Et hop, voilà un DNC bonus que nous devons à la générosité de Mr Loup ! J’adore cet arc, et vous allez voir que ce chapitre est vraiment plaisant~
Bonne lecture à tous et merci encore à Mr Loup !
Chapitre 331 – Qui dit qu’il n’y a pas de regrets dans la vie ?
« Ça… Ça doit faire quinze jours qu’ils… qu’ils ont disparu. » Dit l’homme en tremblant. « Même les hommes qui les surveillaient ont… ont aussi disparu… »
Jing Menghun se leva soudainement et renversa la table d’un coup de pied. « Putain de merde ! » Il frappa alors le sol du pied de rage et jura : « Bande de nazes ! Bande de… »
Il fit les cent pas dans la pièce en rugissant anxieusement, comme un lion en cage. Il avait un air féroce et tremblait de colère.
Il se retourna et découvrit que ses subordonnés étaient toujours là, ce qui lui fit monter la moutarde au nez. Il brandit la main, prête pour une tarte, et cria : « Vous ne savez pas que vous voir me rend furieux ? Disparaissez ! »
La personne la plus proche de lui vit sa tête voler dans les airs, du sang giclant de son coup en miettes. Dans sa rage, Jing Menghun n’avait pas restreint ses forces, aussi une simple gifle suffit à décapiter le pauvre hère…
« … » Le Roi Martial bondit comme un dragon furieux, sans cesser de jurer. « Enquêtez pour moi ! Cherchez férocement partout ! Vous devez trouver le coupable et me l’amener, même si vous devez creuser jusqu’au centre de la Terre ! »
Tout le monde trembla de terreur face à l’effroyable rage du Premier Maître de niveau Roi et du coup, aucun d’entre eux n’osa répondre quoi que ce soit. En fait, ils n’osaient même pas respirer en sa présence.
« Enquêtez… » Jing Menghun était accablé par le chagrin et l’indignation. Il leva les yeux vers le ciel et beugla : « Tu… Bon sang… Qui es-tu, bordel de merde… »
Il avait concentré presque toute la force élémentaire de son corps dans ce cri, et il se répandit loin dans toutes les directions.
Quiconque l’entendait pouvait sentir l’affliction qui le hantait, au point d’en vomir du sang. La personne soupirait alors et pensait : qu’est-ce qui a pu forcer un homme à pousser un tel son ? Sa voix ressemblait à celle qu’aurait un homme forcé de passer la nuit dans l’étable de cheveux de guerre, qu’on aurait fait se déshabiller et qui se retrouverait à devoir faire boire mille aphrodisiaques aux cheveux chacun leur tour… Enfin… Même un homme forcé à subir une horreur pareille n’aurait pas pu pousser un cri aussi indigné et malheureux, non ?
Chu Yang était devant un miroir et appliquait prudemment une légère couche de maquillage sur son visage, sous les regards de Jun Lulu et du jeune maître Yu, qui le voyaient ainsi devenir une autre personne peu à peu. Son déguisement n’avait aucune faille, que ça soit dans ses traits ou dans ses maniérismes, ce qu’ils admirèrent grandement.
Il avait l’air d’un homme d’une quarantaine d’années, dont les sourcils et les cheveux blanchissant aux tempes montraient qu’il avait traversé les épreuves et tourments de la vie. Ses yeux révélaient de l’intelligence, fruit de la sagesse gagnée au cours de ses longues années. On y lisait aussi une tristesse latente, comme s’il se remémorait les années passées, et ils dévoilaient même un deuil léger, mais encore mélancolique…
Si Jun Lulu ne l’avait jamais rencontré auparavant, elle en serait venue elle-même à croire qu’il était Jun Qingyang en chair et en os.
