Bonjour. Si vous ne l’avez pas fait, je vous invite vivement à aller lire la dernière news. Désolé du jour et de l’heure à laquelle ça arrive. C’est vraiment pas évident de traduire malade… D’autant plus que ce chapitre était vraiment écrit avec les pieds. 2900 mots de base, 1400 à l’arrivée… Merci aux répétitions inutiles et aux formules ultra lourdes pour ne rien dire.
Chapitre 34 : Relations 2/7
Roan, une fois de retour dans le campement de la Rose, avait fait préparer ses hommes en vue d’un départ rapide. Ils avaient encore quelques jours, mais il s’agissait d’être prêts le plus rapidement possible afin de pouvoir continuer à s’entraîner sans s’inquiéter du départ.
Il courait à travers un chemin de pierre en toute grâce, sans jamais déraper. Cependant, il n’était absolument pas satisfait. Les Larmes de Kalian avaient augmenté ses capacités de vision à un tel point qu’il était capable d’analyser les informations à une vitesse telle que son corps ne suivait tout simplement plus.
« À quoi va bien pouvoir me servir de savoir de quelle direction va arriver une flèche si je n’ai pas le temps de l’éviter… Il faut que je m’entraîne, plus encore qu’avant. Je dois pouvoir frapper aussitôt que mon regard voit une opportunité. »
Alors qu’il se perdait à ses réflexions, il vit un visage familier.
« Aspirant-Major Roan ! On va repartir ! » lui cria Glenn.
Il fallait maintenant regagner les quartiers généraux du bataillon de la Rose, au château Beno. Roan se serait bien réjouit de la fin de cette campagne, mais il savait que d’ici un an tout au plus, les monstres reviendraient. Sans compter que la guerre menaçait elle aussi d’exploser.
Roan avait décidé, dès l’instant où il s’était saisi de sa lance, de vivre en guerrier et de périr sur le champ de bataille. Malgré tout, il espérait bien dépasser les 38 ans cette fois.
« Ok, je vais y aller alors. » lui dit-il.
« Bien, à tout à l’heure chef ! »
Il s’étonna un peu du sourire de Glenn, aussi enjoué qu’un jeune enfant.
« Ah, mais il est du village Dio, à côté du château ! »
C’était davantage parce qu’il avait souhaité l’oublier. Il eut un léger frisson. La nervosité commença à l’emplir.
Aux abords du château, sitôt le bataillon eut-il traversé la porte que des voix s’exclamèrent.
« Bravo au bataillon ! »
« Content de vous revoir ! »
Toute une foule se trouvait là pour les saluer et les féliciter. De jeunes filles vinrent apporter des boutons de roses aux gradés, faisant s’incliner aussi bien Roan que Gale. Les soldats serraient la main des passants, manifestement plus habitués que Roan à l’expérience.
Il vit soudain, un peu plus loin, la caserne du bataillon de la Rose. Il sortit alors une note que lui avait remis Gale un peu plus tôt.
« Oh, l’escouade va aimer… »
Quand ils furent tout à fait installés, Roan leur en fit l’annonce.
« Vraiment ? Des vacances ?! »
« Non pas six, non pas sept, mais bien cinq jours ! »
Les réactions un peu vives le firent sourire, quoiqu’elles étaient attendues après une annonce de permission à toute l’escouade. Il les invita à préparer leurs affaires, ce qu’ils firent assez rapidement, sans grande surprise cette fois.
Seul le Lieutenant Austin gardait une attitude très digne, déplorant d’ailleurs celle de ses camarades : « Vous êtes plus rapides pour aller vous reposer que pour aller au combat, hein ! »
Les membres de la douzième escouade eurent un rire gêné. Austin vint alors demander à Roan : « Aspirant-Major, vous ne vous préparez pas ? »
« Non, en effet. Je viens d’assez loin, donc je vais juste me reposer ici. »
« Je vois… Je rentrerai un peu plus tôt, alors. »
Les autres membres qui écoutaient leur conversation en dirent autant. Roan vint leur serrer à la main avec un grand sourire.
« Si on en profitait pour dîner ensemble ? On pourrait aller boire quelques pintes, tant qu’on y est… » dit Austin.
À nouveau, les hommes abondèrent en son sens.
« Ah… J’avais déjà prévu de tous vous inviter ! On fait ça la veille de la fin de notre congé ? » demanda alors Roan, tout aussi souriant.
