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Chapitre 238 – Le deuxième morceau de l’Épée des Neuf Calamités, la lame de l’épée

Au moment où Chu Yang disparut, l’espace de la pièce vide sembla se tordre subitement, et l’homme mystérieux vêtu de bleu apparut.

Il se frotta le menton, les yeux brillants de fierté : « Une chambre secrète… On dirait que ce vaurien y range ses affaires… Ha ha, la prochaine fois, j’attendrai qu’ils s’en aillent et j’irai y jeter un œil… Si je peux trouver l’essence de jade violet et le renvoyer au clan, le vieux machin ne me donnera qu’une récompense, mais elle me permettra de vivre sereinement… Mais dans l’immédiat, le plus important est de trouver un bar où boire et fêter ça… »

« Ce gamin est vraiment sinistre à dissimuler des choses aussi secrètement… Mais au final, il n’a pas pu me tromper… » Il rit d’un air satisfait pendant un moment, puis disparut tout à coup.

L’homme en bleu pensait évidemment avoir trouvé un indice majeur dans son enquête, et était hâtivement parti fêter ça.

Si je déboulais dès maintenant dans cette pièce secrète… Je n’arriverai à rien. Si jamais il devait y avoir le moindre mécanisme à l’intérieur révélant ma présence, je risquerai d’être à nouveau déçu… Ce gamin fait preuve d’une vigilance hors du commun ; il vaut mieux attendre qu’il ne soit plus dans les parages.

Chu Yang remonta le passage secret à pas rapides en jetant des coups d’œil autour de lui, tout en laissant derrière lui de nombreux fils très fins en travers du passage. Il avait dû en placer au moins quelques centaines le long du trajet !

Ces fils étaient si fins qu’ils étaient invisibles dans les ténèbres et si quelqu’un venait à les toucher, il en serait immédiatement prévenu !

C’était la spécialité anti-espions de l’Épée des Neuf Calamités, que le jeune homme dût se résoudre à utiliser contre l’homme en bleu vu que l’esprit de l’épée se reposait. Ce type mystérieux n’avait pas de mauvaises intentions, mais il voulait que son identité de maître de l’épée reste un secret autant que possible !

Ce serait une catastrophe si elle venait à être révélée !

Quoi qu’il en soit, il faisait tout ça pour rien vu que le type en bleu ne le suivait pas.

Il descendit jusqu’au bout du passage, en dessous du Pavillon de l’Armement Divin, qui se trouvait à plusieurs dizaines de mètres sous terre. L’adolescent commença à avoir froid ; ça n’avait rien à voir avec le temps, mais à cause de la température souterraine.

Il avait dû déployer de grands efforts lors de la construction de cet endroit. Comme le lac surplombait cette position dans toutes les directions, il avait dû prendre des mesures contre l’infiltration de l’eau…

C’était là que se trouvait le second fragment de l’épée !

Le Fourbe se ressaisit et activa la technique de l’épée des neuf calamités de toutes ses forces ! Dans son dantian, la pointe de l’épée résonna d’un son joyeux ; elle remonta ses méridiens et sortit à la pointe de son doigt.

Une légère lueur brilla alors de son index et illumina froidement les alentours sur plus de trois mètres !

Puis, d’un geste de la main, il frappa vers le sol plusieurs fois, et la lueur le trancha en plusieurs gros blocs de pierre.

Une sensation de joie lui parvint de sous le sol, comme celle qu’un enfant éprouverait en retrouvant sa mère après avoir quitté la maison un long moment.

Chu Yang éprouva alors lui-même une grande joie ; il rétracta la pointe de l’épée, concentra sa puissance martiale dans ses bras et creusa le sol en jetant pierres et tas de terre sur le côté.

Il jeta un morceau après l’autre et, au bout d’une dizaine, la salle de pierre fut pratiquement remplie, laissant un gros trou à terre.

Une fois que toute la terre fut évacuée, une source étrange jaillit dans le trou et projeta un liquide blanc alentour.

Le plus étrange était que bien que ce liquide jaillisse de sa source, il ne mouillait absolument rien de ce qu’il touchait puisqu’il se mettait à tournoyer sur place. Même le sol à vingt centimètres de la source était sec.

