.

— Woua ! Tu me gênes…

Elle comprit de travers ce qu’il entendait par rien de tel et son affinité avec lui augmenta considérablement ! Yu Ilhan repoussa l’ennuyeuse Na Yuna vers Kang Mirae et adressa un vague salut de la main à cette foule qui l’accueillait en héros.

Ce geste contenait bien entendu un message caché : J’apprécie votre hospitalité, mais j’aimerais que vous réduisiez CONSIDERABLEMENT la densité de population de ce lieu. Malheureusement, personne ne le comprit de la sorte, et tout le monde lui adressa maints gestes en retour. Yu Ilhan n’appréciait vraiment pas cette situation, qui le plaçait dans une situation bien trop en vue.

— Ce n’est pas bon. Mir, viens là.

— Ok.

Au bout du compte, Yu Ilhan serra son fils dans ses bras et s’équipa d’une résolution en béton. Yumir, avec son visage de gosse de onze ans, accepta l’étreinte sans résistance.

Les autres eurent tous l’air de se demander Et quoi, maintenant ? mais Yu Ilhan ne s’expliqua pas. Au lieu de ça, il s’adressa à Flemir.

— Flemir, tu as extrêmement bien combattu, dit-il. Nous avons gagné en grande partie grâce à toi, tu sais ?

— Pas du tout ! répliqua le Loup avec une modestie non-feinte.  J’ai moi-même réalisé beaucoup de choses après vous avez regardé à l’œuvre. J’ai découvert ce qu’il me semble être une nouvelle voie pour devenir plus fort.

— Je ne pense pas avoir besoin de ta puissance dans un avenir proche, continua Yu Ilhan, alors tu peux retourner sur Kiroa dès que tu seras de retour en Corée.

— Uuuh… Pardon ?

Pourquoi avait-il dit cela ? Simplement parce que parmi tous les membres présents, seul Flemir n’avait pas besoin d’être accompagné en Corée.

— Alors je pars le premier ! Adios !

Yu Ilhan déploya ses ailes et bondit. Il se retrouva plusieurs kilomètres au-dessus du sol en un instant, et produisit une onde de choc pour continuer son ascension, toujours plus haut. En ajoutant un vecteur horizontal, plus personne ne fut capable de le voir en à peine quelques secondes.

— Pas moyen, le personnage principal du truc qui se barre parce qu’il n’aime pas les gens ! pouffa Herta.

— Ilhan, attends-moiiiii ! cria Liera.

Elle partit à son tour comme une balle de fusil, tout en laissant la foule incrédule totalement absente. Seule Kang Mirae, qui s’était attendue à une telle conclusion, s’inquiéta plutôt de la façon dont elle allait devoir gérer les retombées, un sourire amer aux lèvres.

— Miraeeeee, tu penses aussi que monsieur Ilhan m’aime bien, hein ?

D’un autre côté, Na Yuna avait toujours une vis en moins quelque part dans la tête, comme si elle n’était pas capable de réaliser la réalité d’une situation et restait bloquée sur une chimère à la place.

Il semblait que le fait que Yu Ilhan eût tenu à s’assurer de sa sécurité l’avait touchée en plein cœur. Kang Mirae se mit à sourire, plus sincèrement cette fois.

— La ferme.

— Wao !

Yu Ilhan, qui avait brisé un nouveau record du monde lorsqu’il eut atteint son appartement à Gangnam en quinze minutes, aida tout d’abord Yumir à se laver. Liera, qui les avait rattrapés à mi-chemin, observait la tête penchée sur le côté.

— Pourquoi ne vous lavez-vous pas ensemble ? demanda-t-elle.

— Parce que dans pas longtemps, je vais transpirer.

— Tu dois faire quelque chose ?

— Yup. Comme il s’est très bien battu cette fois, je m’en vais nourrir Orochi tout en nettoyant les donjons à proximité… Je pense que quelque chose va à nouveau arriver sous peu.

Liera sembla confuse, mais changea d’expression lorsque son auréole se mit à briller.

— Les Pièges de Destruction qui vont être utilisés sur Terre… dit-elle, on dirait qu’ils vont te demander de les refaire.

— Je savais que ça arriverait, soupira Yu Ilhan. S’ils ne veulent pas répéter le désastre du premier Grand Cataclysme, ils doivent faire ainsi.

— Mais… Et s’ils te demandent de fabriquer ceux qui seront utilisés dans les autres monde également ? s’inquiéta Liera.

— Pourquoi devrais-je le faire ? répondit Yu Ilhan en haussant les épaules.

— Eh bien… Tu es meilleur que les forgerons des Cieux… marmonna Liera, un peu gênée.

