LDO : Prologue
LDO : Chapitre 2

001.     Je me suis perdu.

 

 

Puisqu’il faut remonter jusque-là, je vivais en Éthiopie, dans un petit village tribal dont les reportages télévisés étaient si friands. Bien sûr, je ne connaissais la télévision et le nom de mon pays que parce que mes parents et le chef du village m’avaient suffisamment expliqué comment fonctionnait le monde moderne. C’était quelque chose d’extraordinaire : des boites à images, des oiseaux d’acier dans le ciel, et les voitures ! Oh, les voitures ! Elles avançaient plus vite que n’importe quel animal de la savane !

Pardon, je m’égare.

Je m’appelle Osumba, et avec mon meilleur ami Faya, nous allions souvent vivre des aventures au-delà de l’étang, derrière la colline. Nous faisions semblant d’être de grands chasseurs capables d’abattre des éléphants et d’immenses tigres.

– Ici ! Ton javelot ! Lance-le ! 

– Haha ! Je l’ai eu ! 

– Bravo ! 

Évidemment, nous ne chassions que du vent. Nous n’avions pas l’âge pour être emmenés à la chasse. Nous avions à peine 15 ans, et l’année de notre rituel de passage à l’âge adulte, qui nous permettrait de partir chasser avec les guerriers, n’aurait lieu que l’année suivante.

– Ouais ! Oh, attention ! Tu l’as lancé trop fort, idiot ! 

J’avais balancé mon javelot en bois au-delà d’un bosquet derrière lequel nous avions interdiction d’aller. C’était le territoire des Ulumbaki, une tribu hostile au développement et à la civilisation de l’Homme blanc.

– Ah, il est perdu maintenant… J’avais passé tout ce temps à le tailler moi-même ! 

– Tu crois qu’on peut aller le chercher ?  hésita mon ami.

– Tu es fou ! Les Ulumbaki nous tueront s’ils nous voient ! Leurs émissaires ont été clairs, si nous continuons à traiter avec les Blancs, nous ne serons que des proies à leurs yeux… 

– Mais… Ils ne vivent pas juste là, derrière ? Si on fait vite, ils ne nous remarqueront pas, j’en suis certain !  affirma-t-il.

– Non, non, hors de question. Je préfère passer du temps à me fabriquer un nouveau javelot. 

Mon ami se moqua de moi.

– Ah ! Comme tu es peureux ! Et tu crois partir en chasse quand tu auras un an de plus ? Je crois bien que je serai le seul de nous deux ! 

– Ne dis pas ça ! Je ne suis pas peureux ! Mais à quoi servirait de montrer du courage s’il s’agit de mourir ensuite ?! 

Je m’énervais sur lui, parce qu’il ne voulait pas comprendre. Bien qu’en réalité, c’était surtout sur moi que je m’emportais. Je voulais vraiment prouver que je n’étais pas un bon à rien, que je pouvais faire preuve de courage, même s’il s’agissait plutôt de témérité dans ce cas.

– Bon, avais-je fini par admettre, mais on fait vite, hein ? 

J’avais déjà parcouru quelques pas quand je lui dis ça. Il avait probablement remarqué que mes paroles ne reflétaient absolument pas mes actes, et me suivait en riant de façon assez insouciante. Nous avons traversé le bosquet d’arbres secs qui représentait la frontière entre notre territoire et celui des Ulumbaki. De l’autre côté flottait une atmosphère lugubre, comme si d’un seul coup, le soleil était sur le point de se coucher derrière de gros nuages gris. On pouvait presque entendre les cris des morts remonter des enfers. Même en fermant les yeux, je ne pouvais pas me débarrasser de cette sensation oppressante.

– Finalement, on aurait peut-être dû rentrer…  avais-je murmuré.

– Main… maintenant qu’on est là, autant chercher ton javelot,  me répondit mon comparse, aussi apeuré que moi.

– Je ne le vois pas. D’ailleurs, regarde juste derrière… Où sont les arbres ? 

