OG Chapitre 278
OG Chapitre 280

Salut tout l’monde !

J’espère que votre lundi n’a pas été trop éprouvant !

Désolé pour le retard, j’avais pas mal à faire aujourd’hui, et c’était un gros chapitre !

Bonne lecture à tous ^^

 

 

 

Chapitre 279

 

« C’est un beau parleur. »

Damien fut le meilleur intervenant de la présentation des discours des candidats à l’élection papale. Là où les autres candidats critiquèrent les différentes factions, l’Église de Yatan et exposèrent leurs idées politiques, Damien mit l’accent sur la charité.

Il stimula la nature profonde du clergé en leur rappelant les doctrines basiques de l’Église de Rebecca, et il leur rappela à quel point les actions de Pascal étaient mauvaises. C’était une technique orateur qu’il tenait de Huroi, qui lui avait enseigné que pour toucher l’attention de gens dispersés, il valait mieux les approcher indirectement.

Et de fait, son discours eut un énorme effet. Les soutiens de Pascal devinrent indécis, et certains se montrèrent même légèrement favorables envers Damien. L’orateur avait consciencieusement entraîné l’otaku ces deux dernières semaines. Cependant, Pascal resta méprisant.

« Tes idéaux ne se réaliseront jamais. La plupart des prêtres seniors en place sont déjà corrompus à cause de Drevigo. Et pourquoi es-tu si obsédé par cette bêtise insensée qu’est la charité ? »

« Où voulez-vous en venir ? »

« Je dis que rien ne sert de flatter les prêtres juniors. Les prêtres seniors ayant le droit de vote ne s’aligneront pas sur toi. Ton discours ciblait le mauvais public. »

Damien resta calme malgré ces provocations.

« C’est peut-être le cas à présent, mais ça changera petit à petit. La plupart des prêtres ne sont pourris jusqu’à la moëlle, contrairement à vous. Je vais les aider de mon mieux à changer de voie ; aujourd’hui n’est que la première étape dans ce sens. »

« Tu… »

Damien avait significativement changé ces deux dernières semaines. Il était à présent plus fier, et la peur ne l’affectait plus. Sa foi ferme lui donnait de l’assurance. Son regard était inébranlable depuis l’apparition de Grid.

Quelle poisse.

Il ressemblait de plus en plus à ce misérable de Grid. Pascal haussa les épaules et dit en soupirant : « Bah, tu as peut-être confiance en Grid pour le moment, mais ça ne saurait durer. Tôt ou tard, tu réaliseras la réalité. J’ai hâte d’être dans un mois : je deviendrai pape et traiterai les Filles de Rebecca durement, pendant que tu me regarderas faire avec impuissance et désespoir. »

Isabelle, qui se tenait à côté de Damien, sursauta à ces mots. Son passé infernal lui revenait à l’esprit lorsqu’elle regardait les yeux de vipère de Pascal. Elle le craignait d’autant plus qu’elle se trouvait à la frontière de la mort il y a quelques jours encore. Le paladin japonais la cacha derrière lui et déclara : « Je protègerai Isabelle-chan, même si vous devenez pape. »

« Tu n’auras donc rien compris jusqu’à la fin. Ferme-la et fais-toi oublier si tu n’as pas la force nécessaire pour défendre tes convictions. »

Les puissants régnaient, et les faibles existaient pour être piétinés. Telles étaient les valeurs de l’Empire, qui avait conquis de nombreuses colonies et traitaient leurs populations comme du bétail. Que Pascal devienne le pape et l’Église de Rebecca deviendrait une religion suivant les intérêts de l’Empire.

« Hahahahat ! »

Damien protégea la jeune femme terrifiée tandis que le candidat saharien s’en alla en se moquant d’eux. L’otaku secoua la tête et rassura son aimée. »

« Ne t’inquiète pas, tu seras heureuse. Je vais faire en sorte que tu le deviennes. »

« Damien… »

Le cœur pur et sincère du jeune homme commença à atteindre la demoiselle.