Elle se mit à rougir après avoir dit ça. Yu Ilhan se mit à songer qu’elle avait l’air tellement adorable qu’il ne pourrait pas la décevoir. De plus, s’il s’agissait de créer des Pièges pour d’autres mondes… eh bien, il y avait quelque chose qu’il voulait tester.

— Ok, donne-moi simplement les matériaux, acquiesça-t-il. Combien de temps cela prendra-t-il ?

— Il y en a plutôt beaucoup. Pour m’y rendre, remplir les documents, parler aux bonnes personnes et récupérer autant de matériaux que je le peux des entrepôts… Je dirais au moins 13 heures.

— Ok, alors vas-y.

— Très bien. Je serai de retour très rapidement.

Liera tenta de lui déposer un baiser sur la joue, comme c’était devenu son habitude. Yu Ilhan n’essaya pas de résister et tendit son visage avec obéissance. Liera en profita pour embrasser Yumir également, avant de simplement disparaître.

— Les Anges sont si occupés, s’extasia Yumir.

— Papa va lui aussi l’être, et pas qu’un peu.

Il sortit la Lance du Dragon à Huit Queues et laissa entendre un profond soupir. Bien qu’il ne détestât pas le travail de forgeron, créer des Pièges drainait ses facultés mentales en particulier. Et s’il devait le faire en parallèle de ce qu’il s’apprêtait à entamer, ça allait s’avérer encore plus compliqué.

— Bon. Commençons par un hurlement.

— Kruoooooooooooooh !

— Ok, j’ai pigé, je vais te trouver à bouffer.

Yumir observa son père converser avec Orochi, dont l’âme se trouvait dans sa lance. Il pointa son doigt en direction de l’arme.

— Est-ce qu’il est vivant ? demanda-t-il.

— Pas vraiment, infirma Yu Ilhan. C’est une pensée qui s’est séparée du monstre. Bien que ce ne soit pas son âme pure et dure, c’en est un fragment. Il se pourrait que cette pensée devienne une existence unique s’il dévore des vies et d’autres pensées plus faibles.

— Papa est incroyable.

— Eh bien, ce papa est un Dieu de la Mort, même si je n’en ai pas l’air.

— Papa est trop cool.

L’admiration du fils pour son père atteignait des extrêmes. Yu Ilhan était fier de ne pas avoir à montrer son mauvais côté à Yumir. Il n’en avait jamais eu besoin. Il était fier, et il l’était encore plus d’être le père incroyable d’un Dragon.

— Alors, est-ce qu’il est semblable aux Elfes et aux Anges et à Ericia ? continua Yumir.

— …Qu’est-ce que tu viens de dire ? répondit Yu Ilhan, choqué et blessé droit au cœur.

— Tu as parlé d’existences uniques, alors… Tu vas les commander, non ?

— Non, ce n’est pas exactement ça. La coopération formée entre nous parce que ce qu’Orochi et moi poursuivons est plutôt simil…

Il sentit quelque chose d’étrange au milieu de sa phrase. Il sentait que d’un seul coup, ses compétences de Dieu de la Mort résonnaient avec ses compétences personnelles.

Son cœur se mit à galoper. C’était comme s’il avait devant lui une voie ouverte depuis toujours, mais qu’il venait à peine de remarquer, et qu’il aurait bien du mal à arpenter.

— Kururururu ! hurla encore Orochi, comme s’il se moquait de la lenteur de Yu Ilhan à le réaliser.

Yu Ilhan se mit à sourire en retour et activa sa compétence de Commandement sans hésitation. Il avait besoin de confirmer ses soupçons.

— Tu ne peux pas refuser, pas après tout ça, n’est-ce pas ?

— Kroooaaaaaar !

Hmpf, je n’ai pas le choix puisque j’ai besoin de bouffer, moi aussi. Voilà ce qui était plus ou moins le ressenti derrière le cri d’Orochi.

[La pensée de Yamata no Orochi est devenue votre subordonnée. La vitesse de croissance de la pensée augmente.]

[La compétence Enchantement d’Âme est affectée par la compétence Commandement. La croissance de l’artefact accélère si la pensée qui l’enchante est sous l’influence du Commandement.]

[La compétence Commandement est désormais de niveau 56. Il est possible d’acquérir plus de subordonnés.]

[La compétence Enchantement d’Âme est désormais de niveau 24. Réprimer et commander des pensées d’existences plus puissantes est maintenant plus facile.]

Au moment où sa compétence s’était activée avec succès, le lien entre Yu Ilhan et Orochi était devenu plus épais, plus fort, et Yu Ilhan trembla sous une mystérieuse et indescriptible excitation qui lui parcourut l’échine de bas en haut.

Il sentait qu’il avait enfin trouvé la voie qu’il devait arpenter en tant que Dieu de la Mort. Avec cette compétence, il pourrait travailler de façon si efficace !