Il se sentit assez soulagé du soutien et de la loyauté dont faisaient preuve ses soldats. Il les invita alors à, pour l’instant, rejoindre leurs familles. Leurs sacs à l’épaule, ils le saluèrent tous.
« Allez, je veux plus vous voir. »
Roan resta alors un moment seul à réfléchir, un peu admiratif. C’est alors qu’il fut interrompu dans ses réflexions.
« Roan… »
« Hein ? Pierce ? Qu’est-ce que tu fais là ? »
« Ha ha. Eh bien… Moi aussi, je viens de loin. Je vais rester là. »
« Ça me dit quelque chose. D’où viens-tu, déjà ? » lui demanda Roan.
« Du village de Blei, dans la région de Billington. »
« Je vois… Effectivement, c’est assez loin. »
« Yep. »
« Yep. »
« Yep. »
« Bah, qu’est-ce qui t’prend à dire yep ? »
« J’ai pas à dire yep ? »
« Ah, c’est pas banal ça… »
« Bon, allons boire un verre. »
Ils se dirigèrent vers une taverne. Il eut une étrange sensation.
« Ai-je jamais bu trinqué avec Pierce… Ah, oui. Une seule fois. »
Peu après être devenu Duc, Pierce était en effet venu trouver Roan et partagea avec lui une bouteille de vin très cher, sans jamais dire quoi que ce soit. Roan était d’ailleurs, lui aussi, resté silencieux.
Ils n’en étaient toutefois pas restés là, mais plus le temps passait, plus ils se distanciaient. Sans doute parce qu’ils n’étaient plus du tout du même monde. En vérité, le fait était davantage dû à Roan qui s’en était distancié, gêné d’être si proche d’un noble.
« Aspirant-Major Roan ? Vous avez l’air soucieux… »
« Ce n’est rien. C’est juste que les mois précédents ont été un peu particuliers. »
« C’est vrai. Je ne les ai même pas vus passer… »
Pierce vida sa chope et commença à dévisager Roan avant de lâcher totalement les usages.
« Bon, Roan. Tu me connais bien. Je suis timide, pas spécialement fier, et je n’aime pas me faire remarquer. Je ne suis d’ailleurs pas très doué avec les autres de façon générale. »
Roan voulut hocher de la tête mais se retint en voyant son ami nerveusement tapoter sur le bord de la table.
« En ce moment, je me pose beaucoup de questions. J’hésite à devenir fermier dans mon village… Mais… »
Il s’interrompit. Roan fronçait un peu des sourcils, suspendus à ses lèvres.
« À te regarder… Je ne sais pas comment dire ça. Tu m’as beaucoup impressionné, autant par ta technique que par ton application de la stratégie. Mais c’est ce qui m’a surtout fait réfléchir, c’est ta discipline. Tu n’as pas raté un seul jour d’entraînement, et tu t’efforces de comprendre chacun de tes soldats. Tu fais attention à nous. Tu t’es occupé de Land quand il s’est blessé à l’épaule, et de Keep quand il est tombé malade. »
Pierce allait continuer, mais Roan prit la parole : « Je ne fais que ce qui est attendu d’un chef. »
« Non. Personne ne s’inquiète de ses hommes autant que toi. Aspirant-Major, dit Pierce avant de se lever et de faire un salut, puis de continuer : Vous deviendrez le plus grand Général que le continent n’ait jamais connu ! »
« Si je deviens le plus grand Général, tu deviendras le plus grand lancier. »
« Qui, moi ? »
« Oui. Toi. »
Pierce s’étonna et eut un léger tremblement. Le regard fixé sur lui était le même que celui qu’il lui avait donné dans la forêt de Int. Il se mordit la lèvre inférieure.
« Si… Si je deviens si bon… J’aimerais vous servir comme Major. »
« Pas question. » lui répondit Roan.
« Que… »
La voix de Pierce tremblait.
« Je ne vais pas utiliser le plus grand lancier comme un simple Major ! Toi aussi, tu deviendras Général. »
Pierce eut alors un soupir de soulagement.
« Au fait, j’aimerais t’apprendre une technique à la lance. » lui dit Roan.
« Laquelle ? »
« Une qui te sied parfaitement. »
« Ok ! Je suis pour. Comment ça s’appelle ? »
Roan eut un rire gêné.
« La… La technique de Roan. »
Pierce aurait mis au point cette méthode huit ans plus tard, sans l’intervention de son ami.
« Ça ne me donne pas vraiment envie de l’apprendre, avec un nom pareil… » répondit Pierce.
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merci pour le chap ^^
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