 

***

 

Salle de réunion des doyens

23 doyens picolaient joyeusement dans cet endroit où les affaires divines de l’Église étaient discutées. Certains d’entre eux avaient des femmes nues à leurs côtés ; c’était des prostituées amenées de l’empire par le Comte Chirita.

L’expression de Pascal se tordit devant cette orgie. « Mais que foutez-vous ? Avez-vous donc oublié combien de gens sont venus du monde entier pour voir le Vatican ? Vous devriez être encore plus prudents quand tant d’yeux nous regardent ! »

« Allons allons, ne vous énervez pas ! Ne sommes-nous pas dans un endroit secret ? » Le Comte Chirita se leva de son siège, au milieu des doyens. Il attira Pascal vers une chaise et lui sourit. « Ce type nommé Grid devrait être mort, à présent. »

Le candidat saharien contint sa rage. « En êtes-vous sûr ? »

« N’est-ce pas évident ? Le 19e chevalier Fulito est capable de tuer des milliers de soldats à lui seul. Grid ne pourra pas lui échapper, malgré tous ses tours de passe-passe. »

Il n’y avait aucun doute à avoir. Les Chevaliers Rouges contemporains étaient peut-être moins bons que ceux de la génération précédente, mais la puissance des chevaliers dans la dizaine était absolue. Ils ne pouvaient pas être vaincus.

« Buvons à mon fils, qui va devenir le père de 80 millions de fidèles dans un mois. »

Pascal accepta le verre que le comte lui tendit. Ils étaient père et fils, mais ils se comportaient naturellement comme un comte et un candidat à la papauté.

« Hmmm. »

Grid était une terrible nuisance, et il ne put s’empêcher d’éprouver un certain plaisir en l’imaginant mort. Sa calvitie naissante allait enfin se résorber.

Je vais enfin cesser de perdre des cheveux.

Pascal sirotait son verre d’alcool en se sentant revigoré quand tout à coup, la porte s’ouvrit avec fracas. Était-ce Fulito qui revenait après accompli sa mission ? C’est tout ce que le monde imaginait, du moins.

« Kuak ! »

Ku tang tang tang !

Quelqu’un entra sans permission. Non, un des chevaliers du Comte Chirita entra dans la pièce en volant. Il était l’un des six hommes gardant la porte, et il était déjà mourant.

« F-fuyez… » Balbutia le chevalier, terrifié comme s’il avait vu la Faucheuse.

« Il faut fuir… ? »

Il était dans la salle de réunion des doyens, l’un des endroits les plus sacrés et les plus sûrs du Vatican ! C’était l’endroit où les gens s’enfuyaient en dernier recours, pas d’où on fuyait ! Que disait donc cet imbécile ?

Un doyen bourré se leva de son siège.

« Qui ose entrer dans cet endroit sacré ? »

Une voix sarcastique lui répondit depuis derrière la porte. « Un endroit sacré ? Moi qui pensais que c’était une concentration de pourriture. »

Marche marche.

Les pas se rapprochaient, révélant quelqu’un que personne n’attendait…

« G-Grid ? »

« Incroyable ! »

Pascal et les doyens le regardèrent comme s’il était un fantôme. N’était-il pas supposé avoir été tué par les Chevaliers Rouges et les Chevaliers Noirs ?

Non, c’est impossible… !

Pascal sentit un frisson lui descendre l’échine.

Grid a vaincu le 19e chevalier ? 

Le forgeron jeta un œil aux péripatéticiennes pendant que la confusion régnait. Certaines d’entre elles avaient de gros seins, et en temps normal son regard aurait été rivé sur elles.

« Voyez-vous ça. »

Il fut à ce moment convaincu.

La Déesse Rebecca a tort.

Ces types ignoraient les doctrines et commettaient toutes sortes d’horreurs, mais ils pouvaient conserver leur pouvoir divin tant qu’ils croyaient sincèrement en elle ? C’était vraiment une déesse négligente et à l’esprit étroit.

Non, en fait elle est peut-être simplement pure.

Le problème était ces gens qui abusaient de la pureté de la déesse.