Comment n’avait-il pas pu le réaliser plus tôt ? Réaliser que la première étape pour devenir plus fort n’était pas acquérir des compétences avancées comme la Lance Trancheuse de Cosmos, mais trouver un moyen d’utiliser ses compétences actuelles au maximum de leurs possibilités afin d’obtenir plus de moyens d’exercer sa puissance.

Et désormais, Yu Ilhan était convaincu que le premier pas n’aurait pas pu être mieux effectué.

— Mir, je t’aime.

Et c’était uniquement grâce à l’intervention innocente de Mir. Ce n’était que peu différent d’un coup de chance – ou du destin.

— J’aime aussi papa !

— Oui, oui, répondit-il en lui tapotant la tête.

Père et fils se perdirent dans un rire heureux, jusqu’à ce que Herta, arrivée peu après Liera, se mît à faire une grimace étrange.

Yu Ilhanavait vraiment nettoyé tous les donjons de Corée, du Japon, de la Chine et même d’autres pays proches. Bon, comme il s’agissait de donjon d’un monde n’ayant pas encore vécu son deuxième Grand Cataclysme, c’était aussi facile pour lui que chauffer un curry en trois minutes au micro-ondes, lui qui était fort des expériences de Darus, Kiroa et Ferata.

— Le goût est vraiment dégueulasse, grogna Orochi.

Peut-être porté par la compétence de Commandement, ou peut-être parce que son intelligence avait augmenté à cause de cette même compétence, Orochi put enfin transmettre ses pensées dans un langage humain.

Bon, comme Yu Ilhan comprenait n’importe quel langage avec facilité, il savait déjà ce que disait Orochi avant, mais pouvoir discuter avec lui directement ainsi était un grand pas en avant. Yu Ilhan haussa les épaules.

— Je t’ai donné la plupart des pensées que j’ai obtenues à Ferata. Sois satisfait de la quantité plutôt que de la qualité, pour une fois. J’aurais pu en garder pour les utiliser autrement.

— Hmpf. Je vais les dévorer jusqu’à être satisfait, dans ce cas.

Bien qu’il l’eût déjà senti auparavant, la pensée issue du monstre qui avait un jour été sur le point d’apporter ruine et dévastation sur le Japon était plutôt mignonne, contrairement à l’original. Bon, sa forme actuelle était plus proche d’une existence unique, de toute façon.

Herta, qui avait remarqué Yu Ilhan en train d’explorer un nouveau royaume de possibilités, plissa les yeux.

— Qu’est-il arrivé ? demanda-t-elle. J’ai l’impression que ta lance est devenue plus puissante sans raison.

— C’est un secret, répondit Yu Ilhan, le doigt sur les lèvres.

Sa lance pouvait être cataloguée à l’apogée de sa puissance, maintenant que les émotions d’Orochi avaient été approfondies, il ne pouvait plus la manier comme il maniait la Flamme Éternelle.

Bien qu’il n’eût jamais apprécié utiliser la technique consistant à séparer sa lance en huit pointes, il commençait à changer d’avis, maintenant qu’il avait assisté au véritable déferlement de la puissance d’Orochi.

Ce dernier avait charcuté les plus faibles simplement en balançant ses huit branches, avec plus d’élégance et de létalité que la fois où il avait mis la pression sur Yu Ilhan avec ses huit queues. Et ce concept de combat faisait passer Yu Ilhan pour un mage plus que pour un lancier.

Ce n’était pas que le potentiel total de son attaque eût beaucoup augmenté. Cependant, il était clair que ses méthodes d’attaques avaient gagné en variations. Et au bout du coup, ça ne pouvait que le rendre plus fort !

Yu Ilhan devint encore plus excité et même l’herbe ne repoussa plus dans les donjons dans lesquels il passa. Non qu’elle eût poussé au départ, mais bon. Les monstres, qui avaient pu respirer un peu lorsque les plus puissants combattants de chaque pays étaient partis pour la Compétition, se firent massacrer sans même pouvoir s’étirer un peu. Orochi dévora tout son soûl.

Cela dit, il ne pouvait pas s’adonner à cette activité rafraîchissante éternellement. Alors qu’il était sur le point de se rendre dans l’océan suivant après avoir nettoyé tous les donjons de deux continents et d’un océan, Liera revint, l’inventaire plein de matériaux.

— Il y a des endroits où le Grand Cataclysme a déjà démarré ! urgea-t-elle. Vite, Ilhan !

— Merde, j’avais prévu d’atteindre le niveau 60 en Commandement !

Yu Ilhan réalisa que les matériaux étaient déjà dans son atelier. Les Anges… Ils savaient vraiment être rapides quand la situation l’imposait.

— Ok, ok, concéda-t-il. Voyons voir. Est-ce que les récompenses sont bonnes ?

