Chapitre 124
« Merde ! »
Je sortis de mon rêve, ouvrant des yeux misérables et revanchards. Clairement, il y avait quelque chose dans ce rêve que je venais de louper.
« Ce ne pouvait pas être un rêve normal, hein ? »
« Johra ? As-tu une fois de plus vu ce personnage dans tes rêves ? »
Lena posa la question qui me fit reprendre conscience de ce qui venait de se passer.
« Je pense. J’ai fait un autre de ces mauvais rêves et… il m’a parlé des portes du destin. »
« Les portes du destin… C’est poétique. Pourquoi ne poses-tu pas la question à Gnoss ? »
« Bonne idée. Où puis-je le trouver ? »
« Il supervise le travail sur le pont. Je vais le contacter. »
« Merci. »
« Je viens de lui dire de venir te rencontrer sur la passerelle de commandement dans une heure. »
« Parfait. »
Je me fis couler un bon bain chaud avant de m’y plonger jusqu’au cou.
« Profites-tu de ton bain, Johra ? »
« Oui. La température est vraiment idéale. »
« Ok. Je vais modifier l’environnement pour qu’il concorde avec l’ambiance. Je vais créer un désert infini au-dessus duquel brille un ciel bleu azur. Pour le temps, partons sur une brise tiède et agréable. »
« Ouah… N’est-ce pas la même chose que tu as utilisée lorsque j’ai couché avec Viezda pour la première fois ? »
« Oh, tu n’as pas oublié. Alors, prends un moment et laisse ton esprit vagabonder dans les méandres du temps. Tu as eu beaucoup trop à supporter ces derniers temps. »
« Ok. Réveille-moi lorsqu’il sera l’heure. »
Je sentis ma conscience glisser et se dissiper lentement tout en écoutant les cris des grillons et en savourant le vent dans mes cheveux.
* Biiip *
« Il est déjà l’heure ?! »
Je m’éveillai à nouveau, sur une alarme cette fois. Je n’étais cependant plus à bord du Nautilus.
« Oh, Johra ! Nous avons perdu le contact avec le quartier général et ce n’est clairement pas le Nautilus ! Pourtant, c’est incroyable… L’environnement que j’ai projeté est devenu réalité… »
« Lena. Concentre-toi sur ce qui est important. J’ai simplement dormi une petite heure, comment sommes-nous arrivés ici ? »
« Eh bien, pour commencer, les constellations sont très différentes de celles auxquelles nous sommes habitués. Par contre, l’atmosphère est semblable à celui de la Terre. »
« Intéressant. Pourtant, je ne veux pas rester ici plus que nécessaire. Prépare un cercle de téléportation pour retourner au manoir. »
« Hm… Nous nous situons dans un lieu et un espace indéterminés donc ça risque de prendre un moment. Il faut que j’effectue des calculs plutôt complexes. »
« Combien de temps ? »
« Je pense les terminer en moins de 48 heures si je mets toutes les fonctions accessoires en veille pour rediriger la puissance. »
« Lena, Lena ! Putain, demande-moi d’abord si je suis d’accord ! »
Et voilà que j’étais là, asses dans ma baignoire au milieu du désert. Un désert infini, merde. C’était ce qu’elle avait dit.
« Je suppose que je devrais déjà enfiler quelques vêtements. Puis-je en créer ? Voyons voir… »
Je me concentrai sur les souvenirs des vêtements que je portais précédemment avant d’utiliser ma compétence de création.
« Ah. C’est vraiment pratique. »
Totalement vêtu comme à l’accoutumée, je décidai de partir un peu en exploration mais malgré plusieurs heures de marche, je ne vis rien d’autre qu’un désert sans fin.
« Où est cet endroit et pourquoi y ai-je été envoyé ? Seraient-ce ces dieux égyptiens ou olympiens ? Ce ne devrait pas être le cas puisque nous venons de passer un marché. Alors… une troisième partie ? S’ils me veulent du mal, ils pourraient probablement faire bien pire. Quelle est la signification d’un tel geste ? Et puis, comment est-ce que je peux me trouver dans l’endroit exact simulé par l’hologramme de Lena ? »
Des dizaines de pensées me traversaient l’esprit et ne me permettaient cependant de n’arriver à aucune conclusion correcte. Finalement, l’aube pointa le bout de son nez.