Le bosquet que nous venions de traverser semblait ne plus être là. À la place, je ne voyais qu’un épais brouillard qui recouvrit la totalité de notre champ de vision en quelques secondes. Je perdis même trace de mon ami.

– Hé ! Hé, où es-tu ?! Faya ! Tu réponds ? 

J’avais beau m’époumoner, aucune trace de lui. Il ne me restait plus qu’à faire demi-tour, retrouver mon chemin et espérer qu’il en fasse de même. Seulement, après avoir tourné quelques fois sur moi-même, j’étais incapable de dire où était le chemin du retour. Alors je fis la dernière chose que j’aurais sans doute dû faire : je me mis à avancer au hasard, en espérant que la direction allait être la bonne.

Bien entendu, elle ne l’était pas.

Je me retrouvai rapidement complètement déboussolé, entouré de racines noires et d’ossements humains éparpillés au sol. Je tremblais de tout mon corps, et je n’avais même pas retrouvé mon javelot, que j’avais mis des heures à tailler ! J’avais fait tout ça pour rien, j’étais vraiment le plus malchanceux du monde.

Après ce qui me sembla être une éternité de marche dans un décor qui ne me donnait pas envie de marcher, j’étais enfin arrivé à ce qui ressemblait à un village. Des huttes de paille au puits, en passant par les barrières en bois, tout ressemblait trait pour trait à un vrai village indigène comme celui de mon peuple ou des Ulumbaki. Mais il avait l’air désert, et le brouillard poisseux ne m’autorisait pas à voir plus loin que quatre longueurs de bras.

On aurait vraiment dit que je venais de m’aventurer sur les rives du monde des morts… Je voyais presque les choses qui m’entouraient en noir et blanc tant c’était étrange.

Dans le village, une seule hutte était illuminée à travers la purée de pois qui m’avait décidément l’air surnaturelle. Mais à part un dieu, qui pouvait faire apparaitre un tel brouillard ?

Je jetai un œil par la petite fenêtre de la hutte et y vit un chaman. J’étais maintenant persuadé d’être dans le village Ulumbaki, j’avais reconnu ses tatouages tribaux caractéristiques. Mais qu’est-ce que tout ça signifiait ? Poussé par un instinct peut-être trop naïf, j’entrai.

Je m’apprêtai à saluer l’homme au masque de bois, qui représentait un oiseau quelconque – même le bec était en relief – quand il sursauta en me voyant entrer, et se mit à crier.

– Aaaaaaahhh ! 

Et bien entendu, effrayé et sous le choc, je lui répondis.

– AAAAAAAAHHH ! 

Remarquant que j’avais aussi peur que lui, il se calma, et enleva son masque. C’était un homme tout à fait normal, en dessous. Ouf. Pendant un instant, j’avais eu peur de le voir devenir un démon ou un quelconque envoyé des dieux. Après tout, il y avait ce brouillard impossible dehors, alors c’était logique.

Il cessa ce qu’il faisait – un mélange étrange de feuilles mortes et d’os d’animaux était éparpillé devant lui, au sol – et me demanda :

– Qui es-tu ? Comment es-tu arrivé jusqu’ici ? 

Son ton était froid, mais pas inquisiteur. Il était plus surpris que gêné.

– Je suis Osumba. Je me suis perdu. 

– Perdu ?

Oui, il était bel et bien étonné.

– Mais ça n’a pas de sens, le rituel que je suis en train de pratiquer… Le brouillard ne devrait laisser personne arriver jusqu’ici. 

– Hein ? 

J’étais un peu lent, je l’avoue.

– Un rituel ? 

– Rah ! Maintenant que tu es là, tout est raté. Nous ne pouvons pas être deux vecteurs du pouvoir divin. 

Il ne comptait pas m’en dire plus, visiblement. Il faisait les cent pas en réfléchissant à quelque chose dont je n’avais pas le droit d’être avisé, alors que je me demandais ce que je faisais là, en fin de compte. Mais pourquoi est-ce que j’étais entré ? Je me rendis compte que je venais simplement d’entrer chez quelqu’un que je ne connaissais pas, sans son autorisation, après avoir espionné par la fenêtre.

