OG Chapitre 28
OG Chapitre 30

Dernier OG régulier de la semaine ! On se retrouve lundi =)

Bonne lecture !

 

 

Chapitre 29

 

Le défi de production d’objet avec la Compagnie Mero ! C’était une quête de rang A ; autrement dit, une quête considérée comme étant très difficile. Tout le monde savait qu’il était impossible pour un joueur de niveau 21 de réussir une quête de rang A.

Allais-je la rater ? Pourquoi avais-je accepté une quête aussi difficile ? Naturellement, parce que je pensais pouvoir la réussir.

Je n’aurais pas été aussi confiance si ça avait été une quête où j’aurais dû me battre ou partir à l’aventure. En fait, je l’aurais refusée dès le début. J’aurais été incapable de la réussir à mon niveau actuel, même avec ma classe légendaire.

Mais le résultat du défi de production d’objet avec la Compagnie Mero dépendait de la confection d’un objet. Je pourrais triompher de cette quête si je parvenais à créer un objet meilleur que celui du forgeron embauché par la Compagnie Mero.

Je souris à la fenêtre sous la lumière de la lune et me lançai dans un monologue splendide, comme un personnage de manga. « Je suis le forgeron légendaire qui a produit une flèche épique ! Je peux gagner même si la Compagnie Mero embauche un forgeron de niveau avancé. Kukuk,  cette quête a été faite pour moi… Non, c’est un évènement, pas une quête ! »

Khan rentra à ce moment de l’entrepôt, où il était allé chercher des outils de forgeron, et trembla en me regardant : « As-tu mangé quelque chose de faisandé au dîner… ? Tu n’as pas l’air bien, est-ce que ça va ? As-tu besoin d’un médicament ? Non, je vais t’emmener chez le médecin sur-le-champ ! »

« … En quoi ai-je l’air malade ? »

Khan n’avait aucun sens esthétique.

Tsk tsk, un forgeron est pourtant une sorte d’artiste.

Les productions de Khan étaient évidemment inférieures aux miennes en termes d’apparence et de performance. Alors que j’en étais certain, le vieil homme sortit une épée superbe et un casque.

« Ce sont des pièces que j’ai produites moi-même. Qu’en penses-tu ? Elles ne sont pas mal hein ? J’étais célèbre pour la beauté de mes créations, dans la fleur de l’âge. Les artistes ont toujours admiré mon sens esthétique, ha ha. »

… Est-ce que ce vieillard lirait dans mes pensées ? Tandis que je contemplais le casque et l’épée, Khan disposa divers outils de production.

« Comme tu peux le constater, j’ai rangé correctement les outils. Plusieurs métaux, minerais et rondins de bois sont empilés dans l’entrepôt. J’ai beaucoup de matériaux, mais comme je n’ai pas travaillé ces derniers mois… Ce n’est pas plus mal cela étant, tu vas pouvoir t’en servir durant ton entraînement. »

Le vieux forgeron me sourit amèrement, et je ne pus m’empêcher de lui demander : « La Compagnie Mero a essayé de vous endetter et a embauché des voyous pour gêner vos ventes. Ils vous ont également menacé et frappé ; pourquoi n’avez-vous pas demandé aux gardes ou au seigneur de la ville de vous aider ? Pourquoi avez-vous gardé le silence ? »

Khan soupira.

« J’ai porté plainte plusieurs fois auprès du capitaine de la garde et j’ai imploré le seigneur d’intervenir. Je voulais qu’ils me protègent et arrêtent cette injustice, mais ils ne m’ont même pas regardé. Mes requêtes ont été ignorées. »

« … Je suppose que c’est l’œuvre de la Compagnie  Mero. »

« C’est ça. C’est une des plus grandes et riches compagnies du nord. Elle a déjà versé des pots-de-vin aux gardes et au seigneur. Et je ne suis pas le seul à m’en plaindre ; beaucoup d’habitants de Winston ont souffert à cause de la Compagnie Mero et ont fini à la rue, mais le seigneur n’a pas levé le petit doigt pour les aider. »

Au bout du compte, rien ne valait l’argent. Je réalisai à nouveau la supériorité absolue de l’argent et me jurai de devenir riche.

« Eh ? Mais au fait, Winston appartient au Comte Steim, non ? »

« C’est exact. »

« Alors pourquoi les habitants et vous n’allez pas trouver le Comte Steim pour dénoncer le seigneur de Winston ? Le comte le punira alors… Non, vous ne pensez tout de même pas que les griffes de la Compagnie Mero ont déjà atteint le Compte Steim ? »

Le vieillard secoua la tête.