Le jeune homme finit de s’habiller après cette transformation complète. Il enfila enfin une barbe de dragon (NdT la barbe traditionnelle du maître chinois quoi :p) et descendit immédiatement du bateau, avant de disparaître dans la foule…
Sa seule mission était de se montrer en public, et il pourrait ensuite rentrer aux Trois Cieux Intermédiaires. Il ne resterait dans les Trois Cieux Inférieurs que Jung Qingyang, et personne là-bas ne douterait de son existence !
Jun Lulu, le jeune maître Yu et l’adolescent s’assirent autour d’une table, et ils sortirent du vin pour festoyer.
« Qing Yang, je ne m’attendais pas à ce que tu saches faire ça ! » Dit le jeune maître Yu en tenant sa coupe de vin entre les mains. Il sourit légèrement et plissa les yeux : « Tu arrives même à reproduire le regard d’un homme d’expérience ! Apprends-moi comme tu arrives à simuler ça. »
« C’est très simple… » Chu Yang but une gorgée de son vin, puis il poursuivit en souriant amèrement : « Quand les gens que tu aimes meurent les uns après les autres… Quand ta bien-aimée meurt dans tes bras… Et quand le frère en qui tu avais le plus confiance te trahit… Alors tu as l’impression d’être mort, et tu maudis les cieux. Mais à ce moment, tu renais soudainement avec tous tes souvenirs intacts, pour juste revivre la même vie une fois de plus… Je t’assure que tes yeux auront ce reflet de vicissitudes, même si tu dois renaître en tant que bébé… »
« Hahahaha… » Le jeune maître Yu rit jusqu’à en avoir les larmes aux yeux, et il se balança même d’avant en arrière. « Tu meurs pour ensuite revivre la même vie ? Ha ha ha…Tu es trop drôle ! Putain, je suis en train de mourir de rire ! Je n’aurais pas cru que tu puisses plaisanter de cette façon. »
« Mais ça te fait vraiment apprécier la saveur de la vie. » Dit le Fourbe avec une expression sérieuse, qui fit éclater à nouveau de rire son camarade devant l’improbabilité de la chose.
Par exemple… Disons qu’on se tienne un jour vous et moi devant un ami, et que cet ami nous dise tout à coup « Eh les gars, je me suis réincarné ! Je me souviens que j’avais l’habitude de mendier ma nourriture dans ma vie passée… » Je ne sais pas vous, mais je sais comment je lui répondrais ; j’irais chercher un exemplaire de DNC et je le frapperai avec jusqu’à épuiser mes forces… Tu te prends pour Chu Yang, hein…
« Hmm, ça me paraît plausible. » Dit Jun Lulu dans un sourire adorable, avant de jeter un oeil au jeune maître Yu. Elle ajouta alors pensivement : « Une chose m’interpelle, cela dit… Si quelqu’un est vraiment mort dans tes bras… Qui était-ce ? »
« Tousse tousse… » Le jeune maître, mis dans une situation difficile, toussa avant de se lever et de dire : « Oh zut, je dois aller chercher davantage de fin… » (NdT couaaaaaaaaaaard)
La demoiselle le regarda aussitôt avec un mécontentement voilé.
L’expert partit avec la jarre de vin, puis il revint au bout d’un moment et remarqua que Chu Yang l’observait avec un regard éloquent. Il ne put s’empêcher de rougir de honte, et il lui demanda en riant : « Pourquoi me regardes-tu comme ça ? J’ai fait quelque chose de mal ? »
« Je veux te poser une question, frère Yu. » Dit nonchalamment le jeune homme. « Si on prend ta culture en compte, combien de temps vas-tu vivre ? »
Le jeune maître ne put s’empêcher de rire : « Tu m’interroges sur mon plus grand secret comme ça, toi ! » Il tint sa coupe en marmonnant avec hésitation pendant un moment, puis il dit : « Si je ne meurs pas d’une blessure fatale… Je devrais vivre plusieurs centaines d’années voire un millier, je suppose ? »
Il avait l’air on ne peut plus incertain.