Sur la table de bois, non loin, un livre était ouvert. Je connaissais ces écritures. Un très gentil caméraman, qui était revenu de nombreuses fois en dehors de son travail, m’avait appris à lire et à écrire en échange de ces herbes de méditation, celles qui rendent heureux et permettent de se concentrer sur son esprit tout en voyant de nouvelles couleurs apparaitre. Je n’ai jamais fumé cette herbe moi-même, parce qu’elle était réservée au chaman du village, mais je savais où elle poussait, je l’avais trouvée par hasard. Et ce caméraman semblait en être très friand, même s’il en demandait toujours plus, il y en avait en quantité.

Le chaman des Ulumbaki n’avait pas l’air d’avoir remarqué que son livre était resté ouvert, ou alors peut-être qu’il s’en fichait. Il faisait les cent pas, et d’un seul coup, il trébucha et chuta contre le coin d’une pierre. L’os de sa jambe perça sa chair, et le sang gicla au sol, le poussant à hurler. Je le comprenais, ça devait faire drôlement mal.

Il était là, en train de se tordre de douleur, alors qu’il aurait pu être encore en train de faire les cent pas s’il avait fait un peu plus attention. Je ne savais pas trop quoi faire, alors je me suis approché du livre, puisque je savais le lire. En attendant qu’il se décide à arrêter de gueuler, j’avais au moins quelque chose à faire.

– Le sacrifice rituel de cent deux âmes permettra d’ouvrir la porte de la Terre et des Cieux. Ah, s’il te plait, crie moins fort, je ne comprends pas ce que ça veut dire… L’Arbre Immortel, qui recouvre le Monde Originel, voit ses racines plonger dans les profondeurs des Ténèbres et son Firmament est baigné de Lumière. Bon, je vais lire dehors, là tu me déranges. 

Le chaman continuait à se vider de son sang en se roulant par terre, tout en hurlant, les larmes aux yeux. Et il m’empêchait de lire correctement. J’avais toujours bien aimé les histoires et les légendes racontées par les anciens, et j’avais là l’occasion d’en lire une moi-même ! En plus, je ne la connaissais pas.

Je sortis sur le pas de la porte, et éclairé par la lumière du soleil qui avait l’air de mourir dans le ciel, je continuai à lire.

– Lorsque le sacrifice sera effectué, l’âme des 102 sujets servira à ouvrir la porte pour le seul vecteur vivant restant dans la zone. Il accèdera alors aux prémices de l’immortalité et de la divinité. 

Je restai un peu perplexe. Ce n’était pas une histoire intéressante, et je n’y comprenais rien. Ignorant qui avait écrit ça, je me promis de lui expliquer comment raconter une vraie histoire légendaire si un jour je devais le rencontrer.

Les hurlements à l’intérieur de la cabane avaient cessé. Il avait enfin décidé de se calmer, j’allais pouvoir rentrer et on allait pouvoir discuter calmement de ce qu’il se passait ici.

Mais quand je suis entré, il était visiblement mort. Il y avait du sang partout, des litres et des litres ! Il avait dû se perforer une artère. C’était arrivé un jour, à un oncle. Il était mort en criant, lui aussi. Alors que je m’apprêtais à l’emmener dehors pour l’enterrer selon les coutumes de mon peuple, une grande lumière apparut au-dessus de ma tête, comme un grand tourbillon.

Je pris peur, évidemment, et je lâchai le cadavre en voulant fuir. J’avais laissé mourir un homme juste pour pouvoir lire une histoire ! Les dieux étaient en colère après moi ! Je devais me sauver.

Mais à chaque pas que je faisais, je me faisais aspirer en arrière, et plus je faisais d’efforts pour courir, plus je me faisais attirer fortement, comme si le grand tourbillon de lumière au plafond de la hutte se moquait de moi.