Bah, rien à foutre, ça ne me regarde pas.

Grid ne voulait qu’une chose, à présent. « Vous allez tous mourir ici. »

« … ! »

Pascal et les doyens reculèrent d’effroi. Le forgeron sourit à pleines dents en les fixant d’un regard dur.

« Je vous l’avais dit, non ? Je suis dans une position différente de Damien, alors je peux m’occuper de vous comme je l’entends. Merci d’avoir attenté à ma vie, tant que j’y suis. »

Les noms du candidat saharien et des doyens étaient devenus rouges. Le système les reconnaissait coupables d’avoir envoyé les Chevaliers Rouges et les Chevaliers Noirs l’assassiner. Du coup, l’aventurier était libre de les attaquer sans devoir craindre la malédiction de la Déesse.

« Pauvre connard ! Ne sais-tu donc pas qui je suis ? Qui crois-tu être pour débarquer ici et sortir de telles sottises ? » Hurla le Comte Chirita.

Il avait perdu la raison à cause de son fils, s’imaginant que tout irait toujours dans son sens.

« Qu’attendez-vous ? Tuez-le ! » Ordonna-t-il aux chevaliers blessés. Ils allaient mourir, de toute manière.

Les chevaliers du Comte se levèrent à nouveau, puis ils frappèrent immédiatement en direction de Grid. Ils n’avaient plus aucune volonté de vivre, aucun esprit combatif ; seule la peur les étouffait. Cela dit, ils n’étaient même pas niveau 200, donc ils ne pouvaient pas s’opposer à Grid.

Seokeok !

Le plus grand avantage d’une épée à deux mains était sa puissance destructrice. L’épée magnifique tailla les chevaliers en pièces, projetant leur sang partout sur la table couverte de mets fins.

« Kyaaak ! »

Les prostitués et le Comte Chirita tombèrent à la renverse.

« I-il est vraiment plus fort que Fulito… » Marmonna le comte d’un air absent, tandis que Pascal tenta de calmer le forgeron.

« Duc Grid, que vous est-il arrivé pour que vous soyez tant en colère ? Calmons-nous avant toute chose et dissipons ce malentendu. »

Pascal était bel et bien un maquignon ; même à cet instant, son jeu d’acteur était vraiment naturel.

L’aventurier renifla. « Pourquoi devrions-nous discuter quand vous avez envoyé les Chevaliers Rouges et les Chevaliers Noirs m’assassiner ? Ferme-la et meurs. »

Le candidat nia tout en bloc furieusement. « Non, est-ce vraiment arrivé ? Je ne sais rien de tout cela. »

« Cesse de mentir. »

« Ah ! » Grid ne le croyait pas, aussi Pascal jeta un regard à son père. « Comte Chirita, est-ce vous ? Avez-vous envoyé des assassins tuer le Duc Grid ? »

« Q-quoi… ? »

Ce type tentait de tout mettre sur le dos de son propre père ? Le Comte Chirita en fut terriblement choqué et demeura coi. « Sacrifiez-vous pour moi, qui vais devenir pape. » Lui murmura son fils.

« Pascal… ! Comment peux-tu faire ça à ton père ? »

Pascal devint furieux.

« Vous avez pu devenir un seigneur privilégié grâce à moi, ces dernières décennies. N’ai-je pas fait de mon mieux en tant que votre fils ? Mais vous, qu’avez-vous jamais fait pour moi en tant que mon père ? »

« P-Pascal… »

« Comportez-vous comme un père au moins une fois avant de mourir. »

« U-Ugh… »

Le Comte Chirita fondit en larmes. Ce n’était non pas par crainte de Grid, mais parce qu’il était estomaqué et malheureux d’être traité de la sorte par son fils, qui était sa seule fierté. Alors qu’il sanglotait tête baissée, Pascal se tourna vers le forgeron en souriant d’une oreille à l’autre.