L’adolescent sourit, puis il se leva en disant : « Si tu avais des regrets au moment de ta mort… Et que tu avais l’opportunité de vivre à nouveau ta vie, rattraperais-tu tes erreurs ? »
« … » L’expert le regarda et se tut tout à coup. Il poussa un long soupir et murmura : « Qui peut savoir ce qui l’attend dans la vie à venir ? »
« N’est-ce pas. » Son interlocuteur soupira doucement en avalant une coupe entière de vent. Il tapota ensuite doucement sa cuisse et dit à voix basse : « Qui peut savoir ce qui l’attend dans la vie à venir ? Est-ce que la jeunesse d’une belle femme n’est jamais restée immuable ? Comme une fleur, elle s’épanouit, puis elle se flétrit dans les limbes… Qui a dit que la vie se déroule sans regret ? »
Le jeune maître Yu se mit à trembler, et la coupe qu’il levait à ses lèvres s’arrêta en pleine course, renversant tout à coup son contenu sur la nappe de la table où elle laissa une tâche.
« Cette nappe a été salie par le vin… L’odeur du vin s’effacera lentement, mais il restera toujours une trace. Même dans un millier d’années, cette nappe conservera une tache de vin, et cette dernière ne disparaîtra qu’avec la nappe. » Le Fourbe conclut en soupirant : « Il en va de même pour les hommes ! »
Le jeune maître baissa la tête en silence. Il semblait faire un choix difficile. Au bout d’un long moment, il releva la tête, la coupe à moitié vide en main. Il but le reste d’un trait en s’assurant bien tout boire, puis il dit d’un air grave : « J’ai bu beaucoup de bon vin dans ma vie… Même si j’en ai beaucoup gâché… Dans ma vie… Il ne devrait pas y avoir de regrets. »
Chu Yang rit de bon coeur, puis il leva la jarre de vin et en versa dans sa coupe. Il le siffla ensuite d’un trait et dit : « Ce serait dommage de gâcher ne serait-ce qu’une goutte d’un si bon vin… »
Son compagnon gloussa et dit, un peu de bave aux lèvres : « Je n’en gâcherais pas plus. Qu’en dis-tu, Ah Lu ? »
Le beau visage de la demoiselle devint cramoisi. La maîtresse de la cithare de cette génération n’était plus qu’une jeune fille, à ce moment : toute timide et coquette. Ne sachant pas où se mettre, il dit rageusement : « Je ne comprends pas du tout de quoi vous parlez… Deux hommes adultes qui s’enivrent et sortent des balivernes… N’avez-vous donc pas honte… »
L’adolescent sourit : « Hm, j’admets que je suis saoul… Et que je dis n’importe quoi. Frère Yu, je vais t’offrir une autre coupe. Ce vin est délicieux. »
« Évidemment qu’il l’est. » Dit le jeune maître Yu en souriant. « C’est mon vin, c’est normal qu’il soit délicieux ! »
« Ha ha… » Ils trinquèrent ensemble et continuèrent de boire en discutant et riant.
Au bout d’un moment, Jun Lulu finit par ne plus pouvoir supporter les conversations de plus en plus grivoises des deux compères. Elle bouda espièglement, puis elle grogna en se levant pour protester. L’air à la fois timide et ravi, elle protesta d’un air troublé : « Je ne peux vraiment pas vous supporter, tous les deux… Hmpf ! »
Elle fit demie-tour et s’en alla, en laissant un parfum enivrant derrière elle.
« C’est étrange… Nous buvons convenablement, alors pourquoi est-elle soudainement devenue embarrassée ? » Demanda le Fourbe en souriant.
“Haha… Elle a peur que je vole son ‘vin’ ce soir… » Dit le jeune maître avant d’éclater de rire. Tout à coup, une chaussure vola depuis l’autre côté du rideau et vint le frapper à la tête. S’ensuivit un léger grognement de protestation joueuse.
Les deux hommes étaient vraiment contents.