« Ça n’a pas l’air d’être le cas. On a essayé de nombreuses fois d’aller rencontrer le Comte Steim, mais le seigneur le remarqua à chaque fois et nous empêcha de quitter Winston. Même si on lançait un pourvoi, il ne serait pas passé au Comte… Le seigneur n’essaierait pas autant de nous arrêter si le comte était de mèche. »

« Personne ne surveille cet endroit ? »

« Le seigneur a soudoyé les inspecteurs il y a longtemps déjà. »

Oui, au final, rien ne valait l’argent. J’acceptai ce fait et me levai, puis j’allumai la fournaise et consolai Khan.

« Ne vous inquiétez pas, je suis là maintenant. Je vais faire mordre la poussière aux types de la Compagnie Metro. Avez-vous confiance en moi ? Pouvez-vous me faire confiance et me laisser m’occuper de tout ça ? »

« Bien sûr que je te fais confiance. Le descendant de Pagma peut gagner contre n’importe quel forgeron… Tu es vraiment fiable, Grid. Mon fils aurait le même âge que toi s’il était encore en vie… Ce gamin aurait été un bon jeune homme comme toi… Snif… »

Khan était un vieillard sensible, mais ça n’était pas le problème. Il avait vécu bien des situations difficiles…

Pauvre homme…

… Hein ? Quoi ? Pourquoi éprouvais-je une telle chose ? Bizarrement, mon esprit se ramollissait quand je voyais Khan. Est-ce que l’idéologie de Pagma avait été implantée dans mon esprit à mon insu après que je sois devenu son descendant ?

Khan et moi avons une grande affinité, mais je ne sais pas pourquoi je ressens une telle chose.

Je vis le vieux forgeron chercher discrètement de quoi boire et m’assis à côté de lui.

« Regardez-moi travailler toute la nuit, vieil homme, et vous oublierez rapidement votre envie de picoler. Vous brûlerez à nouveau d’envie d’être un forgeron. »

« A-ah bon ? »

Argh ! C’était quoi ça ? Pourquoi ai-je souri doucement en le regardant ?

… Ah. Un vieux souvenir me revint en mémoire tandis que j’allumais le feu de la fournaise. Lorsque j’étais en école primaire, j’avais beaucoup de plaisir à visiter la maison de mes grands-parents pendant les vacances. Je m’y sentais toujours mieux, grâce à l’amour et la chaleur dont me couvaient mon grand-père et ma grand-mère.

Ah, d’accord. Khan ressemblait à mon grand-père dans sa façon de parler et l’air qu’il dégageait.

« Tiens, prends une coupe de thé. C’est du thé fait à partir de feuilles de lunol bouillies, il a un excellent parfum. »

« Eh bien, ça n’est pas mauvais. J’aurais préféré recevoir de l’argent, mais..; »

« Hein ? Qu’as-tu dit ? Le bruit est si fort que je ne t’entends pas ! »

« Vous ne m’entendez pas ? »

« Je n’entends pas ce que tu dis ! »

« … Vous êtes effectivement doué. »

Kaaang ! Kaaang !

Mon coeur se réchauffa en ce moment où je buvais du thé et martelais le fer avec une personne que j’appréciais. C’était la première fois que je vivais un moment aussi précieux dans Satisfy.

« Mais tu… Comment se fait-il que tu te tiennes de cette façon en martelant ton fer ? Peut-être que j’en attendais trop de toi ? Non ? Ce n’est pas ça ? Tu devrais te tenir comme ça. Non, tu dois garder tes coudes un peu plus près du corps… Tu… Es-tu vraiment le descendant de Pagma ? D-dis le moi franchement : t-tu n’es pas un escroc quand même, hein ? Es-tu de la Compagnie Mero ? J’étais fou d’accepter l’offre de Lapin ! »

… Ce fichu vieillard.

« Silence ! Pouvez-vous vraiment juger ma technique aussi rapidement ? Ah, laissez-moi juste tranquille deux minutes ! Pourquoi me prenez-vous le marteau des mains ? »

« J’ai jugé ta technique trop rapidement ? C’est vraiment trop bizarre, le descendant de Pagma devrait déjà maîtriser une chose pareille. I-imposteur ! Escroc ! »

Ah, il était… Agaçant.

Ttang ! Ttang !

Le ciel s’assombrit, mais je ne me reposai pas. J’étais en pleine forme, alors autant en profiter pour améliorer ma technique. Je m’améliorai tout au long de la nuit, et Khan finit par cesser de me traiter d’escroc.

L’entraînement commença sérieusement le jour suivant. Khan vit mon travail et oublia son envie de picoler. Il révéla alors ses 60 années d’expérience en tant que forgeron, et m’aida grâce aux techniques et aux connaissances qu’il avait accumulées.