Il acquiesça avec satisfaction et rangea son armure pour la remplacer par un bandeau qu’il se noua autour du front, dans une pose cool, avant de confirmer ce qu’il en était du paiement.

— D’abord, il y a une compétence passive et 40 points de statut, commença Liera. C’est la récompense basique.

— Ça m’a l’air un peu faiblard, en considérant la quantité astronomique de travail qu’on me demande. Je pense que si tu ajoutes une centaine de potions de mana avancées…

Liera réfléchit quelques instants avant de se tourner vers Spiera, qui acquiesça.

— Les Anges croient en tes capacités, annonça cette dernière. J’ajouterai moi-même cinquante autres potions de mana avancées en plus de ce que tu demandes.

— Marché conclu.

Yu Ilhan accepta et se déséquipa de l’Appel de Ruine également. Bien sûr, il n’oublia pas d’extraire la Flamme Éternelle avant ça, pour la renvoyer dans le four. L’utiliser était essential dans la création des Pièges de Destruction ! C’était l’alpha et l’oméga de leur façonnage.

Il avait élevé cette flamme jusqu’alors, et était capable de la manier avec dextérité. Il s’imaginait avoir plus de facilités pour créer les Pièges… et une autre idée lui traversa l’esprit comme un coup de fouet.

— Attends, la Flamme Éternelle est également un être vivant, non ? demanda-t-il, les yeux brûlants de passion.

— Ne te l’avons-nous pas dit plusieurs fois ? répondit Liera, confuse.

Yu Ilhan ricana.

Il y avait cette expression qui prétendait que regretter après avoir tenté était mieux que regretter de ne pas avoir tenté. Et c’était l’occasion de prouver la véracité de ces mots.

— Activation du Commandement, dit-il solennellement.

La Flamme Éternelle exprima immédiatement une volonté de soumission, comme si elle s’y était attendue depuis toujours. Leur relation était déjà si proche avant !

Mais quelle était le problème ? Que la Flamme Éternelle fût bien plus puissante que lui ? Commandement se désactiva à mi-chemin. Il tenta deux fois, et ce n’était pas bon.

— Ilhan, ne me dis pas que… s’inquiéta Liera.

— Pas moyen ! se mit à rire Herta, incrédule jusqu’au bout des ongles.

— Non, intervint Liera. Ilhan possède déjà le titre Héros du Feu. De plus, sa classe est également liée au feu. Son affinité et sa résistance sont déjà absurdement élevées, alors peut-être que…

Ce n’était toujours pas bon ! Alors que devait-il faire ? Comment pouvait-il améliorer la compétence ? Force Surhumaine ne servait à rien, la bénédiction de Na Yuna non plus…

En revanche, avec la compétence du Cavalier-Dragon, peut-être que… !

— Sang Draconique.

Le mana dans son corps se mit à bouillir. Il finit par le sentir. Ce n’était pas qu’une simple amélioration de compétence, mais une amélioration de statut, de niveau, de ligue !

S’il y avait un palier suivant à sa compétence, alors elle lui changerait entièrement la vie !

— COMMANDEMENT !

Il n’avait pas besoin de hurler, mais il sentait qu’il fallait le faire, ne fût-ce que pour les apparences, et son instinct s’exprima. Il laisserait la gêne pour plus tard, avant d’aller se coucher ! Et ce dernier essai s’acheva sur un succès flamboyant, la Flamme Éternelle se soumettant enfin complètement !

[La Flamme Éternelle est devenue votre subordonnée. La croissance de la Flamme Éternelle accélère.]

[La compétence Commandement est désormais de niveau 63. Les compétences de vos subordonnés sont plus puissantes.]

[La déesse du feu désire vous offrir sa bénédiction. Si vous remplissez une condition supplémentaire, vous pourrez recevoir la bénédiction de la déesse du feu.]

— Oh, putaiiiiiinnnnn !

Le texte auquel il s’attendait emplit sa rétine, accompagné d’un bonus parfaitement inattendu.

— J’ai envie de jurer tellement je suis content !

— Tu viens de le faire, nota Liera en soupirant. Que se passe-t-il, Ilhan ? Une pénalité t’est-elle imposée parce que la compétence a échoué ?

— N’ai-je pas déjà dit que soumettre la Flamme Éternelle était impossible ? renchérit Herta, un sourire de consolation aux lèvres. Il n’y a pas moyen qu’un être humain puisse endurer une flamme qui dure pour toujours !

— Non, ce n’est pas ça, répondit simplement Yu Ilhan, reprenant son calme.

Il leva son marteau, l’air impuissant. Les Anges n’en pouvaient déjà plus.

— Alors quoi ?! crièrent-elles toute deux de concert.

— Je ne le dirai pas… ricana Yu Ilhan.

Ainsi fut marqué dans l’Histoire le moment où deux bénédictions divines attendaient le même homme.

Raka
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