La mélodie de la cithare résonna et contrairement à la dernière fois, elle sonnait cette fois de manière irréelle, comme si elle était enveloppée de légères émotions touchantes… Comme si elle contenait l’harmonie d’émotions entre un homme et une femme qui s’aiment. Elle révélait le bonheur et la satisfaction d’une jeune femme timide, et de plus… On y entendait une pointe de jubilation… Et d’espoir.
Chu Yang rit de bon coeur, repoussa sa coupe avant de se lever et dire : « Hé ! Tu as du vin à boire et moi pas, alors je vais aller pioncer. »
L’expert le pointa du doigt et le gronda joyeusement. « Tu es tellement bavard… Je ne sais pas si tu changeras un jour. L’important, c’est de bien tenir ton vin et de ne pas en répandre partout… »
Le jeune homme sourit et se retourna pour partir : « Je n’en verse pas à côté, moi. »
La mélodie de la cithare changea et exprima une profonde gratitude. L’adolescent l’écouta avec ravissement, et reconnut le morceau nommé « Merci au gracieux Monarque. »
Les coins de ses lèvres se redressèrent dans un sourire en disant long. Il rit et dit : « Je ne suis pas un vrai empereur, et tu me remercies tout de même ainsi… »
Il lança alors un dernier clin d’oeil à l’expert : « Tu m’en dois à nouveau une. Au bout d’un moment, je viendrai dans les Trois Cieux Intermédiaires récupérer mes faveurs. »
Le jeune maître Yu leva un sourcil et dit : « Si tu m’apportes du bon vin, je ne serai pas mesquin. »
« C’est ça, c’est ça. » L’adolescent rit en secouant la tête et commença à s’en aller. Cette fois, il alla se coucher.
Assis calmement à sa place, le jeune maître Yu sourit et murmura : « Si tu avais des regrets au moment de ta mort… Et que tu avais l’opportunité de vivre à nouveau ta vie, rattraperais-tu tes erreurs ? »
Il secoua soudainement la tête, et récita comme s’il chantait : « Qui peut savoir ce qui l’attend dans la vie à venir ? Est-ce que la jeunesse d’une belle femme n’est jamais restée immuable ? Comme une fleur, elle s’épanouit, puis elle se flétrit dans les limbes… Qui a dit que la vie se déroule sans regret ? »
Une fois qu’il eut fini, il se leva et dit à voix basse : « Je viens de finir ma coupe, mais comment pourrais-je ne pas avoir envie de boire davantage en la voyant vide ? » Il fronça les sourcils et fit deux pas avant de dire : « Je ne suis pas encore saoul. Je dois boire plus pour être bourré ! »
Il retourna aussitôt s’asseoir.
À ce moment, une voix résonna doucement : « Est-ce que le jeune maître Yu est là ? Diwu Qingrou désire le voir ! »
L’expert se figea sur place, avec un regard vide. Il cracha amèrement et jura tout haut : « Cet enfoiré arrive vraiment au mauvais moment. Je pensais justement boire davantage… Il se pointe juste au moment où je n’avais plus envie de me retenir… »
Pop ! Un oreiller vola depuis l’intérieur et vint le frapper en plein visage. Il entendit alors la voix embarrassée de Jun Lulu : « Des gens sont venus te voir, alors qu’attends-tu ? »
Le jeune maître Yu soupira et fit demi-tour pour sortir. Il prit secrètement une résolution féroce : Diwu Qingrou, tu as intérêt à me donner une bonne raison, ou tu ne pourras pas me reprocher ma grossièreté !
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Oula j’espère pour Diwu Qingrou que le jeune maître Yu va trouver sa raison valable XDDD*
Merci pour le chap !
Merci pour le chapitre
Merci pour ce chapitre, faut dire il est tellement attendu celui-ci, il a tout pour lui ce fourbe
Merci pour ce chapitre, faut dire il est tellement attendu celui-ci, il a tout pour lui ce fourbe.
Par contre je lis cheveux ou lieux de chevaux me semble nan ?
merci pour le chapitre
Merci pour le chapitre
Merci pour le chapitre