Les yeux de l’adolescent s’illuminèrent ; tout se passait comme dans sa vie passée. La source avait un effet curatif aussi puissant qu’étrange et, dans son ancienne vie, il avait bu ce liquide de tout son saoul. Il s’était alors senti revigoré et, plus tard, il éprouva rarement de la fatigue mentale. Depuis ce moment-là, il s’était mis à guérir rapidement de ses blessures sans avoir ne serait-ce qu’une cicatrice.

Son seul regret avait été que lorsqu’il se retourna après avoir tout bu pour récupérer le fragment de l’épée, la source avait disparu sans laisser la moindre trace…

Il l’avait énormément regretté !

Il était tout excité à présent qu’il la voyait à nouveau. C’était un si beau trésor qu’il serait vraiment dommage de ne pas le garder…

Il se résigna à appeler l’esprit de l’épée. « Hé, est-il possible de préserver cette source ? »

L’esprit de l’épée ricana d’un air condescendant : « Ce n’est rien d’autre que de l’eau de source de vitalité, rien de bien fantastique… Elle est juste là pour nourrir l’esprit de l’épée, et bien inférieur à la source d’esprit de cristal du septième fragment… T’es sûr que ça t’intéresse ? »

« Ce… Bien que ça ne soit pas si bien que ça… C’est déjà bien… pour le moment. » Il avait dénigré le liquide qu’avec une grande réticence… Cette source est le mieux que je puisse avoir pour l’instant !

L’esprit de l’épée le regarda avec la condescendance d’un citadin face à un pécore et dit : « Tu dois juste la déplacer dans l’espace des neuf calamités ; tu as vraiment besoin que je t’apprenne comment faire ? »

Le jeune homme se mit à transpirer d’excitation : « Hein ? On peut la déplacer ? Comment ? »

« Amène la pointe de l’épée juste au-dessus du liquide et souhaite-le consciemment ; il sera alors absorbé ! Quand je pense qu’avant je traversais le monde en compagnie de l’Épée des Neuf Calamités, on était si puissants… Et maintenant… » L’esprit de l’épée se comporta comme si être en présence d’un type faible et peu dégourdi était une insulte. Il ne put s’empêcher de se sentir comme une personne talentueuse dont on gâchait le potentiel…

Le Ministre Chu contint sa colère et dit : « Hmm. » Il fit à nouveau sortir la pointe de l’épée, tourna son esprit vers l’espace dans sa conscience et cria : « Collecte-la ! »

« Abruti ! Tu avais vraiment besoin de crier comme ça ? » dit l’esprit de l’épée d’un ton méprisant. « Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi con ! Tu es… »

Le Fourbe regarda la source disparaître devant lui, et la sentit clairement apparaître au milieu de l’espace des neuf calamités. Il fut alors fou de joie ; il ne retint plus sa colère et ignora joyeusement l’importun : « Tu n’as plus rien à faire ici, retourne donc d’où tu viens avec ta nostalgie ! »

« Espèce de… » L’esprit le fixa rageusement un temps avant de finir par disparaître. La provocation du Ministre Chu n’était pas des moindres.

Ce dernier se laissa porter par sa joie : « Tu oses t’attaquer à moi, gamin ? » Son bonheur était compréhensible, puisqu’il avait récupéré la source spirituelle d’un côté, et le second fragment de l’épée qu’elle contenait de l’autre. Ha ha, je fais d’une pierre deux coups !

Il se concentra sur l’espace dans sa conscience et apparut à côté de la source. Il réfléchit un temps, puis il plongea prudemment la pointe de l’épée dans le liquide.

Il entendit alors un léger bruit métallique, et éprouva alors la sensation qu’un couple d’amoureux se réunissait après de longues vies loin l’un de l’autre… *tousse tousse* C’était comme si la pointe de l’épée enlaçait joyeusement le second fragment…

Chu Yang en trembla et eut la chair de poule. C’était si dégoûtant qu’il ne put s’empêcher de se griffer la peau.