« Quoi ? Il y a deux soleils ? »
À l’horizon, deux boules lumineuses grimpaient lentement dans le ciel. C’était un peu comme faire un œuf au plat et réaliser d’un seul coup que l’œuf contenait deux jaunes. À la différence que devant moi et glissant paisiblement vers le zénith, le premier soleil était rouge et côtoyait un second soleil bleu et deux fois plus brillant.
« Un désert possédant deux soleils. Cette chaleur est-elle la raison de l’absence de vie sur cette planète ? »
Je n’avais toujours aucune idée de la raison pour laquelle j’étais là et ma curiosité ne faisait qu’aller crescendo.
« Bon. Il reste une quarantaine d’heure jusqu’à ce que je puisse partir. Pourquoi ne pas en profiter pour explorer au maximum ? »
Je me mis à courir. Et je courus pendant des heures, tout droit, sans voir le moindre changement de décor.
« Est-ce vraiment un désert sans fin ? J’ai parcouru plus d’un millier de kilomètres… Oh, keugh, keugh ! »
Je venais de rentrer dans une tempête de sable. Les vents en son sein dépassaient facilement 300 km/h.
« Argh, j’ai du sable dans la bouche. Maintenant j’ai soif. »
Je me mis à observer les alentours une énième fois mais mis à part un désert dont la vue persistante commençait à m’agacer un peu, il n’y avait rien. Je choisis donc de créer ma propre eau.
« Eh… Mais il y a quelque chose à l’horizon ? »
Je savais que c’était très probablement un mirage mais j’avais en réalité bien peu de choses à faire si ce n’était aller voir. Je courus alors pendant quelques heures de plus en direction du prétendu mirage et la distance n’avait toujours pas l’air de diminuer.
« Merde, alors c’était vraiment un mirage ? On dirait bien, puisqu’il est toujours à l’horizon. »
Têtu, je ne voulus malgré tout pas m’arrêter et après trois heures d’entêtement, j’arrivai face à une construction de pierres énormes, placées en arche.
« Alors ce n’était pas un mirage… Mais… Ce sont des pierres normales ? »
Frustré, je me laissai tomber pour finir assis dans le sable.
« Merde. Mon estomac crie famine et ma gorge est asséchée. Bien sûr, je peux créer de l’eau mais sans l’aide de Lena, je ne peux pas encore créer de nourriture. Même si je suis un dieu et ne vais pas mourir de faim, je ressens cette sensation comme lorsque j’étais mortel ! »
Allongé sur le sable, je m’accordai un peu d’eau.
« Je ne veux pas rester coincé ici. J’ai faim et je suis crevé ! »
Et puis, les températures étaient plutôt extrêmes dans le désert. Comme on pouvait s’y attendre, pendant la journée et avec deux soleils peu avares, la température montait très haut tandis que la nuit, le froid devenait mordant.
« Devrais-je me créer un feu de camp ? »
Tremblant sur le sable, je me mis en tête de créer quelques braises afin de donner naissance à un feu qui me permettrait de réchauffer mon corps gelé.
« Ahhh… J’avais raison, ça fait du bien. »
J’y ajoutai un peu de méthanol afin de l’attiser rapidement.
« Voilà qui est encore mieux ! J’aime avoir chaud quand il fait froid. Ce ne serait pas mal de pouvoir se faire un barbecue. »
Je me parlais déjà à moi-même, les mains le plus près possible du feu.
Soudain, un bruit, un couinement, attira mon attention. Je tournai la tête, me disant que ce son me rappelait étrangement les rats du tombeau que j’avais chassés longtemps auparavant, lorsque j’étais un petit squelette sans puissance.
« Ouaaaah ! »
Découvrant la source de ce cri, je ne pus m’empêcher de crier de surprise.
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Merci pour ton travail
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Merci!!!!!!!!!!
Johra va faire les 40 jours comme Jésus où quoi ?
Merci pour le chapitre.
Merci pour le chapitre !
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Merci pour ce chapitre.
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XD le dieux de la création qui crée un monde en dorment