J’arrivai rapidement à bout de forces, et incapable de lutter, je fus complètement avalé par cette grande bouche lumineuse tourbillonnante. Tout devint blanc, et puis noir, et puis je ne sais plus, la table qui s’était fait aspirer aussi me tapa la tête.

 

***

 

Je me réveillai au milieu d’un champ. Il faisait beau, et tout était rempli de verdure. Ce n’était pas du tout les environs de mon village, ça, c’était certain, il n’y avait pas de tels pâturages là d’où je venais. Le soleil brillait, mais il ne faisait pas une chaleur étouffante. Il faisait… bon. C’était agréable… J’avais presque froid, à vrai dire. Mais j’étais dans un climat qui n’était pas celui de l’Afrique, et j’étais encore vêtu uniquement d’un pagne, les pieds nus et le crâne rasé. Bien sûr que je pouvais trouver qu’il faisait frais.

En accommodant ma vue à mon environnement, je me rendis compte qu’il y avait au loin des forêts verdoyantes, un lac azur et des montagnes pour le moins montagneuses.

Le plus étrange dans ce décor luxuriant était cette espèce d’arbre à l’horizon, qui semblait percer les nuages. Il attira mon attention parce que je ne voyais pas ses racines, le tronc devait faire la taille d’un pays en diamètre, au moins… Et je ne pouvais qu’à peine distinguer une branche loin dans le ciel, au-delà des nuages.

Et entre tout ça, ce qui ressemblait à une petite ville, entourée de hauts remparts, au loin. Si mes calculs étaient corrects, elle devait faire au moins mille fois la taille de mon village ! Mais puisque je n’en voyais qu’un seul côté, je ne pouvais pas en être sûr.

Le grand tourbillon de lumière n’était nulle part, et je ne pouvais sûrement plus rentrer chez moi. Tout en espérant que mes parents n’allaient pas être trop tristes, je me levai avant d’épousseter mon pagne et de me mettre en route.

 

***

 

Sur le chemin vers la ville, je me rendis compte qu’il n’y avait vraiment pas beaucoup de monde dans ces contrées. Je m’attendais à rencontrer des habitants partant travailler ou s’amuser, chasser ou voyager, mais il n’y avait pas âme qui vive. La ville était vraiment à une distance inouïe, et je me demandais même si j’allais réussir à l’atteindre avant la tombée de la nuit.

J’apercevai dans le lointain des animaux que je ne connaissais pas, et quelque chose me disait qu’ils n’étaient pas armés de bonnes intentions, aussi fis-je de mon mieux pour ne pas les approcher et surtout pour qu’ils ne me voient pas. Je dus à plusieurs reprises faire des détours parce que des bêtes énormes étaient allongées sur la route de terre.

Au bout d’un moment, j’avais marché tellement loin que je ne savais plus où j’étais. Je ne pouvais plus voir la ville, j’étais perdu en lisière d’une grande forêt et une espèce de crapaud rouge de 50 cm de haut me courait, ou plutôt me sautait après en crachant des flammes. Il était évident qu’il voulait me faire rôtir et me manger pour le diner, et moi ça ne me tentait vraiment pas. Si j’avais eu mon javelot, ah ! J’aurais pu me défendre ! Malheureusement, j’étais condamné à fuir en espérant qu’il abandonne la chasse.

Mais il ne semblait pas décidé à lâcher l’affaire, et après quelque temps, trois amis à lui avaient joint la course et ne voulaient pas me laisser partir avant de m’avoir cuit à point. Ils ne me trouvaient pas assez noir ou quoi ?

– Awawawawawawa !  (NdA © Shizu.)

Arrivé face à un précipice, je n’eus d’autre choix que de m’enfoncer dans la forêt.

Mais entrer dans les bois ne me plaisait pas non plus, parce que je n’avais aucune visibilité, et je pouvais me faire surprendre par n’importe quelle créature tapie derrière un arbre. C’était peut-être ce que se disaient aussi les crapauds, parce qu’ils ne me suivirent pas. J’en étais enfin débarrassé.