Ensuite, une sensation de froideur apparut dans son bras, sembla remonter le long de ses méridiens et entrer dans son dantian.

Il retourna à la réalité en un instant.

Le jeune homme dirigea alors son esprit dans son dantian, et y trouva une lame attachée à la pointe de l’épée. Juste à ce moment, la pointe émit une légère lueur rose, et la lame une lueur d’un blanc crémeux. Les deux lueurs se mélangèrent alors…

Il eut à ce moment-là la sensation qu’une explosion retentit dans son esprit, et son âme eut l’impression d’éclater et d’être éparpillée à travers le vaste ciel nocturne.

Une mystérieuse sensation l’envahit alors. Bien qu’il soit sous terre, il eut clairement la sensation de voler vers le ciel ! Une lame aiguisée apparut devant ses yeux ; elle parut rassembler toute la lumière du monde, et la tira après droit vers les cieux !

La lame de l’épée brillait alors si fort que sa lueur éclipsait celle de la lune et des étoiles !

Les Neuf Cieux, des Trois Inférieurs aux Trois Supérieurs, furent alors simultanément enveloppée d’une lueur laiteuse !

Tout à coup, l’adolescent se souvint de la façon dont son maître jugeait une épée. Il disait : « La lame de l’épée est la partie devant l’épée, reliée à la pointe. La lame est la partie la plus puissante et la plus meurtrière de l’épée ! On s’en sert pour hacher, trancher, couper, balayer… »

Il avait alors plus ou moins compris que la lame d’une épée était faite pour tuer. À ce moment, la pointe et la lame avaient parfaitement fusionné dans son dantian, et les deux ne paraissaient plus dissociables l’un de l’autre. La lame émit une lueur vive dans son dantian, qui brilla dans sa conscience.

Une nouvelle section de la technique de l’épée des neuf calamités apparut.

« La seule lame qui brille depuis des temps immémoriaux,

qui rugit vers les nuages et vers le vent d’Est ;

Le soleil et la lune sont prêts à m’aider ;

À briser des collines et trancher des montagnes, j’erre… »

La lame scintilla et Chu Yang put clairement voir que la lame portait d’un côté une marque en forme de soleil et de l’autre, une en forme de lune.

L’esprit de l’épée cria froidement dans son esprit : « Regarde bien ! »

Une silhouette vola soudainement dans sa conscience, et une épée apparut dans sa main comme par magie. Elle commença alors à lentement démontrer la capacité de la lame.

Avant même que la silhouette ne bouge, une aura meurtrière et menaçante emplit l’air. C’était le genre d’aura arrogante qui se fichait de tout, y compris du monde.

Tout se qui se trouvait devant la lame de l’épée allait être tranché !

L’esprit de l’épée lui rappela froidement : « Le second fragment est la lame. Elle a une puissance extraordinaire, mais elle aura également tendance à rendre les gens extrêmement suspicieux. Utilise-la prudemment tant que tu n’es pas assez puissant pour te défendre ! »

Le jeune homme ne prêta pas attention à son explication, tout concentré qu’il était sur la capacité mystérieuse de la lame…

Et pendant ce temps, sa culture augmentait follement sans qu’il ne s’en rende compte !

S’en serait-il aperçu qu’il aurait découvert que la lame émettait continuellement une douce force qui transformait lentement ses méridiens, et augmentait sa culture…

Maître martial de septième rang ! Percée… Début du huitième rang, moitié du huitième rang, pic du huitième rang… Et les percées continuèrent de façon irrésistible !

Neuvième rang, moitié du neuvième rang… Pic du neuvième rang…

La lame brillait toujours et persistait à aller de l’avant. Elle était comme un épéiste impitoyable, s’occupant des ennemis devant lui sans la moindre hésitation. Sous sa puissance, les barrières de culture s’effondrèrent les unes après les autres, comme des murs de papier devant un char…

Aïeul épéiste !

Aïeul Épéiste au pic du premier rang !

Wazouille
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14 thoughts on “DNC Chapitre 238

  1. Merci pour le chapitre, DNC est de mieux en mieux et chaque fin de chapitre me fait mourir d’impatience

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