« Ahah, vous savez tout. Le Comte Chirita semble avoir agi de façon stupide. À présent, compte Grid, déversez votre rage sur le comte et acceptez ma coupe d’alcool. »

« Pauvre taré. »

Grid haïssait fondamentalement Pascal parce qu’il était du genre à bafouer les faibles. Il était de mauvaise humeur chaque fois qu’il le voyait, car il lui rappelait les gens qui l’avaient maltraité par le passé. Cependant, il trouva à ce moment une nouvelle raison de le haïr.

« Enfoiré dépourvu de toute piété filiale. »

Le forgeron était né et avait grandi en Asie. C’était un enfant aimant ses parents qui, lorsqu’ils mangeaient du poulet, leur donnait toujours les cuisses. Il était inacceptable pour lui que Pascal sacrifie son père, et il le haïssait farouchement.

« N’essaie pas tes petits tours avec moi. Quoi qu’il arrive, je serai le seul à sortir d’ici vivant.

Il changea notablement en équipant son masque et son cache-œil. Pascal se sentit menacé par la lueur rouge de ses yeux.

« Cessez d’être stupide ! L’Empire Saharien vous punira si vous touchez à ses ambassadeurs. N’avez donc vous pas peur de l’Empire ? »

« Bien sûr que j’en ai peur. »

Il ne pouvait se permettre de devenir l’ennemi de l’Empire pour le moment. Reidan tomberait en une demi-journée face à la puissance de l’Empire.

« Et c’est pourquoi je dois tous vous tuer. L’Empire ne doit pas apprendre que j’ai tué ses chevaliers. »

« Vous devriez avoir peur ! La situation risque de vous échapper même si vous nous tuez ! Croyez-vous que personne ne vous a vu venir ici ? Vous mourrez une fois que les indices remonteront jusqu’à vous, et Damien ne deviendra pas pape à cause de ses liens avec vous ! »

« Ne vous inquiétez pas pour ça. ‘Je’ suis en train de discuter avec des membres de l’Église dans les jardins du Vatican. »

Il parlait de Randy.

« J’ai le parfait alibi. »

« Je ne sais pas de quoi vous parlez ! »

« Peu importe, vous allez bientôt mourir. »

« Ugh ! »

L’intention meurtrière de Grid s’épaissit. Pascal réalisa que le combat était inévitable.

« Nous pouvons tenir si nous utilisons des buffs et des soins ! Les paladins viendront à notre rescousse en entendant l’agitation ! » Cria-t-il aux doyens.

Le pouvoir divin de Pascal approchait de celui de l’ancien pape Drevigo. Il était remarquable d’avoir une puissance divine de ce niveau sans avoir été couronné pape. Que se passerait-il si Pascal et les 23 doyens joignaient leurs forces ?

Nous ne mourrons pas !

Tant qu’ils ne mourraient pas en un coup, ils pourraient se soigner les uns les autres. C’était un raisonnement assez logique, mais le problème était que Grid était leur adversaire. Le pouvoir divin et la magie noir étaient antithétiques.

« Noircissement. »

[Votre puissance magique noire a augmenté.]
[Vous n’avez pas encore de puissance magique noire ; elle va être remplacée par du pouvoir démoniaque.]
[Vous deviendrez un semi-démon le temps de la durée de Noircissement.]
[En tant que semi-démon, votre santé maximale sera réduite de 50%, tandis que votre puissance d’attaque physique, votre puissance d’attaque magique et votre agilité augmenteront de 20%.]
[Toutes vos attaques possèderont l’attribut magie noire.]

Noircissement, un sort qui venait de l’accessoire légendaire, les ‘Boucles d’Oreille de Bus Noir. Elles avaient une excellente compatibilité avec le forgeron, qui possédait du pouvoir démoniaque.

Sururuk.

Sa peau devint blanche et pâle, tandis que ses yeux devinrent entièrement noirs, sans la moindre trace de blanc. Ses cheveux noirs flottant sous l’énergie démoniaque le rendaient menaçant. Son apparence ne différait pas vraiment de l’idée que se faisaient les humains des démons.

« Liens Transcendés. »

Un pouvoir démoniaque hors de contrôle envahit la pièce, terrifiant tous ses occupants.

 

Wazouille
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