« Quand tu penses à faire une armure, l’important n’est pas de se concentrer sur sa durabilité, mais de lui donner une forme qui permettra à son propriétaire de bouger librement. »

J’examinai l’armure et en fis une.

Je me fis gronder : « Uhuh ! Les forces et les faiblesses structurelles ne sont pas alignées proprement ! Pourquoi n’as-tu calibré que cette partie ? Tu dois te concentrer ! Tu n’es plus un gamin de trois ans, alors pourquoi es-tu aussi distrait ? »

Puis je me fis ensuite complimenter.

« Incroyable ! Incroyable ! Pourquoi le résultat est aussi différent quand tu commences à te concentrer ? Ton talent n’a pas de limite. »

« Certains apprentis stupides s’arrêtent lorsqu’ils pensent avoir fait un assez bon travail. Dans leur logique, ils n’ont pas de temps à perdre alors ils omettent le façonnage de leur oeuvre, mais ils ont tort. Le façonnage n’est pas une tâche mineure ; si on l’omet, la trempe et le durcissement perdent leur intérêt. Si tu manques de temps, autant éviter de la tremper que de la façonner. »

C’était une leçon importante.

« Je suis d’accord. Et pour commencer, sauter des étapes par manque de temps n’a aucun sens ! Si on fait ça, on finit par produire une pièce imparfaite ! J’essaie toujours de tout faire parfaitement, quel que soit le temps que ça prend. »

« Ohh ! Un artisan respectable. C’est digne du descendant de Pagma que d’avoir une aussi noble mentalité à un si jeune âge. »

« Ce n’est pas grand-chose, c’est juste que je vais faire des trucs parfaits pour les vendre plus cher… »

« Hahaha ! La modestie est également une grande vertu pour un jeune homme ! Tu es un garçon respectable, Grid ! Te rencontrer est la plus grande chance de ma vie ! »

……”

Il avait mal compris ma réplique. Quoi qu’il en soit, c’était un moment agréable.

***

Um….”

Je me réveillai avant que le réveil ne sonne. Je regardai à travers les rideaux et vit qu’il faisait encore nuit dehors. Je regardai alors l’heure.

« Il est seulement 4 heures du mat’. »

Il était trop tôt. Je pouvais me permettre de fermer les yeux pendant au moins une demi-heure. D’ordinaire, je me serais plaint de me réveiller trop tôt et serais allé me recoucher, mais c’était différent aujourd’hui.

« Quel matin vivifiant. »

Je me sentais bien. La veille, j’avais passé deux nuits de Satisfy à polir mes techniques de forgeron. J’avais créé trois armures et deux épées, dont deux de rang ‘rare’.

Grâce à ça, toutes mes stats augmentèrent de 4 points, l’expérience de mon métier de Forgeron Légendaire approchait les 20%, et l’expérience du souffle du forgeron légendaire avait augmenté de près de 8%.

Ma concentration et ma minute s’améliorèrent et me permirent d’accélérer grandement ma vitesse de production. Khan m’avait vraiment beaucoup aidé. Il était différent de Smith, du village de Bairan.

« Khan n’est pas encore retourné au sommet de sa forme, mais un forgeron débutant était aussi différent d’un forgeron avancé que le soleil de la lune. »

J’avais envie de le voir. Il m’apprendrait son savoir pendant qu’on ferait des objets… Voir ses compétences se développer était un autre attrait de la montée de niveau.

Heok.”

J’avais envie de le voir dès mon réveil ?

« Peut-être que je travaille trop ? » Sniff. « Faut que j’aille me laver. »

Je me rendis droit vers la salle de bain et, après un lavage revigorant à l’eau chaude, je sortis pour trouver ma mère en train de préparer le petit dej’.

« Bonjour. »

« Tu t’es reposé hier, Yougwoo. Tu te sens moins fatigué ? Pourquoi t’es-tu réveillé aussi tôt ? »

« C’est grâce au pouvoir de la soupe à la côte de boeuf ! C’est l’effet qu’à sur ma santé la bonne nourriture. Je me sens ~ bien, alors je devrais manger un peu d’anguille grillée… »

« Pourquoi un type qui n’a pas de copine a besoin de manger de l’anguille ? » (NdT en Asie, l’anguille a des vertus aphrodisiaques~)

C’était mon père qui venait de se payer ma tête en lisant le journal. Je bombai le torse.

« Est-ce que tu m’ignores parce que je n’ai pas de copine ? Ça agira sur bien d’autres endroits… Attends une minute, qui dit que je n’ai pas de copine ? »

« Quoi ? Hohohohohoho~ !” Ma mère éclata de rire en se tenant le ventre. Elle rit tellement qu’elle finit par en pleurer. (NdT le respect est mort)

Wazouille
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