Et je compris vite pourquoi. Un grognement sourd résonna entre les arbres et je vis deux yeux jaunes s’ouvrir dans l’obscurité d’un buisson. Leur propriétaire sortit aussitôt sa tête en bavant. Il ressemblait à un gros blaireau noir et jaune avec des dents un peu trop grandes à mon goût, et sans me poser la moindre question, je filai en diagonale. Je ne voulais pas sortir de la forêt parce qu’il y avait probablement encore tout une équipe de crapauds prêts à me foutre sur le barbecue, mais si je restais là, j’allais me faire croquer, ce qui n’était guère plus attrayant.

Affolé par la bête qui se mit à me courir après en grognant à chaque pas, je sautais par-delà les fourrés et au-dessus des souches d’arbres, mais il me rattrapait inexorablement. Je pouvais presque sentir son souffle puant dans ma nuque, comme des picotements. En jetant un œil en arrière, je vis qu’il était pourtant à quelques mètres derrière moi.

Ne prêtant pas attention aux nombreuses blessures sous mes pieds, je continuai à essayer d’accélérer sans succès. Après tout, nous étions sur son territoire, et non sur un terrain que je connaissais, et il gagnait du terrain, toujours un peu plus.

Au moment où il allait m’attraper, et ce coup-ci je sentis réellement un léger courant électrique me parcourir la nuque, je fis un bond de côté pour esquiver la bête qui avait bondi en avant, et continuai à courir droit devant moi après avoir changé de direction.

Il s’apprêtait à repartir à la charge quand un énorme bruit secoua la forêt. Jetant un œil derrière moi sans m’arrêter, je vis une gigantesque gueule se refermer sur mon poursuivant. Un animal de la taille d’un éléphant avait sorti sa tête de sa cachette et l’avait gobé tout cru.

Le sang coulant le long de son menton, la grosse tête rouge pivota et les… Hein ? Quatre ? Les quatre yeux lorgnèrent dans ma direction, je n’étais sans doute qu’une autre proie qui fuyait et qui exacerbait son envie de chasser.

Le mastodonte, dont je ne voyais toujours que la tête, poussa un rugissement à tout rompre et arracha un arbre en avançant dans ma direction. Je le suspectais de ne pas être très rapide, mais une fois lancé, rien n’aurait pu l’arrêter. Seulement, pour ça, il aurait fallu qu’il se lance, ce qui n’arriva pas, car de l’arbre qu’il venait de déraciner s’éleva une dizaine de lianes qui vinrent s’accrocher tout autour de son visage et le tirèrent vers le sol.

Il hurlait mais il était complètement bloqué. De la fumée s’échappait de sa peau, là où les lianes l’enserraient. Elles le digéraient vivant, je pense. Peu m’importait, moi je me barrai vite fait, cette forêt était juste complètement extravagante et dangereuse.

Je me sentis un peu plus en sécurité lorsque j’arrivai dans une petite grotte à côté d’un étang d’eau claire. Il fallait que je me repose, et après avoir vérifié qu’il n’y avait aucun animal agressif dans les environs, je finis par m’asseoir sur une pierre dans la grotte.

– Ben ça… Il y a beaucoup d’animaux qui me trouvent appétissant, hein ? 

Je me reposais depuis quelques dizaines de minutes quand tout à coup, au moment où j’avais décidé de me remettre en route, une lueur attira mon attention au fond de la petite caverne.

– Ah ! Il doit y avoir une autre sortie. Tant mieux ! Je ne veux plus retourner dans cette forêt remplie d’animaux sauvages étranges. 

M’approchant, je remarquai qu’il n’y avait en réalité aucune sortie. Il s’agissait uniquement d’un petit monument en pierre, on aurait dit une tombe. Mais pourquoi quelqu’un se serait-il fait enterrer ici, au fond d’une grotte ? C’était idiot.

Quelque chose était écrit sur la pierre, et je voulus m’approcher pour lire. Seulement, quand j’étais à quelques pas, la lumière s’intensifia, se transforma en un rayon de plus en plus fin, et entra dans mon ventre. Je fus sonné et tombai à genoux, puis à quatre pattes, haletant et transpirant. J’avais tellement chaud, d’un seul coup !

Et la sensation se calma puis je m’évanouis, plongé dans un rêve étrange.

Dans mon rêve, je me retrouvai nu, dans un monde tout noir. Je flottais dans le vide, il n’y avait ni sol ni plafond, pas même de murs. Il n’y avait que ces 8 portes, ces 8 vieilles portes en bois qui volaient dans l’obscurité.

Après ce qui me sembla être des heures d’attente parce que je n’avais que ça à faire dans mon rêve, l’une d’entre elles finit par s’entrouvrir et un filet de lumière s’en échappa. Je me précipitai pour l’aider à s’ouvrir en grand, et fus intensément ébloui par une lumière colorée, semblant éclairer les tréfonds de mon âme.

 



 

Notes de l’auteur :

Et voilà un premier chapitre plutôt long (je vais essayer de garder cette moyenne pour chaque chapitre, c’est toujours bien d’avoir quelque chose à se mettre sous la dent, hein ?), et Osumba s’est retrouvé projeté dans un monde inconnu après bien des péripéties. Il est en train de rêver et vient de découvrir une vive lumière colorée… Mais dites-moi, quelle est-elle ?

Merci de jouer le jeu et de ne pas partager vos choix en commentaire ou sur discord même si vous êtes libres de discuter ou d’émettre toutes sortes d’hypothèses entre vous, conservez tout ça secret et réservez-vous le plaisir de découvrir ce qu’il se passera réellement au prochain épisode !

N’oubliez pas qu’il faut que vous soyez connecté pour pouvoir répondre au questionnaire !

Fin du sondage le samedi 11 août à 23h00.

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Raka
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29 thoughts on “LDO : Chapitre 1

  1. Merci pour le chapitre, début d’histoire sympa, et de donner son avis sur la suite, le principe à l air vraiment top.
    Si je peux juste me permettre, j ai trouvé très très gros, voire improbable, que le shaman meure en se cognant la jambe.
    Sinon le reste j’ai bien accroché. Vivement la suite ! Et la taille du chapitre fait plaisir 😀

    « A voté »

    1. Ah, je t’assure qu’en te perforant une artère (notamment en te faisant une fracture ouverte) en 3 min t’es mort 🙂

  2. « Le chaman continuait à se vider de son sang en se roulant par terre, tout en hurlant, les larmes aux yeux. Et il m’empêchait de lire correctement » cette violence !XD PEGI 16

  3. C’est ballot pour ce « pauvre » shaman… mourir en faisant les 100 pas, c’est digne des Darwin awards ! 😉

    Puisque c’est une histoire où les suggestions sont les bienvenus, en voici quelques unes.

    Pour ce chapitre spécifiquement :
    1- j’aurais trouvé un peu plus réaliste que le shaman se rate dans son rituel (exemple : se coupe avec une dague sous le coup de la surprise de voir Osumba).
    2- la réaction d’Osumba est plus celle d’un simplet (voir un idiot profond ^^) que d’un simple naïf : il a déjà vu sont oncle mourir d’une fracture ouverte, mais préfère bouquiner et ensuite s’étonne de la mort du shaman…
    3- un shaman qui ne connait pas les 1er secours ? Faire un garrot sur une jambe est à la portée de tout le monde, non ?

    De manière général, plutôt que d’influer sur le cadre de l’histoire (qui à mon sens doit être strictement sous le contrôle de l’auteur), je préférerai influer seulement sur les choix du personnage.
    Plus clairement, quoique techniquement cela ne change rien pour ce 1er vote, je préfère contribuer au choix d’Osumba pour une porte selon sa couleur/son attribut plutôt que de décider la couleur de celle qui s’ouvre apparemment aléatoirement.
    Dans le 1er cas, Osumba assume ses choix : nous lecteur représentons son libre arbitre.
    Dans le 2nd cas, la « réalité » même est modifiée : nous faisons alors office de hasard, voir de divinité toute puissante.

    Ce ne sont que des avis. A toi de les prendre en compte ou non. En tout cas, c’est un début plaisant et j’aime bien le coté participatif très web 2.0 !

    Bonne continuation 🙂

    1. Merci du retour 🙂
      1- Je trouvais ça plus « Darwin Awards », justement. J’avais plusieurs idées en tête, mais ce n’est pas le côté réaliste qui m’a poussé à choisir celle-là, mais la largeur de mon sourire.

      2- Oui, je le répète énormément depuis longtemps (notamment sur Discord), Osumba est simplet et naïf.

      3- Un chaman reste le type d’un village tribal, les premiers secours ne sont pas forcément son fort. Tu serais surpris de quoi certaines personnes comme lui se laissaient mourir…

      Concernant les choix, c’est tout le scénario qui va être influencé, et pas uniquement les choix du héros (même s’il y en aura une majorité, c’est vrai.)
      Je veux que l’histoire soit sous contrôle des lecteurs également, d’où le choix de cette affinité dès le départ. J’aurais pu demander une couleur sans rien expliquer, j’ai tout de même pris le parti de les informer des conséquences de leurs choix. Ca leur permet de plus s’impliquer dans l’histoire, de se dire « C’est un peu grâce à moi ».

      C’est bien ton deuxième cas qui est voulu dans cette histoire.

      Concernant les suggestions libres, je voulais éviter, justement pour ne pas que ça devienne un gros bordel sans contrôle. Je vais pour le moment en tout cas me limiter à des choix proposés aux lecteurs afin de garder une certaine main mise sur l’histoire. Un peu plus tard, quand elle sera posée un peu mieux, peut-être que les choix seront plus libres.

  4. Merci pour le chapitre .
    La naïveté d’osumba m’a bien fait sourire à propos du caméraman .

  5. merci pour le chapitre, donc si j’ai bien compris ces toi qi écris l’histoire ? pas traduite d’un Ln ext ?

  6. J’ai essayé de voter logiquement par rapport a ce qu’il venait de lui arriver , j’espère que les autres feront comme moi ^^ .

  7. le héros est pas naïf, il est sans cœur. même un enfant qui voit quelqu’un se vider de son sang a, soit peur, soit essaye de l’aider (en général se jette sur le blesser et agrave la situation) mais personne se met a lire.

    Et sinon, lorsque les choix seront moins nombreux et plus décisif(genre tuer/protéger) ça serait possible que tu décrive légèrement en commentaire ce qui ce serait passer avec le choix qui n’a pas été retenue ?

    1. Bien sur

      Et ce qui le fait ignorer l’homme blessé au sol n’est pas son côté naïf, mais simplet. Il attend simplement que le type qui vient de se faire mal aille mieux (oui, j’ai exagéré son caractère volontairement parce qu’après tout, un seul chapitre pour le poser, c’est assez court.)

      Et il faut dire aussi qu’il se rend compte qu’il n’a rien à faire là, qu’il vient d’entrer chez quelqu’un et qu’il a lui-même provoqué sa réaction ; il n’a pas envie d’empirer les choses. Tout en sachant que c’est un Ulumbaki, peuple qui a promis de tuer les siens s’ils s’approchaient… Moi je comprends qu’il ne s’approche pas.

  8. Le début était un peu ennuyeux (normal pour un premier chapitre)mais la suite était intéressante donc hâte de lire la suite.

  9. Merci pour ce chapitre ! J’espère tellement que son pouvoir sera quelque chose d’inédit à la place d’un pouvoir de foudre ou de lumière comme 80% des autres LN 🙂 J’attends la suite avec impatience.

  10. mais lol con de gosse qui prefere lire que de sauver une vie, tu mérite que le dieu des tenebres te dévore

    bref merci pour le chapitre

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